Au pays de Montmédy (F), 1ère partie

Au pays de Montmédy, nous avons visité deux endroits intéressants: la basilique d’Avioth et la citadelle de Montmédy quelques kilomètres plus loin.

A deux pas de l’abbaye d’Orval mais en France, se trouve la basilique d’Avioth dite “basilique des champs”  (41 m de long et 18 m de haut sous les voûtes).

Il faut dire que le village est assez petit et qu’il est étonnant d’y découvrir une basilique de style gothique du 14ème siècle  classée monument historique.

Son développement serait dû à la découverte d’une mystérieuse statue de la vierge. La légende réconte que cette statue a été déplacée par les villageois mais qu’elle serait revenue  mystérieusement à la même place. C’est ce qui aurait incité les fidèles à construire une église à cet endroit.

Le pape Jean-Paul II l’a élevée au rang de basilique en 1993.

Une des versions de la légende raconte que le bailli chargé de la construction vendit son âme au diable afin que l’église soit construite rapidement. Satan mit au travail tous ses diablotins censés terminer le travail avant le premier chant du coq. Un de ces petits diables travaillait tellement bien qu’il faisait de l’ombre à Satan qui le chassa…
Pour terminer la construction de l’église, il manquait une seule pierre que le diable partit chercher lui-même mais il s’attarda en chemin à faire la fête. L’épouse du bailli, mise au courant du pacte diabolique, prit une torche et fit le tour du village afin de réveiller tous les coq qui se mirent à chanter de concert. Le diable comprit qu’il avait perdu l’âme du bailli et ordonna aux diablotins de détruire l’édifice. Celui-ci était tellement solide qu’il résista!

C’est peut-être bien ce diablotin qui trône fièrement sur un toit proche de la basilique 😉.

A la place du simple oratoire élevé à l’endroit de la découverte de la statue on a construit un chef d’oeuvre gothique flamboyant.

Au début du 14e siècle, lorsque la statue de Notre-Dame d’Avioth put entrer dans son église, une autre statue de la Vierge prit sa place pour recevoir, en son nom, les offrandes des pèlerins. On appela cette statue : la Vierge Recevresse. Avec le temps, le nom de Recevresse fut donné au monument. Ainsi, depuis huit siècles, la Basilique d’Avioth a été construite et entretenue grâce à des dons et à des offrandes. C’est encore le cas aujourd’hui.

« La Recevresse » est un monument unique au monde et sa reproduction, grandeur nature, se trouve au musée des monuments français à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris.(Source)

J’ajoute encore que, comme cette église contient un sanctuaire à répit, elle était très fréquentée par les croyants de l’époque. Un pélerinage a encore lieu de nos jours chaque année le 16 juillet.

Si vous voulez voir mes photos d’Avioth, c’est

Je vous raconterai prochainement ma balade dans la citadelle de Montmédy.

A bientôt ://niceday//:

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Voyage, voyage: Lyon (2)

Nous allons aujourd’hui nous intéresser à la colline de Fourvière qui domine le centre de Lyon. Ce qui nous a paru le plus facile pour y accéder a été d’emprunter le funiculaire appelé Ficelle de Fourvière.

Dans son ouvrage inachevé “Le Banquet” (1879), l’historien français Jules Michelet surnomme la colline de Fourvière la montagne mystique.
Le plus ancien lieu d’occupation de Lyon nous entraîne dans les pas des Romains pour y découvrir 2000 ans d’histoire. Nous verrons cela plus tard, l’article du jour se focalisant sur la basilique de Fourvière qu’on voit presque de partout quand on circule dans la ville. Ce n’est pas pour rien qu’on surnomme également cet endroit la colline qui prie.

Deux choses sont marquantes quand on arrive au sommet: la grandeur de la basilique et le panorama géant que l’on découvre.

Ci-dessous un petit montage que j’ai réalisé sur la mosaïque de Saint-Jacques de Compostelle.

 

(Source musique)

Pour terminer, je vous propose un extrait d’un auteur que j’apprécie:

Une vraie église, ça doit être vieux, ça doit être la plus vieille chose d’un village. ça sert à rien, c’est juste là, comme un bibelot sur une cheminée. ça décore! C’est comme un souvenir de famille qui se refile de génération en génération. (Michel Bussi, “Gravé dans le sable”)

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Charleroi et l’Art Nouveau (1)

Un tout petit peu d’histoire

D’abord nommé Carnotus, Karoit puis Charnoy, ce village installé le long de la Sambre, appartint successivement aux Pays-Bas et à l’Espagne.
Grâce à un homme d’église bien inspiré,le chronogramme latin “FVNDATVR CAROLOREGIVM” est inscrit dans le registre des baptêmes de la paroisse du Charnoy à la date du 3 septembre 1666.
Par la suite Charnoy cédera la place à Charleroy, nommé ainsi en l’honneur de Charles II, roi d’Espagne et des Pays-Bas.
Cette ville de Wallonie a fait les grandes heures de la métallurgie belge mais, aujourd’hui, terrils désaffectés et usines abandonnées sont les seules images qu’ont gardées la plupart des Belges de l’ancienne capitale du Pays noir, noir comme le charbon qui fut sa vraie richesse dans un passé pas si lointain…et pourtant!

Pourtant tout n’est pas noir à Charleroi et, pour qui sait regarder sans a priori, de jolies traces du passé sont bien présentes et visibles par tous au fil des rues.
Ce sont ces traces que je vous invite à découvrir à travers les photos suivantes, si vous le souhaitez, en réponse à l’invitation qui se trouve sur l’office du tourisme.

Commençons notre balade par la place Charles II où se trouve l’Hôtel de ville et la basilique Saint-Christophe (qui n’a jamais été consacrée en tant que basilique, la demande au Vatican étant restée lettre morte).

L’Hôtel de ville et son beffroi, ce dernier, haut de 70 mètres et accessible par 250 marches, est construit en pierres bleues et blanches et en briques. 

En 1667, Louis XIV décrète la construction d’une chapelle dédiée à Saint-Louis. En 1722, elle retrouve le vocable de Saint-Christophe vénéré jadis dans la chapelle du hameau du Charnoy. L’église Saint-Christophe est le résultat de plusieurs transformations. La façade côté place est d’inspiration baroque.

Quand on pénètre dans l’édifice, le regard se porte directement à gauche vers la mosaïque dorée. 

Cette mosaïque, d’une superficie de 200 m², est composée de millions de petits carrés de verre colorés ou recouverts d’une mince feuille d’or fabriqués à Venise.

L’orgue forme un bel ensemble avec le vitrail qui superpose 2 croix dont celle de Saint-André

Fresque murale (Béatitude selon Saint-Mathieu)

Vue latérale de la basilique
Un immense Saint-Christophe surplombe l’entrée de la nouvelle basilique

Juste en face, dans la rue de Turenne, se trouve la Maison du Bailly (XVIIIème s). La façade est assez sobre mais la salle des stucs (à ne pas confondre avec le staff) où se trouvent quatre représentations des saisons a été soigneusement rénovée.

L’automne: cerf, cor de chasse et trophée
L’hiver: la pêche avec comme illustration principale le bateau

Ci-dessous, le nouveau palais de Justice. Les deux lions, Totor et Tutur (diminutifs des prénoms Hector et Arthur des fils du concierge de l’ancien palais de Justice) ont été transportés depuis l’ancien bâtiment, détruit début des années 1970, et écrasent toujours les passants de leur air hautain et méprisant.

Mais on ne trouve pas que ces lions un peu rébarbatifs à Charleroi puisque la ville est aussi le siège des éditions Dupuis à l’origine du magazine Spirou, de nombreux albums de BD et  de personnages bien connus tels Lucky Luke, Gaston Lagaffe, le Marsupilami, Boule et Bill,…

Certains de ces sympathiques personnages sont mis en évidence depuis plus de 30 ans déjà sur des ronds-points de la ville.

Tous les ronds-points ne sont pas aussi colorés par exemple celui ci-dessous placé au milieu du rond-point des Beaux Arts. 

La structure, sensée rendre hommage aux virtuoses de la musique et de l’écriture, se compose de trois mains tendues vers le ciel. “C’est une manière de dire que tout passe par la main, le savoir-faire et le savoir intellectuel précise encore l’ex-échevin de la Culture. Trois mains, immenses, de 9 m de haut chacune pesant leur poids de bronze, à savoir plus de 10 tonnes et entourées (à l’image des obélisques égyptiens) de plaques en ardoises couvertes d’écritures codées.(Source)

Maintenant que nous avons un peu fait connaissance avec le centre de cette ville, nous pourrons prochainement découvrir les traces de l’Art Nouveau qui y sont légion.

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