Voyage, voyage: l’Abbaye de Fontenay (F)

Après vous avoir fait découvrir Noyers-sur-Serein, je vous emmène un peu plus loin visiter un haut lieu de la région: l’Abbaye de Fontenay.

L’Abbaye de Fontenay, une des plus anciennes abbayes cisterciennes, a été fondée par Saint-Bernard en 1118.

Après la Révolution française qui entraîna le départ des moines, elle a été reprise comme bâtiment industriel, ce qui a permis de préserver l’ensemble des bâtiments de style roman : l’église abbatiale, le dortoir des moines, le cloître, la salle capitulaire, la salle des moines et la forge.

L’Abbaye est agrémentée d’un parc paysager qui a été classé « Jardin Remarquable » en 2004 par le Conseil National des Parcs et Jardins.

L’Abbaye est depuis 1820 la propriété privée d’une même famille, qui poursuit la conservation de ce site exceptionnel en l’ouvrant à la visite toute l’année. Elle accueille chaque année plus de 100 000 visiteurs, qui viennent admirer la beauté et la pureté d’une architecture préservée depuis 900 ans, et goûter au calme d’un lieu profondément spirituel. (Source)

 

Ci-dessous nous voyons l’entrée de l’Abbaye.

Une fois la porterie passée, on voit les très beaux bâtiments intérieurs et les parterres. La porterie est surmontée d’un étage reconstruit au 15e siècle. C’était le logement du frère portier. Nous nous baladons un peu avant de rentrer dans les bâtiments qui sont ouverts à la visite.

Le platane que l’on voit ci-dessus à gauche a été planté en 1780 et mesure 35 mètres de haut pour une circonférence de 6 mètres.

L'enfermerie à droite

Isolé à l’extrémité du dortoir, ce petit bâtiment du 16e siècle est souvent considéré, de par son nom comme une ancienne prison. Il est vrai que les abbés avaient droit de haute et basse justice sur les terres de l’abbaye. Certains préfèrent y voir un lieu où l’on conservait (« enfermait ») les biens les plus précieux de l’abbaye, livres ou objets de culte. Le mur pignon de cette construction n’est autre que l’unique élément subsistant du réfectoire du 13e siècle. (Source)

L’église abbatiale

Nous entrons dans l’église construite à partir de 1139  sur un plan en croix latine. De pur style roman, elle est voûtée en berceau brisé.

La statue de Notre-Dame de Fontenay (fin du 13e) est l’un des plus beaux exemples de la statuaire bourguignonne

Le chœur est couvert de carreaux émaillés des XIIe et XIIIe siècles. On y trouve également un remarquable retable sculpté du XIIIe siècle, ainsi qu’un ensemble de pierres tombales dont celle de l’évêque anglais Ebrard de Norwich, qui finança la construction de l’abbatiale.

Le cloître

On voit ici le chœur du monastère où les moines lisaient ou accomplissaient des tâches pratiques. Les quatre galeries qui entourent le préau forment un ensemble de 36 mètres sur 38.

Le dortoir des moines

Cette vaste salle possède une magnifique charpente en chêne qui date de la seconde moitié du 15e et évoque la coque d’un navire renversé. La règle de Saint-Benoît stipulait que tous les moines devaient dormir dans la même pièce. Ceux-ci étaient installés sur de simples paillasses disposées à même le sol et séparées par des cloisons basses. (Source: dépliant de l’Abbaye)

La forge

Ce grand bâtiment (53 mètres sur 13.5) a été construit par les moines à la fin du 12e. Les moins forgerons de Fontenay développaient une production industrielle commercialisée aux alentours. La dérivation  de la rivière faisait tourner des roues actionnant les martinets (grands marteaux hydrauliques) qui battaient le fer. (Source: dépliant de l’Abbaye)

Le logis abbatial

Cet élégant édifice de la première moitié du 18e siècle était le logement des abbés commendataires, nommés par le roi, lorsque Fontenay passa sous le régime de la commende en 1547. Habitation coquette, ce bâtiment est loin de la rigueur cistercienne.

La lumière de Fontenay

Nichée au creux d’un vallon boisé, l’Abbaye de Fontenay bénéficie d’une luminosité particulière. La lumière de Fontenay, très singulière, éclaire à toute heure du jour les bâtiments, les jardins et les forêts avoisinantes, et crée des contrastes chromatiques magnifiques entre la blondeur de la pierre, la palette de verts de la végétation environnante et le bleu du ciel, offrant aux visiteurs un spectacle inoubliable d’une grande beauté. L’abbatiale bénéficie d’une atmosphère tamisée et intime de semi-pénombre grâce à l’éclairage doux de la lumière traversant les sobres vitraux.

La lumière de Fontenay est recherchée et appréciée par les photographes. Les prises de vue amateurs sans trépied sont autorisées dans l’Abbaye.

La visite se termine et nous ressortons par la porterie empruntée pour entrer dans le domaine abbatial.

J’espère que la visite de cet endroit vous a plu autant qu’à moi 😊.

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Du côté de chez Ma

Comme chaque samedi, Ma nous propose un thème à illustrer par une photo personnelle non trafiquée.

Cette semaine le thème est “dans la forêt“.

Et bien moi, quand je me balade en forêt, quelle que soit la saison, je fais toujours des rencontres bizarres (bon, d’accord, je les cherche un peu 😏).

Dans la forêt de Soignes (B)
Sur le Sentier des songes à Herbeumont (B)

Cela vous arrive-t-il parfois aussi? 😉

Vous connaissez la chanson, on file chez Ma voir les autres participations et puis on passe un bon week-end en forêt ou pas.

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L’agenda ironique d’octobre 2023: Mes heures perdues

L’AI de ce mois est hébergé chez Laurence où vous pouvez aller lire les nombreux textes déjà déposés. Je vous rappelle que j’ai communiqué les consignes  ici au début du mois 😉. 

Voilà à présent le texte que je propose mais comme nous n’avons pas encore changé d’heure je demande votre indulgence: je suis fatiguée 😉.

Mon heure perdue

Depuis avril dernier elle me manquait. Je l’avais cherchée partout et j’étais à présent très fatiguée. Quoi donc ?  Mais cette heure de soixante minutes qui m’avait été soustraite par l’obligation d’avancer les horloges depuis plus de quarante ans déjà !

Depuis, chaque jour, je faisais et refaisais les comptes. Alors j’aime autant vous dire que toutes les personnes qui me disaient « Je peux te distraire une minute ? » ou « Attends, j’en ai pour une minute et j’arrive » étaient bien mal reçues.

Je travaillais chez un notaire et des minutes il y en avait plein les armoires mais aucune qui puisse diminuer mon retard de sommeil hélas. Même celle qu’on appelait « la dame de onze heures » parce qu’elle faisait le tour des bureaux chaque jour à la même heure avec un chariot de tasses de café (et jamais de bouillon bien sûr) n’arrivait pas à me sortir de ma léthargie.

Chaque matin, en allant au boulot, les retards des transports en commun me mettaient dans une rage folle parce qu’ils me faisaient perdre davantage encore de ces minutes si précieuses pendant lesquelles j’aurais pu dormir.

Je me trainais lamentablement au long des journées avec toujours ce petit goût de trop peu. J’étais en manque de sommeil, na ! J’étais plutôt d’un naturel optimiste pourtant et je répétais souvent que j’étais capable de « voir le monde dans un grain de sable et le paradis dans une fleur sauvage… »

J’attendais octobre avec impatience pour enfin compléter mon quota de sommeil et, en général, je mettais mon réveil à trois heures du matin comme une idiote pour le reculer d’une heure et jouir à fond de cette heure enfin retrouvée. Je me prélassais dans mon lit mais j’arrivais rarement à me rendormir. Du coup, j’étais encore plus fatiguée ! Chaque année c’était pareil et pourtant je rêvais qu’elle dure une éternité cette heure retrouvée pour pouvoir enfin « tenir l’infini dans le creux de ma main et l’éternité dans une heure. »

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Voyage, voyage: Noyers-sur-Serein (F)

Je vais bien sûr partager avec vous ma découverte de ce charmant village de l’Yonne mais j’aimerais commencer par la raison qui m’a menée précisément là.

Il y a quelques mois, je participais régulièrement à l’atelier d’écriture en ligne du blog Brickabook. La photo proposée en février m’avait inspiré ce texte et j’avais eu envie de savoir où avait été prise la photo proposée. Ayant trouvé qu’il s’agissait de Noyers, j’avais noté le nom dans une liste d’endroits à voir un jour. Puis j’avais oublié… Jusqu’à ce que, en me baladant dans le village, je passe devant l’endroit d’où avait été prise la photo!👍

J’ignorais à l’époque que ce village avait souvent servi de lieu de tournage pour le cinéma et la télévision.

  • En 1946, André Berthomieu choisit Noyers-sur-Serein pour son film Amour, Délices et Orgues.
  • En 1966, la scène de l’auberge dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury est tournée dans une maison de Noyers. Les personnages joués par Bourvil et Louis de Funès, en cavale, posent leurs bicyclettes contre un mur et se glissent dans une auberge en plein banquet de la Wehrmacht.
  • En 1982, une partie du feuilleton L’Esprit de famille, de Roland-Bernard, est tournée dans le centre du village, notamment devant la mairie et devant l’église, avec les acteurs Maurice Biraud, Véronique Delbourg et Érik Colin.
  • Début 1984, le clip de la chanson New Moon on Monday du groupe anglais Duran Duran est tourné dans les rues du village.
  • En 1986, Giorgio Treves tourne à Noyers quelques scènes de son premier long métrage, Le Mal d’aimer.
  • En 1988, pour Antenne 2, Josée Dayan installe sa caméra à Noyers pour réaliser Le Chevalier de Pardaillan, une série télévisée en quinze épisodes.
  • En 1990, une partie du téléfilm L’Enfant des loups est tournée dans le village.
  • Pendant l’été 2006, le petit bourg médiéval se transforme en décor de cinéma le temps de quelques jours. Un retour en l’année 1645, de la terre battue dans les rues : c’est Molière de Laurent Tirard qui y est tourné, avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante, Édouard Baer et Ludivine Sagnier. La même année, Hollywood pose aussi ses caméras à Noyers, pour les scènes du village dans le film Stardust, le mystère de l’étoile de Matthew Vaughn avec Robert De Niro et Michelle Pfeiffer.
  • En 2009, Noyers sert de décors pour la huitième saison d’Une famille formidable, diffusée sur TF1. En 2011, trois épisodes de la neuvième saison de la série sont également tournés, en juin, à Noyers. En 2012, la production y pose aussi ses valises pour y tourner une partie de la saison 10.(Source)

Bref, nous avons pris beaucoup de plaisir à parcourir les rues de ce village hors du temps où il fait bon vivre. Les maisons anciennes à colombages, les ruines du château, les charmantes petites boutiques où on est bien accueilli,…tout concourt à un sentiment de bien-être.

Vous pourrez découvrir mes photos en cliquant

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Du côté de chez Ma

Ce samedi, Ma nous demande d’illustrer par une photo personnelle et non trafiquée, le thème “Perle(s)“.

Il se fait que j’ai sous le coude des photos que j’ai prises il y a quelques mois  d’un magnifique projet artistique mis en place au pont de Fragnée à Liège.

Ce pont, pour lequel l’architecte Paul Demany, adepte du classicisme français, s’est inspiré du pont Alexandre III de Paris (1900), a été construit à l’occasion de l’Exposition universelle de Liège (1905).  C’est un passage fort important et fort emprunté dans la ville. Les éléments dorés ont été restaurés complètement il y a quelques années. Vous pourrez découvrir l’histoire de sa construction ici si ça vous intéresse.

Et les perles me direz vous? Et bien depuis la fin avril dernier et pour une période de un an, les tritons qui garnissent les extrémités du pont ont été embellis par la pose de perles géantes dans les coquillages qu’ils supportent.

Ces perles nacrées pèsent chacune 350 kg et ont un diamètre de 1 mètre. Ce projet a été imaginé par l’artiste plasticienne Maria Vital Goral, en collaboration avec le bureau d’études Pôle Design, un bureau de design liégeois.

Si le sujet vous intéresse, je vous invite à regarder ce reportage diffusé sur la télé locale liégeoise.

Et puis bien sûr on se presse d’aller voir chez Ma les perles proposées par les autres participant(e)s au projet.

Je vous souhaite un agréable week-end.

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Du côté de chez Ma

Ma nous demande ce samedi d’illustrer le thème “automne” par une photo personnelle non trafiquée.

J’ai choisi de partager une photo de colchique qui ne fleurit qu’à la fin de l’été dans mon jardin et de l’illustrer par la chanson traditionnelle vintage (d’où la mauvaise qualité de l’image 😏) dont le titre original est “Automne

Je vous invite à aller voir chez Ma les autres illustrations de l’automne 😊.

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L’agenda ironique d’octobre 2023: les consignes

L’AI de septembre, hébergé par Sabri Na, est à présent terminé et  les textes sur le podium sont : à égalité parfaite, “Le pion” de Laurence Delis et “BTS” de Gibulene, suivis de près par “Disparu le silence de mon enfance” de la Licorne puis “PSAD” de Tiniak.

L’hébergement d’octobre est assuré par  Laurence Délis qui nous propose les consignes suivantes :

On est donc en octobre et ce mois-ci nous passons à l’heure d’hiver. C’est une heure qui nous rapproche de celle du soleil alors que les nuits se font plus longues. Une heure qui, dans une vie, peut paraître infinie ou brève. Cette heure, je l’aimerais à la frontière du rêve et de la réalité. Une heure où tout est possible.

Aussi je vous propose de jouer autour de cette heure-ci, où le temps se teinte d’extraordinaire plutôt que d’ordinaire. A cela il vous faudra placer les quatre vers tirés du poème Auguries of innocence de William Blake (1803) dans votre texte. Ces vers sont à ajouter où bon vous semble et sans ordre établi du moment que chacun d’eux trouve sa place dans votre récit :

« Voir le monde dans un grain de sable
Et le paradis dans une fleur sauvage
Tenir l’infini dans le creux de sa main
Et l’éternité dans une heure. »

Et comme ce thème aborde une idée d’heure, vous pouvez également ajouter l’expression suivante :« dame d’onze heures ». Comme de coutume, tous les styles d’écriture sont les bienvenus avec, si possible, un brin d’ironie 🙂.

Les textes participants sont à déposer chez Laurence avant le 27 octobre 2023.

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La vie de château à Maulnes (F)

Un château à nul autre pareil! Un mystérieux pentagone. C’est ainsi qu’est défini le château de Maulnes dans l’Yonne. Il a été construit par Antoine de Cruzol, Duc d’Uzès, et Louise de Clermont, Comtesse de Tonnerre, des esprits cultivés et éclairés, férus de chiffres et de géométrie. Il s’agit d’un palais, lieu de plaisirs, défendu par une forteresse.

Le plan final n’a jamais été réalisé: le chantier de Maulnes s’est arrêté au bout de sept ans en 1573, avec la mort du Duc d’Uzès. (Source: dépliant obtenu à l’entrée du château).

A l’époque, on voyageait avec des malles et des meubles de château en château. Ce château, maison forte, servait surtout de relais de chasse.

Il s’agit d’un bâtiment de plan pentagonal, à cinq côtés égaux de 17 m environ. Il s’articule autour d’un cylindre creux en forme de puits, qui sert d’axe à un grand escalier en colimaçon à la française, escalier également sur plan pentagonal qui dessert l’ensemble des cinq niveaux et la terrasse située au sommet. Les angles du pentagone sont occupés par des tours, dont trois comportent un escalier, prévu sans doute pour les domestiques afin de réserver l’escalier central aux maîtres des lieux. Quatre tourelles sont de forme pentagonale ; tandis que la cinquième – la tourelle nord par laquelle on accède au logis – a été ajoutée une fois l’édifice terminé, peut-être dans un souci de sécurité face à la reprise de la guerre.

Le bâtiment possède un axe de symétrie qui passe par la tourelle nord et le milieu de la façade sud.

Dans tout le logis, on compte vingt-une cheminées, ce qui devait être appréciable étant donné la rigueur des hivers sur le plateau de Maulnes. Sur la toiture, les souches des cinq cheminées supportent la terrasse centrale. (Source)

Comme promis, je partage quelques photos de cette étrange construction.

ICI

Et si vous souhaitez davantage d’explications, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous.

 

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Du côté de chez Ma

Ce samedi Ma nous demande d’illustrer le thème “architecture“.

Comme j’ai déjà partagé de nombreuses photos d’architecture futuriste ou au contraire ayant traversé les siècles, j’ai choisi de vous parler d’une récente visite d’un château étonnant: le château de Maulnes.

Appelé aussi “le mystérieux pentagone”, ce château ne ressemble à aucun autre de ma connaissance.

Véritable chef d’œuvre de la Renaissance française, ce château est le témoignage d’un savoir-faire architectural et singulier. Il a été construit en 1566 et est connu pour son plan pentagonal et labyrinthique. Je partagerai prochainement quelques-unes de mes photos prises pendant la visite.

Château de Maulnes
Ancien plan château de Maulnes

Je n’ai pas pu le photographier depuis le ciel mais le site qui y est consacré vous offrira d’autres vues de ce château vraiment pas comme les autres.
Je vous invite à passer chez Ma découvrir les autres photos d’architecture de la semaine.

Bon week-end 😊

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L’agenda ironique de septembre 2023: le temps des votes

L’édition de septembre est terminée depuis hier et l’heure est maintenant venue de voter pour vos trois textes préférés parmi les quinze proposés chez Sabri Na.

N’oubliez pas également de voter pour le prochain hébergement afin qu’on puisse continuer à s’amuser en rédigeant un texte qui respecte les consignes qui seront proposées pour octobre😉.

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