L’agenda ironique de novembre

J’ai découvert cet exercice il y a peu et la date de dépôt est le 26 novembre. Bon, c’est un peu juste comme délai mais l’organisateur m’invite à faire preuve rapidement d’imagination, les votes n’étant pas encore ouverts.

Bref, de quoi s’agit-il exactement?

Il nous est demandé de produire un texte inspiré du thème « Un temps pour chaque chose », comme il est dit dans l’Ecclésiaste III.
Comme contrainte, nous devons faire un (ou plusieurs) anapodotons, ainsi qu’’employer l’expression « Bretzel liquide »!

Pas de panique, moi non plus je ne connaissais ni anapodoton ni anacoluthe jusque là mais ce n’est pas ce petit détail qui va m’arrêter 😄.

J’ai été lire les textes envoyés par les autres participant(e)s et j’ai vraiment apprécié leur diversité, la distraction que ça m’a procurée et les sourires qu’ils ont provoqués.

Comme on sait depuis longtemps que le ridicule ne tue pas et que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, j’ai décidé de me lancer modestement, pas  pour le meilleur mais pour le rire.

J’étais ce qu’on appelle un bon vivant. J’étais connu comme le loup blanc dans mon petit village des Ardennes belges. A Hotton, j’étais de toutes les fêtes, toutes les réjouissances quelles qu’elles soient. Comme j’étais plutôt beau garçon, les filles se battaient pour tournoyer dans mes bras au bal du village. J’étais heureux, insouciant et libre. 

Un jour, alors que je me baladais à proximité de la place du Chat, je vis débouler un camion à toute vitesse. Nous ne pûmes nous éviter, ni l’un ni l’autre. J’appris plus tard que ses freins avaient cédé et que le conducteur n’était que légèrement blessé. Quant à moi, il paraît qu’on me ramassa littéralement à la petite cuiller. J’étais heureusement inconscient et mon esprit se trouvait dans un état semi-comateux, ouaté et ma foi pas désagréable.

La suite l’est moins puisqu’il fallut m’amputer des deux jambes: je devins alors cul-de-jatte ou, comme disent les latinistes un anapode (de ana et pode bien sûr).

Les experts de l’assurance mirent en évidence que non seulement les freins avaient lâché mais aussi que les roues du camion avaient glissé dans une espèce de bretzel liquide géant répandu sur la chaussée! La responsable était bien connue, c’était un ersatz de pâtissière alsacienne installée dans la région depuis longtemps. Ses ratages culinaires étaient connus et on ne passait jamais devant sa maison sans craindre de la voir ouvrir la porte pour balancer rageusement son dernier exploit sur la route!

Oserai-je dire que ça me faisait une belle jambe que les médecins considèrent que j’étais un miraculé? Plus de bals, de filles, d’insouciance. Heureusement que j’étais d’un naturel optimiste et que, trouvant plus de pitié que de  plaisir à Hotton, j’avais décidé de prendre le large en m’offrant un véhicule adapté. Changer d’air et enfin découvrir le monde, c’était ça mon nouveau but. Oh ça ne s’était pas fait en un jour mais un matin je m’étais éveillé en pensant qu’il y avait un temps pour pleurer et un temps pour vivre. C’est celui-là qui m’intéressait maintenant.

De mes voyages, je fis des livres illustrés par mes photos personnelles. J’y racontais mes aventures et je gagnais plutôt bien ma vie tout en m’amusant. J’avais l’impression d’enfin vivre pleinement.

Je me souviens encore de l’air ébahi de mon premier éditeur me demandant quel était le pseudonyme que j’avais choisi.
Pensant à ma nouvelle vie depuis l’accident et à mon village, je suggérais très vite “anapode d’Hotton”. Il comprit “Anapodoton”, resta perplexe mais accepta ma lubie, il en avait vu d’autres… 😉

Voilà c’est tout ce que j’ai pu produire dans un temps aussi court. J’essayerai peut-être de faire mieux une prochaine fois. Le principal pour moi étant de m’être amusée à pondre cette histoire…belge.

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En avant la musique 🎵

Un proverbe populaire dit que la musique adoucit les mœurs.

Je me souviens avoir bénéficié de musique classique lors d’un examen d’histoire la prof ayant entendu dire que les vaches donnaient plus de lait si on mettait de la musique dans leur étable! Depuis ça a été démontré maintes fois, par exemple ici mais je ne me souviens plus si le taux de réussite à cet examen a été plus élevé que d’habitude….même si nous étions parfois un peu vaches entre nous. Il faut dire que ça remonte à un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître 😉.

Récemment j’ai vu à la télé que diffuser une liste musicale choisie par un proche d’un malade Covid en soins intensifs diminue sa tension et son rythme cardiaque de manière profitable 👍.

Quoi qu’il en soit, je gardais sous le coude depuis un moment cette petite animation musicale et, l’ambiance générale étant un peu morose actuellement suite à la pandémie, j’ai pensé que, à défaut d’adoucir ou de produire quoi que ce soit, ça vous distrairait au moins pendant un peu plus de deux minutes 😊.

Et si ça ne vous plaît pas, libre à vous de faire le ménage 🙃.

Source inconnue

Je vous souhaite une agréable journée tout en douceur…

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Brick a book 385 ✍🏻

Ce n’est pas parce qu’on a passé une semaine qu’on doit perdre les bonnes habitudes. Comme tous les lundis donc, ou presque, voici ci-dessous la photo qu’Alexandra du blog Brick a book livre à notre imagination pour faire naître un texte.

Vous trouverez le mien sous la photo.

©Nsey Benajah

Nous étions là, pied-dessus pied-dessous en train de nous disputer une fois de plus.
Il me reprochait de toujours tout prendre au pied de la lettre! Il venait encore de râler parce qu’on ne se voyait pas assez. C’était un comble alors que je travaillais d’arrache-pied pour terminer mon mémoire, et que lui me demandait toujours de faire des trucs au pied levé en s’impatientant si je n’y arrivais pas.
Il commençait sérieusement à me casser les pieds! S’il continuait, j’allais mettre un coup de pied dans la fourmilière et il trouverait quelqu’un d’autre pour prendre son pied. Ce n’était pas qu’il soit bête comme ses pieds, non il était même plutôt intelligent et sympa comme mec mais avec lui j’avais souvent l’impression d’avoir les deux pieds dans le même sabot. Au début je trouvais ça rassurant qu’il prenne des initiatives et me guide mais depuis plusieurs semaines je me sentais foulée aux pieds et  j’étouffais, pieds et poings liés, sans aucune liberté.

C’est en marchant sur la pointe des pieds que je lui ai suggéré de lever le pied dans notre relation. Cette fois j’avais mis les pieds dans le plat et il me reprochait déjà de le mettre au pied du mur, de ne plus l’aimer… Je le voyais perdre pied petit à petit.

Dire que je le mettais sur un piédestal depuis six mois alors qu’il n’était finalement qu’un géant aux pieds d’argile. En fait il me marchait sur les pieds depuis le début et je venais seulement d’en prendre conscience.

Là je voyais dans ses yeux qu’il était blessé. Je ne l’avais pas habitué à me rebeller. Il ne savait plus sur quel pied danser. Il avait du mal à admettre qu’il s’était tiré lui-même une balle dans le pied en me rabaissant ainsi et sa  seule défense était de dire que je m’étais probablement levée du pied gauche! Il ne se remettrait jamais en question, j’en étais certaine à présent.

Il fallait trancher dans le vif et prendre mes pieds…euh mes jambes à mon cou non sans lui avoir souhaité en ricanant de trouver une autre chaussure à son pied  😉.

Pour voir où l’imagination des participant(e)s les entraîne, courez vite voir sur Brick a book. Promis, vous ne serez pas déçu(e) 😊.

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Du côté de chez Ma

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Dès que j’ai lu le mot que Ma nous demande d’illustrer en photo ce samedi, c’est à dire le mot empilement, j’ai directement pensé à cette photo d’un inuksuk prise lors de vacances au Québec, à Chicoutimi exactement.

Un inuksuk (ou inukshuk, au pluriel : inuksuit) est un empilement de pierres ou de rochers dont la fonction est de communiquer avec les humains présents dans l’Arctique.
Les inuksuit sont placés à travers le paysage arctique et agissent en tant qu’«aides» pour les Inuits. Parmi leurs nombreuses fonctions pratiques, ils sont utilisés comme aides pour la navigation et la chasse, points de coordination, indicateurs de différentes sortes et centres de messages (pour indiquer, par exemple, l’emplacement d’une cache pour la nourriture).

NB: Les empilements de pierres qui ont la forme d’une personne sont souvent appelés inuksuk, mais leur véritablement nom est inunnguaq. (source)

Si vous aimez les histoires du grand Nord, je vous invite à plonger à ma suite dans un livre d’ambiance  que j’ai adoré après avoir entendu l’autrice venue  le présenter dans ma librairie préférée. Ce livre c’est Nirliit de Juliana Léveillé-Trudel.

Qui pourrait mieux qu’elle vous en dire davantage?

Avant de vous souhaiter un très bon week-end, je vous invite à passer chez Ma voir les illustrations des autres participant(e)s.

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Découverte: la sablière de l’Arbois et le mur géologique (B)

Après vous avoir baladés au Pays Basque (et avant d’y retourner 😉) j’aimerais vous faire découvrir un endroit étonnant pas très loin de chez moi et pourtant peu connu même des Belges. Située sur la commune de Comblain-au-Pont se trouve la sablière de l’Arbois.

Les sables proviennent de la dernière mer qui a recouvert notre région il y a environ vingt-cinq millions d’années, donc au cours de l’ère tertiaire.
Mis à jour par l’exploitation humaine, le sable tertiaire est aujourd’hui en voie de recolonisation par une végétation adaptée à ce sol sableux, très pauvre en sels minéraux. (source)

A proximité de cet endroit on trouve le très intéressant Centre de la chauve-souris: un bâtiment entièrement dédié à ce petit mammifère.

De là-haut, on a une très belle vue sur la vallée de la rivière Ourthe…Le cadre est assez enchanteur vous ne trouvez pas?😎

…et on peut même tenter de s’asseoir 😄.

Toujours dans le même coin et pour terminer cette petite balade, je vous présente le mur géologique de Comblain-au-Pont, un ouvrage étonnant, toujours en cours de réalisation. Il s’agit d’une échelle stratigraphique réalisée avec les pierres naturelles provenant des formations géologiques du pays. Plus d’infos ici ou si ça vous dit.

« Étonnant, non ? » comme aurait si bien dit Monsieur Cyclopède alias Pierre Desproges.

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Voyage, voyage: Bidache (Pays Basque) (2)

Le lundi d’habitude c’est le jour de l’écriture sur base d’une photo proposée sur le blog Brick a book mais, en cette période où rien n’est plus vraiment habituel, il n’y a pas eu de proposition de photo alors, à la place, j’ai décidé de vous emmener avec moi en voyage. J’espère que ça vous plaira 😊.


Il y a un peu plus d’un an  je vous avais proposé un article sur la ville de Bidache au Pays Basque et j’y regrettais de ne pas avoir trouvé dans mes archives de photos du cimetière israélite de Bidache.

Comme c’est ma région de coeur, je me suis fait un plaisir d’y retourner, sans me forcer 😊, et d’y prendre enfin quelques photos de l’endroit. Tant qu’à faire, je me suis aussi un peu documentée sur l’origine de cette communauté juive à Bidache.

De la fin du 16ème siècle à la Révolution française, Bidache constitue une petite principauté qui se proclame « souveraine », sous la souveraineté de la famille de Gramont, prétention généralement considérée avec sérieux par les historiens. (source)

Un peu d’histoire

A la fin du 15ème siècle, les juifs sont expulsés d’Espagne puis du Portugal lors de l’Inquisition ibérique. Ces “marchands portugais” sont accueillis en France par les rois Henri II et Henri III. 

En 1602, la veuve de Philibert de Gramont et maîtresse du roi Henri IV, obtient de ce dernier un arrêt qui autorise les juifs à s’installer où ils le veulent dans le royaume. Dès lors, la famille de Gramont s’instaura en protectrice des juifs dans un mélange d’intérêt et de sincérité. Il est donc normal qu’un terrain pour enterrer leurs morts leur ait été attribué à Bidache.

J’ai collecté et fortement résumé des informations glanées dans deux livres sur le Pays Basque. Le premier, spécifique, m’a été offert (merci Catherine 😘) et le second, plus général, acheté dans un office de tourisme.

Et y a pas de photos me diront les habitués? Patience, les voilà, ci-dessous…

L'entrée du cimetière
Il reste une centaine de tombes

Ce cimetière classé atteste de l’importance de la communauté juive à Bidache entre la fin du 17ème et le 18ème siècle.
Bien sûr les juifs ne venaient pas à Bidache que pour y mourir mais également pour y pratiquer leur religion et y faire commerce ainsi qu’en témoignent les deux bâtiments ci-dessous:

Je m’en voudrais de finir cet article sur Bidache en occultant la mairie et l’église de Saint-Jacques le Mayeur (édifice de style néogothique construit au XIXe siècle)  sous l’autel de laquelle se trouve la crypte des Gramont.

J’espère que cette petite partie d’histoire de France, ou plutôt de Navarre, vous aura fait voyager dans le temps et en terres basques.

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Du côté de chez Ma

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Le samedi je joue avec Ma en essayant d’illustrer par au moins une photo personnelle le mot ou groupe de mots proposé.

Cette semaine c’est le mot “usé”.

Pour moi, plusieurs possibilités se présentent quand quelque chose est usé: le réparer, le mettre à la déchetterie ou le jeter s’il est vraiment trop usé.

J’ai été amusée de voir que, sur l’île de Kos (mais ça aurait pu être ailleurs) on pouvait donner facilement une deuxième vie à certains objets de la vie courante quand ils étaient trop usés pour remplir le premier usage auquel on les destinait. Je vous montre ci-dessous:

Et puis comme j’essaye souvent de terminer en chanson, je suis tombée par hasard sur la chanson ci-dessous d’un certain Nicolas Belvalette, dit Usé!

Je vous laisser juger…

N’oubliez pas de passer chez Ma voir les autres participations avant de passer un bon week-end.

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L’ivresse des livres

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Il y a peu, j’ai trouvé une pile de marque-pages sur le comptoir de la bibliothèque de ma commune où je vais régulièrement glaner  de quoi passer d’agréables moments.

Ce n’est que rentrée chez moi que je me suis penchée sur l’illustration de ce marque-page.

Interpellée, je me suis informée sur ce que c’était que le “book crossing“. En fait, l’idée est de déposer un livre quelque part, de le libérer, afin qu’il soit ensuite trouvé par d’autres et circule ainsi de mains en mains pour le seul plaisir de la lecture. La bibliothèque provinciale des Chiroux a ainsi libéré des centaines de livres.

Bien sûr il ne s’agit pas de se débarrasser de vieux papiers inintéressants mais plutôt de voir comment circulent les livres de mains en mains et surtout de pays en pays.

Certes, en période de pandémie ce n’est pas vraiment le genre de chose à faire (sauf si on veut faire circuler également le virus bien sûr 😕) mais j’avoue que je ne connaissais pas cette initiative que je trouve assez sympa.

On connait tous les boîtes à livres qui ont fleuri un peu partout mais ici on va un cran plus loin puisqu’on suit littéralement le livre à la trace si on joue bien le jeu.

Je me réjouis de revenir à une situation normale de manière à participer à cette chasse littéraire.

De là, j’ai laissé mon esprit vagabonder et me suis souvenue de cette photo prise un jour en allant à une réunion de travail. J’avais aimé la poésie qui se dégageait de cette installation où on voyait les mots s’envoler des livres.

Les livres ont toujours tenu beaucoup de place dans ma vie. Ils m’ont permis de vaincre la solitude, de m’échapper sans contrainte, de perfectionner ma connaissance du français tout en apprenant de nouveaux mots et de ne jamais m’ennuyer. C’est si facile de glisser un livre dans un sac et de le sortir n’importe où quel que soit le temps dont on dispose…

Contrairement à d’autres personnes, la liseuse ne m’a jamais attirée. J’aime le contact du papier, son odeur, le bruit des pages qu’on tourne et surtout choisir mon livre sur un coup de coeur pour l’illustration de couverture ou pour l’extrait proposé sur la quatrième de couverture.

Les livres, c’est aussi le moyen d’intégrer facilement les règles de grammaire, pour peu qu’on soit attentif bien sûr 😎.

Et vous, aimez-vous lire? Connaissez-vous le “book crossing”?

Vous savez que j’aime lire mais aussi rire et je n’ai rien trouvé de mieux que cette citation pour vous quitter:

«Depuis le moment où j'ai pris votre livre jusqu'à ce que je le pose, j'ai été bouleversé de rire. Un jour, j'ai l'intention de le lire".
Groucho Marx
Comédien
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Découverte du fort de la Chartreuse (B)

Je vous l’avais annoncé et, en plus, il se trouve que la date d’aujourd’hui convient plutôt bien à ce que je vous propose. En effet, je vous emmène cette fois, pas très loin de chez moi,  au fort de la Chartreuse qui domine le quartier d’Amercœur à Liège.

Ce fort fut construit, entre 1817 et 1823, à l’époque du Royaume uni des Pays-Bas afin de protéger la cité.

Il tient son nom du monastère de l’Ordre des Chartreux qui occupa le site du 14ème siècle à la Révolution liégeoise. Il n’aura cependant jamais de rôle stratégique important.

En 1891, le fort est déclassé et devient une simple caserne. Il sert de prison pour les patriotes belges durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1944, l’armée américaine l’utilise comme hôpital militaire.

De moins en moins utile au ministère de la défense nationale, il est démilitarisé en 1981: les derniers militaires quittent l’ancien fort en 1988. (source)

Génie 1914-1918

Génie 1914-1918

Bastion des fusillés

Bastion des fusillés

A Liège, le site de l'ancien Fort de la Chartreuse abrite un lieu de mémoire particulier. Il est le premier à avoir été consacré à la résistance civile. Durant la guerre 14-18, 48 hommes y ont été fusillés par l'occupant allemand.

La Chartreuse a servi de prison pour des centaines de Belges qui osèrent se dresser contre l'envahisseur et lui résister. C'est à la Chartreuse qu'ont été conduits, la veille de leur exécution, les condamnés à mort par l'autorité militaire allemande.

Détail

Détail

Le réseau Clarence

Le réseau Clarence

Réseau de renseignements belgo-français de la Seconde Guerre mondiale

Pendant la Libération, le fort a servi d'hôpital militaire à l'armée américaine.

C’est donc un endroit empreint de mémoire sur lequel on trouve de nombreux témoignages liés aux deux guerres mondiales mais, comme il est abandonné depuis plus de 30 ans, une partie des photos des bâtiments relèvent davantage de l’urbex que d’un domaine strictement militaire.

C’est une expérience que je n’avais encore jamais vécue mais, je l’avoue, j’ai aimé ça 😊.

La nature reprend ses droits

C’est aussi un endroit très arboré (voir carte ci-dessous) où il est agréable de se promener.

Ces quelques photos apportent une touche supplémentaire au portrait de la région où je vis.

La prochaine fois, je pense vous emmener plus loin parce que je ne vous ai pas encore dévoilé toutes les beautés du Pays Basque découvertes cette année, du temps où on pouvait encore voyager…

Ceci dit, ne nous plaignons pas trop: en Belgique, on peut encore se déplacer, même en période de confinement 👍.

A bientôt pour d’autres découvertes.

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Brick a book 384 ✍🏻

Comme tous les lundis, je participe à l’atelier d’écriture en ligne Brick a book.

Le principe est simple, Alexandra nous propose une photo, à nous de tricoter l’histoire qui l’habillera.

Cette semaine c’est la photo ci-dessous qui sert de support.

©Zo Razafindramamba

J’ignore pourquoi les gens détestent les corbeaux. C’est vrai que ce ne sont pas les plus beaux et les plus colorés des oiseaux, loin de là, mais ce sont des êtres vivants.

Moi, depuis plus d’un mois que je suis confiné dans ce chalet de montagne, j’ai eu le temps de les apprécier.

Il faut dire qu’il n’y a pas la télé, pas Internet et mon téléphone portable a parfois une seule barre de réseau quand je me déplace en levant le bras dans les congères autour du chalet et que j’ai de la chance.

Oh bien sûr, les premiers jours j’ai adoré être isolé, sans contraintes ni horaires, enveloppé dans l’ouate de neige qui feutre tous les sons qui d’habitude me gênent pour écrire.

J’ai oublié de vous dire que je suis écrivain. Oui, oui, un vrai, un qui a déjà une dizaine de romans édités à son actif et, en plus, ces derniers se vendent très bien.

Et donc mon cher agent (je dis cher parce qu’avec ce qu’il prélève sur les ventes de livres c’est vrai qu’il me coûte très cher) a eu la merveilleuse idée de louer ce chalet rien que pour moi, il y a mis des tonnes de provisions, du bois en quantité suffisante pour chauffer tout l’hiver et m’ a asséné un péremptoire

—”J’attends ton tapuscrit dans 3 mois au plus tard. De toutes manières tu n’auras que ça à faire donc ça devrait aller”.

Et me voilà, comme un con à essayer d’attirer les corbeaux avec du pain séché. Il faut dire que ce sont les seuls êtres vivants que je côtoie et qu’ils me rappellent qu’il y a une vie ailleurs. Et même s’ils sont moches, malaimés et qu’ils croassent de manière dissonante, ils sont ma seule récréation et c’est dingue comme je les envie de savoir voler…

Comme d’habitude, je vous invite à poursuivre la lecture en découvrant les textes des autres participant(e)s à cet atelier sur le blog Brick a book et je vous souhaite une excellente semaine.

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