Les murmures des murs
Quand on se promène à Bruxelles on trouve de nombreux murs peints, comme ceux déjà partagés, mais on trouve également de véritables fresques mettant en scène des personnages de BD. Il faut dire que la BD, en Belgique, on connaît bien!
A Bruxelles, comme à Angoulême, il existe un parcours BD qui vous entraîne, mine de rien, dans des quartiers où on n’irait jamais par hasard. C’est donc à la fois ludique et très intéressant quand on est, comme moi, un peu curieux.
Histoire du parcours BD
La genèse du Parcours BD remonte au début des années 90. La Ville de Bruxelles a mené une lutte ferme contre les grandes affiches publicitaires enlaidissant le centre-ville. Ces affiches, une fois retirées, donnaient à voir des façades délabrées qu’il fallait restaurer. C’est dans ce contexte qu’a été réalisée la première fresque BD. Il s’agit du personnage Broussaille du Bruxellois Frank Pé dans le quartier Plattesteen. L’initiative était belle : croiser l’art et la rénovation urbaine, et a permis de consacrer dans un premier temps quelques auteurs bruxellois sur les murs de la capitale. Au fil des années, le Parcours s’est développé, des auteurs non-bruxellois mais belges ont collaboré… Et puis, des auteurs étrangers – Hugo Pratt, Zep, Dupuy-Berberian, Uderzo, Mezzo, pour ne citer qu’eux – s’inscrivant dans le vaste héritage de la bande dessinée franco-belge. (source)
Quand on a gardé une âme d’enfant (mon côté Peter Pan ), c’est vraiment amusant de découvrir une ville à la manière d’un jeu de piste en suivant un plan grâce auquel on va de surprise en surprise.
Ce que j’ai trouvé au long de ma balade bruxelloise se trouve dans le petit montage personnel ci-dessous.
Les Murmures des murs: les fresques peintes de Lyon
A tout seigneur tout honneur, mon billet de ce jour commence par une partie de commentaire d’un de mes visiteurs. J’ai juste déplacé ce qu’il écrivait pour ne pas en dévoiler trop avant mon article et mes photos.
PS : J’ai eu le plaisir d’échanger autour de projets avec Gilbert Coudène qui est le coordonnateur des fresques lyonnaises.
Un aperçu intéressant de son activité.
(Géhem)
Ceci étant dit, je vous invite cette fois à me suivre dans ma découverte émerveillée des fresques peintes de Lyon. Pour moi qui aime l’expression artistique sur les murs, là je peux dire que j’en ai pris plein les yeux, et encore je n’ai pas tout vu mais le temps et mes pauvres pieds ne m’ont pas permis d’en voir davantage.
Il n’empêche que pour une première, je n’ai pas été déçue. Vous m’auriez vue courir de ci, de là avec mon appareil photo, une vraie gamine le matin de Noël (en plein juillet 🙄 ).
Toutes les photos s’agrandissent quand on clique dessus, on peut ainsi mieux voir les détails. Le montage se trouve
ici
Si vous souhaitez aller voir ces oeuvres grandioses vous-mêmes, vous trouverez ici un itinéraire des murs peints de Lyon.
Ce soir sur France 3 à 20h30, une émission spéciale sur la Fête des Lumières de Lyon.
Les murmures des murs
Je vous livre deux réflexions différentes à propos des murs. J’aimerais savoir ce que vous en pensez?
- De tout temps les empires ou les états ont construit des murs afin d’établir une séparation entre eux-mêmes et une catégorie d’humains qu’ils considèrent comme différente de la leur. Séparer les civilisés des barbares, les nomades des sédentaires, les bons des mauvais, les riches des pauvres, les blancs des noirs, les mongols des chinois, les israéliens des palestiniens, les moutons des kangourous, mon bétail de celui du voisin, etc… Bien que ces murs aient presque toujours échoué à atteindre le but qui leur était fixé, cette course à la séparation se poursuit de nos jours et ne semble pas près de s’arrêter. Il semble que ce soit une des caractéristiques des états de continuer à construire des dispositifs ayant déjà fait preuve de leur inefficacité. C’est ainsi qu’une partie de l’humanité se retrouve face au mur…(source)
- Malheureusement le temps semble s’être emballé depuis peu (deux – trois années) avec l’apparition de tagueurs sans foi ni loi, qui recouvrent de vomissures issues de leurs bombes de peinture ces témoins muets d’un passé rendu plus vivant que dans les livres scolaires, les détruisant ainsi irrémédiablement alors qu’ils sont peu connus à cause de leur localisation et leur discrétion, et donc négligés par les historiens diplômés de la faculté. (source)
En ce qui me concerne, je trouve aussi que les murs qui visent à séparer les catégories d’humains ne devraient plus être qu’un mauvais souvenir, hélas ce n’est pas le cas (cf Trump) mais je ne suis pas d’accord du tout d’appeler “vomissures” les oeuvres de ceux que je n’ai pas peur d’appeler artistes de rue, ceux qui font du “Street Art” que j’ai plaisir à photographier et à partager.
Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature…
Et puis le dernier qui m’a fait sourire et dont je me demande toujours si c’était volontaire…chez les poulets.
Je termine en faisant appel à votre indulgence au cas où je montrerais deux fois la même photo. Je suis attentive au classement mais parfois, j’avoue que je patauge un peu .
Voyage, voyage: Bavière, Oberammergau
Oberammergau, joli village de Haute-Bavière, est situé non loin de Garmisch-Partenkirchen, célèbre station de ski.
Une caractéristique du village d’Oberammergau est le « Lüftlmalerei », c’est-à-dire des façades peintes. Au 18ème siècle, des citoyens et agriculteurs aisés ont fait décorer leurs façades avec des motifs religieux.(source)
Si je vous parle d’entrée de jeu des façades peintes c’est que, de ma vie, je n’avais jamais vu une telle profusion de scènes peintes en grand sur des murs de maisons. Ce qui est remarquable, au-delà des oeuvres elles-mêmes, c’est la propreté de ces “images” pourtant soumises aux caprices de la météo bavaroise.
Vous êtes prêts à me suivre? Alors c’est parti , on va directement à
Oberammergau
Si la promenade vous a assoiffé, pas de souci , la bière coule partout à flots en Bavière
Les murmures des murs
Nul besoin ici de briser le quatrième mur puisque ces dessins sont directement offerts aux yeux des passants qui savent les repérer.
Je vous propose donc de regarder librement ces quelques captures de murs décorés captées de ci de là au hasard de mes balades…
Et, pour terminer, la peinture murale d’un appartement de vacances où nous avons résidé. On peut y voir différentes choses selon l’angle et l’état d’esprit.
Les murmures des murs
Vous connaissez le principe, je vous laisse regarder…

Les murmures des murs de Marchienne-au-Pont (B)
Inutile d’aller bien loin de chez moi pour trouver de magnifiques oeuvres d’ Art Urbain (Street Art), il suffit de se rendre dans la partie de la Belgique appelée Pays Noir (région de Charleroi) en référence aux mines de charbon.
A Marchienne-au-Pont, ancienne commune réputée pour ses quartiers ouvriers et ses usines, s’est développé un projet appelé “Urban Dream”. Ce dernier consistait à apporter de la couleur et de la gaieté dans un paysage marqué par l’industrie et les traces qu’elle a laissées: des bâtiments abandonnés et délabrés aux vitres éclatées.
Durant les 3 éditions de ce projet, plus d’une centaine de graffeurs ont investis plusieurs murs à différents endroits de la ville.
Peu de villes osent proposer de telles surfaces d’expression à ces créateurs. Charleroi a même ouvert un mur d’expression libre. Il ne faut pas confondre le tag, qui est un signe d’existence, et la recherche artistique des graffeurs. Avec une simple bombe de peinture, ils arrivent à réaliser des oeuvres impressionnantes. Il faut les voir sur le terrain, face à leur mur. Ils regardent longtemps, projettent mentalement leur vision puis se mettent à peindre. C’est fascinant.(Source)
Je partage volontiers avec vous quelques photos du paysage industriel de la route de Mons (fonderies, fourneaux, …).
Cet endroit est un véritable « far west industriel » très photogénique, qui a d’ailleurs servi de décor au film Largo Winch II.(Source)
Les photos suivantes ont été prises de l’autre côté du pont de chemin de fer et cet endroit est envahi par la végétation, d’où quelques traits un peu flous sur les prises de vue, impossible de faire autrement sans taille-haie ou sécateur🙄
Il y a aussi des artistes timides qui s’expriment au ras du sol, discrètement…
Route de Mons, il y a également un lieu unique en son genre : Rockerill (façade orange ornée d’un vinyle noir, vous ne pouvez pas le manquer). Une ancienne forge transformée en un centre urbain dédié aux cultures populaires, sociales et alternatives qui organise notamment des Apéros industriels, des expositions, des concerts et des soirées électro. Un lieu branché et underground de Charleroi.(Source)
Les piles du pont de chemin de fer servent également de support aux artistes d’art urbain.
J’espère que cette balade, un peu différente, vous aura plu et je vous annonce déjà une autre balade à Charleroi avec un centre d’intérêt aussi artistique mais fondamentalement différent.