L’agenda ironique d’octobre 2023: Mes heures perdues

L’AI de ce mois est hébergé chez Laurence où vous pouvez aller lire les nombreux textes déjà déposés. Je vous rappelle que j’ai communiqué les consignes  ici au début du mois 😉. 

Voilà à présent le texte que je propose mais comme nous n’avons pas encore changé d’heure je demande votre indulgence: je suis fatiguée 😉.

Mon heure perdue

Depuis avril dernier elle me manquait. Je l’avais cherchée partout et j’étais à présent très fatiguée. Quoi donc ?  Mais cette heure de soixante minutes qui m’avait été soustraite par l’obligation d’avancer les horloges depuis plus de quarante ans déjà !

Depuis, chaque jour, je faisais et refaisais les comptes. Alors j’aime autant vous dire que toutes les personnes qui me disaient « Je peux te distraire une minute ? » ou « Attends, j’en ai pour une minute et j’arrive » étaient bien mal reçues.

Je travaillais chez un notaire et des minutes il y en avait plein les armoires mais aucune qui puisse diminuer mon retard de sommeil hélas. Même celle qu’on appelait « la dame de onze heures » parce qu’elle faisait le tour des bureaux chaque jour à la même heure avec un chariot de tasses de café (et jamais de bouillon bien sûr) n’arrivait pas à me sortir de ma léthargie.

Chaque matin, en allant au boulot, les retards des transports en commun me mettaient dans une rage folle parce qu’ils me faisaient perdre davantage encore de ces minutes si précieuses pendant lesquelles j’aurais pu dormir.

Je me trainais lamentablement au long des journées avec toujours ce petit goût de trop peu. J’étais en manque de sommeil, na ! J’étais plutôt d’un naturel optimiste pourtant et je répétais souvent que j’étais capable de « voir le monde dans un grain de sable et le paradis dans une fleur sauvage… »

J’attendais octobre avec impatience pour enfin compléter mon quota de sommeil et, en général, je mettais mon réveil à trois heures du matin comme une idiote pour le reculer d’une heure et jouir à fond de cette heure enfin retrouvée. Je me prélassais dans mon lit mais j’arrivais rarement à me rendormir. Du coup, j’étais encore plus fatiguée ! Chaque année c’était pareil et pourtant je rêvais qu’elle dure une éternité cette heure retrouvée pour pouvoir enfin « tenir l’infini dans le creux de ma main et l’éternité dans une heure. »

Cet article a 18 commentaires

  1. Laurence

    Quand la fatigue guide la vie, il est certain qu’une heure en moins c’est rude ! :) Quel dommage alors que l’heure enfin retrouvée, tu ne puisses pas en profiter. :D
    Merci pour ta participation Photonanie.

  2. John Duff

    J’aime bien ton histoire Photonanie.
    Je reconnais que tu n’as pas de chance, alors que les gens qui naissent dans l’autre semestre, ont toute leur vie un crédit d’une heure qu’ils peuvent utiliser comme bon leur semble pendant 6 mois de l’année.

  3. jobougon

    Est-ce qu’une heure peut se perdre dans l’éternité ?
    Auquel cas, ça va demander beaucoup de temps pour remettre la main dessus.
    Quoiqu’il en soit, les vers ont parfaitement réussi à trouver leur place,
    C’est ça, la magie de l’agenda.
    Chouette histoire que ta recherche d’une heure de sommeil à veiller.

    1. Photonanie

      Merci Jobougon d’avoir perdu les minutes nécessaires à la lecture :-)

  4. La Licorne

    Courir après le temps perdu…
    nous permet-il d’en gagner ?
    That is the question…

    Merci Photonanaie , j’ai passé un bon moment (pas perdu)
    en te lisant !

  5. mijoroy

    J’aime bien cette histoire. Les minutes qui s’entassent dans les placards du notaire, voilà une belle astuce pour illustrer le thème du mois.

    1. Photonanie

      Merci Mijo. Et dire que c’est pour la nuit prochaine ;-)

  6. gibulène

    Merci Photonanie, les minutes s’empilent, les secondes font la ronde, le temps passe et l’heure tourne……….. et nous ramons comme nous pouvons :-)

  7. La craie

    P…d’heure d’été… Alors les gens ils disent “oui mais les soinrééées d’été sont plus longues , c’est ingréàaàableuh”
    Mais abrutis.e.s ( toujours dans le respect des personnes ) c’est pas possib’ d’être aussi débiles : commence à te saouler la g… À l’anglaise , vers 16h, et tu verras les soirées seront longues aussi et sans changer l’heure des vaches , des nouveaux nés et autres bestioles malodorantes mais nécessaires.

    T’f1çon je leur cause plus, ça leur fait du mal quand ça leur fait qqchose, et la plupart du temps ils preferent regarder le fouet que ce que leur montre le sage…certes vif mais toujours dans le respect des personnes.

  8. À trop compter les heures à la minute près, on ne profite pas du temps qui passe. J’ai tendance à veiller la nuit du changement d’heure et je confirme, ça ne fait pas gagner du temps, mais de la fatigue, ça oui ! Intéressante tournure du thème du mois que d’écrire sur cette malheureuse heure perdue !

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