En partant ou revenant de vacances, nous prévoyons souvent de petites haltes découvertes à des endroits que nous ne visiterions pas en d’autres occasions.
C’est le cas de Saint-Sever, dans les Landes, à 18 kilomètres au sud de Mont-de-Marsan. Cette petite ville se trouve sur la voie de Vézelay du chemin de Compostelle (mais nous n’y sommes pas arrivés à pied 😉).
Son nom provient de Saint-Sever, un des évangélisateurs de la Novempopulanie (no stress, moi aussi c’est la première fois que je lis ce nom 😉) mort en martyr vers 407.
Cette ancienne ville médiévale, doit sa réputation à sa majestueuse abbatiale, fondée à la fin du Xe siècle et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.
C’est dans cette abbaye qu’a été enluminé le Beatus de Saint-Sever. (source)
L’église abbatiale de Saint-Sever, datée des XIe et XIIe siècles, est réputée pour son riche décor sculpté et son chœur à six absidioles échelonnées.
Elle est située sur la place du Tour du Sol qui tient probablement son nom de la trajectoire du soleil qui réchauffe ses murs tout au long de la journée. Des jeux taurins ont animé cette place jusqu’en 1854.
Vue depuis l’intérieur
Les sculptures de ses chapiteaux polychromes
Le jardin du cloître
Fac-similé du Beatus de Saint-Sever, dit aussi Apocalypse de Saint-Sever. Il s’agit d’un manuscrit enluminé du XIème siècle contenant notamment un commentaire de l’Apocalypse de Beatus de Liébana. L’original est actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Plusieurs pièces consacrées au Beatus dans le tout nouveau musée d’art et d’histoire du Cap de Gascogne (film, livre numérique…) vous permettront de découvrir ce manuscrit.
Le Beatus de Saint-Sever est le seul exemplaire connu réalisé au nord des Pyrénées, témoins des liens étroits noués entre l’abbaye et l’Espagne.
En poursuivant notre visite du lieu, nous découvrons un puits (profondeur 27 mètres jusqu’au limon, la margelle ayant disparu) où se trouvait une partie de la cuisine des bâtiments conventuels. Juste à côté, une niche dans le mur abritait probablement une sorte d’évier.
La poursuite de notre balade dans les rues pleines d’histoire, nous amène au Couvent des Jacobins, monument datant de 1280, abritant le musée. C’est le seul couvent dominicain du grand Sud-Ouest intégralement conservé. Nous voyons ci-dessous les arcades et le cloître.
Moins sérieusement, nous avons aussi découvert le siège de cette association 😊 qui doit probablement être au repos depuis plus d’un an…
Que dire encore si ce n’est que c’est bien là qu’on trouve le fameux poulet fermier St-Sever, premier label rouge de l’histoire et la célèbre usine de plumes et duvets : Pyrenex (je signale que cette pub est gratuite 😊).
A bientôt pour d’autres balades 👋.
Bonjour Bernadette !
Moi qui ne suis qu’un petit, j’admire ces grosses et vielles pierres ! ( je n’ai pas dit » un petit vieux » ! )
Sinon, quand une nonne va à Compostelle en train avec entrain,, composte-t-elle honnêtement son billet ?
Il faut se méfier des nonnes, surtout de celles qui lâchent des pets … qui plus est dans l’eau !
Bonne journée !
Pierre
Je ne fréquente pas beaucoup les nonnes en fait, Mac Cartney non plus d’ailleurs et je ne connais pas leurs habitudes aussi bien que toi mais tu as raison, restons prudents.
Ceci dit, j’ai un fût à composter chez moi mais je ne lui présente jamais de billet…
Bonne journée
Bonjour Bernadette,
voilà un article historiquement érudit!
Il va sans dire que je ne connais absolument pas ce site…
Bonne journée à toi,
Mo
je ne le connaissais pas non plus avant d’y passer. C’est juste que je suis très curieuse
Bonne fin de journée.
Chouette découverte richement documentée… Et finir ton billet sur un poulet, quelle excellente idée !
https://www.expressio.fr/expressions/ecrire-envoyer-un-poulet-a-quelqu-un
C’est surtout que ça change du poisson