Les traboules
On m’avait bien recommandé de passer par les traboules, d’oser ouvrir les portes qui y menaient et d’y déambuler comme les Canuts longtemps avant moi. Incontournables d’une visite lyonnaise qui se respecte, j’ai donc parcouru quelques-unes de ces traboules parmi les 400 qu’en compte la ville.
Les traboules, ces raccourcis en forme de passage intérieur, permettent de communiquer d’une rue à l’autre en traversant un ou plusieurs immeubles et cours. Elles recèlent des curiosités architecturales : escaliers à vis, façades et galeries.
Trabouler, du latin “trans ambulare”, signifie “passer à travers”. Particulièrement nombreuses dans le Vieux Lyon, elles permettaient, au Moyen-Age, de rejoindre rapidement les bateaux sur la Saône. Elles ont abrité les allées et venues clandestines des Résistants lyonnais pendant la Guerre 39-45. (
source)
La première indication mentionnant une traboule que j’ai rencontrée est celle ci-dessous. Elle se trouve près du mur des Canuts à la Croix Rousse.
Je pense que la spécialité de ce médecin est de soigner les très, très vieilles personnes… (info).
La cour des Voraces
Située sur les pentes de la Croix-Rousse, la Cour des Voraces est un symbole lyonnais. Construite vers 1840, c’est un bel exemple d’une architecture populaire dite « canuse », liée à l’industrie de la soie qui a profondément marqué le quartier. Mais c’est également un lieu qui symbolise quelques grands moments de l’histoire lyonnaise. La cour des Voraces tient certainement son nom d’un groupe d’ouvriers canuts, nommés les Voraces, qui s’illustrèrent par leurs insurrections républicaines de 1848 et 1849. (source)
Le genre de vue que l’on découvre en empruntant ces passages entre immeubles:
La ruelle Punaise
La ruelle Punaise est un raidillon qui pourrait servir de passage entre la rue Juiverie et la montée Saint-Barthélemy si une grille cadenassée n’interdisait pas de ressortir en haut. On y entre par un porche sous une maison.
Son histoire
A la fin de l’empire Romain, vers le 3ème siècle, les aqueducs ont été détruits, la population de Lyon s’est réfugiée au bord de la Saône où les puits procuraient de l’eau potable. La place disponible étant très réduite, les habitants se sont entassés le long de minuscules ruelles dont la ruelle Punaise est la seule à avoir gardé son étroitesse originelle.
Cette ruelle témoigne de l’allure des petites rues de Lyon au moyen-âge. Elle a servi d’égout à ciel ouvert. (source)
La tour rose
La Tour Rose [a été] construite sur les plans de l’architecte Sertio. Une tour simplement repeinte en rose et en son temps pour le tournage d’un film. Quelques dizaines d’années plus tard, cette tour est toujours rose, même si le siccatif de la peinture fait de moins en moins effet. Cela doit venir aussi du rose, qui bien souvent est de plus en plus évanescent ! (source)
La rue du Boeuf
La longue traboule serpente à travers quatre immeubles et quatre cours différentes. Elle permet le passage de la rue Saint-Jean à la rue du Bœuf.
Rue désormais piétonne du 5è arrondissement de Lyon et toujours pavée elle représente, d’une certaine manière, l’architecture de la Renaissance de ce quartier classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Une rue que vous ne pouvez pas ne pas connaître, tant elle est emblématique de cette cité d’entre Rhône et Saône. Elle possède sa propre vie, ses restaurants touristiques, ses hôtels prestigieux, ses traboules, ses codes, ses digicodes, ses cours intérieures, ses escaliers à double hélice, à l’instar des petits gris que l’on trouve au fond des coquilles ! (source)
Enseigne de “A l’outarde d’Or”
Bâti en 1487, cet immeuble bordant la rue a repris le nom de l’enseigne, en pierres sculptées, du marchand poulailler posée en 1708 avec cette devise : ‘Je vaux mieux que tous les gibiers’ ; il s’agit d’une outarde, sorte de pintade sauvage. (source)
Je terminerai par le clou de cet article:
L’institut des Sciences Clavologiques
(installé depuis 1959 au n°16 de la rue du Boeuf).
Le demi siècle dernier vit donc grâce à Félix Benoît la création de cette association réunissant des amateurs d’humour, dit à la lyonnaise. Ces joyeux drilles ont également inventé, l’Ordre du Clou qui tout naturellement a donné naissance à l’Institut des Sciences Clavologiques (Tout ceux qui pratiquent le latin et la messe dominicale comprendront …. Clavum: : clou ; et logos : science …). La Pataphysique y est aussi de mise, chère à son inventeur Alfred Jarry. Une seule ligne de conduite philosophique pour cette nouvelle science, pas encore reconnue par l’Académie:
« Ne rien prendre au sérieux, à commencer par soi-même ».
(source)
Je dois dire que mon humour me pousserait assez à être membre de l’Ordre du Clou (déjà que je suis un peu marteau!) mais, comme à l’Académie, il paraît qu’il faut attendre le décès d’un membre pour prendre sa place…
A bientôt pour la suite.
J’aime ça :
J’aime chargement…