Ce mois-ci c’est Jean-Louis, alias Toulopera, qui nous a concocté des consignes pour l’agenda ironique. Et quelles sont-elles ces consignes?
Le thème principal sera « les chansons de l’échanson ». Je vous propose donc de nous proposer un texte où apparaîtront des chansons, enfantines ou non, populaires ou non, sophistiquées ou non.
En contrainte supplémentaire, que diriez-vous d’utiliser des mots tels qu’échanson, vistemboir, saxifrage et sigillographie, ainsi que l’expression « le diable est dans les beffrois ».
Ma proposition est la suivante:
Les chansons de l’échanson en chaussons de Chauzon
Il était une fois un échanson qui collectionnait les vistemboirs de toutes sortes pourvu qu’ils permettent de boire : autant les verres que les seaux (ce qui n’a rien à voir avec la sigillographie évidemment mais bien avec la sitellofrigiphilie comme tout le monde ne le sait pas).
Il allait de château en château égayer les princes (qui étaient parfois déjà gays et gais avant son arrivée) avec ses chansons entraînantes les incitant à lever le verre, le gobelet, la coupe ou le hanap, dans tous les cas le coude.
Lui-même buvait très peu de boissons alcoolisées de crainte de verser à côté du récipient et de salir ses chaussons. Il faut dire qu’il avait toujours bon pied bon œil grâce à ses chaussons anti-dérapants. Il était arrivé à des collègues de glisser sur les reliefs du repas souvent jetés au sol et il préférait éviter de choir. D’autant plus qu’à l’époque, les assurances pour accidents de travail n’existaient pas encore. Mieux valait donc rester prudent. De la même manière, il demandait aux approvisionneurs en tonneaux de vin d’utiliser un accessoire pour les transporter afin de ne pas se blesser. Il disait toujours que le diable est dans les beffrois et que c’est là qu’il faut aller le chercher.
A Chauzon, et dans les environs, il entonnait « Chevaliers de la table ronde » et tous reprenaient avec lui en hurlant « goûtons voir si le vin est bon ». Bien sûr, le ton montait au fur et à mesure que le niveau des barriques baissait tandis que les invités trinquaient en se saluant suivant la formule locale « à Chauzon, tout est bon ».
Il fallait les entendre s’égosiller en rinçant leur gosier. « C’est à boire, à boire, à boire… » et l’échanson les servait tout en n’étant jamais ronchon. Les plus gourmands buvaient en faisant « Et glou, et glou, et glou » tandis que l’assemblée entonnait « Il est des nôooootres » en bafouillant et bavant de plus en plus.
Est-il utile de dire que tous, sauf l’échanson bien dans ses chaussons, zigzaguaient ensuite en beuglant dans les rues de Chauzon ? En chemin vers leur maison, ils se soulageaient en chantant « De ventre en pisse, La voilà la joli’ pisse, Pissi-pissons pissons le vin, La voilà la joli’ pisse »[1]. Avec tout ce qu’ils buvaient, c’est clair qu’ils n’avaient pas de problèmes aux reins et donc nul besoin de remède saxifrage[2]!
Hihihi, très bon !
Merci JL
Que voili voilà un A.I. rondement mené
Je chantais “La vigne au vin” dans mon enfance. Mais sans échanson
Merci Bernadette
Je me suis souvenue que toute petite, j’avais appris “La vigne au vin”, “Joyeux enfants de la Bourgogne” et d’autres chansons du même type à l’école! Je ne pense pas que l’instit était alcoolique pourtant
Moi non plus je n’ai jamais eu d’échanson mais bien des chaussons
A ta santé Hélène
Eh bien, voilà un texte bien joyeux et bien arrosé! Avec d’excellents jeux de mots, en plus!
En revanche, pour la “sitellofrigiphilie” il a fallu que je trouve exactement la définition.
Bon après-midi,
Mo
Merci de ton appréciation Mo. Bonne fin d’après-midi
Bonjour Bernadette !
Et glou et glou et glou et glou … épicétout
De quoi se mettre de bon train en ce mardi pluvieux et tout pourri !
https://rotpier27.wordpress.com/2020/11/05/poesie-le-grand-devin-du-vin-un-poeme-de-pierre-2/
Bonne journée sans trop picoler quand même … mais tu fais ce que tu veux après tout !
Pierre
Pas de pluie chez moi et je vais suivre ton conseil
Bonne journée.
Il faut que j’en donne connaissance sans délai à notre spécialiste de la chose chauzonnaise. Ce serait bien le diable si elle ne nous trouvait pas une confirmation dans les archives communales ou auprès d’un descendant d’autochtones.
Le nom m’est venu spontanément à l’esprit en écrivant mon texte , ça sonnait bien
A que voilà une belle histoire avec de joyeux chauzonnais ! Au nom de toutes les chauzonnaises et de tous les chauzonnais je te remercie et te félicite. A Chauzon , tout est bon ! ! En chanson et en chaussons !
Mais ce fut un véritable plaisir chère collègue ministre
De verbe en lyre, le voilà l’ plaisir de li-re
‘Nanie lira, ‘Nanie lirons
Le voilà l’ plaisir de li-re
Quant à L’Agenda de c’te rentrée :
JL l’a fait
Tu l’as Chauzé !
Merci Tiniak, j’ai chauzé mes chauzons antidérapants pour écrire ce texte
Alitérons, alitérons, il en restera toujours quelque chose.
Je m’aperçois que j’avais loupé ton texte. Cela aurait été vraiment dommage, car il est très drôle et me rappelle de nombreux souvenirs.
Merci de l’info sur la sitellofrigiphilie.
John Duff
Merci John Duff. Ravie que ça t’ait plu