Balade dans les Ardennes belges (1)

Une belle journée ensoleillée et du temps libre, il n’en fallait pas plus pour nous donner l’envie d’une balade au long des belles routes qui serpentent dans nos Ardennes belges. C’est aussi l’occasion de nous arrêter à différents endroits qui jalonnent notre itinéraire. Nous ferons notre première pause à

Jemelle

La légende raconte que la fille du seigneur de Rochefort émit le souhait de baptiser tous les endroits rencontrés lors de son voyage à travers leurs terres. Arrivés au confluent de la Lomme et de la Wamme, les deux augustes voyageurs remarquèrent les deux rivières «jumelles», qui coulaient joyeuses et se jetaient dans les bras l’une de l’autre. La fillette descendit du carrosse et, soudain, entendit monter des flots une voix harmonieuse qui disait: «Je me mêle». Saisie d’admiration, elle courut à son père et lui dit: «Nous l’appellerons : je me mêle». Plus tard, on l’écrivit Jememelle. Et, enfin, le greffier, jugeant sans doute ce mot trop long à écrire, l’abrégea. Depuis lors, on écrit Jemelle. (source)

Louis Noël, sculpteur de la région, a réalisé cette sculpture en bronze placée au confluent des deux rivières.

Nous poursuivons notre balade à travers la région et faisons notre deuxième pause à

Paliseul

Ci-dessous, l’oeuvre de Jean-Paul Couvert installée depuis 2010 sur la grand place de Paliseul.

Jean-Paul Couvert explique son oeuvre : « Elle représente le travail de l’homme dans la forêt. La hache est l’objet premier de l’homme. C’est le rapport de l’homme à la technique et au monde. La hache permet de se défendre mais aussi de construire.

 » Le H au centre de l’oeuvre représente l’homme qui contemple la technique qu’il a fait évoluer au fil du temps. Le H est également la seule lettre silencieuse et la seule qui représente un objet. La forêt est matérialisée par les feuilles d’or. Il s’agit de l’arbre originel qui donne une ombre lumineuse sur le monde, un éclat de lumière. » Au pied de cette sculpture, on retrouve quelques vers de Paul Verlaine, gravés dans la pierre : « Au pays de mon père, on voit des bois sans nombre. Les villages de pierre ardoisière aux toits bleus ont leur pacage et leur labourage autour d’eux. Et l’Habitant, grâce à la foi sauve, est Heureux. «  E. W. (source)

A Paliseul, le centre culturel porte le nom de Paul Verlaine. En effet, le poète est français mais « le pays de son père » est la région de Paliseul où vivait une bonne partie de sa famille paternelle. C’est là qu’il passait ses vacances et c’est là également qu’il s’est réfugié après sa rupture avec Rimbaud.

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