Découverte: l’abbaye Maria Laach (D)

La dernière curiosité de l’Eifel volcanique dont je souhaite vous parler est un lieu historique, il s’agit de l’abbaye de Bénédictins Maria Laach (Sainte-Marie du Lac).

L’activité volcanique au cours du temps

Au plus profond de la terre, il y a un grondement. On entend un grondement sourd. C’est de plus en plus fort. La terre tremble. De plus en plus. Il se gonfle jusqu’à ce que soudain une énorme explosion creuse un profond cratère dans le paysage au nord de l’actuel Mendig. Une énorme colonne de cendres obscurcit le ciel. Pendant des jours, il pleut de la pierre ponce et des cendres sur toute l’Europe, puis de la lave rougeoyante qui se déverse sur les vallées et les villages environnants. Là où poussaient autrefois des pins, des bouleaux et des peupliers, il ne reste plus qu’un paysage lunaire stérile.

C’est ainsi que cela devait être il y a 12 900 ans, lorsque les dernières éruptions volcaniques de l’Eifel ont laissé leur empreinte et détruit toute vie dans la région. À l’époque, le volcan Laacher See a craché à plusieurs reprises des gaz, de la pierre ponce et des débris rocheux dans l’air après que le magma ascendant a touché des couches aquifères à une profondeur de trois kilomètres. Si cela avait été le cas, le lac Laacher See n’aurait probablement été qu’un maar (lac volcanique), comme il en existe encore aujourd’hui environ 70 dans l’Eifel. Mais la terre ne s’est pas reposée. Les colonnes de cendres se sont effondrées et des braises chaudes atteignant 500 degrés Celsius ont rempli les vallées vers Brohltal et Pellenz.

Plus tard, au cours de milliers d’années, l’énorme cratère s’est finalement rempli d’eau et le lac Laach s’est formé. Avec une superficie d’environ 3,3 kilomètres carrés et une profondeur d’eau de plus de 50 mètres, c’est le plus grand lac de Rhénanie-Palatinat et une destination populaire pour les baigneurs, les campeurs et les personnes à la recherche de loisirs, ainsi que pour les visiteurs de l’abbaye bénédictine voisine de Maria Laach, dont les propriétés comprennent le Laacher See. En outre, des oiseaux aquatiques rares peuvent être observés chaque année dans les zones de rivage couvertes de roseaux, qui sont parsemées de nénuphars.

L’éruption du volcan Laacher See, il y a 12 900 ans, a été la dernière de l’histoire de l’Eifel volcanique. Depuis lors, il n’y a plus eu de grondement sous la surface de la terre. Sur la rive orientale du Laacher See, cependant, les rameurs et les promeneurs observent à plusieurs reprises un bouillonnement trompeur. Des dioxydes de carbone, appelés mofettes, remontent régulièrement à la surface ici. Car les volcans n’ont pas disparu. Ils ne font que « dormir ». (Source)

Le lac et l'abbaye Maria Laach © GmbH, Dominique Ketz

L’abbaye bénédictine de Maria Laach est située dans une caldeira, une chambre magmatique qui s’est effondrée. En dessous de la réserve naturelle, à près de 45 kilomètres de profondeur, commence ce que l’on appelle l’Eifel-Plume.  (Source)

Vue de l'abbaye quand on arrive sur le site

L’histoire de l’abbaye en quelques dates

  • 1093: le comte palatin Henri II de Laach fonde l’abbaye
  • 1156: la consécration de l’église
  • 1220: la construction du parvis (« Paradis »)
  • 1802: sécularisation, l’abbaye est fermée
  • 1863: les Jésuites allemands s’établissent au monastère pour y fonder le Collegium Maximum
  • 1892: les Bénédictins de la congrégation de Beuron reprennent possession de l’abbaye
  • 1932: dans la cour intérieure du parvis, les artisans de Laach créent la Fontaine des Lions
  • 1933: Konrad Adenauer trouve refuge à l’abbaye pour se protéger des Nazis
  • 1993: fête des 900 ans de la fondation de l’abbaye et élargissement du nombre de cloches passant de 6 à 12. 12 est très rare dans l’art campanaire et ces cloches ont été créées par les Fonderies Causard (détails pages 7 et suivantes)

Avant l’église se trouve ce que l’on surnomme le Paradis, un atrium presque carré du XIIIe siècle, composé de trois ailes avec des arcades ouvertes. Il s’agit du seul paradis de ce type qui soit encore conservé au nord des Alpes. Au centre de la cour intérieure se trouve un petit jardin et la bouillonnante fontaine du Lion, créée en 1928 par le frère Radbod Commandeur. (Source)

Le parvis, appelé "Paradis"
Fontaine des Lions (inspirée de celle de l'Alhambra de Grenade)
Côté nord de l'église abbatiale
Tour nord du massif occidental
Chapelle St Johannes, en montant vers le cimetière
Cimetière en forêt
Deux stèles discoïdales comme au Pays Basque!
Une pierre tombale étonnante!

Nous terminons notre visite du côté de la ferronnerie de l’abbaye: créative, variée et avec beaucoup d’amour pour le détail. Le jardin accessible montre des objets de cuivre, de bronze, de fer forgé et acier alliés au verre, au bois et à la pierre.

C’est sur les photos de ces jolies oeuvres que nous terminons notre petite exploration de l’Eifel.

Bonne journée 😊.

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Voyage, voyage: l’Abbaye de Fontenay (F)

Après vous avoir fait découvrir Noyers-sur-Serein, je vous emmène un peu plus loin visiter un haut lieu de la région: l’Abbaye de Fontenay.

L’Abbaye de Fontenay, une des plus anciennes abbayes cisterciennes, a été fondée par Saint-Bernard en 1118.

Après la Révolution française qui entraîna le départ des moines, elle a été reprise comme bâtiment industriel, ce qui a permis de préserver l’ensemble des bâtiments de style roman : l’église abbatiale, le dortoir des moines, le cloître, la salle capitulaire, la salle des moines et la forge.

L’Abbaye est agrémentée d’un parc paysager qui a été classé « Jardin Remarquable » en 2004 par le Conseil National des Parcs et Jardins.

L’Abbaye est depuis 1820 la propriété privée d’une même famille, qui poursuit la conservation de ce site exceptionnel en l’ouvrant à la visite toute l’année. Elle accueille chaque année plus de 100 000 visiteurs, qui viennent admirer la beauté et la pureté d’une architecture préservée depuis 900 ans, et goûter au calme d’un lieu profondément spirituel. (Source)

 

Ci-dessous nous voyons l’entrée de l’Abbaye.

Une fois la porterie passée, on voit les très beaux bâtiments intérieurs et les parterres. La porterie est surmontée d’un étage reconstruit au 15e siècle. C’était le logement du frère portier. Nous nous baladons un peu avant de rentrer dans les bâtiments qui sont ouverts à la visite.

Le platane que l’on voit ci-dessus à gauche a été planté en 1780 et mesure 35 mètres de haut pour une circonférence de 6 mètres.

L'enfermerie à droite

Isolé à l’extrémité du dortoir, ce petit bâtiment du 16e siècle est souvent considéré, de par son nom comme une ancienne prison. Il est vrai que les abbés avaient droit de haute et basse justice sur les terres de l’abbaye. Certains préfèrent y voir un lieu où l’on conservait (« enfermait ») les biens les plus précieux de l’abbaye, livres ou objets de culte. Le mur pignon de cette construction n’est autre que l’unique élément subsistant du réfectoire du 13e siècle. (Source)

L’église abbatiale

Nous entrons dans l’église construite à partir de 1139  sur un plan en croix latine. De pur style roman, elle est voûtée en berceau brisé.

La statue de Notre-Dame de Fontenay (fin du 13e) est l’un des plus beaux exemples de la statuaire bourguignonne

Le chœur est couvert de carreaux émaillés des XIIe et XIIIe siècles. On y trouve également un remarquable retable sculpté du XIIIe siècle, ainsi qu’un ensemble de pierres tombales dont celle de l’évêque anglais Ebrard de Norwich, qui finança la construction de l’abbatiale.

Le cloître

On voit ici le chœur du monastère où les moines lisaient ou accomplissaient des tâches pratiques. Les quatre galeries qui entourent le préau forment un ensemble de 36 mètres sur 38.

Le dortoir des moines

Cette vaste salle possède une magnifique charpente en chêne qui date de la seconde moitié du 15e et évoque la coque d’un navire renversé. La règle de Saint-Benoît stipulait que tous les moines devaient dormir dans la même pièce. Ceux-ci étaient installés sur de simples paillasses disposées à même le sol et séparées par des cloisons basses. (Source: dépliant de l’Abbaye)

La forge

Ce grand bâtiment (53 mètres sur 13.5) a été construit par les moines à la fin du 12e. Les moins forgerons de Fontenay développaient une production industrielle commercialisée aux alentours. La dérivation  de la rivière faisait tourner des roues actionnant les martinets (grands marteaux hydrauliques) qui battaient le fer. (Source: dépliant de l’Abbaye)

Le logis abbatial

Cet élégant édifice de la première moitié du 18e siècle était le logement des abbés commendataires, nommés par le roi, lorsque Fontenay passa sous le régime de la commende en 1547. Habitation coquette, ce bâtiment est loin de la rigueur cistercienne.

La lumière de Fontenay

Nichée au creux d’un vallon boisé, l’Abbaye de Fontenay bénéficie d’une luminosité particulière. La lumière de Fontenay, très singulière, éclaire à toute heure du jour les bâtiments, les jardins et les forêts avoisinantes, et crée des contrastes chromatiques magnifiques entre la blondeur de la pierre, la palette de verts de la végétation environnante et le bleu du ciel, offrant aux visiteurs un spectacle inoubliable d’une grande beauté. L’abbatiale bénéficie d’une atmosphère tamisée et intime de semi-pénombre grâce à l’éclairage doux de la lumière traversant les sobres vitraux.

La lumière de Fontenay est recherchée et appréciée par les photographes. Les prises de vue amateurs sans trépied sont autorisées dans l’Abbaye.

La visite se termine et nous ressortons par la porterie empruntée pour entrer dans le domaine abbatial.

J’espère que la visite de cet endroit vous a plu autant qu’à moi 😊.

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Voyage, voyage: l’Abbaye d’Arthous à Hastingues (F)

Une fois de plus, c’est un beau programme qui nous attend aujourd’hui au Pays d’Orthe*: l’abbaye d’Arthous, fondée au XIIème siècle, et la bastide d’Hastingues (qui fera l’objet d’un autre article).

Le Pays d’Orthe correspond au canton de Peyrehorade dont le nom occitan gascon est Pèira Horada qui signifie pierre trouée, comme l’illustre si bien le rond-point sur notre chemin.

J’ai apprécié de découvrir cette abbaye  du Moyen-Âge nichée dans un magnifique écrin de verdure. 

Dès qu’on arrive sur le site et qu’on lève les yeux on découvre les 59 modillons et les 9 chapiteaux qui décorent le chevet de l’église Sainte-Marie d’Arthous.

Cet ensemble est l’un des meilleurs exemples dans le sud de l’Aquitaine du répertoire iconographique des sculpteurs romans.

Véritables bandes dessinées sculptées, ces modillons constituaient un important vecteur d’enseignement pour les gens du Moyen-Âge, majoritairement illettrés. (Source: panneau informatif sur le site).

La visite de l’abbaye se poursuit à l’intérieur avec une très belle présentation des différents usages passés du lieu. Ci-dessous les cellules des chanoines dans lesquelles on peut voir l’exposition « Il était une fois Arthous », un voyage à travers les moments clés de l’histoire de l’abbaye.

Un endroit étonnant et intéressant à mentionner est la salle des trésors où un nouvel espace créé en 2020 est dédié à trois précieuses sculptures de chevaux.

Il présente ces œuvres paléolithiques provenant de l’abri Duruthy situé à une dizaine de kilomètres d’Arthous sur la commune de Sorde-l’Abbaye, accompagnées de l’interprétation artistique de la photographe Claire Artemyz. (Source)

Cheval agenouillé en grès découvert en 1961, daté de 17.000 ans. (L=26,3cm; l=13,8cm; ép= 5,4cm).

A l’extérieur on peut voir la cour et l’emplacement de l’ancien cloître.

La galerie ouest nous montre des mosaïques antiques.

Pendant notre visite, la très belle exposition Ichtus de Daniel Mestanza était en cours de montage.

C’est dans cette ambiance si particulière que se termine la visite de l’abbaye d’Arthous.

Je vous raconterai prochainement notre découverte de la bastide d’Hastingues.

* Une anecdote relative au Pays d’Orthe. Certain(e)s le savent je vis dans une région appelée Pays d’Ourthe (l’Ourthe étant une rivière affluent de la Meuse) et je me demandais s’il y avait un lien. Il m’a été répondu à l’abbaye que orthe voulait dire le jardin. Non satisfaite de cette explication qui me paraissait bancale vu que jardin vient de hortus (et non pas orthus) j’ai fouillé un peu et voici ce que m’a indiqué gentiment Maïté Labeyriotte, Présidente du centre culturel du Pays d’Orthe.

Depuis longtemps déjà il est admis que « orthe » est en relation avec l’eau ou plutôt le cours d’eau. L’Orthe est la francisation d’un nom ancien. Le « Pagus aortensis », ou Pays des Orthenses, était l’un des multiples pays qui composaient la Novempopulanie dans l’empire romain. Et ce pays des Orthenses correspondait, en gros, à la portion du gave de Pau entre Orthez et Urt.

D’après Madame Labeyriotte, il y aurait bien un lien entre Orthe et Ourthe. Peut-être est-ce une explication à mon attachement à cette région? 😉

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Voyage, voyage: Sorde-l’Abbaye (F)

Il y a quelques années, nous avons profité d’un séjour au Pays Basque pour aller découvrir un endroit limitrophe du département des Pyrénées-Atlantiques et plutôt intéressant: Sorde-l’Abbaye. Nous avions réservé une visite guidée de l’abbaye Saint-Jean de Sorde et, vu la météo plus qu’humide, nous n’avons pratiquement visité que ce lieu majestueux.

Il s’agit d’une ancienne abbaye bénédictine fondée avant 960, partiellement classée monument historique. L’ancienne abbaye (site du couvent) est site naturel classé et est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.(Wikipedia)

J’ai pris de nombreuses photos dans cet endroit mais, le temps ayant passé  depuis cette visite qui date  de 2017, j’ai essayé de les organiser au mieux en suivant plus ou moins le circuit proposé par la guide. 

Mes photos personnelles sont accessibles, comme souvent, par un simple

💡 Je vous invite également à cliquer sur les liens qui jalonnent la présentation pour apprendre davantage de choses.

N’hésitez pas à me laisser un petit mot si la découverte vous a intéressé, ça me fait toujours beaucoup de plaisir 😊.

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Découverte: l’abbaye de Villers (B)

Je continue à explorer mes réserves et je me rends compte que je n’ai jamais écrit d’article sur cet endroit exceptionnel de mon pays, inscrit au Patrimoine majeur de Wallonie, que sont les ruines de l’abbaye de Villers dont l’origine remonte à 1146.

Le site est très grand et impressionnant et quand j’y suis allée une exposition de photos en grand format y avait pris place en extérieur tandis que les préparatifs d’un  spectacle prestigieux allaient bon train. En effet, dans ce cadre si particulier, des concerts sont souvent organisés ainsi que des spectacles tels que la Nuit des chœurs et les Nuits du cirque.

Tous ce que vous voulez savoir sur cette abbaye se trouve ici et pour voir mes photos personnelles vous connaissez le principe, il vous suffit de

🧐 Comme d’habitude, un clic sur les photos les ouvre en grande taille.

Pour faire, avec humour, le lien avec la situation que nous vivons actuellement, je vous invite à regarder ci-dessous un épisode  du vlog  de l’abbaye😄 .

Et si vous en voulez encore, sachez que l’abbaye offre également des histoires courtes en podcast, et j’ai choisi de partager avec vous celle du moine volage 🥰 .

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L’Abbaye d’Aulne (B)

Il y a peu je vous ai emmenés à Thuin et vous avais annoncé davantage de détails sur l’abbaye.

La fondation de l’Abbaye d’Aulne remonte au 7e siècle. Elle tiendra sa réputation de « Aulne la Riche » jusqu’à sa destruction. Que s’est-il passé avant, pendant et après le saccage du 14 mai 1794 ? Découvrez ce joyaux cistercien situé dans la Vallée de la Paix…
Au VIIe siècle, Maurosus, brigand notoire (qui ne devait pas souvent sourire 😉 ), revient s’installer sur les lieux de ses méfaits dans l’espoir de voir ses fautes rachetées. Il se convertit au christianisme. Il fonde Aulne à quelques lieues de Lobbes et prend pour nom de baptême Landelin. Au départ Aulne est dépendante de Lobbes et essuie de nombreuses invasions. En 1147, elle se rattache à la principauté de Liège et devient une abbaye cistercienne, obéissant à l’ordre de Clairvaux. Dès cette période, Aulne-la-Riche entre en concurrence directe avec Lobbes-la-Savante. Aujourd’hui, en pleine nature, elle se met à nu devant vous.(source)

Lors de notre récente découverte du plan incliné de Ronquières, nous en avons profité pour visiter un peu cette région que nous ne connaissons que très peu. En nous baladant dans la province du Hainaut, nous découvrons ce lieu qui semble mériter qu’on s’y arrête un moment.

En approchant, nous voyons de loin se dessiner les ruines imposantes de l’abbaye.

Je vous invite à mettre vos pas dans les miens pour découvrir ces traces du passé…

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L’abbaye d’Orval bis

On l’a déjà visitée, souvenez-vous c’était ici. Aujourd’hui une personne, tombée sur mon article par hasard, m’a fait parvenir des infos complémentaires et je trouverais dommage de vous en priver.

La démarche est un peu commerciale mais les informations données sur la légende de Mathilde, sont très bien présentées et j’accepte donc de les partager (gratuitement en ce qui me concerne bien sûr).

Si vous souhaitez donc en savoir davantage sur la légende d’Orval, il suffit de cliquer ici.

 

PS: je ne connaissais pas le concept de Divine Box avant aujourd’hui mais je trouve ça finalement assez sympa 

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Balade automnale à Saint-Hubert (Belgique) 1ère partie

La petite ville ardennaise de Saint-Hubert se trouve dans le sud-est de la Belgique, dans la province du Luxembourg.

Elle porte le titre de « Capitale européenne de la chasse et de la nature » depuis 1991. Je n’entrerai pas ici dans le débat du pour ou contre la chasse, ce n’est pas le but. Sachez cependant que la chasse et tout le cérémonial qui l’entoure font partie intégrante de la renommée de la ville qui est également la capitale internationale de la trompe de chasse.

Dès qu’on met un pied à l’office du tourisme, on comprend que l’attachement au cerf a perduré depuis que Hubert, simple chasseur, se serait converti lorsque un cerf portant une croix sur la tête lui serait apparu.

Son culte se répand dès le 13ème siècle, de la mer du Nord aux Alpes, du Rhin à la Loire. Hubert qui fut évêque du diocèse de Tongres-Maastricht au 8ème siècle est rapidement devenu un saint, 16 ans après sa mort. Puis la légende en fait un chasseur converti et un guérisseur de la rage. Son corps est transféré au 9ème siècle, de Liège jusqu’à la forêt d’Ardenne, au monastère d’Andage (la future ville de Saint-Hubert).
C’est là que ses reliques seront vénérées par des milliers de pèlerins. De telle sorte que, grâce aux offrandes des fidèles, le monastère devient un centre religieux, intellectuel et artistique renommé. Au 12ème siècle, Andage perd son nom au profit de Saint-Hubert. Et bien que les reliques du saint disparaissent lors du saccage de l’abbaye par les Huguenots français en 1568, le monde de la chasse reste fasciné par ce héros. (source)

Le rond-point d’entrée dans la ville affiche fièrement ses symboles

Parmi les édifices intéressants à voir dans la ville, j’ai choisi de commencer par l’abbaye bénédictine et la basilique abbatiale  qui se trouvent toutes les deux sur la grande place du marché, en centre ville.

L’abbaye de Saint-Hubert

La basilique

L’hôtel de ville

Inscrit au patrimoine civil public de Wallonie, cet immeuble communal « dessiné », tranchant très nettement avec les volumes traditionnels qu’il côtoie, est inspiré du néoclassicisme. Il a été construit entre 1864 et 1873 sur les plans de l’architecte Bouvrie. La façade a été réalisée en pierre de taille granitique d’Ecaussines. Il est flanqué d’un impressionnant escalier à double volée qui a remplacé le perron monumental.(source)

La plaque commémorative, que nous voyons ci-dessous, est apposée sur le soubassement de l’hôtel de ville et rappelle aux jeunes générations qu’ici a eu lieu la bataille des Ardennes.

Restons encore un peu dans le souvenir…

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Découverte: l’abbaye d’Orval (Belgique)

L’abbaye Notre-Dame d’Orval est un monastère cistercien-trappiste situé en Belgique dans la province de Luxembourg à 1 km de la frontière française.

C’est un peu par hasard que nous l’avons visitée, nos roues nous ayant conduits devant l’entrée alors que nous nous dirigions vers un endroit…où nous ne sommes jamais arrivés ce jour-là!

L’occasion était trop belle d’aller visiter enfin cet endroit mondialement connu  et pas seulement parce que le Monastère d’Orval est le fruit d’une très longue histoire

L’entrée
Nef, transept et sanctuaire de la première abbatiale (en ruines)
Porte de l’abbatiale en ruine donnant sur le cloître

Le tombeau de Wenceslas

La rosace symbole de la nouvelle abbaye

 La légende de la fontaine Mathilde

La fontaine Mathilde

La source abondante d’ORVAL et qui porte le nom de FONTAINE MATHILDE est surtout célèbre par la légende qui s’y rattache depuis les temps les plus anciens.
On raconte en effet que la comtesse Mathilde de Toscane (1046-1115), veuve de Godefroy le bossu, s’était rendue à Orval peu après la mort de son époux pour une partie de chasse. Au cours de cette partie, elle arrêta son coursier dans un coin qui lui était encore inconnu. Elle y découvrit une petite fontaine et près d’elle un modeste oratoire dédié à la Vierge.
Mathilde s’assis sur la margelle de la fontaine pour y reprendre son souffle et passait et repassait la main dans l’eau. Soudain, elle eut l’impression que l’on arrachait l’un de ses doigts.
Retirant promptement sa main de l’eau, elle découvrit que sa bague, dernier souvenir de son cher époux décédé, avait disparu. Aussitôt, les larmes dans la gorge, Mathilde, s’en fut prier la Vierge. Revenant à la fontaine, quelle ne fut pas sa surprise de voir surgir hors de l’eau un gros poisson lui rapporter tout simplement l’anneau d’or serti d’un gros diamant. Éperdue de bonheur, elle fit vœu d’ériger un monastère en ce lieu (source)

La brasserie d’Orval 

La fromagerie et la brasserie d’Orval ne se visitent pas mais une installation dans les Communs Abraham permet de comprendre la fabrication de la bière.

En 1931, l’installation d’une brasserie au sein même de l’abbaye fut décidée afin d’aider financièrement à la construction du nouveau monastère. Actuellement et dans la tradition cistercienne, la communauté monastique consacre principalement à l’aide sociale les revenus liés à la vente de la bière sous le nom Orval. Il n’existe qu’onze brasseries trappistes au monde dont six en Belgique. Seules les bières brassées au sein d’une abbaye, sous le contrôle des moines cisterciens qui y vivent, ont le droit de porter cette appellation. Il y a une seule bière brassée à l’abbaye. Elle est ambrée de fermentation haute (6,2 % d’alcool) et se caractérise par un arôme et une amertume typiques (source)

« Beer is proof that God loves us and wants us to be happy. » (Benjamin Franklin) 

La nouvelle abbatiale
Le jardin médicinal

Si vous souhaitez en savoir encore plus c’est ici.

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Découverte: l’abbaye de Maredsous (Belgique)

Je vous emmène aujourd’hui visiter l’abbaye de Maredsous située en Belgique dans la  province de Namur.

Si on opte pour la planchette découverte à l’accueil, on est directement dans le bain des productions liées à l’endroit avec 3 bières de teneurs alcooliques différentes et quelques cubes de fromage de l’abbaye.

 

Cette abbaye est connue en Belgique essentiellement pour sa bière et son fromage. Bien sûr, comme il s’agit d’un monastère bénédictin, une communauté de moines y est installée. C’est à la fois un centre d’enseignement et un centre d’artisanat d’art et d’édition.

Découvrons, ci-dessous, quelques vues de l’abbaye de style néo-gothique.

Le  chemin vers le cimetière…
Je pense qu’il s’agit d’un pawlonia dont les feuilles immenses sont magnifiques

Le « vestiaire » des moines dont les bures à capuche ont donné le nom au cappuccino probablement en raison de la couleur du café surmonté de la capuche de lait mousseux

 

 

 

Plafond de la salle du chapitre

Dans la religion catholique, le chapitre d’un ordre monastique est l’assemblée des religieux réunie dans des conditions et pour des raisons définies par la règle.

Le carrelage de la salle du chapitre où on voit bien l’influence germanique (l’aigle)
Le jardin intérieur

Si vous voulez en savoir davantage sur l’abbaye mais aussi sur la bière et le fromage   je vous invite à visionner le petit film ci-dessous 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=bScRrmLkSr4&w=560&h=315]

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