Clairement je préfère les ponts entre les êtres humains de toutes origines que les murs qui visent parfois à les séparer (cf le mur de Berlin, le mur du Mexique) mais il faut bien reconnaître que je trouve plus de murs que de ponts décorés…
Je vous offre donc une partie de mes récentes photos de murs en espérant que, même décoré, il ne s’en dressera pas un entre nous .
Le dernier est un peu plus spécial dans le sens où il a une histoire que je vais vous raconter.
Il y a environ 40 ans naissait le Musée en plein air du Sart-Tilman. Des oeuvres diverses, tant en styles qu’en matières, étaient installées dans le campus universitaire de Liège. Depuis, leur nombre n’a cessé de s’accroître avec plus ou moins de bonheur quant à ce qui est exposé et qui reste visible librement pour tout promeneur du campus.
On aime ou pas ce qui est présenté mais s’il est bien une œuvre qui a suscité la polémique c’est cette Cadillac (neuve à l’origine) à demi enfouie dans un bloc de béton dont le titre donné en 1980 par Fernand Flausch, son créateur, est « La mort de l’automobile ».
Je me souviens qu’à l’époque tout le monde trouvait cela « horrible » et était choqué de voir le coût de l’ouvrage. Au fil du temps, la Cadillac a été dégradée, taguée, nettoyée et les vitres ont été remplacées par un métal résistant. Ce qui est risible, enfin pas pour tout le monde, c’est que cette œuvre a été placée à un carrefour où, par un effet du hasard, de nombreux accidents se sont produits et où on voyait souvent des morceaux de pare-chocs ou de carrosserie entourer le cube de béton.
Pourquoi ce nom « Mort de l’automobile »? Au départ, l’oeuvre aurait dû se situer ailleurs, au bout d’une route sans issue, ce qui aurait donné toute sa signification à ce monument. Pour des raisons que j’ignore, ce ne fut pas le cas.
Bref, pour les 40 ans du Musée en plein air, cette œuvre a été revisitée, revitalisée et revue avec une regard neuf par deux jeunes artistes liégeois: Michaël Nicolaï, fondateur de l’asbl Spray Can Art (dont je vous ai peut-être déjà parlé), et Zorg Aourir, ancien étudiant en BD à l’Académie des Beaux Arts de Liège, détenteur d’un master en sérigraphie à l’Académie de Beaux-Arts de Bruxelles et enfin, petit-fils de Fernand Flausch.
NB: je vous parlerai peut-être un jour d’autres oeuvres de ce Musée et, en particulier de celle intitulée « Le grand aigle des conquêtes animé par un moteur à merde ». Je sais, ça laisse rêveur…
Bonjour Bernadette !
Aucun mur entre nous … quelques murmures et pis c’est tout !
La dernière est particulière mais j’ aime bien quand même !
Bonne journée,
Pierre
Bonne soirée Pierre, merci de ton passage.
Plaisante cette « mort de l’automobile », particulièrement avec son apport BD.
Difficile, aujourd’hui, de ne pas penser tristement à l’attentat de Liège.
Merci Géhèm, Difficile de fermer les yeux sur la folie du monde. C’est pour ça que ma devise est Carpe diem, sans oublier ce qui nous entoure mais en profitant d’ici et maintenant le plus possible. Ce qui est pris est pris et notre vie peut s’arrêter brutalement n’importe où, n’importe quand
Bonjour Bernadette, je me souviens de cette auto, véhicule flambant neuf à l’origine. J’étais interloquée . Je préfère la version taguée, en pleine nature c’est inattendu mais assez réussi ! Amitiés.
Tout le monde a toujours appelé l’endroit « la mort de l’automobile », surtout qu’avant que le feu intelligent ne soit placé de nombreuses carrosseries ont péri à cet endroit