Du mur de Berlin à l’art urbain

Une exposition temporaire nommée Art Liberty. From the Berlin Wall to Street Artest organisée à Bastogne jusqu’au 19 janvier 2020.

Cette exposition célèbre en même temps le 75e anniversaire de la Bataille des Ardennes et le 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. 

Ce projet culturel est présenté sur le site du Mardasson devant l’entrée du Bastogne War Museum. 

Art Liberty rend hommage aux artistes précurseurs que se sont emparés du Mur de Berlin, symbole d’oppression, pour en faire un support de la liberté créatrice. Trente artistes d’art urbain ont chacun réalisé une oeuvre sur un fragment original du Mur.

En s’emparant des morceaux du Mur, les artistes composent un hymne aux valeurs qui fondent notre civilisation. Ces valeurs, ce sont celles que sont venus défendre les hommes tombés dans la neige de l’hiver terrible 1944-1945.

Un fil rouge relie les Ardennes et Berlin : la lutte pour la Liberté !

Je vous invite à méditer sur mes photos de quelques-unes des oeuvres exposées…

Visible également, un grand fragment provenant du côté ouest du Mur où les street artistes Jef Aérosol et Jimmy C. ont peint les portraits des 3 pop stars mythiques : David Bowie, Iggy Pop et Lou Reed.

Peut-être avez-vous vu cette expo géante à d’autres endroits que Bastogne. Quoi qu’il en soit, j’ai été émue de ces témoignages et mes pensées reconnaissantes se sont envolées vers tous ceux qui, en donnant leur vie,  nous ont donné la liberté. N’oublions jamais!

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Les murmures des murs

Clairement je préfère les ponts entre les êtres humains de toutes origines que les murs qui visent parfois à les séparer (cf le mur de Berlin le mur du Mexique) mais il faut bien reconnaître que je trouve plus de murs  que de ponts décorés…

Je vous offre donc une partie de mes récentes photos de murs en espérant que, même décoré, il ne s’en dressera pas un entre nous .

Vous aurez peut-être reconnu Berthe de La Roche-en-Ardenne

Le dernier est un peu plus spécial dans le sens où il a une histoire que je vais vous raconter.

Il y a environ 40 ans naissait le Musée en plein air du Sart-Tilman. Des oeuvres diverses, tant en styles qu’en matières, étaient installées dans le campus universitaire de Liège. Depuis, leur nombre n’a cessé de s’accroître avec plus ou moins de bonheur quant à ce qui est exposé et qui reste visible librement pour tout promeneur du campus.

On aime ou pas ce qui est présenté mais s’il est bien une œuvre qui a suscité la polémique c’est cette Cadillac (neuve à l’origine) à demi enfouie dans un bloc de béton dont le titre donné en 1980 par Fernand Flausch, son créateur,  est “La mort de l’automobile”.

Je me souviens qu’à l’époque tout le monde trouvait cela “horrible” et était choqué de voir le coût de l’ouvrage. Au fil du temps, la Cadillac a été dégradée, taguée, nettoyée et les vitres ont été remplacées par un métal résistant. Ce qui est risible, enfin pas pour tout le monde, c’est que cette œuvre a été placée à un carrefour où, par un effet du hasard, de nombreux accidents se sont produits et où on voyait souvent des morceaux de pare-chocs ou de carrosserie entourer le cube de béton.

Pourquoi ce nom “Mort de l’automobile”? Au départ, l’oeuvre aurait dû se situer ailleurs,  au bout d’une route sans issue, ce qui  aurait donné toute sa signification à ce monument. Pour des raisons que j’ignore, ce ne fut pas le cas.

Bref, pour les 40 ans du Musée en plein air, cette œuvre a été revisitée, revitalisée et revue avec une regard neuf par deux jeunes artistes liégeois: Michaël Nicolaï, fondateur de l’asbl Spray Can Art (dont je vous ai peut-être déjà parlé), et Zorg Aourir, ancien étudiant en BD à l’Académie des Beaux Arts de Liège, détenteur d’un master en sérigraphie à l’Académie de Beaux-Arts de Bruxelles et enfin, petit-fils de Fernand Flausch.

NB: je vous parlerai peut-être un jour d’autres oeuvres de ce Musée et, en particulier de celle intituléeLe grand aigle des conquêtes animé par un moteur à merde”. Je sais, ça laisse rêveur… 

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Les murmures des murs

Quand on se promène à Bruxelles on trouve de nombreux murs peints, comme ceux déjà partagés, mais on trouve également de véritables fresques mettant en scène des personnages de BD. Il faut dire que la BD, en Belgique, on connaît bien!
A Bruxelles, comme à Angoulême, il existe un parcours BD qui vous entraîne, mine de rien, dans des quartiers où on n’irait jamais par hasard. C’est donc à la fois ludique et très intéressant quand on est, comme moi, un peu curieux.

Histoire du parcours BD

La genèse du Parcours BD remonte au début des années 90. La Ville de Bruxelles a mené une lutte ferme contre les grandes affiches publicitaires enlaidissant le centre-ville. Ces affiches, une fois retirées, donnaient à voir des façades délabrées qu’il fallait restaurer. C’est dans ce contexte qu’a été réalisée la première fresque BD. Il s’agit du personnage Broussaille du Bruxellois Frank Pé dans le quartier Plattesteen. L’initiative était belle : croiser l’art et la rénovation urbaine, et a permis de consacrer dans un premier temps quelques auteurs bruxellois sur les murs de la capitale. Au fil des années, le Parcours s’est développé, des auteurs non-bruxellois mais belges ont collaboré… Et puis, des auteurs étrangers – Hugo Pratt, Zep, Dupuy-Berberian, Uderzo, Mezzo, pour ne citer qu’eux – s’inscrivant dans le vaste héritage de la bande dessinée franco-belge. (source)

Quand on a gardé une âme d’enfant (mon côté Peter Pan ), c’est vraiment amusant de découvrir une ville à la manière d’un jeu de piste en suivant un plan grâce auquel on va de surprise en surprise.

Ce que j’ai trouvé au long de ma balade bruxelloise se trouve dans le petit montage personnel ci-dessous.

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Les murmures des murs

Les murs murmurent, les tagueurs taguent et la musique vous accompagne le long de ce montage perso des couleurs de la ville. Bien que de qualités inégales, c’est toujours un réel plaisir pour les yeux de les débusquer ces “images” au détour d’un coin de rue ou ailleurs…là où elles mettent en joie ce qui ne serait que grisaille sans elles…

Bonne balade 

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Les Murmures des murs: les fresques peintes de Lyon

A tout seigneur tout honneur, mon billet de ce jour commence par une partie de commentaire d’un de mes visiteurs. J’ai juste déplacé ce qu’il écrivait pour ne pas en dévoiler trop avant mon article et mes photos.

PS : J’ai eu le plaisir d’échanger autour de projets avec Gilbert Coudène qui est le coordonnateur des fresques lyonnaises.
Un aperçu intéressant de son activité.
(Géhem)

Ceci étant dit, je vous invite cette fois à me suivre dans ma découverte émerveillée des fresques peintes de Lyon. Pour moi qui aime l’expression artistique sur les murs, là je peux dire que j’en ai pris plein les yeux, et encore je n’ai pas tout vu mais le temps et mes pauvres pieds ne m’ont pas permis d’en voir davantage.

Il n’empêche que pour une première, je n’ai pas été déçue. Vous m’auriez vue courir de ci, de là avec mon appareil photo, une vraie gamine le matin de Noël (en plein juillet 🙄 ).

Toutes les photos s’agrandissent quand on clique dessus, on peut ainsi mieux voir les détails. Le montage se trouve

ici

Si vous souhaitez aller voir ces oeuvres grandioses vous-mêmes, vous trouverez ici un itinéraire des murs peints de Lyon.

Ce soir sur France 3 à 20h30, une émission spéciale sur la Fête des Lumières de Lyon.

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Les murmures des murs

Je vous livre deux réflexions différentes à propos des murs. J’aimerais savoir ce que vous en pensez?

  1. De tout temps les empires ou les états ont construit des murs afin d’établir une séparation entre eux-mêmes et une catégorie d’humains qu’ils considèrent comme différente de la leur. Séparer les civilisés des barbares, les nomades des sédentaires, les bons des mauvais, les riches des pauvres, les blancs des noirs, les mongols des chinois, les israéliens des palestiniens, les moutons des kangourous, mon bétail de celui du voisin, etc… Bien que ces murs aient presque toujours échoué à atteindre le but qui leur était fixé, cette course à la séparation se poursuit de nos jours et ne semble pas près de s’arrêter. Il semble que ce soit une des caractéristiques des états de continuer à construire des dispositifs ayant déjà fait preuve de leur inefficacité. C’est ainsi qu’une partie de l’humanité se retrouve face au mur…(source)
  2. Malheureusement le temps semble s’être emballé depuis peu (deux – trois années) avec l’apparition de tagueurs sans foi ni loi, qui recouvrent de vomissures issues de leurs bombes de peinture ces témoins muets d’un passé rendu plus vivant que dans les livres scolaires, les détruisant ainsi irrémédiablement alors qu’ils sont peu connus à cause de leur localisation et leur discrétion, et donc négligés par les historiens diplômés de la faculté. (source)

En ce qui me concerne, je trouve aussi que les murs qui visent à séparer les catégories d’humains ne devraient plus être qu’un mauvais souvenir, hélas ce n’est pas le cas (cf Trump) mais je ne suis pas d’accord du tout d’appeler “vomissures” les oeuvres de ceux que je n’ai pas peur d’appeler artistes de rue, ceux qui font du “Street Art” que j’ai plaisir à photographier et à partager.
Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature…

Et puis le dernier qui m’a fait sourire et dont je me demande toujours si c’était volontaire…chez les poulets.

Je termine en faisant appel à votre indulgence au cas où je montrerais deux fois la même photo. Je suis attentive au classement mais parfois, j’avoue que je patauge un peu .

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Voyage, voyage: Bavière, Oberammergau

Oberammergau, joli village de Haute-Bavière, est situé non loin de Garmisch-Partenkirchen, célèbre station de ski.

Une caractéristique du village d’Oberammergau est le « Lüftlmalerei », c’est-à-dire des façades peintes. Au 18ème siècle, des citoyens et agriculteurs aisés ont fait décorer leurs façades avec des motifs religieux.(source)

Si je vous parle d’entrée de jeu des façades peintes c’est que, de ma vie, je n’avais jamais vu une telle profusion de scènes peintes en grand sur des murs de maisons. Ce qui est remarquable, au-delà des oeuvres elles-mêmes, c’est la propreté de ces “images” pourtant soumises aux caprices de la météo bavaroise.

Vous êtes prêts à me suivre? Alors c’est parti , on va directement à

Oberammergau

 

Si la promenade vous a assoiffé, pas de souci , la bière coule partout à flots en Bavière 

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Les murmures des murs

Nul besoin ici de briser le quatrième mur puisque ces dessins sont directement offerts aux yeux des passants qui savent les repérer.

Je vous propose donc de regarder librement ces quelques captures de murs décorés captées de ci de là au hasard de mes balades…

Et, pour terminer, la peinture murale d’un appartement de vacances où nous avons résidé. On peut y voir différentes choses selon l’angle et l’état d’esprit.

 

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Les murmures des murs de Marchienne-au-Pont (B)

Inutile d’aller bien loin de chez moi pour trouver de magnifiques oeuvres d’ Art Urbain (Street Art), il suffit de se rendre dans la partie de la Belgique appelée Pays Noir (région de Charleroi) en référence aux mines de charbon.

A Marchienne-au-Pont, ancienne commune réputée pour ses quartiers ouvriers et ses usines, s’est développé un projet appelé “Urban Dream”. Ce dernier consistait à apporter de la couleur et de la gaieté dans un paysage marqué par l’industrie et les traces qu’elle a laissées: des bâtiments abandonnés et délabrés aux vitres éclatées.
Durant les 3 éditions de ce projet, plus d’une centaine de graffeurs ont investis plusieurs murs à différents endroits de la ville.

Peu de villes osent proposer de telles surfaces d’expression à ces créateurs. Charleroi a même ouvert un mur d’expression libre. Il ne faut pas confondre le tag, qui est un signe d’existence, et la recherche artistique des graffeurs. Avec une simple bombe de peinture, ils arrivent à réaliser des oeuvres impressionnantes. Il faut les voir sur le terrain, face à leur mur. Ils regardent longtemps, projettent mentalement leur vision puis se mettent à peindre. C’est fascinant.(Source)

Je partage volontiers avec vous quelques photos du paysage industriel de la route de Mons (fonderies, fourneaux, …).
Cet endroit est un véritable « far west industriel » très photogénique, qui a d’ailleurs servi de décor au film Largo Winch II.(Source)

Les photos suivantes ont été prises de l’autre côté du pont de chemin de fer et cet endroit est envahi par la végétation, d’où quelques traits un peu flous sur les prises de vue, impossible de faire autrement sans taille-haie ou sécateur🙄

Il y a aussi des artistes timides qui s’expriment au ras du sol, discrètement…

Route de Mons, il y a également un lieu unique en son genre : Rockerill (façade orange ornée d’un vinyle noir, vous ne pouvez pas le manquer). Une ancienne forge transformée en un centre urbain dédié aux cultures populaires, sociales et alternatives qui organise notamment des Apéros industriels, des expositions, des concerts et des soirées électro. Un lieu branché et underground de Charleroi.(Source)

Les piles du pont de chemin de fer servent également de support aux artistes d’art urbain.

J’espère que cette balade, un peu différente, vous aura plu et je vous annonce déjà une autre balade à Charleroi avec un centre d’intérêt aussi artistique mais fondamentalement différent.

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