Brick a book 390 ✍🏻

En ce début d’année, j’ai décider de continuer à essayer d’écrire au départ d’une photo proposée sur le blog Brick a book chaque lundi, ou presque 😉.

Cette semaine c’est la photo ci-dessous qui sert de déclencheur d’écriture et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite. Bonne lecture à vous.

©Valentina Aleksandrovna

J’étais là, couchée sur la paille de la grange à me demander si je n’avais pas rêvé.

Un peu plus tôt, je courrais à travers champs comme une folle en portant toujours la couronne de fleurs tressée par ma sœur qui m’avait dit en l’ajustant: “Ce  diadème te donne l’allure d’une reine”.

Soudain, Gontrand, le fils du châtelain, m’avait arrêtée. Il était là, planté devant moi, un franc sourire éclairant son visage hâlé par le soleil. Il était vêtu d’un jean et d’un t-shirt usé et, à le voir ainsi, on n’aurait jamais cru que son père était respecté en tant que maire du village depuis plus de vingt ans.

Il me demanda sans hésiter s’il pouvait passer me chercher chez mes parents pour m’emmener danser au bal du village voisin. Surprise, je ne savais que lui répondre. Aucun garçon ne m’avait jamais invitée et celui-là m’impressionnait de par sa situation familiale. Je savais que, en tant qu’aîné, ses parents comptaient sur lui pour reprendre la propriété familiale, château, granges, fermes, terrains,… et je me sentais insignifiante devant lui, moi la fille du facteur.

Le rouge avait envahi mes pommettes mais c’est le menton fièrement relevé, dans une attitude de défi, que je lui ai répondu que j’étais d’accord.

Il parut ravi et me dit “à samedi, 20 heures chez tes parents”.

Mon coeur battait la chamade en arrivant à la ferme de mes grands-parents. J’avais pris l’habitude de m’y réfugier quand je voulais réfléchir en toute tranquillité. L’angoisse me serrait un peu la gorge à l’idée de devoir avertir mes parents. Même s’ils me faisaient confiance et me laissait fort libre de mon temps je redoutais que la position sociale de mon futur cavalier ne les mette mal à l’aise.

Ma sœur me surprit à rêver, un sourire flottant sur mes lèvres et elle comprit aussitôt que quelque chose d’étonnant m’était arrivé. Quand je lui racontai ma rencontre avec Gontrand en la suppliant de garder le secret jusqu’à ce que j’ose en parler à nos parents, elle promit mais son air malicieux me fit craindre le pire. A 13 ans, soit quatre de moins que moi, elle me regardait maintenant avec une sorte de respect tandis que je me redressais fièrement, déjà prête à succomber au charme du beau Gontrand…

Je vous invite à découvrir avec curiosité les autres textes suscités par la vue de cette photo et publiés sur Brick a book.

Bonne semaine à tout le monde.

Cet article a 12 commentaires

    1. Photonanie

      Ben elle est chez toi et elle s’occupe des paupiettes…de Blanquette ;-)

  1. Mo

    Ah le prince et la bergère, Cendrillon… Thème immortel! ;-)
    Tu t’en es très bien sortie,
    bonne journée,
    Mo

    1. Photonanie

      Merci Mo. On a encore le droit de rêver, ça fait du bien et ça ne fait de tort à personne ;-)

  2. Maïté P.

    Très joli texte, plein de promesses…

  3. Pierre

    Bonjour Bernadette !
    Rêve de jeune fille dans la paille: ça sent le fripon !
    Bonne journée et soit sage : pas de paille !
    Pierre

    1. Photonanie

      C’est pas trop la saison et puis, entre nous, j’ai passé l’âge ;-)

  4. Mo

    J’ai vu que tu as déposé un commentaire sur un de mes très vieux billets..
    Merci d’explorer mon blog, c’est flatteur.
    Bonne journée,
    Mo

    1. Photonanie

      J’y ai trouvé des conseils qui m’ont vivement intéressée. Merci encore :-)

  5. tiniak

    La suite !! La suite !! … Sympa, la bluette rétro; merci du cadeau https://photonanie.com/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

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