L’agenda ironique de juillet ✍🏻

Pour rappel, les règles de l’agenda ironique de ce mois se trouvent chez Toulopera et, sans beaucoup d’étonnement, valsent autour de la musique 🎵.

Je vous livre ci-dessous le texte que mes neurones, ramollis par la chaleur, ont bien voulu imaginer. J’ai même tenté d’y ajouter quelques termes musicaux (en italique).

Philtre d’Amour DIY garanti 100% efficace sur Pinterest (qui est quand même LA référence 😉)

Utiliser un grand faitout qu’ils disaient dans la recette. Comme si j’avais une batterie de cuisine chez moi ! Tu parles, j’ai dû emprunter l’ustensile en question à ma voisine. Je ne cuisine jamais qu’en solo mais j’ai tellement peur de rater la recette que je ne veux rien changer du tout à la partition détaillée dans le grimoire. Déjà que je n’ai pas de balance de cuisine…              
Y plonger le trio d’herbes récoltées en batifolant nue le matin même dans les prés et les bois environnants et faire cuire à gros bouillons avec un bon morceau de bœuf. Ajouter un peu de poudre de perlimpinpin achetée au magasin arabe du village. Saler, poivrer à volonté. Là, ça y est, je vois une envolée de fumée qui part du faitout. Drôle de nom d’ailleurs cette marmite parce que si vraiment elle faisait tout, moi je n’aurais plus rien à faire.

cupérer soigneusement la mousse qui se forme sur le dessus de la préparation, elle sera utile plus tard. Pour faire quoi, je me le demande mais bon, je ne vais pas commencer à chicaner. Il faut juste que je pense à prévoir l’ouverture d’un coin de fenêtre parce que ça sent très fort ce brouet-là ! On est loin du gloubi-boulga mais quand même !

Minimiser la chaleur sous le faitout afin de calmer l’ébullition. Comme je cuisine à l’électricité, ça va mettre un certain temps à se calmer, c’est que c’est bien chaud ce truc-là. Et vas-y que je bouillonne et que je glougloute à fond.

Facile à faire qu’il était écrit en bien gras dans la recette de potion magique. C’est vrai que jusque-là, à part la marmite de la voisine j’ai tout trouvé sans devoir demander conseil à qui que ce soit. Heureusement, j’aurais bien trop honte d’avouer à quelles extrémités je suis rendue pour que Pierre me remarque enfin !

Solstice d’été apparaissait aussi parmi les conditions essentielles pour que le philtre d’amour fonctionne et que les soupirs enamourés de Pierre ne soient plus que pour moi. Heureusement nous sommes le 20 juin et tout se dessine à merveille.

La pire de toutes les filles qui butinent autour de Pierre, c’est Zoé. Elle sort avec tous les garçons du village mais elle ne veut même pas me laisser le seul qui me plaît vraiment. Il faut dire qu’elle passe ses journées à bronzer tandis que moi qui bosse du matin au soir je reste désespérément blanche et peu appétissante.

Si seulement j’étais plus jolie, je n’aurais pas besoin d’user d’artifices, il y a longtemps qu’il m’aurait remarquée…mais on s’arrange avec ce qu’on a comme disait ma mère et cette fois je suis sûre que la magie agira.

Docilement, j’ajoute la mousse réservée précédemment en mélangeant pianissimo. Il ne me reste qu’à verser un peu de cette préparation dans le verre de mon amoureux. Je sais comment faire : le convaincre que je suis la seule à connaître l’accord boisson qui convient à son hamburger du samedi soir sur la place du village et le tour sera joué. Enfin, j’espère…

 

Sauf que cette bonne odeur de viande mijotée aux herbes m’a ouvert l’appétit et que je ne résiste pas à y plonger la cuiller une fois, deux fois,… et zut ! J’ai tout mangé et je suis encore plus amoureuse que jamais mais je n’ai plus aucune potion magique pour amener Pierre à partager mes sentiments. Ce ne sera pas encore l’harmonie entre nous cette fois mais mon estomac ne se plaindra pas lui qui craignait déjà de devoir vivre d’amour et d’eau fraîche !

Voilà, j’espère que cette lecture vous aura distrait et, si l’envie vous prenait de vous essayer à l’exercice, sachez que la date limite pour participer est le 27 juillet. Il vous reste donc assez de temps pour cogiter et nous rejoindre dans l’aventure, toujours amusante, de l’agenda ironique.

Bonne journée 😊.

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Quand je sers de relais pour l’agenda ironique

Il semblerait bien que Donald se soit piqué au jeu puisque, après sa participation en juin, il vient de m’envoyer un texte pour juillet.

Nous sommes quelques-uns à souhaiter élargir les participations à cet exercice littéraire amusant et il serait dommage que le fait de ne pas avoir de blog soit un frein absolu.

Voici donc la participation de Donald Bilodeau à l’AI de juillet dont les règles se trouvent chez Toutlopera.

Musique

par Donald Bilodeau

 

UTile au-delà de l’océan

Jusqu’au bout de tous les continents

Tu es la seule à unir les Hommes

Digne maillon de la chaîne en somme.

 

futant l’argument de la guerre

Les soldats se prenant pour des frères

Chantent tous en chœur sur toi, si belle

Universelle et intemporelle.

 

MIrage d’amour coûte que coûte

J’en suis certain, je n’ai plus de doute

Il n’y a que toi que l’on écoute

Toi, la virtuose ouvrant les routes.

 

FAscinante… Es-tu l’avenir ?

Pourrais-tu nous éviter le pire ?

Musique… Es-tu la dernière chance

D’un monde en constantes discordances ?

 

SOLidaire pour tendre tendance

D’un jour sans soupirs et sans silences

Telle une symphonie d’allégresse

Comme une douceur, une caresse.

 

LA mélodie de jour ou de nuit

Dans le bruit de l’eau, le chant des feuilles

Le souffle du vent chassant l’ennui

Ou dans un salon, un soir de deuil.

 

SI tu habilles si bien les mots

Mets de la couleur dans nos radios

Fais danser les notes du piano

En sonate au tempo allegro !

 

DOminante… Es-tu l’avenir ?

Pourrais-tu nous éviter le pire ?

Musique… Es-tu la dernière chance

D’un monde aux si grandes espérances ?

 

*****

Je me permets de faire un petit ajout à la fin de ce texte: cette chanson de Jean-Pierre Ferland que Donald m’a fait découvrir (il est écrivain, mais aussi mélomane 👍). Écoutez bien les paroles…

Voilà, je laisse bien sûr à Donald le soin de répondre à vos commentaires et je commence doucement à réfléchir au texte de ma propre participation.

Je vous souhaite une excellente semaine.

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L’agenda ironique de juillet

Juin étant terminé maintenant, vous pourrez voir les résultats sur le blog Le retour du flying bum (le tableau des votes est ici). Place maintenant à juillet qui nous apporte un nouvel hébergeur et de nouvelles propositions d’écriture.

C’est cette fois Toulopera qui nous accueille et ses souhaits sont les suivants:

Je vais vous proposer d’écrire un texte en sept parties, dont chacune d’elles devra commencer par une note de musique, dans l’ordre composé par Guido d’Arezzo en 1050.

Si ça peut vous aider, voici le texte latin écrit par Guido pour nous permettre de retenir le nom des notes :

« UT queant laxis / Pour que puissent
« REsonare fibris / résonner des cordes
« MIra gestorum / détendues de nos lèvres
« FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
« SOLve polluti / ôte le péché,
« LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
« Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.

Donc, si vous voulez remplacer le DO par un UT, vous avez toute liberté de le faire. Comme petite contrainte supplémentaire, je vous demanderai d’employer quelques termes musicaux simples, tels que silence, soupir, croche ou ouverture et portée.

Il n’y a pas d’autre contrainte, sinon celle de nous surprendre et de nous faire sourire. Votre texte pourra être un poème, une nouvelle, une recette de cuisine… Ce que vous aurez envie d’écrire, en bref.

On se donne jusqu’au 27 juillet pour élaborer tous nos charmants textes.

Précipitons nous toutes et tous sur nos claviers, activons nos neurones et nos talents musicaux (ou pas, c’est préférable dans mon cas 😂) afin de proposer des textes respectant les idées ci-dessus et si possible nous faire sourire.

N’hésitez pas à en parler autour de vous, voire à essayer vous-même, il suffit de se lancer et de se laisser porter par la suite.

Bon amusement et rendez-vous au plus tard le 27 juillet pour cet exercice.

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L’agenda ironique de juin: le temps du vote

Voici venu le temps de participer à différents pique-niques et à choisir votre préféré.

C’est sur le blog Le retour du Flying Bum que vous pourrez vous exprimer librement à condition que ce soit au plus tard le 30 juin.

N’hésitez pas à picorer dans tous les plats proposés avant de vous décider.

Et, si l’aventure vous tente, pourquoi ne pas envisager de participer à l’agenda ironique de juillet? Les modalités proposées par l’hébergeur seront connues au début du mois prochain.

A bientôt pour d’autres délires littéraires… ou presque 😊

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L’agenda ironique de juin

Voici venu le temps de vous proposer ce que j’ai écrit pour l’agenda ironique de juin.

Comme je suis actuellement en vacances, j’ai écrit ce texte rapidement avant de partir et je ne l’ai plus retravaillé (ben oui, en vacances on n’a pas le temps c’est bien connu et avant ben on se prépare😁).

Pour rappel, les consignes et l’hébergement sont assurés par Le retour du Flying Bum.

Je vous invite à partager mon pique-nique:

Le pique-nique annuel de la famille Dupont-Dugard

Il faisait chaud ce dimanche-là. Une chance tout de même après les orages de la semaine : il n’y avait plus aucun nuage au-dessus de nos têtes et la journée promettait d’être très belle.

Il y avait un mois que je préparais tout, faisais des listes d’achats faits ou à faire, entassais des choses improbables dans une armoire dont je gardais jalousement la clé. Je voulais que ce pique-nique familial soit une réussite et une bonne surprise.

Nous organisons chaque année de grandes retrouvailles en famille. Nous sommes environ une soixantaine à chaque fois et l’organisation incombe alternativement à mon frère ainé et à moi parce que nous sommes les plus efficaces ou les plus cons, les autres ayant toujours de bons prétextes pour ne rien faire : « trop de travail », « pas possible avec les enfants », « l’année prochaine peut-être », « tu fais ça si bien » et autres niaiseries. C’était à mon tour cette fois de choisir le thème qui allait nous accompagner dans toutes les activités : les dessins de la vaisselle jetable, les banderoles en papier, les jeux qui nous occuperaient après le repas sans oublier les salades colorées et les viandes froides….

Bien que ne préparant rien, tous jouaient les sycophantes en permanence avec l’air de ne pas y toucher, en me posant des questions apparemment innocentes dans l’espoir que je me trahirais à un moment, sans succès bien sûr, j’étais sur mes gardes 24 heures sur 24.

A peine levée, le samedi matin, j’ai commencé à transporter tous mes achats dans le coffre de la voiture. J’étais surexcitée : la hâte de montrer mes talents d’organisatrice était talonnée par une petite crainte que quelque chose foire.

Arrivée dans la prairie réservée pour l’occasion, je commençai à déplier les tables et à y disposer tous mes achats.

Dans un coin, deux tables supporteraient le buffet. Au moment où je déposais le seau de mayonnaise près des crudités, une odeur nauséabonde se fraya un chemin jusqu’à mes narines : l’émulsion était clairement nidoreuse ! Je me sentis rougir jusqu’à la racine des cheveux, le cœur au bord des lèvres. Dans mon souci de tout cacher, j’avais omis de conserver certaines choses au frais…

Tant pis, il me restait d’autres sauces dont un gros pot de picallili[1]qui ferait l’affaire à coup sûr. J’espérais juste que mon petit-cousin adolescent n’allait pas parcourir le buffet des yeux avant de brailler comme à chaque fois : « Quoi ! Y a même pas de mitraillette »[2] !

Relevant la tête de tout mon barda, je vis une grande asperge aux cheveux flavescents sautiller d’un pied sur l’autre en se tortillant. Il me fallut cinq secondes pour reconnaître Luisa, ma petite cousine. J’avais gardé le souvenir d’une gamine épanouie et là, soit elle avait fait un régime carabiné soit elle était devenue anorexique. Il faudrait que j’éclaircisse ça plus tard. Pour l’heure je me réjouissais qu’elle propose de m’aider, quelle que soit son apparence.

Les aiguilles de ma montre avaient subitement pris une vitesse exponentielle. J’entendais déjà midi sonner au clocher du village quand mon frère arriva en courant, il tenait des propos amphigouriques. De tout son charabia je ne retins que le mot « bébé » qui revenait sans cesse. Il venait d’apprendre qu’il serait bientôt grand-père mais moi, ça m‘était bien égal qu’il y ait une personne de plus au pique-nique de l’an prochain puisque ce serait à lui de le préparer !

Quand tout fut prêt et que le reste de la famille arriva, je compris enfin l’état d’euphorie de mon frère ! 

J’allai le trouver pour le féliciter en écrasant une larme d’émotion et nous tombâmes dans les bras l’un de l’autre. Oublié le stress de préparation du pique-nique, place aux réjouissances !

[1] Le piccalilli belge est une sauce à base de légumes, de vinaigre, de sucre, de moutarde et de curcuma. Les légumes utilisés sont les petits oignons, les cornichons, le chou-fleur.

[2] La mitraillette est une des préparations culinaires les plus populaires de Belgique. Elle se compose d’une demi baguette de pain, de viande, de frites, et de beaucoup de sauce.

La date limite de rentrée des textes est le 24 juin (jour de la Saint-Jean et de ses feux) donc, si l’exercice vous tente, n’hésitez pas à rejoindre ce groupe sympa d’écrivants tolérants et sympathiques.
Il suffit pour cela de déposer votre texte (qui respecte les consignes bien sûr) sur le blog  Le retour du Flying Bum.

Bonne journée.

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Quand je sers de relais pour l’Agenda Ironique 😊

Bon alors je vous explique…

En ce beau mois de juin, c’est Le retour du flying bum qui héberge l’AI sur le thème du pique-nique.

Comme je l’ai fait le mois dernier pour le texte de La Craie, j’ai accepté, avec plaisir, d’héberger le texte de mon ami Donald qui ne possède pas de blog.

J’ignore s’il y a quelque part un point qui dit que, pour participer, il est obligatoire d’avoir son propre blog? 🤔

Bref, je vous livre son texte ci-dessous et lui laisse le soin de répondre lui-même à vos commentaires bien sûr.

Ah oui, il est évident qu’il ne devra pas figurer dans le tableau des organisateurs potentiels pour juillet 😉.

Pique-nique automnal

par Donald Bilodeau

 

En ce début d’après-midi, près de l’étang du parc La Fontaine, une nappe aux motifs de damiers carmin habille un tout petit bout de pelouse. Au centre de celle-ci, un gros panier en osier y trône fièrement, laissant entrevoir une doublure de coton protégeant ce qui semble être un véritable festin de roi. Une bouteille de vin rosé Carrelot des Amants est au frais dans une petite glacière et tout près d’elle, déposées côte à côte, deux coupes en plastique, n’en étant pas moins raffinées pour autant, attendent patiemment l’instant fatidique, ne demandant qu’à être remplies, désirant sans l’ombre d’un doute trinquer au bonheur, aux retrouvailles. Çà et là dans les arbres, écureuils et oiseaux divers observent avec intérêt cet intriguant pique-nique qui pourrait s’avérer être, pour eux, plus alléchant qu’un gigantesque trésor. D’autant plus que dans les semaines à venir, ils savent très bien qu’il leur faudra sérieusement penser à faire des provisions en prévision de l’hiver à venir. L’occasion ici est donc en or.

 

Le cœur de Marco, printanier et rempli d’espoir, contraste avec cet octobre naissant. Pourtant, ce bel automne, qui s’avère chaud et ensoleillé, sait bien redonner ses lettres de noblesse à cette période où l’équinoxe vient tout juste de passer, notamment grâce à la beauté de la nature ainsi qu’à sa magnifique palette de couleurs. Dame Nature dans toute sa splendeur, à l’œuvre, comme toujours. À preuve, tous ces arbres du parc La Fontaine, certains flavescents comme les blés, d’autres orangés comme le sable d’Afrique ou encore rouges comme le Beaujolais nouveau et qui provoquent chez les passants plus d’un frisson d’émerveillement et d’étonnement. D’ailleurs, ils sont nombreux, ces Montréalais, à profiter des derniers beaux jours de l’année, avant la venue des pluies froides de novembre et des vents glacés de décembre, accompagnés très souvent d’un lot de surprises météorologiques de tout genre. Mais Marco ne regarde pas ces gens, pas plus qu’il ne remarque les oiseaux ou les écureuils. Non. Il est assis sur la nappe et il attend, il attend, il attend.

 

Le cœur de Marco tambourine dans sa poitrine. Parce qu’il attend Julie, à qui il a donné rendez-vous en ce jour. Julie qu’il avait jadis tant aimée et qu’il aime encore autant, mais qui, voilà deux ans, avait mis les voiles vers une autre destination, une autre existence. Sans tambour, ni trompette. Telle une amante amphigourique, sans doute même malheureuse, mais sans réellement savoir pourquoi. Sans en connaître les raisons ni les facteurs. Fidèle et confiant, Marco l’avait attendue pendant des jours, des semaines, des mois, sans ne jamais cesser de croire en cet amour. Sans ne jamais perdre la foi, sans ne jamais accepter de voir s’éteindre la flamme. Toutefois, il doit bien l’admettre, la pause fut longue. Très longue. Trop longue. Jusqu’à ce samedi du week-end dernier où la belle a enfin effectué son retour. Par téléphone, comme si de rien n’était, comme si elle était partie la veille pour rendre visite à une copine et qu’elle revenait à la maison le lendemain. Tout bonnement, sans autre explication à donner. À la fois heureux et prudent, mais aussi un brin méfiant, Marco tenait absolument à revoir Julie, c’était indiscutable. Néanmoins il préférait que cela se déroule ailleurs qu’à la maison, en terrain neutre. Par exemple, dans un parc. Et pourquoi ne pas la convier à un pique-nique, au parc La Fontaine, leur lieu commun préféré de Montréal ? Mais oui, quelle bonne idée ! De toute évidence, Marco visa dans le mille puisque Julie accepta la proposition et promit d’être là à treize heures pile.

 

Le cœur de Marco angoisse, se décourage. Le temps passe et Julie n’arrive pas. Deux nuages défilent. Quatorze heures… Quinze heures… Tic-tac, tic-tac, tic-tac… Les aiguilles de sa montre le taquinent, l’agacent, le désespèrent. Couchées sur la nappe, les deux coupes de vin s’ennuient et la bouteille de rosé, embuée, déposée dans cette glacière devenue soudainement trop grande, semble insensée, inutile. Les écureuils s’en vont, les oiseaux s’envolent, il n’y a plus que les fourmis curieuses qui tentent leur chance en s’approchant du panier en osier. Et ces guêpes, maudites et vilaines, attirées par les odeurs qui se mélangent. Mais Marco ne les aperçoit pas. Ses pensées vont et viennent et s’affolent. Ce que l’on craint arrive plus facilement que ce qu’on espère, certes, mais que fait donc Julie ? Qu’est-ce qui peut bien la retarder ainsi ? Comme si les deux dernières années n’avaient pas été assez longues et pénibles pour lui, pourquoi fallait-il maintenant que le destin en rajoute une couche ? Une simple petite minute lui semblait désormais une éternité. Allait-il devoir engager un mouchard fourbe et véreux, ou pire encore un sycophante, afin de découvrir la vérité ? Marco a tout à coup l’étrange impression de jouer dans un mauvais film, d’être la vedette d’une histoire ridicule et sans fin logique.

 

Le cœur de Marco le sait bien, elle ne viendra pas. Les seize heures qui viennent d’arriver emportent avec elles ses derniers rêves. Comme le vent qui se lève brusquement et qui emporte au loin les feuilles mortes. Il n’a pas su ignorer les dangers où l’homme est souvent un otage. Comme s’il n’avait pas encore appris la leçon.

 

En cette fin d’après-midi où la température commence à se faire plus fraîche, une nappe aux motifs de damiers carmin, un peu chiffonnée, est à nettoyer et à plier. Le contenu du gros panier en osier, devenu nidoreux à force d’attendre des heures sous les chauds rayons de Galarneau, est à jeter. Et le Carrelot des Amants, attristé de n’avoir jamais aussi mal porté son nom, se désole pour deux coupes abandonnées. La lumière diminue d’intensité, le soir s’en vient sous peu, comme la noirceur dans le cœur de Marco. Mais l’espoir, tenace, sait renaître de ses cendres : « Le week-end prochain, peut-être… Oui, c’est ça, elle reviendra sûrement le week-end prochain ! ».

Voilà, ma mission de relais est remplie et j’espère que vous participerez au pique-nique de Donald 😊. Vos commentaires sont attendus ci-dessous.

Mon texte viendra bientôt également mais, en attendant, je vous souhaite une excellente journée.

Continuer la lectureQuand je sers de relais pour l’Agenda Ironique 😊

L’agenda ironique de juin 2022 ✍🏻

Comme convenu, Le retour du Flying Bum nous a transmis ses consignes pour le prochain agenda ironique.

Et, au cas où l’exercice vous tenterait, je vous les rapporte volontiers ci-dessous:

C’est à mon tour de vous accueillir ce mois-ci dans ce merveilleux rendez-vous littéraire et amical. Comme juin inaugure notre été, nous qui habitons l’hémisphère nord, quoi de mieux pour sujet qu’un des petits bonheurs par excellence de la belle saison et j’ai nommé le pique-nique. Ce sera le thème pour juin. Mais, pas de pique-nique sans les enquiquineuses comme les fourmis et autres insectes piqueurs ou suceurs, cette fois-ci ce seront des mots bien singuliers qui devront coûte que coûte s’inviter au pique-nique : flavescent, amphigourique, sycophante et nidoreux. Sans toutefois gâcher le pique-nique quand même. Et tant qu’aller pique-niquer en région, pourquoi ne pas y ajouter aussi un régionalisme ou deux?

On se donne jusqu’à la Saint-Jean (24 juin) pour déposer un lien vers son texte, en commentaire sur ce blogue, et ensuite, on votera jusqu’au 30 juin, heure de Paris.

À vos nappes, sandwiches, crayons, plumes, claviers, c’est un départ!

Le flying Bum

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Voilà, vous en savez à présent autant que moi pour envoyer au Flying Bum un texte délirant respectant les souhaits du mois…

Bon amusement et bon courage à toutes et tous 😊.

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L’agenda ironique de juin 2022

Vous vous demandez peut-être qui organisera le prochain agenda ironique?

J’ai le plaisir de vous annoncer que Le flying bum (pour rappel classé premier par votes de préférence en mai) a accepté de gérer le prochain AI 👍.

Ouvrez l’oeil, c’est sur son blog qu’apparaîtront bientôt (lundi 6 juin si tout va bien) les consignes à respecter par les participants.

Pour y aller, c’est facile, c’est par ici 😊.

Bonne fin de journée.

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L’agenda ironique de mai: les résultats

And the winner is…

Le poisson de glace par Le retour du flying bum 🐟

suivi de Bjarkar par Marinade d’Histoires en 2ème position et de Mon voyage au Nunavik par Photonanie en 3ème position (pour voir le détail des votes cliquez ici).

Bravo à toutes et tous pour votre participation et encore merci d’avoir si bien joué le jeu chez moi 😊. Ce fut un plaisir d’héberger cet AI.

Pour organiser l’AI de juin vous avez choisi Marinade d’Histoires qui cède sa place pour raisons personnelles.

La personne qui la suit de très près dans le classement pour l’hébergement est Solène Vosse.

Si Solène accepte c’est donc sur son blog que nous poursuivrons nos délires.

Je vous tiens au courant dès que j’ai confirmation.

Bonne fin de semaine à tout le monde 😊.

La bonne nouvelle est que le gagnant de l’AI de mai Le flying bum accepte d’héberger l’agenda ironique de juin.

Ouvrez l’oeil, c’est sur son blog que nous trouverons bientôt les nouvelles consignes.

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L’agenda ironique de mai, le temps du vote

Une belle récolte suite à l’organisation de mon premier agenda ironique. Merci à vous d’avoir si bien joué le jeu, je suis plus que ravie 😊.

Par ordre d’entrée en scène, vous avez pu découvrir:

Le moment est venu de voter. Comme d’habitude le premier tableau permet de désigner votre texte préféré et le second désigne la personne pressentie pour organiser l’AI de juin.

NB: sans nouvelle de la dernière participante, La Craie, concernant le fait de savoir si elle possédait un blog qui lui permettrait d’héberger l’AI de juin malgré un courriel adressé à l’adresse renseignée et qui m’est revenu, j’ai pris la décision de ne pas l’inclure dans le deuxième tableau, celui des hébergeurs potentiels.

Je pense clôturer les votes le 1er juin à minuit pour laisser au prochain ou à la prochaine le temps de proposer les nouvelles contraintes pour l’AI de juin.

Marinade d’Histoires m’informe, par un message reçu ce 29 mai, qu’elle n’aura malheureusement  pas la possibilité d’organiser l’AI de juin… Bon à savoir si vous n’avez pas encore voté pour la prochaine  organisation 😉.

A toutes et tous pour vos participations très variées je dis un très grand

MERCI 😊

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