Découverte de la ville de Tournai (B) 1

Cette ville belge, assez proche de la frontière avec la France, fait partie de l’Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai.

Tournai est régulièrement surnommée la “ville aux cinq clochers”. Il s’agit ceux de la cathédrale Notre-Dame qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco (depuis vingt ans) de même que le beffroi.

La cathédrale

C’est en 1171 que l’Archevêque de Reims et l’Évêque de Tournai ont consacré ce chef d’œuvre de l’art d’Occident (art roman et architecture gothique).

La plus grande photo ci-dessus donne une vue de la cathédrale depuis l’œuvre “400 cloches” de Laurent Gérard dans le cadre “Arts dans la ville”.  Et, pour en terminer avec la cathédrale, je ne résiste pas au plaisir de partager la magnifique photo aérienne ci-dessous reçue ce matin du site VisitWallonia.be

La Cathédrale Notre-Dame de Tournai par @capture_photography_be

Le beffroi

Construit en 1188 suite à l’octroi à la ville de la charte des libertés communales par le roi de France Philippe Auguste, il culmine à 72 mètres de hauteur et est le plus ancien de Belgique.
En 1940 des bombes incendiaires détruisent le centre de Tournai mais le beffroi isolé et offrant peu de prise aux bombes restera debout.

Je n’ai pas pu monter les 257 marches menant à la terrasse supérieure parce qu’il était exceptionnellement fermé à ce moment 😏.

En levant la tête j’ai aussi remarqué quelques jolies façades avec des pignons en escalier. Je vous les montre avec plaisir.

Je reviendrai dans un prochain article sur d’autres aspects de la ville: plaques de rue rigolotes, façades art-déco, mini statues disséminées dans la ville, les animaux dans la ville…

Tournai est vraiment une ville agréable où il fait bon vivre et où on fait quelques belles découvertes si on est un peu curieux 😎.

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Voyage, voyage: Arras

Comment parler d’Arras sans débuter par cette chanson venue du fond de ma mémoire et qui fait que je sais depuis très longtemps situer cette ville dans l’hexagone…

Malgré ça je n’avais jamais pris le temps de m’arrêter dans cette ville. C’est maintenant chose faite et je ne regrette pas. 

Au XVIème siècle, l’édit de Philippe II interdit de « bâtir dans la ville d’Arras, à moins que les murs ne soient faits de pierre ou de brique sans aucune saillie sur les rues ». Ces contraintes architecturales sont mises en place par mesure de sécurité mais aussi dans un souci d’embellissement. Elles ont donné naissance à un ensemble unique en Europe de 155 façades de style baroque flamand. Construites perpendiculairement aux places, les maisons étroites de façade sont nombreuses et permettent à davantage de commerces d’avoir “pignon sur rue”.(source)

Je vous ai montré le poids public lors d’un récent défi de Ma mais il y a bien d’autres choses à voir dans cette ville du Nord.

En résumé, étant donné que je n’ai fait qu’y passer, d’Arras je retiendrai surtout

A bientôt pour d’autres découvertes…

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Balade à Bruges (5)

Bruges, ville du patrimoine mondial de l’Unesco, nous offre quelques bâtiments imposants parmi les plus représentatifs de la ville.

Burg: l’ancien greffe civil et l’hôtel de ville

Joyau du gothique (achevé en 1421), l’hôtel de ville de Bruges est le premier d’une lignée de bâtiments communaux de prestige construits en Flandre et en Brabant. Le choix de la pierre dénote une volonté de prestige. L’élan vertical du gothique est renforcé par les 48 statues de comtes et comtesses de Flandre. Elles sont de facture récente.(source)

Ancien greffe civil

La magnifique façade renaissance de l’ancien greffe de Bruges date de la première moitié du 16e siècle. Sur le pignon du bâtiment, vous pouvez voir la statue de la justice. Le tribunal de Bruges se trouvait dans l’ancien greffe jusque dans les années 80. (source)

Statue de la justice, au-dessus de l’ancien greffe
Le beffroi avec les halles
La basilique du Saint-Sang
L’histoire du Saint-Sang (relique contenant du sang du Christ)

D’après la tradition, Thierry d’Alsace, comte de Flandre, rapporta la relique du Saint-Sang de Terre sainte à l’issue de la deuxième croisade (1150).
Thierry aurait reçu cette relique des mains de son beau-frère Baudouin III d’ Anjou, roi de Jérusalem.
Arrivé à Bruges, le 7 avril 1150, le comte Thierry, accompagné de son épouse Sybille d’Anjou et de Léonius, abbé du monastère Saint-Bertin à Saint-Omer, déposa la relique à la chapelle Saint-Basile érigée par lui sur le Burg.(…)
Le plus ancien document concernant la relique du Saint-Sang à Bruges remonte à 1256.
Entre 1150 et 1256 il y a donc une lacune d’un siècle ! La relique aurait-elle abouti à Bruges après 1150 ? Probablement car, à cette époque, une relique du Saint-Sang était conservée au palais impérial Bucoleon à Constantinople. Elle faisait partie de toute une série de reliques de la Passion. Constantinople fut conquise par les croisés en 1203 et pillée pendant cette quatrième croisade (1204).
Baudouin IX, comte de Flandre, qui fut intronisé en tant que nouvel empereur, expédia sans doute les reliques saisies vers sa patrie et notamment à Bruges où ses filles Jeanne et Marguerite dirigeaient le comté.
La relique du Saint-Sang échut probablement à Bruges par cette voie. La taille caractéristique du flacon en cristal de roche correspond aux récipients analogues connus provenant de Constantinople.(source)

Chaque année, le jeudi de la fête de l’Ascension,  évêques et prélats portent le grand reliquaire dans les rues de la ville au cours d’une procession solennelle et haute en couleurs.Tous les ans, 50.000 pèlerins en moyenne assistent à cette procession originale et impressionnante par le nombre de participants (plus de 1800 figurants) et par la richesse de leurs costumes.

Le palais provincial

 

C’est sur l’emplacement d’une partie des anciennes halles du marché central de Bruges que fut construit, entre 1887 et 1921, le gigantesque palais provincial qui occupe tout le pan Est du Markt, c’est-à-dire la Grand’ place. C’est un édifice de style néo-gothique, un choix surprenant à une époque où ce style, alors en plein essor outre-Atlantique, commençait à passer de mode en Europe. Sa façade monumentale est l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture du tournant du XXème siècle, qui prend ses sources dans l’exubérance de l’architecture de la fin du Moyen-âge. (source)

Il s’agit de la  résidence officielle du gouverneur de la province de Flandre occidentale.

Nous terminerons cette série avec deux musées renommés de Bruges.

Ci-dessous, l’entrée du musée Gruuthuse, luxueux palais urbain des seigneurs de Gruuthuse, où toutes les expositions se focalisent sur l’histoire de Bruges et de ses habitants.

 

La pénultième photo de ce jour est celle de l’entrée du musée Groeninge.

Le musée Groeninge propose une vue d’ensemble variée de l’histoire des arts plastiques belges, avec pour points culminants les primitifs flamands mondialement célèbres. Vous y rencontrez entre autres « La Madone au Chanoine Van der Paele » de Jan van Eyck ou la « Triptyque Moreel » de Hans Memling. (source)

Et, pour finir ce chapitre…

La maison Bouchoute

 

C’est, paraît-il, la plus vieille maison de la place du Markt. Situé à l’Ouest de cette grand place, tout contre le passage de Saint-Amand (Sint Amandsstraat), la maison Bouchoute (Huis Boechout) tranche avec les autres bâtiments : très géométrique et coiffée d’un toit plat, cet immeuble de  5 étage réalisé en brique est affublé d’une imposante rose des vents.
Datant de 1477, la maison Bouchoute fait l’angle et accueille depuis quelques décennies un salon de thé. Situé à côté de la maison Craenenburg et face au palais provincial, il s’agit d’un des lieux historiques les plus intrigants de Bruges.
La façade, restaurée au 19ème siècle a fait perdre le charme original des lieux et le rez-de chaussée n’a pas vraiment profité de cette remise à neuf, mais peu importe, cette maison est spéciale pour d’autres raisons.
En effet, et c’est l’intérêt principal de cette maison, il a été installé un astucieux mais désormais désuet système permettant de mesurer le temps. Depuis 1839, une boule de cuivre plaquée or de 50cm de diamètre (le gnomon) est placé au sommet d’un des angles du bâtiment : lorsqu’il est midi pile, l’ombre du globe trace une ligne sur le sol de la place. Cette ligne rencontre des clous de laiton qui s’y trouvent enfoncés et lorsque l’alignement est parfait, on sait qu’il est exactement midi. Connaître l’heure exacte était alors très utile car le train reliant Bruxelles à Bruges devait partir et arriver à l’heure et à l’époque, l’heure n’était pas la même dans tout le pays.
Autre spécificité du bâtiment : un fanion métallique planté sur le toit indique le sens du vent directement sur la façade grâce à un jeu d’engrenages. Au premier regard, on pourrait croire qu’il s’agit d’une horloge mais ce n’est pas le cas : c’est un anémoscope (une girouette) et ce sont les 4 points cardinaux qui y sont inscrits et qui permettaient, lorsque les péniches à voile utilisaient les canaux, de mieux naviguer. (source)

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Balade à Bruges (B)

Située dans la partie néerlandophone de la  Belgique, la ville de Bruges, aussi appelée Venise du Nord, vous comprendrez rapidement pourquoi, est un endroit dont le charme peine à résister aux flots de touristes qui la parcourent. J’ai eu la chance de la connaître autrement qu’en touriste puisque c’est la ville de ma famille paternelle et ce que je vois aujourd’hui est bien différent…

Il n’empêche que les petites maisons flamandes et les anciens grands édifices officiels sont toujours bien présents et, avec un peu d’imagination, on peut aisément replonger dans le passé de cette ville 

Pour les passionnés d’histoire, celle de Bruges se trouve ici.

Les trois principales choses que citera un visiteur de Bruges sont le beffroi (symbole de l’indépendance de la ville), les canaux (justifiant le nom de Venise du Nord) et la dentelle aux fuseaux (même si elle s’automatise et n’a plus le même charme).

Bruges pourrait être issu du germanique brugjō- « pont »(brug en néerlandais moderne, équivalent de l’allemand Brücke et de l’anglais bridge, signifiant tous « pont »). Un premier pont ou ponton de bois aurait été construit à l’époque romaine à la hauteur de la Langestraat et de la Hoogstraat.
Une autre hypothèse, beaucoup plus ancienne, mentionne une ou plusieurs forteresses avec la racine “brig”, protégeant un port marchand.(source)

Puisque je vous ai cité les trois principales curiosités, je pense intéressant de commencer par vous les montrer.

Beffroi de Bruges
Balade sur le canal
Dentelle aux fuseaux

Je ne connais pas la dentellière ci-dessus, dont j’ai trouvé la vidéo sur Youtube, mais ma grand-mère travaillait aussi vite. J’ai moi-même souvent pratiqué quand j’étais jeune mais je ne pense pas que je pourrais encore le faire sauf si c’est comme le vélo dont on dit que ça ne s’oublie pas 

Je vous laisse le temps de prendre la température de la ville et je vous promets très bientôt une vraie grande balade en photos à la découverte des trésors de Bruges.

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