Voyage, voyage: l’Abbaye de Fontenay (F)

Après vous avoir fait découvrir Noyers-sur-Serein, je vous emmène un peu plus loin visiter un haut lieu de la région: l’Abbaye de Fontenay.

L’Abbaye de Fontenay, une des plus anciennes abbayes cisterciennes, a été fondée par Saint-Bernard en 1118.

Après la Révolution française qui entraîna le départ des moines, elle a été reprise comme bâtiment industriel, ce qui a permis de préserver l’ensemble des bâtiments de style roman : l’église abbatiale, le dortoir des moines, le cloître, la salle capitulaire, la salle des moines et la forge.

L’Abbaye est agrémentée d’un parc paysager qui a été classé « Jardin Remarquable » en 2004 par le Conseil National des Parcs et Jardins.

L’Abbaye est depuis 1820 la propriété privée d’une même famille, qui poursuit la conservation de ce site exceptionnel en l’ouvrant à la visite toute l’année. Elle accueille chaque année plus de 100 000 visiteurs, qui viennent admirer la beauté et la pureté d’une architecture préservée depuis 900 ans, et goûter au calme d’un lieu profondément spirituel. (Source)

 

Ci-dessous nous voyons l’entrée de l’Abbaye.

Une fois la porterie passée, on voit les très beaux bâtiments intérieurs et les parterres. La porterie est surmontée d’un étage reconstruit au 15e siècle. C’était le logement du frère portier. Nous nous baladons un peu avant de rentrer dans les bâtiments qui sont ouverts à la visite.

Le platane que l’on voit ci-dessus à gauche a été planté en 1780 et mesure 35 mètres de haut pour une circonférence de 6 mètres.

L'enfermerie à droite

Isolé à l’extrémité du dortoir, ce petit bâtiment du 16e siècle est souvent considéré, de par son nom comme une ancienne prison. Il est vrai que les abbés avaient droit de haute et basse justice sur les terres de l’abbaye. Certains préfèrent y voir un lieu où l’on conservait (« enfermait ») les biens les plus précieux de l’abbaye, livres ou objets de culte. Le mur pignon de cette construction n’est autre que l’unique élément subsistant du réfectoire du 13e siècle. (Source)

L’église abbatiale

Nous entrons dans l’église construite à partir de 1139  sur un plan en croix latine. De pur style roman, elle est voûtée en berceau brisé.

La statue de Notre-Dame de Fontenay (fin du 13e) est l’un des plus beaux exemples de la statuaire bourguignonne

Le chœur est couvert de carreaux émaillés des XIIe et XIIIe siècles. On y trouve également un remarquable retable sculpté du XIIIe siècle, ainsi qu’un ensemble de pierres tombales dont celle de l’évêque anglais Ebrard de Norwich, qui finança la construction de l’abbatiale.

Le cloître

On voit ici le chœur du monastère où les moines lisaient ou accomplissaient des tâches pratiques. Les quatre galeries qui entourent le préau forment un ensemble de 36 mètres sur 38.

Le dortoir des moines

Cette vaste salle possède une magnifique charpente en chêne qui date de la seconde moitié du 15e et évoque la coque d’un navire renversé. La règle de Saint-Benoît stipulait que tous les moines devaient dormir dans la même pièce. Ceux-ci étaient installés sur de simples paillasses disposées à même le sol et séparées par des cloisons basses. (Source: dépliant de l’Abbaye)

La forge

Ce grand bâtiment (53 mètres sur 13.5) a été construit par les moines à la fin du 12e. Les moins forgerons de Fontenay développaient une production industrielle commercialisée aux alentours. La dérivation  de la rivière faisait tourner des roues actionnant les martinets (grands marteaux hydrauliques) qui battaient le fer. (Source: dépliant de l’Abbaye)

Le logis abbatial

Cet élégant édifice de la première moitié du 18e siècle était le logement des abbés commendataires, nommés par le roi, lorsque Fontenay passa sous le régime de la commende en 1547. Habitation coquette, ce bâtiment est loin de la rigueur cistercienne.

La lumière de Fontenay

Nichée au creux d’un vallon boisé, l’Abbaye de Fontenay bénéficie d’une luminosité particulière. La lumière de Fontenay, très singulière, éclaire à toute heure du jour les bâtiments, les jardins et les forêts avoisinantes, et crée des contrastes chromatiques magnifiques entre la blondeur de la pierre, la palette de verts de la végétation environnante et le bleu du ciel, offrant aux visiteurs un spectacle inoubliable d’une grande beauté. L’abbatiale bénéficie d’une atmosphère tamisée et intime de semi-pénombre grâce à l’éclairage doux de la lumière traversant les sobres vitraux.

La lumière de Fontenay est recherchée et appréciée par les photographes. Les prises de vue amateurs sans trépied sont autorisées dans l’Abbaye.

La visite se termine et nous ressortons par la porterie empruntée pour entrer dans le domaine abbatial.

J’espère que la visite de cet endroit vous a plu autant qu’à moi 😊.

Continuer la lectureVoyage, voyage: l’Abbaye de Fontenay (F)

Voyage, voyage: Noyers-sur-Serein (F)

Je vais bien sûr partager avec vous ma découverte de ce charmant village de l’Yonne mais j’aimerais commencer par la raison qui m’a menée précisément là.

Il y a quelques mois, je participais régulièrement à l’atelier d’écriture en ligne du blog Brickabook. La photo proposée en février m’avait inspiré ce texte et j’avais eu envie de savoir où avait été prise la photo proposée. Ayant trouvé qu’il s’agissait de Noyers, j’avais noté le nom dans une liste d’endroits à voir un jour. Puis j’avais oublié… Jusqu’à ce que, en me baladant dans le village, je passe devant l’endroit d’où avait été prise la photo!👍

J’ignorais à l’époque que ce village avait souvent servi de lieu de tournage pour le cinéma et la télévision.

  • En 1946, André Berthomieu choisit Noyers-sur-Serein pour son film Amour, Délices et Orgues.
  • En 1966, la scène de l’auberge dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury est tournée dans une maison de Noyers. Les personnages joués par Bourvil et Louis de Funès, en cavale, posent leurs bicyclettes contre un mur et se glissent dans une auberge en plein banquet de la Wehrmacht.
  • En 1982, une partie du feuilleton L’Esprit de famille, de Roland-Bernard, est tournée dans le centre du village, notamment devant la mairie et devant l’église, avec les acteurs Maurice Biraud, Véronique Delbourg et Érik Colin.
  • Début 1984, le clip de la chanson New Moon on Monday du groupe anglais Duran Duran est tourné dans les rues du village.
  • En 1986, Giorgio Treves tourne à Noyers quelques scènes de son premier long métrage, Le Mal d’aimer.
  • En 1988, pour Antenne 2, Josée Dayan installe sa caméra à Noyers pour réaliser Le Chevalier de Pardaillan, une série télévisée en quinze épisodes.
  • En 1990, une partie du téléfilm L’Enfant des loups est tournée dans le village.
  • Pendant l’été 2006, le petit bourg médiéval se transforme en décor de cinéma le temps de quelques jours. Un retour en l’année 1645, de la terre battue dans les rues : c’est Molière de Laurent Tirard qui y est tourné, avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante, Édouard Baer et Ludivine Sagnier. La même année, Hollywood pose aussi ses caméras à Noyers, pour les scènes du village dans le film Stardust, le mystère de l’étoile de Matthew Vaughn avec Robert De Niro et Michelle Pfeiffer.
  • En 2009, Noyers sert de décors pour la huitième saison d’Une famille formidable, diffusée sur TF1. En 2011, trois épisodes de la neuvième saison de la série sont également tournés, en juin, à Noyers. En 2012, la production y pose aussi ses valises pour y tourner une partie de la saison 10.(Source)

Bref, nous avons pris beaucoup de plaisir à parcourir les rues de ce village hors du temps où il fait bon vivre. Les maisons anciennes à colombages, les ruines du château, les charmantes petites boutiques où on est bien accueilli,…tout concourt à un sentiment de bien-être.

Vous pourrez découvrir mes photos en cliquant

Continuer la lectureVoyage, voyage: Noyers-sur-Serein (F)

Voyage, voyage: Euskal Herria (E), Guernica-5

Guernica  est une commune de Biscaye dans la communauté autonome du Pays basque en Espagne.

Capitale historique et spirituelle du Pays basque, elle est particulièrement connue pour sa destruction, le , par les aviateurs de la légion Condor, envoyés par Hitler afin de soutenir le général Franco.

Ce bombardement a inspiré de nombreux artistes : Guernica est le nom d’un tableau de Pablo Picasso, d’une sculpture de René Iché, d’une des premières musiques électroacoustiques de Patrick Ascione, d’une composition musicale de René-Louis Baron et d’un poème de Paul Éluard (La victoire de Guernica). (Source)

Lors de ce bombardement, les deux tiers des bâtiments ont été détruits mais la Maison des Assemblées et le célèbre Arbre de Guernica sont restés intacts.

Reproduction en mosaïque de la célèbre toile de Picasso (Aujourd'hui, le tableau est installé au Musée Reina Sofia à Madrid).

La Maison des Assemblées, que l’on peut voir ci-dessous, est aujourd’hui le siège des Juntes générales de Biscaye, organe institutionnel suprême du territoire, et le lieu où le lehendakari ( chef de gouvernement de la communauté autonome du Pays basque espagnol) prête serment après son investiture par le Parlement basque espagnol.

L’ensemble monumental de la maison des Juntes de Guernica est constitué par le bâtiment de Santa María la Antigua, avec ses différentes salles, et l’arbre avec ses alentours.

L' Arbre de Guernica, symbole des libertés traditionnelles des Biscayens, et par extension des Basques.
Bâtiment annexe de la Maison des Assemblées

Ci-dessous, nous pénétrons dans la salle des Assemblées.

Le bâtiment actuel est de type néoclassique et réunit les fonctions d’église et de parlement. Pour cela il a une surface elliptique où se trouvent les sièges des élus et dans la tête se trouve un autel qui est converti en pupitre présidentiel.

Le décor est composé de différents éléments qui font référence à l’histoire de Biscaye. Dans les parois se trouvent vingt-six tableaux des différents seigneurs qui ont été à la tête de la seigneurie de Biscaye.(Source)

Un grand triptyque carré intitulé Lírica y religión (Lyrique et religion) complète cette salle qui rappelle la Galerne qui le 20 avril 1878 a coûté la vie à 200 pêcheurs de Bermeo.

Mais ce qui est à coup sûr le plus impressionnant dans cet édifice c’est le vitrail qui se trouve entre l’antichambre et la salle de l’assemblée. Cet endroit est appelé sala de la vidriera (salle du vitrail). La représentation de l’arbre de Guernica en verre occupe une surface de 235 m².

La bibliothèque de cette Maison des Assemblées est assez impressionnante également.

Bibliothèque et archives de la Casa de Juntas

C’est vraiment un très beau bâtiment où on découvre de nombreux détails d’ornement comme par exemple le vitrail ci-dessous.

A proximité de la Maison des Assemblées se trouve le Musée Euskal Herria

Le Musée Euskal Herria installé dans le Palais Alegria, l’un des rares bâtiments de Guernica à avoir été épargné par les bombardements de 1937. Entièrement reconstruit au milieu du XVIIIème siècle, l’édifice présente un style baroque avec sa façade en pierre et ses trois balcons à balustrades.

Il s’agit d’un musée ethnographique qui a pour objectif d’enseigner aux visiteurs l’importance de l’histoire, de la politique et de la culture basque, et de leur faire découvrir les spécificités de son peuple. (Source)
Malheureusement nous étions un peu trop tard pour le visiter de même que le Musée de la Paix, lui aussi fermé 🙁.

 

Musée Euskal Herria

Nous terminons ce rapide tour de Guernica avec l’église Santa Maria…

…et l’auditoire en plein air Seber Altube.

J’espère que cette découverte vous aura permis de découvrir un peu cette ville dont on ne connaît souvent que la toile de Picasso.

Continuer la lectureVoyage, voyage: Euskal Herria (E), Guernica-5

Voyage, voyage: Euskal Herria (E), Gaztelugatxe-4

Je l’ai dit précédemment, nous avions envie d’explorer la partie espagnole du Pays Basque mais le déclencheur a été notre envie d’aller voir un lieu assez impressionnant.

Je n’ai personnellement pas regardé la série Game of Thrones mais, à moins de vivre sur une autre planète, il était difficile de ne pas en entendre parler. Or un des lieux de tournage se trouve être l’ermitage de San Juan de Gaztelugatxe à 35 km à l’est de Bilbao.

San Juan de Gaztelugatxe est le château de Peyredragon de Daenerys Targaryen. Un îlot magique au bord de la mer. Gaztelugatxea été le théâtre de pirates, sabbats et légendes et ce n’est pas par hasard qu’il accumule des titres tels que «merveille plus votée” ou enclave « plus appréciée » par des voyageurs du monde entier. (Source)

Le vrai nom de Gaztelugatxe peut se traduire par « château-rocher » en basque (« gaztelu » = château et « aitz » = rocher).(Source).

Et donc, munis de notre billet d’accès, nous avons courageusement entrepris l’ascension des 241 marches inégales qui zigzaguent jusqu’au sommet. Nous n’avons, malheureusement, pas pu faire sonner trois fois la cloche de l’ermitage pour nous porter chance parce que la corde était coincée tout en haut!

Si vous voulez me suivre sans avoir à grimper les 241 marches pour voir l’ermitage puis redescendre, il vous suffit de

Pour mieux aprécier les photos, je vous invite à cliquer dessus dans le Sway pour les voir en grand, en espérant que cet endroit vous plaît autant qu’à moi 😊.

Et je termine en ajoutant que nous n’en avons pas encore fini avec le Pays Basque espagnol 😉.

Continuer la lectureVoyage, voyage: Euskal Herria (E), Gaztelugatxe-4

Voyage, voyage: Euskal Herria (E), Berméo-3

Nous poursuivons notre découverte de la côte Cantabrique, commencée ici,  en allant vers le village biscaïen de Berméo. 

En chemin, nous faisons un arrêt et une petite balade en pleine nature à Gautegiz Arteaga. Cette commune biscaïenne est ancrée dans la Réserve de la Biosphère d’Urdaibai et il n’est pas étonnant d’y trouver l’Urdaibai Bird Center, centre consacré à la recherche et à la découverte scientifique des oiseaux, à leurs migrations et à leurs habitats. Le long de notre balade nous faisons des pauses dans les observatoires à oiseaux. Tout est calme autour de nous, c’est un moment un peu hors du temps et de la civilisation.

Ci-dessous, l’aéroport international pour oiseaux, rien que ça. Un lieu accueillant avec un grand choix de documentation et de livres sur…les oiseaux.

Nous poursuivons notre chemin jusqu’à Berméo dont nous ne visiterons qu’une partie de  l’importante  zone portuaire.

Vue du vieux port devenu port de plaisance
Le chantier naval

En circulant autour du port nous voyons deux scuptures assez imposantes.

La première s’appelle “Olatua” (“La vague”) et a été réalisée par le profilique artiste basque Nestor Basterretxearen

Un peu plus loin, c’est la seconde sculpture qui nous impressionne. Elle est d’Enrique Zubia et s’appelle “La dernière vague, le dernier souffle” et elle représente l’image d’un naufrage, avec un jeune homme et un chien.(Source)

En nous tournant vers les maisons de pêcheurs, nous sommes étonnés par les nombreux escaliers sinueux qui partent à l’assaut d’autres quartiers. Nous aimerions les découvrir de plus près mais nous avons d’autres projets pour la journée…

Les maisons sont joliment colorées et l’endroit est vraiment plaisant.

En quittant la ville de Berméo, nous voyons, à environ 10 km, le cap Matxitxako. Cet endroit abrite deux phares du même nom, un phare ancien désormais inutilisé et le nouveau qui est en fonctionnement. Le lieu offre de belles vues sur toute la côte biscayenne et on peut même parfois apercevoir des cétacés. (Source)

Le vieux phare de Maxixaco (1852)
Le phare de 1909 est le phare espagnol le plus puissant et marque le cap le plus dangereux de la côte

Nous quittons Berméo pour atteindre notre prochaine destination qui a été le déclencheur de la matérialisation de notre envie de découvrir enfin cette côte…

Un peu de patience 😉

Continuer la lectureVoyage, voyage: Euskal Herria (E), Berméo-3

Voyage, voyage: Euskal Herria (E), Lekeitio-2

Après Ea, nous continuons notre découverte de la côte Cantabrique par le village de Lekeitio: beau village pêcheur situé sur la côte biscaïenne, sur les flancs des montagnes Otoio (399 m) et Lumentza , dans la région de Lea-Artibai. (Source)

Lekeitio est ouverte sur la mer par une petite baie qui a, en son centre, l’île de San Nicolás qui est accessible à pied à marée basse.

Si vous en avez plus qu’assez de l’hiver et de la météo morose, suivez-moi et laissez-vous aller à rêver…

Continuer la lectureVoyage, voyage: Euskal Herria (E), Lekeitio-2

Balade d’automne en Forêt noire (D): Triberg

Photo internet

Il y a quelque temps je vous racontais une partie de notre court séjour en Forêt Noire et de notre (re)découverte de Triberg dont je vous avais déjà parlé ici.

Je vais vous entraîner à ma suite, si vous le voulez bien, pour une petite balade en ville complétée par la découverte du formidable et étonnant Musée de la Forêt Noire où nous avons passé un temps certain (dire que nous n’avons pas vu passer le temps semblerait suspect dans un endroit où les pendules sont partout 😂).

Pour un embarquement immédiat, il suffit de cliquer

Continuer la lectureBalade d’automne en Forêt noire (D): Triberg

Balade à Audenarde (B) 2ème partie

J’avais annoncé une suite à mon premier article sur Audenarde. Je vous ai montré les choses les plus importantes et je vais maintenant partager mes photos de détails, statues, lieux moins centraux de la ville.

Par exemple, à l’arrière de la collégiale, nous voyons ce cloître où se tient une expo de sculptures assez particulières mais plutôt sympas. 

En marchant un peu nous arrivons à l’abbaye Maagdendale (du Val des Vierges) fondée en 1234. On voit ici ce qui était une des plus importantes abbayes de femmes en Flandre. Il ne reste plus grand chose de l’immense complexe: une église basilicale, le quartier des abbesses et un corps de garde.
Les bâtiments ont été réaffectés en Archives de la ville et Académie royale de dessin.

Façade de la maison des abbesses (1663)

L’église Notre-Dame de Pamele (13ème siècle) trône sur les rives de l’Escaut. C’est ici que Marguerite de Parme (fille naturelle de Charles Quint et d’une femme de chambre d’Audenarde) fut baptisée.

Le Palais de Justice de style néo-gothique vaut également un coup d’oeil.

Poursuivant notre balade un peu plus loin, nous arrivons à l’entrée du parc municipal. L’ancien domaine du baron Liedts abrite un château en style néorenaissance flamande (1883). Le parc du château est d’inspiration anglaise et se compose de sentiers sinueux, d’arbres feuillus et de pelouses en pente autour d’un étang.

Quelques statues vues dans la ville

 

La statue suivante est celle du peintre Adriaen Brouwer (1604-1638). Passé maître dans l’art de peidnre les émotions et les états d’âme, il a le don de saisir les émotions. Rubens et Rembrandt étaient, parait-il, impressionnés par la manière dont il arrivait à croquer le quotidien des petites gens.

Son nom a été choisi pour trois excellentes bières.

J’avoue être restée assez perplexe devant la statue suivante posée devant l’ancienne halle aux viandes (Vleeshuis).

Il s’agit d’Universus, une statue en bronze de 5 mètres de haut de Johan Tahon.

 « C’est une figure qui semble s’élever vers le ciel, mais qui est en même temps fortement attirée par la terre », selon le sculpteur meninois Tahon (1965)

Une autre sculpture du même auteur est tout aussi étonnante à mes yeux. Elle s’appelle Titus, mi-homme, mi-cheval.

Nous avions choici de loger hors du centre ville mais suffisament près pour pouvoir nous y rendre à pied. Nous étions dans le charmant quartier d’Ename. Cet endroit comptait jadis une forteresse censée garder les frontières du Saint-Empire Romain Germanique. Par la suite, une puissante abbaye s’est implantée sur les rives de l’Escaut.

A l’ombre de l’église Saint-Laurent (ci-dessous) se trouve un musée archéologique malheureusement fermé lors de notre séjour.

De curieux personnages de pierre sont disposés dans le parc devant l’église. Certains ont les pieds entravés et les autres portent un fardeau. Je n’ai pas trouvé d’explications sur l’auteur ni sur la symbolique. On peut donc imaginer ce qu’on veut…

Je vous laisse en compagnie de ces personnages énigmatiques 😊.

S’ils vous inspirent, faites-moi signe…

Continuer la lectureBalade à Audenarde (B) 2ème partie

Balade à Audenarde (B) 1ère partie

Audenarde (Oudenaarde en néerlandais) est une ville néerlandophone de Belgique, située en province de Flandre-Orientale, au sud de Gand, sur les rives de l’Escaut. On l’appelle parfois la perle des Ardennes flamandes même si ce terme est une hyperbole qui souligne à la fois la grande modestie de ces reliefs par contraste avec la vraie Ardenne et l’attachement des Flamands pour ces seuls reliefs qui structurent le territoire, contrastant avec les basses plaines plus habituelles dans la région.

Que visiter à Audenarde? En fait, pas mal de choses pour une ville de taille moyenne à commencer par les rues où se trouvent d’anciennes jolies maisons en style flamand (pignons en gradins) et aussi en style Art-déco. Le magnifique hôtel de ville (style gothique brabançon) qui héberge  le MOU (musée d’Audenarde et des Ardennes flamandes) et la collégiale Sainte-Walburge situés sur la grand-place sont des bâtiments magnifiquement ouvragés. 

C’est en visitant le MOU que j’ai appris que le mot “verdure” caractérise une tapisserie dont le fond, et éventuellement la bordure décorative, est entièrement rempli de rinceaux décoratifs.

Le célèbre écrivain français Victor Hugo a exprimé sa fascination par ces mots: « Dans ce bâtiment fantastique, il n’y a aucun détail qui ne vaut la peine d’être regardé. »(Source)

Une image vaut mille mots, je vais donc, comme d’habitude partager quelques photos bien plus parlantes.

Il me reste encore quelques photos que j’aimerais partager. Elles prendront place dans un deuxième article à venir…

Continuer la lectureBalade à Audenarde (B) 1ère partie

Voyage, voyage: la bastide d’Hastingues (F)

Quand on arrive à Hastingues, commune où se trouve l’abbaye d’Arthous, on comprend très vite ce qu’est une bastide dans le sud-ouest.

Une bastide est une ville nouvelle close de fondation comtale, ou royale et ecclésiastique, construite au Moyen-Âge sur la base d’un lotissement dont le plan régulier comporte une place centrale entourée d’un passage couvert ouvrant par des arcades, et d’une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer avec un conseil élu. (Source)

Si l’histoire de cette bastide vous intéresse, je vous invite à suivre ce lien mais aussi celui-ci qui vous donneront de précieuses informations sur cet endroit créé au 14ème siècle.

La porte: sa construction date des années 1307-1310 et son financement fut assuré par le péage sur les marchandises transitant sur les Gaves Réunis (Pau et Oloron). Elle joua également le rôle de tour de guet ainsi qu’en témoignent les deux archères fendant la paroi au sud. Au premier étage subsisterait une salle rectangulaire qui abrita une prison au 19ème siècle. (Source: panneau explicatif sur site).

Une fois cette porte franchie, on découvre les maisons séparées par un espace appelé “androne” qui facilitait la construction, permettait la récupération des eaux de pluie et était censé lutter contre la propagation des incendies.

Un circuit nous emmène voir les maisons les plus remarquables de la bastide. Les informations que je partage proviennent des panneaux explicatifs placés près de ces constructions.

Dans la rue principale, on découvre la plus vieille maison dite Maison Laplante. L’ouverture principale est surmontée d’une moulure en forme d’accolade, à son sommet un ange porte un écusson et deux culots sculptés (homme en robe courte et personnage en robe longue) supportent sa base.

Au-dessus de l’autre porte, on peut lire les initiales IDLP désignant Ioan de La Plante, sergent royal.

Un peu plus loin  la maison Magendie porte le nom du premier pasteur d’Hastingues. Elle fut sans doute aussi le premier site du temple protestant en 1600. Son installation dans la rue principale provoqua une forte réaction de l’église catholique qui obtint, via la commission de l’Édit de Nantes (promulgué par Henri IV pour mettre fin aux guerres de religion et révoqué par Louis XIV en 1598), le déplacement du temple dans une rue plus discrète.

Sur la façade on retrouve la date de construction: 1739.

Notre balade nous amène sur la place centrale avec, autour de la place, les habitations en façade.

Les maisons Cohéré (à l’angle), Lussan et la maison des Jurats témoignent de l’existence d’une galerie qui établissait un promenoir couvert.

Maisons Lussan et Cohéré
Maison des Jurats

La maison des Jurats  (fin 15ème, début 16ème) abritait le bayle et six jurats désignés pour un an (le bayle est le représentant du seigneur dans le village et les jurats sont les magistrats qui l’assistent). Toutes leurs décisions se basent sur une charte établie en 1326.

Nous arrivons ensuite à l’église Saint-Sauveur dont la base du clocher est celle érigée en 1304 alors que l’église a été reconstruite en 1891 sur les fondations de l’église primitive.

Près de la mairie, installée dans la maison Majoureau (édifiée après 1577), un des plus anciens bâtiments de Hastingues, nous voyons la statue d’un “carcoilh”: une légende raconte qu’à l’intérieur de la bastide un escargot géant se serait endormi mais sortirait parfois de sa coquille… 

A droite de la mairie, nous voyons le château d’Estrac. Depuis les années 2000, le château est devenu maison d’hôtes, lieu de séminaires, réceptions et halte jacquaire.

Depuis la naissance de la bastide, plusieurs châteaux se sont succédés sur cet emplacement. La famille Estrac fut anoblie par Louis XIV et en resta propriétaire jusqu’en 1792. Le château actuel a été complètement rebâti en 1884 et est actuellement rénové dans son style d’origine.

Cette balade se termine pour nous sur une façade de maison non indiquée sur le circuit de découverte mais dont le linteau a attiré mon oeil de lynx 😉.

L'an 2 du calendrier républicain: 1793-1794, prairial: vers le 20 mai ou le 20 juin

La liberté et l’égalité des hommes sont posées comme principe en France dans l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) inclut les femmes et ajoute l’obligation de fraternité. (Source)

Ainsi se termine ma découverte d’Hastingues en pays d’Orthe. J’espère que la balade sous le soleil vous aura intéressé également.

Continuer la lectureVoyage, voyage: la bastide d’Hastingues (F)