Avant de me décider à écrire cet article je me suis replongée dans mes articles précédents sur le même sujet.
Et comme finalement j’étais assez satisfaite du texte proposé en 2021 pour l’agenda ironique de mars, je me suis dit que j’allais le republier dans une autre police puisqu’apparemment le choix de ma police ne semblait pas forcément le plus judicieux (même si je la trouvais plutôt élégante 😉).
L’article d’époque est ici et la reprise du texte dont question est ci-dessous.
Metoo ou mytho…
Bon, je ne vais pas vous faire l’offense de vous raconter l’histoire d’Adam et Eve. Nous la connaissons tous, que nous ayons été élevés dans un esprit religieux ou pas.
Et donc, pour résumer les choses, Adam s’ennuyait tout seul dans son paradis (tandis que le bon dieu s’énervait dans son atelier!) et « on » lui aurait créé une compagne à partir d’une de ses côtes. (Enfin ça c’est ce qu’on lit dans un bestseller mondial appelé la Bible et qui cartonne depuis plus de 2000 ans !)
Et donc la femme serait issue d’un morceau de l’homme ! Il n’y a qu’un homme pour avoir imaginé cette histoire qui a ainsi mis la femme en situation d’infériorité dès le départ. L’histoire commençait bien pourtant, le soleil, les petits oiseaux, la nature puis c’est parti en sucette. Si on poursuit la lecture on apprend que le créateur (que vous appellerez comme vous voulez) n’a interdit qu’une chose dans ce paradis c’est de croquer les fruits de « l’arbre de la connaissance ». Pas très fute-fute, Adam n’y voyait pas malice et se contentait de se laisser vivre. Eve, qui, bien que créée en deuxième lieu, avait été mieux assemblée (vu qu’elle avait son cerveau bien positionné contrairement à Adam), était curieuse d’acquérir la connaissance. C’est comme si une petite voix lui avait murmuré « Il y a plein de fleurs là-bas, là où c’est clair, pourquoi tu marches où il fait noir ? » (Han Kang). Bref, Eve a donc goûté au fruit étiqueté « défendu » et a entraîné Adam à faire de même ce qui aurait causé toutes nos misères. (Encore que pour le Covid on n’ait aucune certitude à ce jour…). Des années plus tard, en repensant à ce jour et en observant les femmes qui l’entouraient Eve s’est surprise à penser « mais nous ne sommes pas des fleurs, nous sommes un incendie ! » et c’est vrai qu’elle avait bien enflammé une situation au départ plutôt tranquille.
On ne saura jamais vraiment le fin mot de l’histoire mais l’occasion était trop belle et l’homme a sauté sur l’occasion en hurlant « à partir de maintenant c’est moi le chef et c’est moi qui décide. Toi, femme, tu es inférieure et tu devras te soumettre à ma volonté! ».
C’était parti, le conditionnement de toute notre société jusqu’à aujourd’hui était enclenché et l’homme se sentirait toujours supérieur en tout ! Toujours ? Non parce que très vite une femme (qui avait génétiquement hérité de la connaissance) a trouvé cela injuste.
A deux on est plus fort c’est bien connu et, très vite, les femmes ont pris conscience que chacune d’entre elles était le courage d’une autre.
Le problème, pour l’homme, c’est qu’il n’est pas facile de quitter une position dominante quand on la croit légitime !
Le bien-fondé de leur supériorité, certains y croient tellement qu’ils n’hésitent pas à harceler sexuellement les « femelles » qui passent à leur portée. Comme si d’occuper les plus hautes situations donnait le droit d’accomplir les plus viles bassesses. Depuis quelque temps des femmes courageuses ont osé parler, ne plus se comporter honteusement alors qu’elles étaient victimes. Le mouvement «Metoo» était né et il n’a cessé de s’étendre.
Comme piètre défense, les mâles dominants n’hésitent pas à clamer qu’ils n’y sont pour rien, que la dame a tout inventé et qu’il faudrait être fou pour imaginer que l’Homme se soit abaissé à de tels comportements. Mais bien sûr…
Mesdames, unissons-nous mais sans perdre ce qui fait notre nature, notre grâce et notre féminité,
Mesdames, restons debout, unies, et regagnons petit à petit la place dont nous avons été privées trop longtemps aux côtés de l’homme et pas plus bas,
Mesdames, usons de notre connaissance de la vie pour expliquer aux hommes (avec des mots qu’ils comprennent) que nous ne voulons pas leur prendre le pouvoir mais le partager.
J’ai envie de terminer malgré tout sur une note rassembleuse en citant Musset qui avait tout compris
« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses (…) mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux » .
A la suite de mon article de 2021, un commentaire avait évoqué Lilith. J’aimerais juste ajouter que si vous voulez fréquenter Lilith avec assiduité, je vous conseille vivement le roman “La doublure” de Mélissa Da Costa qui signe là un roman d’un style totalement différent de son style habituel mais tellement envoûtant!
Pour terminer en chanson, et pour changer d’Yves Jamait, je vous propose la “Déclaration” de Stromae.
Pas le temps cette fois-ci pour l’apéro, ça ne m’empêche pas de revenir avec des fleurs.
…Oh ! j’ai failli les oublier.
” J’ai lu ceci ce matin: “Chaque année, c’est assez décourageant. Le 8 mars se transforme en une sorte de mélange entre la fête des mères et la journée des secrétaires… Or, la dernière chose dont on a envie le 8 mars, c’est d’un bouquet de fleurs. ”
Comme tu ne m’offres qu’une rose, je l’accepte volontiers Mais j’aurais préféré l’apéro
Je n’ai pas de fleurs, c’est trop périssable, et les bonbons ça nique les dents, mais tu reprendras bien un petit chocolat ? Au kirsch, pour rattraper l’apéro !
Ah oui alors
Bonjour Bernadette,
n’ayant pas lu ta version de 2021, ou alors ma mémoire flanche… J’ai bien apprécié ta rediffusion.
Ton texte est plein de sagesse éclairante!
J’ai lu le roman “La doublure” et j’opine : il vaut la peine d’être lu!
Bon après-midi,
Mo
Merci Mo. J’ai placé un lien vers l’article de 2021 au cas où justement
Ce n’est pas à une vieille sage qu’on apprend à faire des grimaces évidemment et je te fais un vrai sourire en te souhaitant une bonne fin de journée.
Bonjour Bernadette !
J’avais lu et j’ai relu avec beaucoup de plaisir !
” l’homme a sauté sur l’occasion ” … et sur la femme par la même occasion !
OK je sors !
Bonne fin de journée !
Pierre
Et oui dans tout homme il y a un mâle qui sommeille…
Bonne fin de jeudi.