Il n’y a pas eu de photo proposée la semaine dernière mais cette semaine Alexandra est revenue avec une nouvelle photo de Fred Hedin sur laquelle nous poserons les mots qu’elle nous inspire.
La photo est ci-dessous et mon texte à la suite, comme d’habitude.
Les autres textes inspirés par la même photo sont à découvrir sur Brick a book.
Bonne lecture et bonne semaine.
L’appartement
Je cherchais un logement depuis longtemps mais mon budget serré ne me permettait aucune folie.
Un jour j’ai vu une affiche « A louer » sur la fenêtre de la boucherie où j’allais parfois.
Le boucher voulait prendre sa retraite mais n’avait pas trouvé de repreneur. Sa femme le menaçait de partir seule s’il ne jetait pas l’éponge. Elle avait vécu dans le sang toute sa vie et rêvait de plages paradisiaques où finir ses jours.
Nous nous mîmes d’accord sur un loyer modeste. Il débarrassa les lieux de toutes ses machines qu’il avait revendues à bon prix apparemment.
Le comptoir est devenu mon plan de travail. Quelques tabourets de bar faisaient tout leur effet. La balance était restée en place et décorait plutôt bien. Je l’utilisais même parfois lors de mes rares essais culinaires.
J’avais coupé les moteurs de la chambre froide et en avait fait un grand rangement avec des portes qui se fermaient on ne peut mieux. Les tringles sur lesquelles étaient auparavent accrochés les gros morceaux de viande me faisaient une penderie acceptable et, pour le coup, originale.
J’avais même trouvé des tentures soldées qui protégeaient mon intérieur de la curiosité des passants.
Tout aurait été pour le mieux si je n’avais pas fait chaque nuit des cauchemars dans lesquels des animaux morts venaient me demander des comptes…
Hé oui, même redécoré le lieu gardait l’empreinte de tout ce qui s’y était passé !! J’aime beaucoup ton texte !
Merci Marie-Hélène. Bon dimanche.
Bon sang !
Une chute qui glace le sang
J’aime l’optimisme des travaux
Ça motive …
Toute médaille a son revers
Planter ses pénates dans une boucherie il fallait oser !
Cela me rappelle l’histoire de cette jeune femme demandant au jeune homme qu’elle vient de rencontrer ce qu’il fait dans la vie.
– Je travaille avec les animaux répond t-il.
– Vous êtes vétérinaire ?
– Non, boucher …
Ah oui, c’est pas pareil (ma belle-fille est vété). J’avais envie d’écrire un texte décalé par rapport à la photo. Marre de ces photos assez sombres de Fred Hedin. Je veux du soleil
oh la pauvre
Merci pour ta compassion
En Ecosse ,.les fantômes et par ici les animaux morts … de quoi faire d’ excellentes histoires a faire peur.
Je fais ce que je peux, je ne trouve pas les photos de Fred Hedin très inspirantes mais peut-être est-ce mon imagination qui se fatigue
Bonjour Bernadette,
une belle reconversion.. Il n’y a plus qu’à ôter l’enseigne…
Bon après-midi,
Mo
C’est vrai mais sans l’enseigne je n’aurais jamais démarré mon histoire
Bonne fin d’après-midi.
la chute cauchemardesque est aussi originale que le début du billet
j’♥ beaucoup
Merci Jak
La fin amène un côté glauque à ton texte. Dommage, elle avait eu de bonnes idées pour s’accaparer les murs…
Bah la vie est rarement un long fleuve tranquille…
Des cauchemars, tu m’étonnes ! On imagine que jamais l’expression « mettre la viande dans le torchon » n’aura été mieux appropriée.
https://www.expressions-francaises.fr/mettre-la-viande-dans-un-torchon/
Bien vu! Le principal est qu’on ne la retrouve pas pendue à une esse
Bonjour Bernadette !
Il faut toujours avoir le sens pratique mais quand on se réveille en pleine nuit à coté d’une tête de veau ou de cochon, cela doit faire tout drôle !
Bon mardi et affûte bien tes couteaux !
Pierre
Tu as raison Pierre. Et si c’était une boucherie chevaline, une tête de cheval!
Bon mardi.
Il eut mieux valu être végétarienne et trouver le magasin en conséquence. Merci pour l’humour de ton texte et bonne journée
Merci Chinou d’avoir compris que c’était plus humoristique que glauque. Bonne journée.