La mi-août étant passée (et même si aujourd’hui c’est la journée internationale du chat noir!), il est grand temps de se préoccuper des textes pour l’agenda ironique à rentrer avant le 26 août à minuit sur le blog de l’Ornithorinque où vous trouverez tous les détails de ce voyage vers Mars qu’il nous invite à imaginer.
Pour ma part j’ai toujours les pieds bien ancrés sur terre et le décollage ne se prépare que doucement. Il n’aura lieu que si j’arrive à être moins dans la lune qu’actuellement 😉.
Mais cette fois encore, mon ami Donald Bilodeau a souhaité participer à cet exercice et c’est avec plaisir que je partage son texte plein d’espoir sur mon blog.
Là dehors, très haut, dans ce ciel si beau
Dans ce soir si noir, me parle d’espoir
Une étoile filante, très, très élégante
Me parle de paix, dit : voilà mon souhait.
Sa jolie lumière, au-delà de nous
Véloce comme l’éclair, comme un rêve fou
Nous surprend encore, ô quelle galère !
À compter nos morts, à jouer à la guerre.
L’astre se questionne, s’étonne et prend peur
Tant de cris résonnent, vils bonimenteurs
Avez-vous laissé sur votre planète
La place aux fossés et aux faux prophètes ?
Pourquoi accorder tellement d’importance
Aux mots affectés gardant l’ignorance
Ces mots populaires du gros dictionnaire
Ce vocabulaire que l’on devrait taire.
Tendresse et partage plus que mots de rage
Mais y’a des nuages dans ton entourage
Je sens la misère sur la Terre entière
Drôle d’atmosphère sous la stratosphère.
Je n’y comprends rien, j’ai peut-être tort
Je n’suis, tu sais bien, qu’un gros météore
Ne suis de passage que pour une seconde
Mais je trouve dommage ces peuples qui grondent.
Pourtant chaque fois que l’on m’aperçoit
On formule des vœux doux et chaleureux
Me pointant du doigt, alors dites-moi
Où est la logique de vos rhétoriques ?
Trop vite disparue dans cet inconnu
Dans l’immensité de la Voie lactée
Elle repart déçue, mon étoile filante
Rien n’est résolu sur la Terre tremblante.
Elle s’en va vers Mars, la rouge planète
Nouvelle comparse, c’est ce qu’elle souhaite
Vous, dans vos baraques, restés enfermés
Gardez votre trac et restés armés.
Tendresse et partage plus que mots de rage
Mais y’a des nuages dans ton entourage
Je sens la misère sur la Terre entière
Drôle d’atmosphère sous la stratosphère.
Demain je l’espère, d’un petit clin d’œil
Quittant son repaire, sortant de son deuil
Ma petite étoile réapparaîtra
Dans ce ciel sans voile, quand la paix sera.
Voilà, comme précédemment, je ne fais qu’offrir un espace à ce texte et, si vous commentez ses mots, c’est bien sûr l’auteur qui vous répondra en commentaire.
Bonne lecture, bonne méditation et très bonne journée à tou(te)s 😃.
Un poème qui asticote sous le couvert de rimes nos dérives d’humains ancrés dans nos médiocrités sans tourner notre regard vers ailleurs.
Bon moi aussi il va falloir s’y coller à cet agenda ironique de bad trip to Mars :)
Merci pour vos gentils commentaires ! C’est toujours sympa de vous lire. Et merci à Bernadette de me faire une petite place dans sa “fusée Photonanie” !
Bonjour Bernadette !
Bel écrit ! J’aime ! Bravo à l’auteur !
Bonne journée !
Pierre
L’auteur vous remercie, Pierre !
Joli texte ! Vœux faits lors du passage des étoiles filantes . Bonne soirée !
Merci !
Eh bien voila !! bravo.
Merci, monsieur l’Ornithorynque !
Bonjour Bernadette,
C’est de la belle ouvrage!
Bon après-midi
Mo
Merci beaucoup pour le compliment !
Chouette poème qui nous emmène loin dans l’espace, mais le méritons-nous vraiment ?
.
Excellente question ! Avec la façon dont on traite notre propre planète, je pense qu’on ne le mérite pas.
Diane Dufresne a écrit une belle chanson en 1993, elle s’intitule “Le locataire”. Je ne vais pas copier ici tout le texte, mais ça débute comme ceci :
“À force de remuer ciel et mer
Je suis à terre je ne respire plus
Regarde un peu ce que je digère
Du locataire qui me marche dessus”…
Vous pouvez écouter cette chanson sur YouTube, bien sûr…
Ping : Ecritures martiennes pour agenda ironique (bilan provisoire) et « la fête au champ de Mars » ! – L'Ornithorynque – Restons subversifs (Na!)
“Ma petite étoile réapparaîtra
Dans ce ciel sans voile, quand la paix sera.”
Cette fin, d’espoir tendrement attifée, me plaît bien !
Merci beaucoup Lyssa Mara !
L’apparente légèreté que confèrent à la tonalité de ce poème, les chantants octosyllabes, ceints à l’hémistiche, contraste (comme une détonation !), surprend (comme une déflagration !) avec la gravité du propos. Tout le contraire d’une châtaigne, quoi : c’est l’enveloppe (quasi naïve) qui est douce, et le noyau, piquant !
Merci Donald
Eh bien, merci à vous, Tiniak !