Pomme, pomme, pomme, pomme…

Et non, je ne vais pas vous parler de la 5ème symphonie de Beethoven même si elle est célèbre mais je souhaite vous parler d’un des peintres surréalistes belges parmi les plus connus: René Magritte, l’homme à la pomme. Même si celui-ci nous a quittés depuis 50 ans, rares sont les personnes qui, voyant un de ses célèbres tableaux, ne savent pas qu’il en est l’auteur.

Ses peintures jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus célèbres est une image de pipe sous laquelle figure le texte : « Ceci n’est pas une pipe » (La Trahison des images, 1928-29). Il s’agit en fait de considérer l’objet comme une réalité concrète et non pas en fonction d’un terme à la fois abstrait et arbitraire. Pour expliquer ce qu’il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré : « La fameuse pipe, me l’a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n’est-ce pas, elle n’est qu’une représentation. Donc si j’avais écrit sous mon tableau “Ceci est une pipe”, j’aurais menti ! » (source)

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Découverte: l’Atomium

Comme Paris a la tour Eiffel, Bruxelles a l’Atomium. C’est un symbole de grande taille, visible de loin et qui caractérise la capitale de la Belgique.
L’Atomium a été installé en 1958 à l’occasion de l’Exposition universelle de Bruxelles, j’y reviendrai en détail dans un autre article.
Cette sculpture architecturale en acier représente un cristal de fer agrandi 165 milliards de fois et elle pèse 2.400 tonnes.


Installé au départ pour six mois, l’Atomium fête à présent ses 60 ans même si, en 2013, CNN l’a classé en tête des monuments les plus bizarres d’Europe.
J’ai toujours pensé que ce cristal avait été choisi pour symboliser les 9 provinces belges à l’époque mais, depuis 1995, il y a 10 provinces…cette théorie ne tient donc plus la route.

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Comment (bien) faire tapisserie

Nous restons en Normandie pour évoquer la tapisserie de Bayeux. Je me souviens l’avoir vue, l’avoir photographiée même mais probablement était-ce avant l’ère du numérique 

Bref, puisque c’est juste pour faire la transition, si vous voulez vraiment des détails sur la tapisserie de la reine Mathilde (comme la reine actuelle des Belges), sachez que

La Tapisserie de Bayeux (70 mètres de long sur 50 centimètres de haut) vous invite à découvrir la conquête du trône d’Angleterre par Guillaume le Conquérant, de 1064 jusqu’au dénouement de la bataille d’Hastings.(source)

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Les murmures des murs

Quand on se promène à Bruxelles on trouve de nombreux murs peints, comme ceux déjà partagés, mais on trouve également de véritables fresques mettant en scène des personnages de BD. Il faut dire que la BD, en Belgique, on connaît bien!
A Bruxelles, comme à Angoulême, il existe un parcours BD qui vous entraîne, mine de rien, dans des quartiers où on n’irait jamais par hasard. C’est donc à la fois ludique et très intéressant quand on est, comme moi, un peu curieux.

Histoire du parcours BD

La genèse du Parcours BD remonte au début des années 90. La Ville de Bruxelles a mené une lutte ferme contre les grandes affiches publicitaires enlaidissant le centre-ville. Ces affiches, une fois retirées, donnaient à voir des façades délabrées qu’il fallait restaurer. C’est dans ce contexte qu’a été réalisée la première fresque BD. Il s’agit du personnage Broussaille du Bruxellois Frank Pé dans le quartier Plattesteen. L’initiative était belle : croiser l’art et la rénovation urbaine, et a permis de consacrer dans un premier temps quelques auteurs bruxellois sur les murs de la capitale. Au fil des années, le Parcours s’est développé, des auteurs non-bruxellois mais belges ont collaboré… Et puis, des auteurs étrangers – Hugo Pratt, Zep, Dupuy-Berberian, Uderzo, Mezzo, pour ne citer qu’eux – s’inscrivant dans le vaste héritage de la bande dessinée franco-belge. (source)

Quand on a gardé une âme d’enfant (mon côté Peter Pan ), c’est vraiment amusant de découvrir une ville à la manière d’un jeu de piste en suivant un plan grâce auquel on va de surprise en surprise.

Ce que j’ai trouvé au long de ma balade bruxelloise se trouve dans le petit montage personnel ci-dessous.

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Les murmures des murs

Les murs murmurent, les tagueurs taguent et la musique vous accompagne le long de ce montage perso des couleurs de la ville. Bien que de qualités inégales, c’est toujours un réel plaisir pour les yeux de les débusquer ces “images” au détour d’un coin de rue ou ailleurs…là où elles mettent en joie ce qui ne serait que grisaille sans elles…

Bonne balade 

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Découverte littéraire

Le 21 février, lors de la soirée inaugurale de la Foire du livre de Bruxelles 2018, aura lieu la sortie officielle de Ring Est d’Isabelle Corlier (Ker Editions).

Isabelle Corlier est née à Namur en 1977 et vit depuis plus de vingt ans à Bruxelles. Elle nourrit une tendresse particulière pour le ciel plombé, les pavés mouillés, le peuple bigarré et la langue bizarre de son pays natal.
C’est ainsi que l’on présente l’auteure dans la presse mais j’avoue que je ne vois pas bien ce qu’on entend par “langue bizarre”… 

Pour ce roman, Isabelle Corlier a obtenu le prix Fintro. Créé en partenariat avec la Foire du livre de Bruxelles, ce prix récompense un polar inédit d’un auteur belge (ou résidant en Belgique) francophone qui n’a encore jamais été publié à compte d’éditeur. Ce prix offre l’édition, la distribution et la diffusion du roman. Chouette non?

Pourquoi je vous en parle? Parce je lis beaucoup (pas que des polars mais quand même), parce que c’est un premier livre, et donc un événement, parce que c’est une compatriote dont le roman se passe à Bruxelles et surtout parce que son bouquin a l’air drôlement bien (comme elle) 

L’histoire: Bruxelles, automne 2009. En lisière de forêt, Aubry Dabancourt, jeune juge d’instruction, assassine dans un moment de rage le chauffard qui vient de lui couper la route à l’entrée du Ring. Lorsque le corps est découvert et qu’il se retrouve chargé de l’enquête, Aubry y voit la chance de sa vie. Un chassé-croisé s’engage…

 Si vous voulez en savoir un peu plus, je vous propose la vidéo ci-dessous

Isabelle Corlier dédicacera son roman le 24 février à la Foire du livre de Bruxelles. 

Elle se définit elle-même ainsi (ne se prenant pas plus au sérieux que la plupart des Belges):

Scribouillard (n.m.) – animal vertébré et bizarrement cortiqué vivant essentiellement en imaginaire. Signe distinctif : obsession compulsive de la page blanche.
Féminin : scribouillasse

Ah, j’oubliais, c’est une blogueuse que vous pourrez suivre tout simplement sur https://isabellecorlier.com

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Consoles, gargouilles et drôles de bouilles

Alors au menu aujourd’hui ce sera “ratatouille de bouilles sans carabistouilles et sa compotée de gargouilles“. Autant dire que ce n’est pas un menu pour les grenouilles (qu’elles soient de bénitier ou qu’elles veuillent se faire plus grosses que le bœuf!)

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Découverte de petits coins de Liège en Belgique (3): l’Opéra, André Grétry, Mady Andrien, le Trocadéro

Je vous ai déjà montré quelques coins de Liège, la ville la plus proche de mon domicile. Je vous propose aujourd’hui de continuer la découverte.

L’Opéra de Wallonie

Inauguré en 1820, en tant que théâtre de Liège, ce bâtiment fut construit avec des matériaux de récupération provenant de la destruction de nombreuses églises lors de la révolution de 1789.
La première pièce qui y fut présentée était Zémire et Azor“, inspiré de la Belle et la Bête, de André Grétry dont nous parlerons plus tard.
Au fil du temps, le bâtiment a subi de nombreuses transformations. La dernière restauration en date, tant de l’intérieur que de l’extérieur, a pris fin il y a  seulement quelques années.

  • L’extérieur a été agrandi en hauteur d’un espace d’apparence moderne qui est doté d’une salle polyvalente.
  • La machinerie de scène en fait un des théâtres les plus modernes au monde
  • La magnifique salle de spectacle à l’italienne de plus de 1000 places a retrouvé son lustre d’antan.

On remarque la parfaite symétrie du cadre de scène.

C’est un très bel endroit dont le restaurant mérite également que l’on s’y pose avant de se laisser emporter par le spectacle 
J’ai eu la chance d’y voir quelques opéras et celui qui m’a le plus marquée est sans hésiter Madame Butterfly. Comme j’aime beaucoup l’Allemagne, j’ai bien sûr apprécié également l’Anneau des Niebelungen, bien que très différent. 
Pour une visite virtuelle de l’Opéra Royal de Wallonie, cliquez ici

 

André Grétry

André Grétry, ami de Voltaire et protégé de Napoléon, a été enterré, suivant ses volontés, au cimetière du Père Lachaise mais son coeur a été rapatrié à Liège en 1842. Il se trouve dans l’urne (photo ci-dessous) nichée dans le socle de sa statue en bronze juste devant l’Opéra.

Les danseurs

Pas étonnant qu’à deux pas de l’Opéra se trouve une galerie commerciale appelée Galerie Opéra. C’est en arrivant dans celle-ci qu’on replonge dans l’art avec la sculpture de Mady Andrien.
Cette sculptrice bien connue dans la région a embelli de ses oeuvres de nombreux endroits de la ville de Liège.

Le Trocadéro

Poursuivons notre balade-découverte jusqu’au théâtre du Trocadéro, une autre salle à l’italienne qui accueille des oeuvres moins prestigieuses mais fait partie de la vie liégeoise depuis longtemps.

Le Trocadéro est un théâtre belge situé à Liège. C’est le plus parisien des cabarets liégeois. C’est  aussi  le dernier théâtre de Wallonie à proposer le concept de revue, ce genre théâtral bien connu qui associe la musique, la danse et les sketches,  joyeuses satires des mœurs de notre époque.
Les revues ont bâti sa réputation et son succès mais le Trocadéro accueille aussi chaque année des comédiens, des humoristes et des concerts de qualité. Un défi toujours renouvelé pour ce théâtre privé qui fonctionne sans le moindre subside public.
Surnommée la bonbonnière de la rue Lulay, la salle est entièrement décorée de velours rouge et de peinture à la feuille d’or. Le Trocadéro est un véritable théâtre à l’italienne en miniature. Il peut cependant accueillir près de 650 spectateurs. Le théâtre a la particularité de se situer en plein centre de la Cité ardente.

Historique

Le premier établissement ouvert sur les lieux de l’actuel  Trocadéro  s’appelait le Strass ou plus exactement l’Eden-Strasbourg. En 1903, cette salle de spectacle sera rebaptisée “La Renaissance”. En 1917,  les nouveaux directeurs décident, en pleine guerre, de jouer tous les jours de la semaine alors qu’auparavant les représentations n’étaient que bihebdomadaires. C’est à cette époque que La Renaissance devient le Trocadéro.

Pourquoi Trocadéro?

Aucune raison valable n’explique le choix de ce nom surtout quand on sait que le terme ‘‘ Trocadéro désigne… un fort de la baie de Cadix, pris par l’armée française en 1823. Le terme a été donné également au palais oriental construit par Davioud et Bourdet pour l’exposition universelle de 1878 mais qui sera démoli en 1937 et remplacé par l’actuel palais de Chaillot abritant les musées de l’Homme, de la Marine, des Monuments français et du Cinéma. Allez trouver le lien avec le théâtre de la rue Lulay à Liège…
Le Trocadero reste une salle magique, un lieu de fête incomparable, c’est un peu de Paris en bord de Meuse qui nous offre ses lumières en ces temps gris.
(Source)

Détails de la façade

Nous compléterons probablement la découverte de cette ville à d’autres occasions 😉.

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