Du côté de chez Ma
Cette fois, Ma nous demande d’illustrer le mot “nuit”. Nous allons essayer de ne pas nous endormir pour autant mais de proposer des photos dans le thème
Je vais d’abord vous proposer une photo de la magnifique gare de Liège imaginée par l’architecte espagnol Santiago Calatrava. Elle serait même dans le top 5 des plus belles gares au monde selon CNN!
Pour continuer, je vous emmène pour une balade nocturne dans la jolie ville de Sarlat (Périgord Noir).
Grâce aux initiatives d’André Malraux et à la réhabilitation des espaces publics et du bâti ancien, Sarlat détient le record pour la densité de monuments classés et inscrits. Mais, pour mettre mieux encore en valeur ce centre-ville, il a été fait appel à un véritable metteur en scène de la lumière : Jacques Rouveyrollis qui, par une combinaison de l’éclairage au gaz, de candélabres et de l’électricité au sol, a contribué à ce que le Guide Vert attribue à Sarlat la note exceptionnelle de 3 étoiles, à l’égal des plus belles villes d’Europe. (source)
J’espère que vous aurez apprécié ces quelques photos de nuit. On se quitte en chanson pour une séquence souvenir.
Je vous dis à bientôt pour des photos diurnes.
Découverte: les Hautes Pyrénées
Quant on parle des Hautes Pyrénées, on pense plutôt stations de ski mais on peut aussi apprécier l’endroit en été, ce que j’ai fait.
Partant de la petite ville de Saint-Lary-Soulan, on peut rejoindre un des plus beaux villages d’Espagne nommé Ainsa (province d’Aragon), en empruntant le tunnel transfrontalier d’Aragnouet-Bielsa qui relie la haute vallée d’Aure à la vallée de Bielsa.
La découverte d’Ainsa
La première chose qui nous impressionne est la Plaza mayor, vaste place trapézoïdale bordée de maisons à arcades des 12ème et 13ème siècles.
On a vraiment l’impression de faire un bond dans le passé en arrivant dans ce bel endroit
Le restaurant que nous avions choisi nous a maintenus dans cette ambiance résolument ancienne.
La construction de l’église locale, de style roman, a commencé à la fin du 11ème siècle et s’est terminée dans la seconde moitié du 12ème siècle.
Si on est courageux, on peut monter dans la tour afin de profiter d’une vue intéressante sur le village.
Le cloître a une structure originale: il fallait bien s’accommoder de la place disponible. Pendant très longtemps, il fut enclos de murs et de verrières ce qui lui permettait d’avoir des autels avec leurs retables. Ils disparurent pendant la guerre civile de 1936-1939.
D’autres vues…
De là, on peut profiter d’une vue sur les hautes montagnes qui nous font face…et se sentir tout petit!
En pénétrant un peu plus dans l’Espagne nous arrivons au vieil ermitage de San Urbez au dessus du village de Nocito.
Le moment est venu de reprendre le chemin dans l’autre sens pour regagner la France
Bientôt le printemps! 🌼
Et pour vous donner un avant-goût, j’ai ressorti quelques photos prises il y a quelques années dans le parc floral de la source du Loiret
Un peu d’histoire…
Pour certains historiens, la source du Loiret et des terres voisines entre Loire et Loiret auraient été offertes en 510 par Clovis aux moines de l’Abbaye de Micy. Entre 1427 et 1950, le domaine connaît de nombreux propriétaires qui façonneront son visage : canalisation du cours d’eau, aménagement de jardins à la française puis à l’anglaise, modifications du château…
Dans les années 60, le domaine de la Source, est acquis par le Département du Loiret et la Ville d’Orléans qui portent un grand projet d’urbanisme comprenant un campus universitaire, un quartier et un parc, à la fois lieu de détente et vitrine de la profession horticole, sur les 35ha restants autour de la Source du Loiret : le Parc Floral de la Source était né.(source)
Commençons par le beau bâtiment du château de la Source (17ème) Il est situé le long du cours du Loiret, en surplomb du miroir d’eau, à 250 mètres de sa source appelée « Le Bouillon », à proximité du parc floral.
Vue de l’étang depuis le château
Un arbre dont j’aimais la silhouette
J’ai aimé photographier les dahlias et les papillons dans la serre qui leur est destinée. Ce sont surtout ces photos que je souhaite partager.
Quelques-uns des dahlias que j’ai photographiés (il y en a évidemment beaucoup plus mais je ne faisais pas le catalogue Rustica non plus 😉 )
Ci-dessous, je vous montre quelques-uns des 🦋 qu’on peut presque toucher dans la serre, c’est assez amusant. Je vous demande juste un peu d’indulgence, ces photos sont anciennes et ont été réalisées avec un appareil assez modeste:
J’espère vous avoir donné un aperçu qui vous fera envie d’aller voir sur place ce bel endroit…
Du côté de chez Ma
Cette semaine, le thème proposé par Ma est “s’asseoir”. Alors bien sûr on a le choix de s’asseoir comme on veut.
On peut, comme ce jeune homme…
…ou comme Souchon, s’asseoir par terre
Mais il est quand même plus confortable de s’asseoir de manière plus conventionnelle par exemple sur un banc comme Bocuse et Freud à Lyon, ou ces inconnus à Hasselt (B), voire même…
…comme Renaud et son mistral gagnant
On peut aussi s’asseoir n’importe où comme la statue de ce pauvre Job…
Mais honnêtement, ce que je préfère pour m’asseoir ou pour les admirer, ce sont les chaises, les vraies, les belles comme celles-ci et leurs messages:
Les photos des chaises-poèmes ci-dessus ont été prises à Québec et à Charleville-Mézières mais sont du même sculpteur québécois Michel Goulet.
Et pour terminer, en guise de clin d’œil, j’ai pensé au groupe “Daran et les chaises” bien sûr… (même si je ne suis pas trop fan)
La vie de château
Ne vous réjouissez pas trop vite et surtout n’ayez pas la folie des grandeurs parce que les châteaux dont je vais vous parler aujourd’hui sont des châteaux…d’eau.
Un château d’eau est une construction destinée à entreposer l’eau et est placée, en général, sur un sommet géographique pour permettre de la distribuer sous pression.
La réserve d’eau joue un rôle de tampon entre le débit demandé par les abonnés et le débit fourni par la station de pompage. Il permet ainsi d’éviter de démarrer trop souvent les pompes et de les protéger. Une telle réserve permet également de faire face aux demandes exceptionnelles en cas d’incendie et de manque d’eau.(source)
Autant dire que c’est bien utile pour notre vie de tous les jours. La plupart de ces constructions sont assez grises, moches et n’embellissent pas vraiment notre environnement.
Sauf ceux qui sont décorés bien sûr! Je n’ai pas suffisamment de photos pour faire un montage mais j’ai quand même envie de partager les quelques oeuvres qu’il m’est arrivé de croiser en chemin et que j’ai pu photographier (parfois c’est juste impossible de s’arrêter ou de trouver un angle de prise de vue correct).
Le premier que je vous présente se trouve à Douvrin, dans le Pas de Calais (F):
Le deuxième est à Tarnos dans les Landes (F):
Quant au 3ème et dernier, il se trouve à Toul, en Meurthe et Moselle et je vous en propose deux vues différentes.
Même s’il est un proverbe qui dit : “L’eau fait pleurer, le vin chanter”, nous avons tous besoin d’eau pour vivre et nous sommes bien heureux d’en avoir toujours à disposition dans nos habitations.
L’eau : n’en perdez pas une goutte le 22 mars, pour la Journée mondiale de l’Eau.
Du côté de chez Ma
Je prends rarement des photos de personnages, sauf de ma famille. Mais je me suis donné pour principe de ne pas divulguer ce type de photos qui doivent, à mon avis, rester dans la sphère privée. Difficile donc pour moi de proposer un “portrait”… qui est le mot que Ma nous demande d’illustrer cette semaine.
A moins que! Si je détourne un peu le thème je peux quand même répondre au défi de ce samedi. Il ne sera pas dit que je resterai le bec dans l’eau si je puis dire et justement, voilà à quoi j’ai pensé.
Pour faire le portrait d’un oiseau – Jacques Prévert
Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
Se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
n’ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
s’il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Bric à Book
Si vous vous souvenez, j’ai décidé de commencer un nouveau projet cette année en adhérant à l’atelier d’écriture en ligne Bric à Book.
Le principe est simple, une photo nous est proposée chaque mois comme déclencheur et le défi est d’écrire une histoire d’environ une page A4 au départ de ce cliché.
La photo de l’atelier d’écriture 323 est celle-ci
Et voici l’histoire qu’elle m’a inspirée
Le jeune voleur
Depuis toujours il voyait des choses que les autres ne devinaient même pas. Dès qu’il entrait dans un local, les nombreux faisceaux infra-rouges des détecteurs antivol devenaient comme des néons devant ses yeux d’un bleu tendant vers l’héliotrope. C’en était parfois gênant mais, avec le temps, il s’y était habitué. Aucun médecin n’avait jamais pu expliquer ce que lui-même ne décrivait d’ailleurs que de manière très évasive. Quand il en parlait, ses parents pensaient qu’il avait une imagination débordante et cela ne les inquiétait pas trop, tant que ses résultats scolaires restaient corrects. Quant à lui, il pensait bien qu’un jour ce don l’aiderait à réaliser un coup d’éclat. Depuis quelques années, il n’en avait plus parlé à qui que ce soit, espérant ainsi que le souvenir de cette particularité s’estomperait peu à peu dans l’esprit de ses proches.
Le samedi soir, ses parents avaient l’habitude de sortir en amoureux. C’était le bon moment pour s’éclipser discrètement sans devoir prétexter un devoir à finir chez un copain. Le musée n’était pas trop loin de son domicile et, en enfourchant son vélo, il y arriverait en dix minutes à peine. Il lui suffirait alors de se faufiler à contre-sens dans la foule des visiteurs pressés de sortir et de gagner les toilettes pour s’y cacher. Son plan fonctionna à merveille et il arriva enfin devant la salle qui l’intéressait. A quinze ans à peine, il s’était accoutumé à subir ces visions en bien d’endroits mais jamais encore il n’avait vu pareil entrelacement de cadres. Et pourtant il s’était bien juré de parvenir à entrer dans la salle du musée où était exposée cette énorme pépite d’or. Oh, il n’en avait pas réellement besoin et d’ailleurs il ne saurait qu’en faire mais pour briller aux yeux de Callista il était prêt à toutes les folies. Peut-être ne le regarderait-elle plus comme un gamin s’il réussissait.
Après avoir déposé son sac au sol, il se positionna devant le premier cadre et étudia le maillage lumineux qu’il était seul à voir sans accessoire. Ses entraînements de gymnastique lui donnaient une grande souplesse et il passa sans difficulté le premier piège de faisceaux. Les suivants, fort proches, lui donnèrent un peu plus de fil à retordre et il dut se contorsionner pour ne pas déclencher l’alarme. Il voyait à présent clairement briller la pépite dont le présentateur du JT avait dit que c’était la plus grosse jamais trouvée. Son pouls s’accéléra encore en approchant du but. Une dernière glissade sous un faisceau et il prit enfin l’or dans ses mains. Quelle chance quand même il avait de voir luire ces rayons alors que n’importe qui d’autre aurait déjà déclenché l’alarme par un seul petit geste. Il lui restait simplement à faire le chemin en sens inverse, à poser la pépite dans son sac à dos et à rentrer chez lui sans précipitation pour ne pas attirer l’attention des passants. Il se prit à rêver à la tête que ferait Callista en voyant son trésor. C’est sûr, elle ne pourrait que craquer devant son audace et l’admirer pour les risques qu’il aurait pris juste pour l’épater.
Il reprit sans soucis le chemin inverse et ses yeux performants lui évitèrent de se faire détecter par les faisceaux que tout le monde pensait invisibles. Poussant un ouf de soulagement, il se surprit à siffloter tant il était heureux. Enfin il allait impressionner la belle Callista et rendre jaloux tous ses copains.
Il se dirigea le cœur léger vers la sortie, empoigna le bouton de la porte principale, le fit pivoter et, tout à coup, une sonnerie stridente traversa ses tympans qui eux n’avaient rien d’exceptionnel ! En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le gardien engoncé dans son uniforme surgit devant lui en brandissant un index menaçant.
Si le jeune homme comprit directement que, comme Perrette et son pot au lait, son rêve venait de brutalement s’achever, ni le gardien, ni le directeur du musée ne comprirent jamais comment le garçon avait pu déjouer les pièges du système antivol sophistiqué ! L’histoire dit qu’ils cherchent toujours…
Si vous avez lu jusqu’au bout et que vous avez aimé, ou pas, dites-le moi sans crainte, ça m’intéresse.