Voyage, voyage: Bidache (Pays Basque) (1)

Je me rends compte que je ne vous ai encore jamais parlé de Bidache, commune limitrophe des Landes, à 40 km de Biarritz, alors que c’est tout près de cette commune que nous avons logé lors de chacun de nos nombreux séjours basques. Il est donc plus que temps de combler cette lacune!

Un des principaux édifices qu’on voit en arrivant à Bidache c’est le château ducal de Gramont. Ce monument est classé depuis 1942.

Les premières fois que nous avons aperçu ces ruines, c’était de loin puisque l’accès était, à l’époque, interdit au public. Depuis quelques années, suite à une rénovation, toujours en cours, des visites guidées sont organisées par l’office du tourisme de Bidache.

Je partage ci-dessous quelques autres photos personnelles du château mais malheureusement la météo était à la pluie le jour de notre visite guidée et, les autres touristes ayant préféré rester au sec, les lâches, nous étions seuls avec la guide. En fait, cela nous a permis de bien profiter des explications fournies et de pouvoir poser toutes les questions souhaitées.

Une autre chose inratable à Bidache est la stèle implantée en 1995 en hommage aux tailleurs de pierres (rouages importants de l’économie locale). La pierre de Bidache est un calcaire sombre veiné de silex et a été utilisée, entre autres, pour la construction de la plupart des maisons de Bayonne.

Le profil de cette stèle représente un tailleur de pierre à genoux, comme ils pratiquaient le métier. Les instruments qui figurent côté Sud sont: le mètre, la boucharde, le têtu, l’équerre, le compas, le ciseau et la pointerolle.(source)

“Tailler la pierre, c’est travailler pour l’éternité”

Le troisième endroit dont j’aimerais parler est le port sur la Bidouze. 

Port avec un système de cale empierrée, en forme d’escalier, appelées “cale à gradins”. En fonction de la hauteur de la marée, les matelots plaçaient une planche d’appontement entre le bateau et la marche de la cale correspondant au niveau de la marée, permettant un transbordement plus aisé des marchandises.(source)

Je terminerai par l’évocation de la fontaine de Talé qui se trouve au pied de quelques marches d’escalier en pierre. Cette fontaine  était l’un des deux points d’eau publics du bourg jusqu’à la seconde moitié du XXème siècle.
Pour accéder à la fontaine, on empruntait le chemin de Talé qui desservait les jardins et les granges des maisons dont la façade  donne sur la rue principale. Son tracé est probablement celui d’un talus de défense médiéval qui encerclait le bourg. (infos trouvées sur le panneau voisin de la fontaine)

J’aurais aimé vous montrer une photo du cimetière israélite de Bidache mais je n’en ai étonnamment pas trouvé dans mes archives. Il faudra vous contenter des quelques mots ci-dessous pour vous inciter à aller voir vous-même sur place…

Les seigneurs de Gramont, souverains de Bidache, favorisèrent, dès la fin du 17e siècle, l’implantation de juifs dits Portugais à Bidache, les autorisant en 1665 à disposer de leur propre cimetière. Ce cimetière a été utilisé de la seconde moitié du 17e siècle à la seconde moitié du 18e siècle, jusqu’à la dispersion de la communauté juive. Il comporte une centaine de pierres tombales.(source)

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Découverte: la tour d’Eben-Ezer

Il y a quelque temps j’ai lu un article sur une construction étonnante dont je n’avais jamais entendu parler et qui se trouve à peine à 1/2 heure en voiture de chez moi: la tour d’Eben-Ezer dans la commune de Bassenge (B) 

Mais que signifie ce nom?
ében-ézer (= pierre du secours en Hébreu), est la pierre commémorative dressée par Samuel, pour marquer le lieu où Dieu aida Israël à mettre en déroute les Philistins, au nord de Jérusalem.
La tour, dans sa globalité, représente le Genre Humain, symbolisé dans l’Apocalypse par la Jérusalem céleste. Les références bibliques sont légions à l’intérieur de la tour.

Le dépliant fourni à l’entrée dit ceci:

Un site exceptionnel d’harmonie, d’unité, de poésie et d’interpellation.
Une atmosphère où se mêlent le symbolisme des oeuvres, des idées, le réalisme du travail et le charme de l’environnement.
Un espace dédié à la fraternité entre les peuples, qui ouvre ses portes afin de partager les découvertes archéologiques, paléontologiques, historiques et la pensée universelle de Robert Garcet.
Une incitation à la détente, l’amitié et la sympathie.

Première vue de l’édifice, le ton est donné

Cette tour de 33 mètres de haut, sur un puits profond également de 33 mètres, est formée de 7 niveaux, formé d’un grand quadrilatère de 12 mètres de côté et il est soutenu par 4 tours.
L’escalier monumental est constitué de 4 paliers, séparés entre eux par 7 marches. Toutes les mesures sont symboliques.
La construction est en pierre de silex du pays et est située dans une ancienne carrière. On y trouve d’ailleurs un Musée du silex.

Apprêtons-nous à entrer dans  cette tour étonnante…

Au rez-de-chaussée, 4 chérubins soutiennent l’édifice sur leurs ailes étendues (le Taureau,  l’Homme,  le Lion et l’Aigle).

Au sommet de la tour, 4 animaux à l’image des Chérubins sont dressés aux 4 vents.

À la base de la tour, un cromlech dresse ses douze stèles entre les taillis; chaque pierre dressée est distante de l’autre de 3,33 mètres.

A l’intérieur, la scène du livre a été ébauchée en 1958 et s’est terminée en 1968. L’écriture du livre a été réalisée par le pinceau d’un ami imprimeur.

En haut de la tour, on trouve de nombreux symboles dont voici quelques exemples:

Vous l’aurez compris, il est impossible en quelques mots de transmettre tout ce qui se trouve dans cette tour qui évolue encore de nos jours.
Je veux simplement dire que c’est vraiment étonnant à voir en plein milieu de nulle part et qu’on peut y passer un certain temps à découvrir les idées de Robert Garcet très bien expliquées sur des panneaux ou sur des PC’s mis à disposition sur place lors de la visite.

Si vous voulez encore d’autres informations vous pouvez cliquer ici.

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Du côté de chez Ma

Cette fois, Ma nous demande d’illustrer le mot “nuit”. Nous allons essayer de ne pas nous endormir pour autant mais de proposer des photos dans le thème 

Je vais d’abord vous proposer une photo de la magnifique gare de Liège imaginée par l’architecte espagnol Santiago Calatrava. Elle serait même dans le top 5 des plus belles gares au monde selon CNN!

Pour continuer, je vous emmène pour une balade nocturne dans la jolie ville de Sarlat (Périgord Noir).

Grâce aux initiatives d’André Malraux et à la réhabilitation des espaces publics et du bâti ancien, Sarlat détient le record pour la densité de monuments classés et inscrits. Mais, pour mettre mieux encore en valeur ce centre-ville, il a été fait appel à un véritable metteur en scène de la lumière : Jacques Rouveyrollis qui, par une combinaison de l’éclairage au gaz, de candélabres et de l’électricité au sol, a contribué à ce que le Guide Vert attribue à Sarlat la note exceptionnelle de 3 étoiles, à l’égal des plus belles villes d’Europe. (source)

J’espère que vous aurez apprécié ces quelques photos de nuit. On se quitte en chanson pour une séquence souvenir.

Je vous dis à bientôt pour des photos diurnes.

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Découverte: les Hautes Pyrénées

Quant on parle des Hautes Pyrénées, on pense plutôt stations de ski mais on peut aussi apprécier l’endroit en été, ce que j’ai fait.
Partant de la petite ville de Saint-Lary-Soulan, on peut rejoindre un des plus beaux villages d’Espagne nommé Ainsa (province d’Aragon), en empruntant le tunnel transfrontalier d’Aragnouet-Bielsa qui relie la haute vallée d’Aure à la vallée de Bielsa.

La découverte d’Ainsa

La première chose qui nous impressionne est la Plaza mayor, vaste place trapézoïdale bordée de maisons à arcades des 12ème et 13ème siècles.

On a vraiment l’impression de faire un bond dans le passé en arrivant dans ce bel endroit 

Le restaurant que nous avions choisi nous a maintenus dans cette ambiance résolument ancienne.

La construction de l’église locale, de style roman, a commencé à la fin du 11ème  siècle et s’est terminée dans la seconde moitié du 12ème siècle.

Si on est courageux, on peut monter dans la tour afin de profiter d’une vue intéressante sur le village.

Le cloître a une structure originale: il fallait bien s’accommoder de la place disponible. Pendant très longtemps, il fut enclos de murs et de verrières ce qui lui permettait d’avoir des autels avec leurs retables. Ils disparurent pendant la guerre civile de 1936-1939.

D’autres vues…

De là, on peut profiter d’une vue sur les hautes montagnes qui nous font face…et se sentir tout petit!

En pénétrant un peu plus dans l’Espagne nous arrivons au vieil ermitage de San Urbez au dessus du village de Nocito.

Le moment est venu de reprendre le chemin dans l’autre sens pour regagner la France 

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Bientôt le printemps! 🌼

Et pour vous donner un avant-goût, j’ai ressorti quelques photos prises il y a quelques années dans le parc floral de la source du Loiret 

Un peu d’histoire…

Pour certains historiens, la source du Loiret et des terres voisines entre Loire et Loiret auraient été offertes en 510 par Clovis aux moines de l’Abbaye de Micy. Entre 1427 et 1950, le domaine connaît de nombreux propriétaires qui façonneront son visage : canalisation du cours d’eau, aménagement de jardins à la française puis à l’anglaise, modifications du château…

Dans les années 60, le domaine de la Source, est acquis par le Département du Loiret et la Ville d’Orléans qui portent un grand projet d’urbanisme comprenant un campus universitaire, un quartier et un parc, à la fois lieu de détente et vitrine de la profession horticole, sur les 35ha restants autour de la Source du Loiret : le Parc Floral de la Source était né.(source)

Commençons par le beau bâtiment du château de la Source (17ème) Il est situé le long du cours du Loiret, en surplomb du miroir d’eau, à 250 mètres de sa source appelée « Le Bouillon », à proximité du parc floral.

Vue de l’étang depuis le château 

Un arbre dont j’aimais la silhouette

J’ai aimé photographier les dahlias et les papillons dans la serre qui leur est destinée. Ce sont surtout ces photos que je souhaite partager.

Quelques-uns des dahlias que j’ai photographiés (il y en a évidemment beaucoup plus mais je ne faisais pas le catalogue Rustica non plus 😉 )

Ci-dessous, je vous montre quelques-uns des 🦋 qu’on peut presque toucher dans la serre, c’est assez amusant. Je vous demande juste un peu d’indulgence, ces photos sont anciennes et ont été réalisées avec un appareil assez modeste:

J’espère vous avoir donné un aperçu qui vous fera envie d’aller voir sur place ce bel endroit…

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Découverte: la ville de Louvain (4)

Comme promis, nous allons aujourd’hui clore la découverte de la ville belge de Louvain (Leuven) par un moment de détente dans le jardin botanique classé dont les bâtiments sont de style néo-classique.

Comme il est un peu excentré, avant d’y arriver, nous admirons encore quelques endroits remarquables de la ville.

De ci de là nous voyons des bacs à plantes qui attirent bien le regard: nous sommes sur la route des mosaïques. Depuis 2017, on a vu fleurir des mosaïques sur des bacs contenant des arbres et une promenade permet de voir toutes les oeuvres de ce projet de ville. Nous ne la ferons pas cette fois puisque nous connaissons déjà notre but et qu’elle nous en écarterait.

 

Encore quelques petites choses remarquées en regardant en haut ou en bas, en cliquant juste ici et comme annoncé, une petite balade bien agréable en regardant cette petite vidéo “Home Made” bien sûr…

Je vous invite à mettre la vidéo en plein écran et à vous laisser guider par la musique 

Nous quittons cette fois Louvain pour d’autres découvertes à venir…

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Découverte: la ville de Louvain (3)

Nous poursuivons la visite de cette ville riche en belles surprises et arrivons à labbaye du parc. En 1129, des chanoines prémontrés (Norbertins) venant de Laon, dans le Nord de la France, s’installent sur des terres offertes par Godefroid le Barbu, duc de Brabant. Au XIXème, l’abbaye se trouve amputée d’une bonne partie de son territoire et ne dispose plus «que » de 42 hectares au lieu de 3 500 hectares auparavant.

Il se rattache à l’abbaye du Parc de grands souvenirs historiques, puisqu’à différentes époques, le duc d’Albe, le prince d’Orange, Érasme, Guillaume III roi d’Angleterre, Louis XV roi de France y séjournèrent. Échappant aux vicissitudes de la Révolution française, elle resta entre les mains des chanoines prémontrés qui y continuent leur ministère dans les paroisses des environs.(source)

Nous pénétrons par une entrée gardée par deux lions de pierre (1725). Suit ensuite une drève arborée qui mène à la porte de Sainte-Marie. Celle-ci est la première véritable porte-bâtiment. Elle servit d’habitation au gardien de l’abbaye du parc.
La répartition en zones est propre à la construction des abbayes. La porte de Sainte-Marie donne accès à la zone extérieure ou, dans le sens contraire, isole cette zone des champs avoisinants. Dans la zone extérieure se trouvent les champs, les domaines et les étangs.
Cette zone verte par excellence est aujourd’hui destinée aux promenades, aux activités récréatives et à la nature.

Nous apercevons ensuite le moulin à eau (1534). Derrière le moulin se trouvait la forge. Les Norbertins louaient le moulin à un laïc chargé de moudre le blé, le seigle et l’orge pour l’abbaye et également pour les paysans de la région.
On n’a plus moulu dans l’abbaye depuis la mort du dernier meunier (1963).

Près du moulin on voit une partie d’étang. En fait, quatre étangs ont été creusés et étaient utilisés pour la pisciculture. De nos jours, les 12 ha d’étangs de l’abbaye servent de lieu de repos et d’incubation pour les oiseaux. Au sud des étangs serpente le ruisseau du Leibeek. Il s’agit d’un ruisseau biologiquement pur qui prend sa source au sud-est du site abbatial et se jette dans le Molenbeek non loin de la porte Sainte-Marie.

Porte de Saint-Jean et zone de la basse-cour

La porte de Saint-Jean est la seconde porte-bâtiment de l’abbaye. Cette porte isole la zone extérieure de la zone de la basse-cour qui était le centre des activités économiques de l’abbaye et reliait l’abbaye aux champs.

Porte de Saint-Jean

Dans la deuxième partie du 17ème siècle, le vieux complexe à colombages et en briques a été remplacé par les beaux bâtiments actuels de style rustique avec du grès et de la brique traditionnelle ponctué d’éléments décoratifs baroques.

Le petit cimetière proche de l’église abrite des sépultures de personnages publics belges.

A cet endroit, une sculpture magnifique a attiré mon regard curieux, c’est celle du monument funéraire de Fryda Van Damme (1947-1995) atteinte d’un cancer.
Son mari Edward de Maesschalk (qui a étudié l’histoire à Louvain et à Paris et a obtenu un doctorat en philosophie et littérature en 1977), lui a consacré un livre accrocheur “Sterven is een kunst” (Mourir est un art), une histoire qui ne laisse personne froid, une bataille de 10 ans contre une maladie persistante et l’acceptation du destin.

Les Norbertins du Parc ont construit l’église abbatiale au sommet d’un coteau naturel. Sous le chœur, non loin du maître-autel, une crypte a été construite pour les abbés.

Aujourd’hui, l’abbaye est encore un haut-lieu de la culture religieuse dont la bibliothèque collabore avec la KUL. En outre, des expositions sont organisées dans le musée de l’abbaye. 

Ne ratez pas le prochain article qui nous emmènera dans le magnifique jardin botanique…

Continuer la lectureDécouverte: la ville de Louvain (3)

Découverte: la ville de Louvain (2)

Je vous avais promis de reparler de la KUL, l’université de Louvain. Je devrais plutôt dire Leuven puisque cette université est issue de la scission, en 1968, de la plus ancienne université de Belgique en deux parties suite à laffaire de Louvain.  La partie néerlandophone est restée à Leuven tandis qu’une partie francophone a été créée dans le Brabant wallon à Louvain-la-Neuve (ville créée à cette occasion). C’est une histoire belge et ça ne s’invente pas…

Je vous invite donc à regarder quelques photos de la KUL et du grand béguinage de Leuven. Le béguinage étant formé par l’ensemble de petites maisons où vivent les béguines. Pour rappel, une béguine est une femme, le plus souvent célibataire ou veuve, appartenant à une communauté religieuse laïque sous une règle monastique, mais sans former de vœux perpétuels (source).

Vous connaissez la chanson, il faut cliquer

ici

pour voir mes photos personnelles.

A bientôt pour la suite de la visite de Louvain.

 
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Découverte: la ville de Louvain (1)

Louvain (Leuven en flamand) est une ville néerlandophone située en Belgique dans la province du Brabant flamand. Louvain est surtout connu pour être le siège de la KUL (Katholieke Universiteit Leuven) dont nous parlerons en détail dans un prochain article. Les touristes pensent rarement à visiter Louvain, ils pensent que seul Bruxelles, Bruges et Gand valent le détour pour leurs bâtisses à la flamande. J’espère vous montrer que cette ville vaut également le détour tant elle  a de belles choses à partager avec ceux qui prennent le temps de la découvrir.

Je vous invite à me suivre dans la cour de l’office du tourisme…

…et à ouvrir grand vos oreilles pour vous imprégner de la façon de parler de l’endroit.

 

Maintenant que vous êtes bien dans l’ambiance, si on commençait à voir quelques beaux bâtiments qui jalonnent la ville?

Pour cela il suffit de cliquer ici

A bientôt pour la suite de la visite 

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Invitation à entrer

Approchez Messieurs-Dames, venez voir ces invitations qui donnent envie d’entrer, enfin je trouve.

Je ne vais pas bavarder beaucoup aujourd’hui, j’ai des préparatifs de Noël à prévoir et je vous laisse donc regarder ces quelques photos glanées cet été en espérant que vous les apprécierez autant que moi.

Comme d’habitude, il suffit de cliquer

ici

A tout bientôt pour d’autres photos 

Continuer la lectureInvitation à entrer