Le château du Faing
Au centre de la Gaume, en bord de Semois, se dresse, à l’entrée du village de Jamoigne, le château du Faing. Vers la fin du 15e siècle, ses premiers occupants appartiennent à la famille du même nom. Faits barons en 1623, ils occupent les lieux pendant plus de 300 ans. Le château est ensuite habité par plusieurs propriétaires dont, en 1872, le comte Fernand de Loen d’Enschedé. Ce dernier le fait reconstruire en style néogothique. Lieu de mémoire, il devient, au début de la Première Guerre mondiale, une importante infirmerie. Durant la Seconde Guerre mondiale, le château a accueilli et sauvé de l’extermination 87 enfants juifs. Maison de repos, home puis propriété communale en 2000, le château fait l’objet d’une restauration importante en 2010. Il est, depuis, dévolu aux services de l’administration de la Ville de Chiny et au CPAS. (Source)
Pour les très curieux, une histoire plus complète est disponible ici.
A l’avant du château se trouve une oeuvre de l’artiste belge Marie-Paule Haar, hommage aux 87 enfants juifs cachés dans le château.
Un panneau placé au pied de l’oeuvre nous dit ceci:
Unir dans un même symbole les enfants et leurs protecteurs, suggérer l’enfer, montrer la lumière, telles sont les caractéristiques du mémorial. Il ne s’agit pas de créer une oeuvre mortifère. Le souvenir doit se nourir de l’émotion et du recueillement, il doit aussi montrer le chemin de l’espérance et de la tolérance.
L’oeuvre, de 2012, s’inspire d’un arbre qui s’enroule en spirale dans lequel huit visages d’enfants sont découpés. Parmi ces huit visages, celui de Ruth Salomon, la seule petite fille cachée dans cette école de garçons.
A quelques pas du château, on complète la découverte en admirant des fresques de l’auteur gaumais Jean-Claude Servais.
Ces fresques font partie du parcours Servais (9 km) qui relie Jamoigne à Florenville.
Merci Bernadette pour cette belle découverte!
Le château et l’artiste !
On l’a vu un peu par hasard mais on l’a trouvé très beau et bien placé dans un parc agréable.
superbe! faudra que j’aille dans le coin “en pèlerinage”, mes grands-parents ont passé des vacances à Chiny dans les années 1950, je crois bien que cet hôtel existe encore, Aux comtes de Chiny
merci pour ce rappel au souvenirs pieux (je me fais un clin d’oeil à la lecture de Marguerite Yourcenar sur sa famille belge ;-))
Nous étions au Festival de Chassepierre (un grand moment de plaisir!) et avons un peu circulé dans la région. C’est une grande brocante qui nous a attirés à Jamoigne
Une promenade qui a l’air de proposer pas mal de choses intéressantes. J’en ai profité pour visiter le site de Marie-Paule Haar.
http://marie-paule-haar.be/
Bonne journée.
Oui et pourtant c’était la première fois que j’entendais parler de cet endroit… Ce fut une bonne surprise.
Bonjour Bernadette,
le château est magnifique. Je ne connaissais pas du tout.
J’aime beaucoup l’œuvre en hommage aux enfants juifs, son intention en tout cas.
Bon après-midi,
Mo
Je ne l’ai découvert que l’année passée comme quoi, même en circulant beaucoup, on fait encore des découvertes dans son propre pays
Bonne fin de journée.
Merci de cette intéressante visite !
Avec plaisir Hélène, c’est différent de ton environnement habituel je suppose
Ça ressemble un peu à chez moi, les tours en moins, le reste aussi !
C’est un beau château.
Grand fan de Servais j’ai été, à mon époque BD ….
C’est vrai que c’est chouette Servais (le château aussi)
Amateur de BD, que penses-tu des romans graphiques? J’en parle ce soir au cercle de lecture, une première…un peu provocatrice.
Que du bien, même si je considère davantage ça comme un concept marketing plutôt qu’un vrai genre, inventé pour sortir la BD de son côté enfantin et peu sérieux, la faire entrer dans la “grande culture” et toucher un public plus adulte !
J’ai été biberonné à l’école Belge, d’abord le style tintin puis ensuite ce qu’on appelle la ligne claire. Cela ne désigne pas seulement un style graphique, mais aussi une manière très structurée de raconter des histoires en 48 ou 52 pages, la pagination traditionnelle .
Cette rigueur s’est beaucoup relâchée dans les années 2000. Les scénarios sont délayés, découpés artificiellement pour sortir le plus de tomes possibles …
Mais indépendamment de cet aspect il y a longtemps que la BD s’est affranchie de ses thèmes traditionnels pour explorer des sujets plus politiques, sociaux, intimistes … Roman graphiques, BD ? Quand on lit par exemple du Hugo Pratt ou du Tardi la question reste ouverte.
On peut changer le format, la pagination ou la mise en page cela ne change pas grand chose sur le fond.
Comme disait Gabin à propos du cinéma. : Il faut trois choses pour faire un bon film, d’abord une bonne histoire, ensuite une bonne histoire, et pour finir, une bonne histoire … Et savoir la raconter, que ce soit en 52 ou 200 pages, en format A4 ou autre, avec une couverture cartonnée ou non …
Moi j’ai un peu lâché l’affaire, marre d’acheter des albums qui se lisent en 20 minutes et dont le résumé tient sur un demi timbre poste ….
Ok on se rejoint un peu mais ça a quand même intéressé (interpelé?) les participants au cercle de lecture qui ne connaissaient absolument pas.
Bonjour Bernadette !
A la fois trapu et élancé, c’est un très joli château !
L’œuvre est très symbolique et les fresques très réussies !
Bref : tout est beau ! Merci !
Bon mercredi !
Pierre
Ravie qu’il soit apprécié tout comme la rose offerte (parce que “l’important c’est la rose…”)
Bon mercredi Pierre
Beau château et histoire émouvante. !
Vraiment très beau, ce château ! Je vois sur la carte qu’il est situé tout au sud de la Belgique, pas loin de la frontière avec la France et pas très loin du Luxembourg non plus. C’est une région qui doit être moins touristique, je suppose ? Mais qui doit cacher de bien beaux endroits, comme celui-ci…
Oh si c’est une région touristique. J’en ai parlé précédemment, on l’appelle la petite Provence belge en raison de son climat
C’est en Gaume, à un jet de pierre d’Avioth (F) et de l’abbaye d’Orval (B).