Un coeur en or 💛
Il y a un peu plus de trois mois, je vous emmenais visiter le très beau cimetière de Laeken.
Parmi les monuments dont j’avais partagé les photos se trouvait celui du couple Evrard dont j’ignorais, à l’époque, la charmante particularité. En effet, quand son épouse mourut, Léonce Evrard a souhaité pouvoir continuer à lui déclarer sa flamme chaque année aux environs du solstice d’été.
Un ingénieux architecte a donc construit le petite temple hexagonal en y réalisant une ouverture ronde au sommet. Quand le soleil pénètre par cet orifice, il dessine un coeur de lumière dorée sur les parois dont les courbures ont été calculées astucieusement.
Il paraîtrait même que la pleureuse sculptée dans le monument touche du doigt cette “apparition”.
Je trouve l’histoire très belle et, même si je regrette de ne pas avoir pu prendre de photo personnelle de ce phénomène “architecturo-lumineux”, j’avais envie d’en parler ici en saluant la mémoire de ce monsieur qui a su si bien faire rimer amour avec toujours…
Pour voir au moins une photo et découvrir plus d’infos, je vous invite à cliquer ici.
Voyage-découverte: le cimetière de sable d’Anglet
Anglet est une commune du Pays Basque située entre Biarritz et Bayonne, au bord de l’Atlantique.
Je ne m’attarderai pas cette fois sur la ville mais sur une curiosité de l’endroit le cimetière de Saint-Bernard, situé à côté du couvent du même nom. Ce couvent, créé par Louis-Édouard Cestac, héberge la branche contemplative de la congrégation des Servantes de Marie, les Solitaires de Saint Bernard ou Bernardines. Les Bernardines ont choisi une vie contemplative dans le silence.
Pourquoi j’ai choisi de vous faire connaître ce cimetière? Parce qu’il a une particularité à laquelle il doit sa renommée: ses quelques 300 tombes de sable surmontées d’une croix en coquilles Saint-Jacques.
Ces coquilles symboliseraient le grand pèlerinage qu’est la vie terrestre…
On y va?
Ce cimetière est commun aux Servantes de Marie, aux Bernardines et aux Résidentes du Foyer de vie.
Chaque année, avant la fête de Pâques, il est nécessaire de refaire les tumulus, ces petits tertres de sable surmontés d’une croix de coquillages. D’abord il faut recueillir les coquillages et achever de défaire les tumulus érodés par les vents et les tempêtes de l’hiver.
On utilise le même principe que les enfants qui font des “pâtés de sable” sur la plage. Un moule en bois de même forme que les tumulus, positionné en bonne place, est rempli de sable, copieusement arrosé et consciencieusement tassé. (source)
Les personnes sont inhumées de manière anonyme et une plante est placée du côté de la tête. Sur les photos ci-dessus, vous avez peut-être remarqué que les plantes ne sont pas toutes les mêmes.
Le cimetière est divisé en trois parties.
Dans l’une d’elles, ce sont les Bernardines qui sont enterrées, on reconnait leurs tombes car elles portent, plantés à leurs pieds des bouquets de lavande. Puis un espace, le plus important en superficie, est réservé sépultures des Servantes de Marie, reconnaissables aux fusains dorés plantés aux pieds des tombes. Enfin, un troisième espace est consacré à l’ensevelissement des Résidentes du Foyer de vie, et des petits buissons de buis sont plantés aux pieds des tombes. (source)
La chapelle de paille
Lors de notre visite de ce lieu étonnant, nous avons été invités à visiter une curieuse chapelle.
Le père Cestac a fondé la congrégation des Servantes de Marie en 1842 mais…
Dès 1847, certaines sœurs s’installent à un kilomètre du couvent d’origine, Notre Dame du Refuge, sur un domaine légué par un vieillard qu’elles avaient secouru.
Ce nouveau lieu prendra le nom de Saint Bernard. Pendant deux ans elles vivent dans d’austères cellules de paille avec pour tout sol le sable qui couvre cette lande proche de l’Océan. La chapelle primitive est construite de la même façon et offre le même dépouillement.
La chapelle de paille reste un lieu de prière quotidienne. Elle a été refaite, à l’identique, en 2007. Une cellule de paille a été conservée en témoignage de cette époque.
L’autel primitif est toujours en place. Il représente le Christ gisant et, au-dessus de lui, Marie, invoquée sous le vocable de Notre Dame de la Solitude.(source)
« Nulle part ailleurs, je n’avais éprouvé une telle impression de sérénité, un tel sentiment de la vanité des choses. Je me trouvais dans un espace d’un dépouillement total,… » (« La France que j’aime », 2010)
Pour un article complémentaire, clic.
Je vous laisse au calme dans ce lieu particulier loin de l’agitation de la ville et des touristes…et où le sable n’est pas celui de la plage.
A bientôt…
La mort leur va si bien…
Oui je sais, ça peut surprendre surtout quand on dit que mourir est vraiment la dernière chose à faire 😉 mais quand je vous aurai dit que je ne vous emmène pas dans n’importe quel cimetière vous comprendrez mieux mon invitation…à me suivre rue du Repos à Paris.
Si vous n’avez pas encore trouvé où on va, je vous propose un indice ci-dessous
Bon, maintenant que vous avez compris, je vous invite à me suivre dans cette visite un peu particulière en cliquant juste ici
En ce qui me concerne, pas de tombe, ni modeste ni majestueuse, mais, comme il parait que j’ai la bougeotte, j’aimerais qu’on place mes cendres dans un sablier et qu’on le retourne souvent
Mais surtout que ça ne vous plombe pas le moral , c’est pas pour tout de suite
Le repos…éternel
Dire que j’aime les cimetières serait exagéré, d’autant plus que dans ma famille on est plutôt tout feu tout flamme, si vous voyez ce que je veux dire. Il faut cependant bien reconnaître que ce sont des lieux particuliers qui procurent quand même un sentiment de calme (ben oui, les morts font rarement du chambard) et, pour certains, donnent l’impression de mettre un pied dans le passé…
Autant les cimetières récents me laissent froide (hum, le terme est peut-être mal choisi) autant les très vieux cimetières et les cimetières militaires ou avec une particularité m’attirent (et oh, pas trop longtemps hein!).
S’il y a un auteur qui sait parler du sujet avec légèreté et humour, c’est Marc Hardy dans ses albums de BD Pierre Tombal. Chez lui, on prendrait presque la mort en pitié…
Quoi qu’on en pense, la mort fait partie de la vie et l’ignorer ne changera rien, on sait qu’elle nous rattrapera tous un jour ou l’autre, le plus tard possible, on n’est pas pressé du tout, trop de choses encore à faire et à voir!
Côté photos, je vous montre d’abord mon cimetière préféré pour ses stèles discoïdales, il se trouve à Ainhoa au Pays Basque français.
Le deuxième est un cimetière très ancien qui se trouve à Marville dans la Meuse: le cimetière Saint-Hilaire. La particularité de ce cimetière est l’endroit des “os rangés” (meuh non pas des orangers!), l’ossuaire , où sont empilés 40.000 crânes parfaitement disposés.
Dans un autre genre, il y a le cimetière minimal de l’Abbaye de Brialmont (région de Liège, Belgique) où les Bénédictines sont enterrées dans un linceul à même la terre. L’espace est très calme et très “reposant”.
Et puis, d’autres lieux regroupent des soldats ayant perdu la vie lors des deux guerres mondiales. Ces cimetières militaires sont souvent source de grande émotion quand on voit les âges des défunts qui ont donné leur vie pour notre liberté. Ils ont bien mérité une petite pensée…
Le cimetière de Malome (Ardennes belges) regroupe les corps de soldats français et allemands morts pendant la guerre 1914-1918.
Et pour terminer, le cimetière américain de Neuville-en-Condroz (Belgique) impressionnant, majestueux, solennel, il regroupe les tombes de soldats américains tombés en 1945. Le peuple belge a accordé aux Etats-Unis le libre usage du terrain à perpétuité.
Et pour terminer, je vous signale une initiative originale en ces temps de crise…
Voyage, voyage: la Baie de Somme
La Baie de Somme nous connaissions plutôt bien mais pas un jour de grande marée (coefficient 97). Ce manque à notre palmarès de balades nous a bien motivés.
Aussitôt dit aussitôt fait, une réservation de logement et de visite guidée dans le parc du Marquenterre et hop, nous y étions.
Nous avons commencé notre balade par l’abbaye de Valloires et ses magnifiques jardins où, dans le passé, chaque moine était responsable d’un carré de culture.
Nous avons poursuivi jusqu’à Rue, son très beau beffroi et la chapelle du Saint-Esprit avant de rejoindre la très jolie cité médiévale de Saint-Valéry sur Somme.
Le cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer nous a vraiment étonnés.
Le lendemain nous avons rejoint notre guide-nature dans le parc du Marquenterre où nous avons fait de biens jolies découvertes.
Suivez-moi au long des quelques photos ci-dessous et dites-moi, sans tricher!, ce que représente la photo “mystère”
Et j’ai vu des salicornes en vrai pour la première fois!