Brick a book 364 ✍🏻

Chaque lundi j’essaye de rédiger un texte sur la base d’une photo proposée par Alexandra du blog Brick a book.

Je trouve amusant de sortir de ma zone de confort et de lire les autres textes qui ont été inspirés par la même photo mais qui ont souvent pris des directions tout à fait différentes.

Cette semaine c’est la photo ci-dessous qui sert de déclencheur d’écriture.

© Clarisse Meyer

Je n’aimais pas particulièrement la pêche. Pour tout dire, ça m’ennuyait profondément d’envisager de rester des heures à attendre une truite que j’aurais du mal à manger ensuite. Même si je savais que le lac était régulièrement approvisionné en poissons frétillants, je n’aimais pas le concept. J’aimais trop la vie pour ça. En tout cas, je l’aimais trop…avant.

J’étais donc là, au bord du lac, sans matériel de pêche, juste parce qu’on m’avait vanté la beauté des eaux turquoises et du mont Laurel juste en face. J’étais là pour la quiétude qui règne généralement près des endroits où l’on pêche. J’avais besoin de calme pour réfléchir à toutes ces choses qui m’angoissaient.

J’avais emporté avec moi le nécessaire pour ne pas avoir froid ni me retrouver dans la pénombre au cas où mes réflexions dureraient jusqu’à la tombée de la nuit.

Des amis proches, me voyant plonger dans la dépression, m’avaient demandé si “je ne verrais pas quelqu’un pour m’aider”. Comme j’avais toujours été réfractaire à tout ce qui commençait par psy, j’avais dit que j’allais y penser et, brusquement, j’avais décidé de me retrouver seul face à moi-même pour faire le point.

L’endroit était magnifique et je me sentais beaucoup plus apaisé et serein que je ne l’avais été ces six derniers mois.

Je n’en pouvais plus de cette course permanente après je ne sais quoi. Plus de boulot, plus de responsabilités, plus d’argent, plus de possessions matérielles, mais moins d’amitié, ne parlons même pas d’amour, pas le temps!, moins de tendresse, moins de sentiments, de relations humaines, en gros moins de bonheur de vivre. Il fallait que la grande roue du temps s’arrête un moment pour que je puisse me poser.

Le simple fait d’arrêter de gamberger dans ma tête et de mettre enfin des mots sur un instantané de ma vie m’avait pris la journée complète. J’allais changer beaucoup de choses au quotidien. Un nouveau feu brûlait dans mes veines: je ne succomberais pas au burn-out!

J’espère que ça vous a plu et si c’est le cas, ou pas d’ailleurs 😉, je vous invite à vous rendre sur le blog Brick a book pour lire les autres textes et, pourquoi pas, participer à l’exercice 😊

Je vous propose de terminer en douceur et en musique.

Cet article a 8 commentaires

  1. Pierre DUPUIS

    Bonjour Bernadette !
    Un retour aux sources mêmes de la vie ! Soif d’idéal !
    Bon après-midi en toute quiétude malgré la saloperie qui traîne !
    Pierre

    1. Photonanie

      Plein soleil et balade dans les bois cet après-midi, appareil photo en bandoulière. Un beau programme de base.
      Bon tout chez toi aussi.

  2. Geneviève Hubinon

    Tu décris bien ce que nous améliorerait notre santé mentale : un retour à l’essentiel…et c’est peut-être ce que nous serons amenés à faire dans les circonstances que nous connaissons. Bonne soirée à toi et prends soin de toi !

    1. Photonanie

      Je pense aussi que nous allons être amenés à revenir à l’essentiel et ce n’est peut-être pas une mauvaise chose même si les circonstances nous forcent un peu la main.
      Bonne semaine Gene

  3. Géhèm

    C’est un adepte de la solitude à deux (voire à 3) ? ;)

    1. Photonanie

      Qui sait? ;-) Plus serait dangereux pour la contamination…

  4. Kroum

    Un texte d’actualité avec ce retour sur soi dans certains pays. Un texte réussi, bravo Photonanie !

    1. Photonanie

      Merci beaucoup Kroum et bonne soirée.

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