Jatxou est une petite commune d’un peu plus de 1000 habitants située dans la province basque du Labourd.
Ce qu’on voit en arrivant c’est la mairie qui ressemble en fait à une maison très simple.
Heureusement que la plaque apposée sur la façade nous renseigne!
Dans ce village, on trouve de grandes dalles de pierre beige utilisées comme clôture et parfois, comme celle ci-dessous, gravée de la croix basque ou lauburu
Origine de la croix basque
Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que la “croix basque” n’est pas… basque ! Il se trouve simplement que ce symbole s’est tellement bien acclimaté à la culture de ce pays qu’il fait à présent partie intégrante de son patrimoine et qu’il en constitue l’emblème principal.
Ce signe est déjà connu 2000 ans avant J.-C. dans la région de l’Indus, cependant on le trouve aujourd’hui sur tous les continents et souvent depuis la plus haute antiquité.(source)
Incontestablement, autant la mairie m’a peu impressionnée, autant j’ai aimé l’église Saint-Sébastien et la paix du cimetière basque qui l’entoure. Je ne suis pourtant pas bigote mais un brin taphophile quand même, vous l’aurez remarqué si vous me suivez depuis un moment.
Ci-dessous, le monument aux morts, lieu de recueillement, devant l’église(sculpture de Régis Pochelu).
La montée vers l’église et quelques stèles discoïdales courantes au Pays Basque.
Ci-dessous, le cimetière, si paisible sous le soleil…
Une sculpture représentant un labyrinthe assez symbolique trône dans ce cimetière.
A Jatxou, l’espace de dispersion est un Tumulus, contenu dans un cercle de 3 m de diamètre, au centre duquel se trouve un amas de galets de la Nive, affluent de l’Adour, rappelant les eaux primordiales. Au-dessus, à 3 m de hauteur, on trouve un cercle de fer de 1,85 m de diamètre (référence au nombre d’or), y apparaît un Labyrinthe ajouré. Le Labyrinthe, c’est l’entrecroisement de chemins. Il amène la personne à regarder vers le ciel, à se rapprocher de Soi. Il conduit à l’intérieur de soi-même, sanctuaire dans lequel siège le plus grand mystère de l’âme humaine. (source)
Les stèles discoïdales, dont la plus ancienne date de 1597, portent différentes gravures personnalisées.
Nous pénétrons ensuite dans l’église très richement décorée. En entrant, on peut admirer le grand retable en bois doré dont le principal motif est le martyre de Saint-Sébastien qui y est représenté attaché à un poteau, le corps transpercé d’une flèche.
Sur le plafond peint (1752), on voit les 4 évangélistes (à gauche sur la photo ci-dessous, St-Mathieu et St-Jean et, à droite, St-Luc et St-Marc) qui entourent la Sainte Trinité.
Le fascicule disponible à l’entrée de l’église nous apprend que
De chaque côté du bas relief, s’élèvent richement décorées de grappes de raisin et de feuilles de vigne, deux colonnes torsadées au-dessus desquelles des angelots laissent surgir de la nuée Dieu le Père bénissant; il tient dans une main le globe terrestre et est entouré d’anges.
En-dessous, la colombe de l’Esprit-Saint surmonte un soleil reliquaire.
La partie inférieure du retable comprend le tabernacle: sur sa porte dorée, un ange tient le linge qui a essuyé le visage de Jésus pendant la Passion. Le tabernacle possède également des niches à statuettes représentant St-Pierre et St-Paul.
A gauche, le personnage qui semble danser sur un pied c’est l’ange de l’Annonciation. A droite, la vierge Marie est agenouillée.
Ci-dessous, vue sur une autre partie du plafond et sur les 2 étages de galeries.
En sortant de l’église et en retrouvant la lumière du jour et le soleil, je ne peux m’empêcher d’aller revoir les stèles discoïdales que j’aime tant…
A bientôt pour d’autres découvertes du Pays Basque .
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