Voyage, voyage: Lyon (3): les Canuts

Il est impossible de parler de Lyon sans évoquer les travailleurs de la soie, les canuts.

Petite ville au Moyen-Âge, Lyon grandit à partir de la Renaissance (15ème et 16ème siècles) en passant de 30 000 à 100 000 habitants, tandis que la soierie s’installe.

Au 17ème, la “Grande Fabrique” est mise en place. Cette organisation originale (manufacture dispersée) regroupe : 
– Les maîtres tisseurs (Canuts), qui tissent sur leurs propres métiers.
– Les marchands-fabricants (Soyeux), qui reçoivent les commandes, fournissent la matière première et le dessin aux canuts.
Pendant les deux siècles de stabilité qui suivent, 15000 métiers à tisser occupent 40 % des travailleurs de la ville. (source)

Depuis le 18ème siècle, la « fabrique » (c’est-à-dire l’industrie de la soie) a fait de Lyon la première ville ouvrière de France. Au début du 19ème siècle, l’arrivée des métiers à tisser de grande taille (tels que les métiers Jacquard) modifie profondément le travail de la soie, mais également le mode de vie des ouvriers.
Les canuts étaient les ouvriers tisserands de la soie sur les 
machines à tisser. Ils se trouvaient principalement dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon au 19ème siècle.
Les canuts, surtout connus pour leurs révoltes, vont influencer les grands mouvements de pensée sociale du 19ème siècle, des saint-simoniens à Karl Marx, en passant par Fourier ou Proudhon.
Le terme de « canut » était au 19ème siècle considéré comme péjoratif.
Concernant l’origine de ce terme, plusieurs hypothèses existent :

  • Il pourrait s’agir de la condensation de l’expression « voici les cannes nues ! » (une canne sans breloque ni ruban étant considérée comme un signe de pauvreté).
  • Il pourrait également venir du mot italien canuto qui signifie « chenu ».
  • Mais, plus vraisemblablement, le mot « canut » désignerait celui qui utilise la canette (dévidoir à fil, en bois à bout ferré, qui navigue sur le métier en sonnant « bistanclaque-pan »). (source)

 

A bientôt pour la suite de notre découverte de Lyon

Cet article a 6 commentaires

  1. Pierre

    Bonjour Bernadette !

    La révolte des canuts : déjà une révolte des pauvres gens contre les grands et les exploiteurs qui pétaient dans la soie ! ( sans contrepet ! )

    Bonne journée et bonne semaine,

    Pierre

    1. photonanie

      C’est un combat qui n’aura jamais de fin je pense…

      Bonne semaine à toi également.

  2. Geneviève Hubinon

    I live !

    1. photonanie

      Image hébergée par servimg.com

  3. soene

    Alors là voilà la « colline qui travaille » et ses légendaires Canuts. J’ai habité, petite, à la X Rousse, la rue aux plus de 300 escaliers qui descendent sur le Parc de la Tête d’Or (la rue Joséphin Soulary, poète lyonnais du reste) et j’adore y monter.
    Le marché du mardi matin, forain et maraîcher, est très connu.
    Quelques ateliers subsistent, rien que pour les touristes, mais la soie est toujours bien vivante.
    J’ai oublié, dans ton billet 2 où tu signalais que tu aimais lire Michel Bussi, de te dire que je suis fan de cet auteur et que j’ai adooooré ses Nymphéas noirs :wink:
    Gros bisous

    1. photonanie

      « Le temps est assassin » est aussi un excellent choix chez Bussi ;-)

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