Le lundi on fait l’inverse du samedi: chez Ma on illustre en photo(s) un mot ou groupe de mots et sur Brick a book on illustre une photo par nos propres mots.
Deux exercices différents mais qui combinent deux de mes centres d’intérêt, c’est chouette non?
Cette semaine Alexandra nous a proposé la photo ci-dessous comme déclencheur d’écriture. Elle est sans couleurs et m’inspire plutôt de la tristesse.
Vous trouverez sous le cliché, les mots qui me sont venus.

J’étais un peu stressé dans la voiture qui m’emmenait à l’aéroport.
Je regardais défiler les paysages. Je connaissais bien cette région, c’était la mienne, celle où j’avais vécu tellement de choses déjà depuis ma naissance.
Ne trouvant pas d’emploi malgré une recherche assidue depuis deux ans, j’avais fini par chercher une autre solution. Je ne pouvais pas rester inactif et continuer à vivre à charge de mes parents. Je n’avais rien d’un Tanguy et ils étaient, par ma faute, obligés de se serrer la ceinture. Les fins de mois étaient difficiles, même si ma mère me disait de ne pas m’inquiéter et que ça lui faisait plaisir de me garder encore un peu sous son aile.
J’aimais beaucoup mes parents mais je ne supportais plus de vivre ainsi. Quand j’avais vu une offre d’emploi qui m’obligerait à partir de l’autre côté de la terre, je n’avais pas hésité une seconde à postuler.
Pendant trois mois, j’avais participé aux différentes épreuves qui devaient mener au choix de l’ heureux candidat qui serait engagé in fine.
Mon acharnement à bien préparer chaque épreuve avait fini par payer puisque j’avais finalement été retenu pour le poste à pourvoir.
Passés l’ivresse de la victoire et l’enthousiasme de voir enfin mon ciel s’éclaircir après avoir effacé tous ses nuages, j’étais troublé.
J’avais l’impression que j’allais basculer dans le vide en quittant ma vie, ma famille, mes copains, mes petites habitudes.
J’étais anxieux en voyant arriver le moment des adieux. Je me forçais pourtant à positiver en me disant que j’avais été le meilleur et qu’une nouvelle vie, forcément belle, m’attendait à l’arrivée.
Mon coeur était serré, mon estomac noué et mes mains se tordaient de manière incontrôlée.
Les premiers temps furent difficiles mais j’ai fini par m’habituer à mon nouvel environnement.
Depuis quelques mois, je fréquentais assidûment celle qui, au départ n’était qu’une collègue et j’étais en route vers l’aéroport afin d’accueillir mes parents qui nous rendaient visite pour la première fois.
A nouveau, mon coeur était serré et mon estomac noué par crainte qu’ils désapprouvent mon choix…
Mais j’avais mûri depuis mon arrivée et j’étais plus serein. J’avais construit ma nouvelle vie et je ne pouvais imaginer qu’elle ne soit pas merveilleuse.
Quand votre lecture est terminée, si vous êtes curieux de lire les autres textes inspirés par la même photo, rendez-vous vite sur Brick a book 🙂.
Une belle évolution dans le chemin de vie de ton personnage.
C’est curieux, cette histoire d’aéroport telle que tu la présentes. Tu n’as pas éprouvé de vertige en te relisant ? ;)
Si et d’ailleurs, à toi je peux l’avouer, au moment de publier mon coeur était serré, mon estomac noué et mes mains se tordaient de manière incontrôlée
Tu nous fais partager tout le panel de sentiments qui t’animent depuis le moment où tu réponds à l’annonce jusqu’à la décision finale. C’est tour à tour émouvant, angoissant et sincère.
Merci de m’avoir si bien comprise Chinou. Bonne fin de journée.
Ton texte colle très bien à la photo qui présente un caractère un peu stressant en effet.
Bonne journée à toi,
Mo
Merci Mo. Bonne fin de journée à vous deux.
Belle description des tranches de vie de ton personnage entre le départ, l’arrivée et l’installation. Bravo!
Merci Kroum. C’est comme ça que ça se passe parfois non?
Bonjour Bernadette !
Ainsi soit-il ! Et cela fini par une histoire d’amour : c’est parfait ! ❤
Bon dimanche !
Pierre
Bah, c’est souvent comme ça
Bon dimanche