Voyage, voyage: Pays Basque (11) Jatxou

Jatxou est une petite commune d’un peu plus de 1000 habitants située dans la province basque du Labourd.

Ce qu’on voit en arrivant c’est la mairie qui ressemble en fait à une maison très simple.

Heureusement que la plaque apposée sur la façade nous renseigne!

Dans ce village, on trouve de grandes dalles de pierre beige utilisées comme clôture et parfois, comme celle ci-dessous, gravée de la croix basque ou lauburu

Origine de la croix basque

Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que la “croix basque” n’est pas… basque ! Il se trouve simplement que ce symbole s’est tellement bien acclimaté à la culture de ce pays qu’il fait à présent partie intégrante de son patrimoine et qu’il en constitue l’emblème principal.

Ce signe est déjà connu 2000 ans avant J.-C. dans la région de l’Indus, ce­pendant on le trouve aujourd’hui sur tous les continents et souvent depuis la plus haute antiquité.(source)

Incontestablement, autant la mairie m’a peu impressionnée, autant j’ai aimé l’église Saint-Sébastien et la paix du cimetière basque qui l’entoure. Je ne suis pourtant pas bigote mais un brin taphophile quand même, vous l’aurez remarqué si vous me suivez depuis un moment.

Ci-dessous, le monument aux morts, lieu de recueillement, devant l’église(sculpture de Régis Pochelu).

La montée vers l’église et quelques stèles discoïdales courantes au Pays Basque. 

Ci-dessous, le cimetière, si paisible sous le soleil…

Une sculpture représentant un labyrinthe assez symbolique trône dans ce cimetière.

Jatxou, l’espace de dispersion est un Tumulus, contenu dans un cercle de 3 m de diamètre, au centre duquel se trouve un amas de galets de la Nive, affluent de l’Adour, rappelant les eaux primordiales. Au-dessus, à 3 m de hauteur, on trouve un cercle de fer de 1,85 m de diamètre (référence au nombre d’or), y apparaît un Labyrinthe ajouré. Le Labyrinthe, c’est l’entrecroisement de chemins. Il amène la personne à regarder vers le ciel, à se rapprocher de Soi. Il conduit à l’intérieur de soi-même, sanctuaire dans lequel siège le plus grand mystère de l’âme humaine. (source)

Les stèles discoïdales, dont la plus ancienne date de 1597, portent différentes gravures personnalisées.

Nous pénétrons ensuite dans l’église très richement décorée. En entrant, on peut admirer le grand retable en bois doré dont le principal motif est le martyre de Saint-Sébastien qui y est représenté attaché à un poteau, le corps transpercé d’une flèche.
Sur le plafond peint (1752), on voit les 4 évangélistes (à gauche sur la photo ci-dessous, St-Mathieu et St-Jean et, à droite, St-Luc et St-Marc) qui entourent la Sainte Trinité.

Le fascicule disponible à l’entrée de l’église nous apprend que

De chaque côté du bas relief, s’élèvent richement décorées de grappes de raisin et de feuilles de vigne, deux colonnes torsadées au-dessus desquelles des angelots laissent surgir de la nuée Dieu le Père bénissant; il tient dans une main le globe terrestre et est entouré d’anges.
En-dessous, la colombe de l’Esprit-Saint surmonte un soleil reliquaire.

La partie inférieure du retable comprend le tabernacle: sur sa porte dorée, un ange tient le linge qui a essuyé le visage de Jésus pendant la Passion. Le tabernacle possède également des niches à statuettes représentant St-Pierre et St-Paul.

A gauche, le personnage qui semble danser sur un pied c’est l’ange de l’Annonciation. A droite, la vierge Marie est agenouillée.

Ci-dessous, vue sur une autre partie du plafond et sur les 2 étages de galeries.

En sortant de l’église et en retrouvant la lumière du jour et le soleil, je ne peux m’empêcher d’aller revoir les stèles discoïdales que j’aime tant…

A bientôt pour d’autres découvertes du Pays Basque .

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La force d’aimer ❤

Que le rêve toujours l’emporte
Et que se taisent les cloportes
Ceux qui ont condamné leurs portes
Qui colportent qu’elle est morte
La force d’aimer
(extrait de “La force d’aimer” de G. Lenorman)

Voilà, c’est la pause tendresse et nostalgie aujourd’hui chez Photonanie 

Je partage rarement des chansons mais ça ne veut pas dire que je n’en écoute pas et que je n’ai pas de préférence. Vous avez déjà pu remarquer que j’aime beaucoup Yves Jamait, au point de me déplacer assez loin pour assister à un de ses concerts mais ce n’est pas le seul évidemment.
En général je préfère la chanson française, probablement parce que je comprends mieux les paroles, mais j’aime aussi d’autres genres.

Celui dont je veux vous parler aujourd’hui occupe une place à part depuis longtemps dans ma vie, dans mon coeur, dans ma mémoire. Je suis sa carrière depuis plus de 40 ans et il a bercé mon adolescence, mes joies, mes peines…même s’il est absent des écrans télé (ce qui n’est pas forcément un défaut d’ailleurs).

De qui je parle? Mais de Gérard Lenorman bien sûr! Pourquoi j’en parle maintenant? Parce que dimanche j’ai assisté à un concert avec plus de 200 choristes.

J’ai pu constater que “le petit prince de la chanson” vieillissait bien, était en pleine forme, toujours aussi sensible et que le public était venu en nombre pour un de ses trop rares spectacles (en Belgique en tout cas).

Bien loin de “la ballade des gens heureux” (chanson rengaine incontournable mais si peu représentative du talent d’écriture de l’artiste) j’ai pu apprécier les nouvelles orchestrations de chansons dont les paroles ont accompagné ma vie: “Il” habite toujours dans les bois, “Les jours heureux” sont toujours à vivre à deux, c’est “Ailleurs” que se perdent les remords et “le Funambule” est toujours en équilibre sur le fil de sa vie …(il n’est pas interdit d’écouter en fermant les yeux, ça évite les images “bof” et permet de se concentrer davantage sur les paroles)

Tout ce que j’espère c’est qu’il continuera à chanter

Moi j’donne du rêve à tous les gens qui traînent des souvenirs cassés,
de la dentelle bretonne à ceux qu’ont des habits troués,
on a tous partout pareil
quelque chose à regretter
on se frotte les yeux au soleil
quand nos armes ont séché!
(extrait de “La petite valse” de G. Lenorman)

Pour terminer en beauté j’ai envie de partager cette chanson, rarement diffusée sur les ondes, dont les paroles sont malheureusement toujours d’actualité (plus que l’allure du chanteur d’ailleurs). 

Son titre est tout simplement “Nostalgie”.

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Voyage, voyage: Pays Basque (10), Sare

Sare (Sara en basque), village de près de 2 500 habitants, est classé parmi les “plus beaux villages de France”.

Le village, entouré de montagnes (dont La Rhune à 905m) et enclavé dans la Navarre espagnole avec 32 Km de frontière, est situé à 14 Km de la mer (source).

Deux lieux sont incontournables quand on visite Sare:

1) L’église Saint-Martin

Une des plus belles églises du Labourd, située au coeur du village. L’église Saint Martin a été rehaussée au XVIIème siècle sous la cure d’Axular. Majestueuse avec sa tour à cinq étages, et à ses pieds l’ancien cimetière. A l’intérieur, trois étages de galeries en chêne sculpté, et leurs balustres en bois tourné.
Le cadran solaire porte l’inscription : Oren guziek dute gizona kolpatzen azkenekoak du hobirat egortzen (toutes les heures blessent l’homme, la dernière l’envoie au tombeau).(source)

 

2) Galtzada (voie médiévale)

La voie médiévale traverse Sare du Nord (Saint Jean de Luz) vers le Sud (Frontière : Zugarramurdi – Navarre). Autrefois, route incontournable pour accéder chez nos voisins; Aujourd’hui, sentier de loisir où démarrent de nombreuses randonnées en boucle pour découvrir la commune et les alentours. (source)

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Aux grands mots, les grands remèdes…

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Ah vous dites-vous, ça y est, on la tient cette fois, Photonanie a fait une monstrueuse faute d’orthographe dans le titre de son article! Horreur, malheur! 

Que nenni! En fait j’ai découvert (grâce au copinaute Géhem) un site très complet sur la xyloglotte (la langue de bois). Comme j’adore la langue française classique mais aussi les jeux de mots, que j’ai la chance de ne pas avoir perdu tout mon latin et que je suis déjà allée à plusieurs reprises me faire voir chez les Grecs, je me suis dit que ce serait dommage de garder ça rien que pour moi alors que d’autres pourraient être intéressés/amusés/curieux de voir…(biffer les mentions inutiles).

Bon, trêve de billevesées, je vous indique le chemin, c’est ici. Que les puristes de la langue française veuillent bien passer leur chemin car le site où je vous envoie traduit “de jolies expressions dans un gréco-latin de cuisine des plus approximatifs“.

Quelques exemples au hasard:

  • paludoludiverbisme : tendance à pratiquer le jeu de mots vaseux
  • luthomiction : action de pisser dans un violon
  • duracellopilosité : exactitude (pile-poil…)
  • capillotracté : tiré par les cheveux.
  • etc.

Je trouve l’exercice amusant, une belle gymnastique de l’esprit, de quoi agiter ses neurones…et vous, vous en pensez quoi? J’espère juste que vous ne me trouverez pas trop “orchidoclaste” 

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Voyage, voyage: Pays Basque (9), Zugarramurdi

Bon, je m’étais un peu égarée dans d’autres endroits bien plaisants en période de fête mais je vais cette fois vous emmener à nouveau dans ma région préférée de France. J’ai nommé, le Pays Basque évidemment.

Je vous ai déjà montré différents endroits de la région mais cette fois nous allons changer carrément de style puisque je souhaite vous faire découvrir la “grotte des sorcières” qui nous fait traverser la frontière franco-espagnole, mine de rien, en marchant au milieu des rochers.

La Grotte est un impressionnant tunnel karstique où la nature et la mythologie se retrouvent. Ici se tenaient des fêtes et rituels pour rendre hommage aux forces de la nature, autant de célébrations que l’Inquisition a jugé de culte démoniaque…(source)

Pour y arriver, rien de plus facile puisque il suffit de suivre le sentier du pottok bleu. Pour les distraits, je rappelle que le pottok est une race très ancienne de poney du Pays Basque où on les rencontre souvent en liberté sur les chemins (ne soyez pas étonné si les vrais ne sont pas bleus).

Le parcours commence dans un très bel environnement boisé…

…mais on commence à apercevoir l’entrée de la grotte…

…où tout est mis en place pour nous faciliter la visite sans risque…

…les endroits sombres sont même éclairés pour notre confort…

 

Si vous ne connaissez pas cet endroit mais appréciez les lieux ayant une histoire à raconter, ne ratez surtout pas cette balade agréable dans un site inhabituel.  

Et, si l’histoire des sorcières du Pays Basque vous intéresse, allez vite voir par là: mythologie basque et sorcières

Au cas où vous auriez des craintes, voici quelques méthodes qui m’ont été fournies à Zugarrarmurdi pour éviter les sorcières

  • placer à la porte de la maison une croix faite de deux petites branches de frêne et du laurier béni à côté,
  • si la sorcière est malgré tout entrée dans la maison, jeter une poignée de sel dans l’âtre,
  • si on se trouve face à une sorcière il faut se signer et dire “Puyes” ou tracer une croix avec les deux index et dire “Jésus”,
  • ne pas sortir entre l’angélus du soir et celui du lever du jour.

La légende raconte aussi que, tentant de faire disparaître les sorcières, les habitants de Zugarramurdi allèrent en procession aux grottes un 15 août. Le curé répandit une poignée de moutarde pour que les sorcières disparaissent pendant autant d’années qu’il y avait de grains de moutarde… Apparemment ça a fonctionné puisque depuis on n’en a jamais plus vu! 

Pour continuer dans le même sujet mais puisqu’il est interdit d’y photographier, je vais simplement vous conseiller la visite des grottes d’Isturitz et Oxocelhaya. Pour ma part, j’ai fait cette découverte avec la préhistorienne Aude Labarge il y a déjà quelques années et j’ai trouvé cette plongée dans l’histoire de nos ancêtres fort intéressante.

Pour que vous voyiez un peu de quoi il s’agit, je vous invite à regarder le film ci-dessous.

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Balade à Maastricht (NL)

Un avantage à habiter près des frontières est qu’on peut profiter des avantages de chaque pays sans parcourir de longues distances…
Aujourd’hui nous irons donc nous promener à Maastricht. Oui, oui, c’est bien là qu’a été signé le Traité de Maastricht et qu’est né le violoniste André Rieu.

Cette petite ville conjugue avec goût les constructions modernes et les petites rues anciennes pleines de charme où on trouve de nombreuses décorations sur les façades des maisons. Le moyen de déplacement principal est bien sûr le vélo comme partout aux Pays-Bas mais les piétons ont beaucoup d’espace à leur disposition également.

Les soldes commencent ici bien plus tôt que dans les pays voisins et le marché de Noël est toujours en place ainsi que les manèges de la fête foraine, il y a donc beaucoup de monde dans les rues mais, malgré cela, l’ambiance est sereine au pays des “Bataves”.

Je vous invite à regarder le montage qui suit en vous rappelant que vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en grand et que les termes soulignés sont des liens donnant plus de détails. Il suffit d’un petit clic sur

Balade à Maastricht

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Cette fois ça y est!

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L’année 2016 est terminée, et on ne s’en plaindra pas, reste à espérer que, en 2017, il y ait moins de peines et davantage de bonheurs pour tous. En tout cas, c’est ce que moi je vous souhaite…de tout coeur

https://youtube.com/watch?v=1IUw1UCuEMQ

 

 

 

 

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