Découverte: la ville de Louvain (1)

Louvain (Leuven en flamand) est une ville néerlandophone située en Belgique dans la province du Brabant flamand. Louvain est surtout connu pour être le siège de la KUL (Katholieke Universiteit Leuven) dont nous parlerons en détail dans un prochain article. Les touristes pensent rarement à visiter Louvain, ils pensent que seul Bruxelles, Bruges et Gand valent le détour pour leurs bâtisses à la flamande. J’espère vous montrer que cette ville vaut également le détour tant elle  a de belles choses à partager avec ceux qui prennent le temps de la découvrir.

Je vous invite à me suivre dans la cour de l’office du tourisme…

…et à ouvrir grand vos oreilles pour vous imprégner de la façon de parler de l’endroit.

 

Maintenant que vous êtes bien dans l’ambiance, si on commençait à voir quelques beaux bâtiments qui jalonnent la ville?

Pour cela il suffit de cliquer ici

A bientôt pour la suite de la visite 

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Charleroi et l’Art Nouveau (1)

Un tout petit peu d’histoire

D’abord nommé Carnotus, Karoit puis Charnoy, ce village installé le long de la Sambre, appartint successivement aux Pays-Bas et à l’Espagne.
Grâce à un homme d’église bien inspiré,le chronogramme latin « FVNDATVR CAROLOREGIVM » est inscrit dans le registre des baptêmes de la paroisse du Charnoy à la date du 3 septembre 1666.
Par la suite Charnoy cédera la place à Charleroy, nommé ainsi en l’honneur de Charles II, roi d’Espagne et des Pays-Bas.
Cette ville de Wallonie a fait les grandes heures de la métallurgie belge mais, aujourd’hui, terrils désaffectés et usines abandonnées sont les seules images qu’ont gardées la plupart des Belges de l’ancienne capitale du Pays noir, noir comme le charbon qui fut sa vraie richesse dans un passé pas si lointain…et pourtant!

Pourtant tout n’est pas noir à Charleroi et, pour qui sait regarder sans a priori, de jolies traces du passé sont bien présentes et visibles par tous au fil des rues.
Ce sont ces traces que je vous invite à découvrir à travers les photos suivantes, si vous le souhaitez, en réponse à l’invitation qui se trouve sur l’office du tourisme.

Commençons notre balade par la place Charles II où se trouve l’Hôtel de ville et la basilique Saint-Christophe (qui n’a jamais été consacrée en tant que basilique, la demande au Vatican étant restée lettre morte).

L’Hôtel de ville et son beffroi, ce dernier, haut de 70 mètres et accessible par 250 marches, est construit en pierres bleues et blanches et en briques. 

En 1667, Louis XIV décrète la construction d’une chapelle dédiée à Saint-Louis. En 1722, elle retrouve le vocable de Saint-Christophe vénéré jadis dans la chapelle du hameau du Charnoy. L’église Saint-Christophe est le résultat de plusieurs transformations. La façade côté place est d’inspiration baroque.

Quand on pénètre dans l’édifice, le regard se porte directement à gauche vers la mosaïque dorée. 

Cette mosaïque, d’une superficie de 200 m², est composée de millions de petits carrés de verre colorés ou recouverts d’une mince feuille d’or fabriqués à Venise.

L’orgue forme un bel ensemble avec le vitrail qui superpose 2 croix dont celle de Saint-André

Fresque murale (Béatitude selon Saint-Mathieu)

Vue latérale de la basilique
Un immense Saint-Christophe surplombe l’entrée de la nouvelle basilique

Juste en face, dans la rue de Turenne, se trouve la Maison du Bailly (XVIIIème s). La façade est assez sobre mais la salle des stucs (à ne pas confondre avec le staff) où se trouvent quatre représentations des saisons a été soigneusement rénovée.

L’automne: cerf, cor de chasse et trophée
L’hiver: la pêche avec comme illustration principale le bateau

Ci-dessous, le nouveau palais de Justice. Les deux lions, Totor et Tutur (diminutifs des prénoms Hector et Arthur des fils du concierge de l’ancien palais de Justice) ont été transportés depuis l’ancien bâtiment, détruit début des années 1970, et écrasent toujours les passants de leur air hautain et méprisant.

Mais on ne trouve pas que ces lions un peu rébarbatifs à Charleroi puisque la ville est aussi le siège des éditions Dupuis à l’origine du magazine Spirou, de nombreux albums de BD et  de personnages bien connus tels Lucky Luke, Gaston Lagaffe, le Marsupilami, Boule et Bill,…

Certains de ces sympathiques personnages sont mis en évidence depuis plus de 30 ans déjà sur des ronds-points de la ville.

Tous les ronds-points ne sont pas aussi colorés par exemple celui ci-dessous placé au milieu du rond-point des Beaux Arts. 

La structure, sensée rendre hommage aux virtuoses de la musique et de l’écriture, se compose de trois mains tendues vers le ciel. « C’est une manière de dire que tout passe par la main, le savoir-faire et le savoir intellectuel précise encore l’ex-échevin de la Culture. Trois mains, immenses, de 9 m de haut chacune pesant leur poids de bronze, à savoir plus de 10 tonnes et entourées (à l’image des obélisques égyptiens) de plaques en ardoises couvertes d’écritures codées.(Source)

Maintenant que nous avons un peu fait connaissance avec le centre de cette ville, nous pourrons prochainement découvrir les traces de l’Art Nouveau qui y sont légion.

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Balade à Bruges (5)

Bruges, ville du patrimoine mondial de l’Unesco, nous offre quelques bâtiments imposants parmi les plus représentatifs de la ville.

Burg: l’ancien greffe civil et l’hôtel de ville

Joyau du gothique (achevé en 1421), l’hôtel de ville de Bruges est le premier d’une lignée de bâtiments communaux de prestige construits en Flandre et en Brabant. Le choix de la pierre dénote une volonté de prestige. L’élan vertical du gothique est renforcé par les 48 statues de comtes et comtesses de Flandre. Elles sont de facture récente.(source)

Ancien greffe civil

La magnifique façade renaissance de l’ancien greffe de Bruges date de la première moitié du 16e siècle. Sur le pignon du bâtiment, vous pouvez voir la statue de la justice. Le tribunal de Bruges se trouvait dans l’ancien greffe jusque dans les années 80. (source)

Statue de la justice, au-dessus de l’ancien greffe
Le beffroi avec les halles
La basilique du Saint-Sang
L’histoire du Saint-Sang (relique contenant du sang du Christ)

D’après la tradition, Thierry d’Alsace, comte de Flandre, rapporta la relique du Saint-Sang de Terre sainte à l’issue de la deuxième croisade (1150).
Thierry aurait reçu cette relique des mains de son beau-frère Baudouin III d’ Anjou, roi de Jérusalem.
Arrivé à Bruges, le 7 avril 1150, le comte Thierry, accompagné de son épouse Sybille d’Anjou et de Léonius, abbé du monastère Saint-Bertin à Saint-Omer, déposa la relique à la chapelle Saint-Basile érigée par lui sur le Burg.(…)
Le plus ancien document concernant la relique du Saint-Sang à Bruges remonte à 1256.
Entre 1150 et 1256 il y a donc une lacune d’un siècle ! La relique aurait-elle abouti à Bruges après 1150 ? Probablement car, à cette époque, une relique du Saint-Sang était conservée au palais impérial Bucoleon à Constantinople. Elle faisait partie de toute une série de reliques de la Passion. Constantinople fut conquise par les croisés en 1203 et pillée pendant cette quatrième croisade (1204).
Baudouin IX, comte de Flandre, qui fut intronisé en tant que nouvel empereur, expédia sans doute les reliques saisies vers sa patrie et notamment à Bruges où ses filles Jeanne et Marguerite dirigeaient le comté.
La relique du Saint-Sang échut probablement à Bruges par cette voie. La taille caractéristique du flacon en cristal de roche correspond aux récipients analogues connus provenant de Constantinople.(source)

Chaque année, le jeudi de la fête de l’Ascension,  évêques et prélats portent le grand reliquaire dans les rues de la ville au cours d’une procession solennelle et haute en couleurs.Tous les ans, 50.000 pèlerins en moyenne assistent à cette procession originale et impressionnante par le nombre de participants (plus de 1800 figurants) et par la richesse de leurs costumes.

Le palais provincial

 

C’est sur l’emplacement d’une partie des anciennes halles du marché central de Bruges que fut construit, entre 1887 et 1921, le gigantesque palais provincial qui occupe tout le pan Est du Markt, c’est-à-dire la Grand’ place. C’est un édifice de style néo-gothique, un choix surprenant à une époque où ce style, alors en plein essor outre-Atlantique, commençait à passer de mode en Europe. Sa façade monumentale est l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture du tournant du XXème siècle, qui prend ses sources dans l’exubérance de l’architecture de la fin du Moyen-âge. (source)

Il s’agit de la  résidence officielle du gouverneur de la province de Flandre occidentale.

Nous terminerons cette série avec deux musées renommés de Bruges.

Ci-dessous, l’entrée du musée Gruuthuse, luxueux palais urbain des seigneurs de Gruuthuse, où toutes les expositions se focalisent sur l’histoire de Bruges et de ses habitants.

 

La pénultième photo de ce jour est celle de l’entrée du musée Groeninge.

Le musée Groeninge propose une vue d’ensemble variée de l’histoire des arts plastiques belges, avec pour points culminants les primitifs flamands mondialement célèbres. Vous y rencontrez entre autres « La Madone au Chanoine Van der Paele » de Jan van Eyck ou la « Triptyque Moreel » de Hans Memling. (source)

Et, pour finir ce chapitre…

La maison Bouchoute

 

C’est, paraît-il, la plus vieille maison de la place du Markt. Situé à l’Ouest de cette grand place, tout contre le passage de Saint-Amand (Sint Amandsstraat), la maison Bouchoute (Huis Boechout) tranche avec les autres bâtiments : très géométrique et coiffée d’un toit plat, cet immeuble de  5 étage réalisé en brique est affublé d’une imposante rose des vents.
Datant de 1477, la maison Bouchoute fait l’angle et accueille depuis quelques décennies un salon de thé. Situé à côté de la maison Craenenburg et face au palais provincial, il s’agit d’un des lieux historiques les plus intrigants de Bruges.
La façade, restaurée au 19ème siècle a fait perdre le charme original des lieux et le rez-de chaussée n’a pas vraiment profité de cette remise à neuf, mais peu importe, cette maison est spéciale pour d’autres raisons.
En effet, et c’est l’intérêt principal de cette maison, il a été installé un astucieux mais désormais désuet système permettant de mesurer le temps. Depuis 1839, une boule de cuivre plaquée or de 50cm de diamètre (le gnomon) est placé au sommet d’un des angles du bâtiment : lorsqu’il est midi pile, l’ombre du globe trace une ligne sur le sol de la place. Cette ligne rencontre des clous de laiton qui s’y trouvent enfoncés et lorsque l’alignement est parfait, on sait qu’il est exactement midi. Connaître l’heure exacte était alors très utile car le train reliant Bruxelles à Bruges devait partir et arriver à l’heure et à l’époque, l’heure n’était pas la même dans tout le pays.
Autre spécificité du bâtiment : un fanion métallique planté sur le toit indique le sens du vent directement sur la façade grâce à un jeu d’engrenages. Au premier regard, on pourrait croire qu’il s’agit d’une horloge mais ce n’est pas le cas : c’est un anémoscope (une girouette) et ce sont les 4 points cardinaux qui y sont inscrits et qui permettaient, lorsque les péniches à voile utilisaient les canaux, de mieux naviguer. (source)

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