Brick a book ✍🏻

Le lundi c’est habituellement le jour du rendez-vous sur le blog Brick a book.

Sauf que…depuis quelques jours Alexandra propose une photo par jour sous l’intitulé « Ecrire au temps du coronavirus ». J’ai participé une fois ou deux puis abandonné ce rythme trop soutenu pour moi. Je ne suis pas text-addict à ce point et j’aime que ça reste un plaisir et pas une sorte de devoir quotidien. Je pense que « trop d’écriture tue l’écriture » ou, en tout cas, l’envie d’écrire mais ça n’engage que moi. 

En outre, j’ai beaucoup d’occupations entre la maison et le jardin en ce beau début de printemps🌞, les appels vidéo des (petits-) enfants, les messages ou coups de fil échangés avec les proches plus âgés, la lecture, les échanges sur les blogs habituels, etc.

J’ai donc décidé de garder le rythme hebdomadaire auquel je suis habituée et j’ai choisi cette photo (proposée le 22 mars par Alexandra sur son blog) qui m’a inévitablement rappelé ceci. Pour ne pas plonger (c’est le cas de le dire) dans la facilité, j’ai décidé de me forcer à m’écarter de l’aspect artistique de Harry Fayt pour écrire le texte ci-dessous.

©Alice Alinari

J’avais probablement un peu trop bu pendant cette soirée magnifique au bord de la falaise quand j’ai basculé dans l’eau. Evidemment personne ne s’en est aperçu ou bien ils étaient trop saouls pour réagir.

Il faut dire qu’il y avait du monde ce soir-là et que les conversations allaient bon train.

Quoi qu’il en soit, dès que j’ai commencé à couler j’ai ressenti un bien-être incroyable. Les bruits me parvenaient totalement assourdis. Je flottais littéralement comme un bébé dans le liquide amniotique. 

Des images abstraites ont envahi mon cerveau, un peu ramolli à ce moment il faut bien le reconnaître, mais elles me faisaient un bien fou tout en m’hypnotisant agréablement en même temps.

Je voyais bien quelques bulles remonter à la surface mais ça me faisait plutôt sourire en pensant à celles de tout ce champagne qui avait coulé le long de ma gorge.

J’ignore le temps qu’a duré l’incident mais quand même, à un moment, quelqu’un a vu flotter ma robe comme d’immenses nageoires translucides et s’en est inquiété.

Ce qui s’est passé ensuite est très confus dans mon esprit. On m’a raconté qu’un des serveurs avait plongé pour me remonter à la surface. Quelle chance qu’il n’ait pas été autorisé à boire pendant son service!

Autant avouer que j’avais piteuse allure quand on m’a sortie de l’eau, ma coiffure sophistiquée et ma robe collant à mon corps ne m’avantageaient pas vraiment. J’étais bien loin de la beauté altière qui avait attiré les regards flatteurs quand j’étais arrivée!

Je frissonnais malgré la couverture dans laquelle on m’avait enroulée. 

Je me souviendrais longtemps de cette mésaventure mais, plus que tout, c’est le sentiment de bien-être immense quand je flottais qui resterait gravé dans mon esprit.

Si vous souhaitez lire les textes des autres participants inspirés par la même photo, c’est sur Brick a book.

Prenez soin de vous, le temps de l’insouciance reviendra, on ne sait pas quand, mais il reviendra, j’y crois fermement!

Cet article a 10 commentaires

  1. Geneviève Hubinon

    Un beau texte sur des sensations peu connues dans ces circonstances ! Belle journée, Bernadette .

    1. Photonanie

      Merci Gene. En fait ça m’a rappelé mes sensations lors d’une perte de conscience dans la douche au CHU. L’avantage c’est que c’était de l’eau chaude ;-)
      Belle journée ensoleillée.

  2. Pierre DUPUIS

    Bonjour Bernadette !
    Quand on ne boit pas que de la flotte et qu’on se retrouve à la flotte, cela doit faire tout drôle !
    En plus si, l’on porte une jaquette, on se retrouve en jaquette qui flotte et ça peut être dangereux !
    Bon lundi et bonne semaine !
    Pierre

    1. Photonanie

      Bonnes observations Pierre. Je reconnais bien là ton bon sens ;-)
      Bonne journée.

  3. Chinou

    Tu décris à merveille ton ressenti , comme si tu avais vécu cette expérience. Boire ou nager il faut choisir ! Pour le moment, , obligés de rester chez soi, la porte reste ouverte à toutes les débauches.

    1. Photonanie

      Comme je l’ai dit plus haut à Gene, ça m’a rappelé un souvenir très agréable, très doux…même si j’ai noté dans le formulaire d’évaluation du CHU qu’il manquait un bouton d’appel dans la douche. J’ignorerai toujours combien de temps j’y suis restée mais j’étais très bien…

  4. Kroum

    La description de ton ressenti donne envie de couler pour de vrai dans l’océan. Le retour à la surface est plus dur par rappport aux regards des autres. Bravo Photonanie !

    1. Photonanie

      Merci Kroum. C’est vrai que l’impression de flotter dans un environnement ouaté était agréable…

  5. Géhèm

    Alors comme ça, si j’ai bien compris, on picole pas mal au CHU… ;)

    1. Photonanie

      Pas vraiment, c’était même tout le contraire…

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