Découverte: la grande forge de Buffon (F)

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, plus connu sous le nom simple de Buffon, né à Montbard en et mort à Paris en est un naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe et écrivain français.
À la fois académicien des sciences et académicien français, il participe à l’esprit des Lumières. (Source)

Le fascicule reçu à l’entrée du site nous en apprend davantage sur l’homme:
Il est né dans une famille parlementaire et, bien qu’attiré par les sciences, il se conforme à la volonté paternelle en suivant des études de droit. Le décès prématuré de sa mère le fait riche et libre de se consacrer à sa passion: les mathématiques.

Passionné par les sciences, il devient naturaliste et assume la charge d’Intendant du jardin du roi à Paris jusqu’à sa mort. Il rédige l’Histoire naturelle et particulière,  œuvre monumentale dédiée à l’étude des trois règnes: animal, végétal et minéral.

Il entreprend de nombreuses expériences sur la fusion et le traitement des minerais de fer en Bourgogne, région de tradition sidérurgique. En 1768, il crée sa propre forge et réunit, pour la première fois en un même lieu, les trois ateliers que sont le haut-fourneau, l’affinerie et la fenderie. Dans ce complexe intégré, le maître de forge, les ouvriers et leurs familles sont logés sur place.

Pour voir mes photos personnelles de cet endroit, il suffit de cliquer sur Buffon ci-dessous.

Le document reçu à l’accueil de la grande forge nous informe sur le destin de celle-ci après Buffon.

Après être restée dans la famille de Buffon, la veuve de son fils « Buffonet » la vend en 1842. Acquise en 1860 par un maître de forge de Clairvaux, Roch-Joseph Guenin, la forge appartient depuis à la même famille. Après l’exceptionnelle crue de 1866, qui endommage l’usine, celle-ci est convertie en cimenterie jusqu’à l’incendie de 1923 qui met un terme à toute activité industrielle.

La Grande Forge de Buffon est classée comme monument historique.

Et si vous en voulez encore, n’hésitez pas à visiter la forge à votre aise et à 360°. Vous êtes prêt?  C’est parti.

Pour les passionnés

Je vis dans une région qui a connu, dans le passé, une période florissante grâce à la sidérurgie et, pendant mes études, j’ai eu à deux reprises l’occasion de visiter les usines fondées par John Cockerill.

Sur le fascicule reçu à la grande forge on a un résumé de la fabrication du fer:

  • Préparation: lavage/concassage/séchage du minerai de fer + stockage du charbon de bois.
  • Etape 1, le haut-fourneau: minerai de fer + charbon de bois (fusion pendant 12h à 1200°c) = gueuse en fonte d’environ 1 tonne.
  • Etape 2, l’affinerie: décarburation de la fonte, transformation en barres de fer de 5 mètres.
  • Etape 3, la fenderie: découpe de la barre de fer en produits semi-finis (tôles, tringles de fer,…).

Comme dans ma région il y avait aussi des charbonnages,  le coke s’est substitué au charbon de bois.

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Découverte: le château de Bussy-Rabutin (F)

Si vous êtes comme moi, ce nom vous dit vaguement quelque chose mais sans plus. Je vais donc commencer par une courte description du personnage, courtisan impertinent sous le Roi Soleil.

Né en 1618, il dit lui-même que ses deux ambitions sont de devenir « honnête homme » et de « parvenir aux grands honneurs de la guerre. »

En 1641, le cardinal de Richelieu le fait emprisonner cinq mois à la Bastille pour le punir de négligences dans son service, des soldats s’étant livrés à la contrebande du sel. Il y fait une rencontre déterminante, celle du maréchal François de Bassompierre, célèbre pour ses galanteries, emprisonné pour avoir comploté contre Richelieu.

Sa jeunesse tumultueuse le conduit à se battre en duel, à rechercher les aventures galantes mais aussi à se « polir » dans les salons, notamment en compagnie de sa cousine appelée à la notoriété littéraire, la marquise de Sévigné, et à aiguiser son esprit piquant.

À Pâques 1659, il participe à une orgie qui fait grand scandale au château de Roissy, durant la semaine sainte, ce qui lui vaut d’être exilé par Mazarin dans ses châteaux de Bussy-Rabutin et de Chazeu, sur ses terres de Bourgogne. Il met à profit ses loisirs imposés en composant, pour distraire sa maîtresse, la marquise de Montglas, tombée malade, son célèbre roman satirique l’Histoire amoureuse des Gaules, pamphlet outrecuidant racontant les frasques de la haute noblesse française de la cour de France (publié à Liège en 1665).

L’ensemble de son œuvre littéraire ainsi que l’ensemble de près de 500 portraits décoratifs et commentés de membres importants de la noblesse française de son château de Bussy-Rabutin représentant une vaste fresque caustique de son époque, sont à ce jour un précieux témoignage historique de l’histoire de France du Grand Siècle de Louis XIV et de la cour de France au XVIIe siècle.

Il meurt à Autun en 1693.

(Source)

Pour voir les photos que j’ai souhaité partager, vous pouvez, comme d’habitude, cliquer sur l’image ci-dessous.

Bonne découverte.

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Voyage, voyage: Semur-en-Auxois (F)

Je vous invite à poursuivre notre découverte de la Bourgogne, Côte d’Or, en nous baladant dans la petite cité de caractère de Semur-en-Auxois. Nous avons suivi la guide rencontrée à l’Office du Tourisme qui nous a très bien renseignés. Nous avons même profité, au passage, d’une visite des extérieurs de l’Hôtel de Chassey, bâtiment privé 👍.

Au détour d’un méandre de l’Armançon, la ville médiévale aux toits roux se dresse sur un promontoire de granit rose. Les portes Sauvigny et Guillier une fois franchies, on découvre le charme des ruelles pavées bordées de maisons à colombages, l’élégance de la collégiale gothique, la puissance du donjon et des remparts qui escaladent la roche… (Source)

C’est en 606, dans la charte de fondation de l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain, que l’on trouve la première trace écrite de Semur, nommée alors sene muro (vieilles murailles) soulignant ainsi le caractère défensif et ancestral du site.

Le montage de mes photos personnelles apparaîtra en cliquant simplement sur l’image ci-dessous 😉.

J’espère que ces petites balades en Bourgogne vous plaisent parce que je n’ai pas encore fini de vous emmener découvrir cette belle région.

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Voyage, voyage: Flavigny-sur-Ozerain (F)

Flavigny-sur-Ozerain est classé parmi les « Plus Beaux Villages de France » et on comprend vite pourquoi quand on le découvre.

Installé au sommet d’une butte, l’ensemble médiéval a tout pour plaire : murailles médiévales, lacis de ruelles pavées bordées de maisons soignées, petite église de style gothique à l’intérieur…

Village perché avec vue panoramique sur l’Auxois, le village n’a pas été choisi par hasard : il abritait déjà en 52 avant J.C. un campement romain pour les troupes du siège d’Alésia tout proche. On raconte d’ailleurs qu’à cette époque, les troupes mangeaient déjà des petites graines d’anis pour se soigner.

L’abbaye bénédictine qui abrite aujourd’hui la Fabrique d’anis est elle fondée en 719. Les fortifications du village ajoutent à son charme et datent de l’époque médiévale : portes, tours et remparts. (Source)

Alors, vous êtes prêts pour le départ? Il suffit de démarrer en cliquant sur la camionnette ci-dessous. Bonne balade 😊.

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Voyage, voyage: Rodemack (F)

Le week-end des Journées du Patrimoine en France, nous avons décidé d’aller découvrir un des plus beaux villages de France: Rodemack en Lorraine (Moselle) situé sur l’ancienne voie romaine Metz-Trêves.

Aux frontières du Luxembourg et de l’Allemagne, Rodemack doit son surnom de « petite Carcassonne lorraine » aux imposants remparts qui enserrent le village et à sa citadelle.

L’origine du village est très ancienne puisque l’on en trouve mention dans les archives officielles dès 880. Vassal de la maison de Luxembourg du 10ème au 20ème siècle, Rodemack (alors nommée « Rotinpach »), a conservé l’héritage de cette influence culturelle germano-luxembourgeoise. En témoignent une particularité du patrimoine local, les « Bildstocks« , monuments religieux apparentés à des calvaires. Présents dans le village, au pied de la Chapelle Notre-Dame et à l’entrée du Lavoir, ils sont typiques de ce que l’on appelle ici le « Pays des Trois Frontières », point de rencontre entre la France, le Luxembourg (6 kilomètres) et l’Allemagne (20 kilomètres).  (Source)

Ci-dessous nous voyons la Porte de Sierk, par où nous sommes entrés et dont nous parlerons plus tard.

J’ai pris pas mal de photos de cette petite Carcassonne lorraine et si ça vous dit de les voir, vous pouvez cliquer sur la photo ci-dessous.

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Et si on lavait notre linge sale?

J’ai rencontré quelques anciens beaux lavoirs lors de mes vacances cette année. Je suis toujours émue de voir ces lieux et d’imaginer toutes les conversations qui s’y sont échangées. Je vous les montre, ce sera notre manière, moderne, de converser 😉.

Il suffit de cliquer sur l’image ci-dessous.

 

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Découverte: la chapelle de l’Aubépine à Ainhoa (F)

« Viens je t’emmène avec moi, en balade » nous chantait Michel Fugain dans les années ’70 mais ici ce ne sera pas en Bugatti mais en bottines de marche. Accrochez-vous, ça va grimper!

Au départ d’un des plus beaux villages de France, Ainhoa, je vous emmène jusqu’à la chapelle de l’Aubépine et au calvaire des trois croix. « Sur les hauteurs du village, à 389 mètres d’altitude, le mont Atsulai abrite un petit sanctuaire dédié à Notre Dame de l’Aubépine et accessible après 45 minutes de marche. La chapelle et ses 26 stèles discoïdales et tabulaires, symboles de l’art funéraire basque, offre un magnifique panorama sur la vallée de Xareta, la Rhune et l’Océan..
Au XIXe siècle, le chanoine César Duvoisin et l’abbé Etchegoyen ont pu écrire de belles pages sur la chapelle, son histoire et ses pratiques mais c’est à M. l’abbé Olhagaray , curé d’Ainhoa de 1930 à 1938, que nous devons la seule étude qui lui ait été consacrée en langue basque. Les légendes et personnages mythiques dotent ce lieu d’un ensemble de croyances oscillant entre magie, religion et histoire
« . (Source)

Il paraît que l’endroit est à couper le souffle ! Il se compose d’une  chapelle (dédiée à Sainte-Rita), ainsi que de trois croix (calvaires) et de stèles discoïdales basques. De là, on aura une vue imprenable sur Ainhoa, mais également sur la Rhune, la baie de Saint-Jean-de-Luz et l’océan.

Nous traversons le village d’Ainhoa et nous dirigeons vers le début du parcours où nous voyons une toute petite chapelle et nous avons une indication « Pour le départ, suivez la direction de l’Oratoire ». Le tempo est donné, et il faut d’ores et déjà grimper !

Comme nous entrons dans une zone de pâturage, nous croiserons probablement des animaux en liberté😊.

Très vite la vue devient grandiose comme nous le voyons lors des nombreuses pauses, c’est qu’il fait très chaud en marchant au soleil🌞.

Le sommet le plus à droite est celui de La Rhune.

En chemin nous voyons l’oratoire de Notre-Dame de l’Aubépine ainsi qu’une petite source. L’endroit est fleuri mais un peu sauvage aux alentours. La légende raconte qu’un jeune berger aurait vu la vierge dans un buisson d’aubépines, et se serait écrié « Arantzatzu » qui veut dire « Vous, dans l’aubépine! »

Nous apercevons les 3 croix au sommet. On continue à grimper nous sommes près du but.

Nous atteignons enfin la chapelle de l’Aubépine. Nous passons un certain temps sur place à admirer la vue et approcher les pottocks ainsi que les stèles discoïdales.

En zoomant sur la photo ci-dessus on voit que les deux personnages extérieurs font un peu les marioles 😉.

La Vierge noire avec son fils Jésus, la piéta, viennent s’ajouter aux autres compositions et tableaux dans et hors de la chapelle, qui font du site un espace patrimonial vénéré et entretenu par la dévotion populaire. (Source)

Après une petite pause à l’ombre de la chapelle, il est temps de redescendre vers Ainhoa.

Nous sommes toujours ravis de tremper nos mains dans l’eau fraîche pour les dégonfler un peu et nous rafraîchir 😅.

Ouf, enfin de retour dans le village. Savez-vous pourquoi les maisons face à l’océan n’ont pas de colombages contrairement aux autres? Parce que l’air marin salé les abime.

Quelques anciennes maisons portent encore les noms de leurs premiers propriétaires.

Mairie Ainhoa
Cimetière Ainhoa

C’est ici que se termine cette découverte qui nous laissera un très bon souvenir d’une journée bien ensoleillée 🌞.

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Découverte: la chapelle aux icônes de Cambo-les-Bains (F)

A Cambo-les-Bains, la visite touristique la plus fréquente est la villa Arnaga, demeure d’Edmond Rostand, dont je vous ai déjà parlé ici.

A quelques centaines de mètres du cœur de Cambo, il existe un autre endroit plus modeste et moins connu que je souhaite vous faire découvrir. Il s’agit de la chapelle d’Artzaindeia (qui signifie en basque « l’appel du berger »), aussi appelée chapelle aux icônes.

 

Un peu à l’écart des routes touristiques, cette petite chapelle est un lieu original niché au coin d’une rue, sur le chemin menant à la Colline de la bergerie.

Difficile d’imaginer par son aspect extérieur de style labourdin la surprise qui se cache à l’intérieur. Dès la porte franchie, la magie opère. Vous serez émerveillés par les vitraux à l’arrière de l’autel et les dalles de verre aux motifs abstraits. Mais surtout, c’est à l’artiste basque Albert Proux, qui réalisa les fresques, que l’on doit cette profusion de couleurs pour le moins surprenante. Bien qu’il n’ait jamais réalisé ce type de travail iconographique, l’artiste se documenta en consultant les fresques des églises orthodoxes russes et c’est à l’aide d’un épiscope qu’il les retranscrit avec dextérité sur les façades intérieures de la chapelle. Ces icônes évoquent les scènes de la vie biblique : le baptême du Christ, la Dormition entourés des apôtres et des anges. (Source)

Voir aussi ici.

Je vous propose de regarder mes photos de cet endroit étonnant et, qui sait, de vous donner envie, si vous passez dans la région, d’aller voir vous-même cette explosion de couleurs souvent inconnue des touristes.

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Voyage, voyage: Bellac (F)

Bellac, ville natale de Jean Giraudoux, se trouve dans le département de la Haute-Vienne. Au Xème siècle, la ville s’est développée sur un éperon rocheux autour de son château de bois (aujourd’hui disparu).

A une époque où l’Aquitaine était anglaise (XIIsiècle) la ville s’est entourée de remparts de pierre composés de 19 tours ou bastions. On ne sait si c’est le roi anglais Henri II Plantagenet qui finança les fortifications, comme l’enceinte urbaine de Poitiers. Un crédit fut-il remboursé, un Ost dû à la cour d’Angleterre ? (Source)

Le 16 août 1356, la troupe emprunte la route en direction de Bellac. Le Prince Noir arrive en fin de journée à Bellac, ville appartenant à Marie de Châtillon-Saint-Pol, comtesse de Pembroke, veuve d’Aymar de Pembroke. L’appartenance de Bellac au comte anglais de Pembroke sauve la ville d’un incendie mais peut-être pas du pillage. (Source: la chevauchée du Prince Noir)

De nos jours, quand on se balade dans Bellac, on y découvre différentes traces de son passé:

  • maisons penchées et ruelles pittoresques
  • la plus ancienne châsse-reliquaire du Limousin (XIIème siècle) dans l’église Notre-Dame
  • un séchoir à peaux rappelle le travail du cuir qui s’exerçait jadis
  • un des plus anciens ponts médiévaux de France: le Pont de la Pierre qui enjambe le Vincou. Il se trouve en bas d’une côte qui aurait inspiré Jean de la Fontaine, qui a séjourné à Bellac en 1663,  pour sa fable Le coche et la mouche.

Si ça vous dit, on va voir tout ça en photos.

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Du côté de chez Ma

Ce samedi Ma nous demande d’illustrer le mot « Vacances ». C’est de saison, même si la météo n’est pas toujours ce qu’on espère mais on fait avec.

Pour moi, les vacances c’est le dépaysement et souvent aussi les autres langues que le français.

Parfois c’est le grec, l’allemand, le néerlandais, l’anglais,… mais cette fois je vous propose autre chose 😉.

Au Pays Basque, les communes ont le droit de choisir ce qui est noté sur leurs plaques de rue et, à Bidache, les autorités ont choisi les 3 langues en usage dans la région: français, béarnais et basque. Je trouve ça sympa 👍.

Allons voir chez Ma comment les autres personnes illustrent les vacances.

Je souhaite un bon week-end à tout le monde.

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