C’est le moment!

J’ai eu le grand plaisir d’être classée en tête de l’Agenda ironique de décembre et ça m’a hyper motivée pour continuer à suivre Anapodoton, mon héros malgré lui.

Il y a environ une semaine, certains d’entre vous ont lu et commenté cette suite inventée pour l’Agenda ironique de janvier. J’espère que vous aurez pris plaisir à lire également d’autres textes proposés dans ce cadre 😊.

Bref, comme chaque mois, le moment de trancher est arrivé et vous pourrez voter pour maximum 3 textes  sur le blog de Carnets paresseux qui est l’organisateur de ce premier AI de l’année. 

Source: Internet

Bien sûr c’est bon pour le moral d’être bien classé mais le principal est vraiment ici de s’amuser et de découvrir des textes très différents dans leurs styles, formes, ambiances,… et qui respectent les contraintes inventées par l’organisateur du mois.

Je vous souhaite bonne lecture et bonne journée 😀.

Pour les distraits ou les pressés,

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L’agenda ironique de janvier

Tant qu’on s’amuse et vu qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, je repars pour une nouvelle aventure d’Anapodoton avec l’agenda ironique 😊.

Carnets Paresseux, qui gère celui-ci de main de maître, nous donne les consignes suivantes:

Ce mois de janvier, je vous propose de raconter une première semaine en ville. Elle pourra être étrangère (comme toutes les villes qu’on voit pour la première fois), imaginaire, et ça pourra aussi être plusieurs villes, et aussi un projet, un rêve, un souhait, ou même un vrai séjour. Pas de mots imposés, sauf réverbère (parce que j’aime bien la sonorité) et Onésime (pour faire plaisir à Gibulène). La forme ? Sera ce que vous voulez, mais une liste me ravirait, en sept points si possible. Bien sûr, avec une pointe d’agenda et une goutte d’ironie. A part ça, vous avez droit à tout, du feuilleton à l’opéra (ou presque) – sauf peut-être reprendre Daniel Balavoine. Voilà : une ville, une semaine, un réverbère, Onésime, une liste en sept points. C’est tout, ou presque : une fois écrit, faudra pas oublier de venir déposer un lien dans les commentaires de ce billet. La récolte est ouverte jusqu’au 24 janvier (mais les retardataires seront accueillis avec joie). Et puis le vote courra jusqu’au 31, et de là on basculera en février et dans un nouvel agenda.

Onésime et Ana: la rencontre…enfin (3).

(Les épisodes précédents se trouvent ici: 1 et 2 et la version d’Onésime ici)
Les mots en blanc dans le texte sont des liens qui apportent quelques explications 😉.

Mon pote Onésime m’avait envoyé un e-miel le mois précédent dans lequel il proposait que nous nous rencontrions enfin en vrai après nous être rencontrés sur la toile: il était secrètement amoureux de Maya mais étant arachnophobe il détestait les toiles. Quant à moi, j’étais excité comme une puce! Mais laissons là, pour l’instant, ces considérations entomo-illogiques (ben oui, tout le monde sait que les araignées ne sont pas des insectes!)

Comme j’avais prévu d’aller passer une petite semaine dans la ville d’Alcantara, je m’étais arrangé pour faire le détour par Absurdie pour voir Onésime.

Arrivé sur place, je me suis précipité (enfin, autant que possible vu que  le sol était recouvert de graviers bien peu adaptés aux roues de mon fauteuil) vers l’endroit censé contenir sa liste mais aussi le lieu de notre rendez-vous. Je ne sais pas s’il m’avait oublié, si j’étais en avance ou si j’avais pris le revers du réverbère près du vieux mur de pierre mais je n’avais trouvé aucune liste. J’étais déçu, je pensais qu’Onésime était du style “les copains d’abord”, mais c’était probablement un problème d’horaire de train. Je repasserais jeter un oeil après avoir trouvé où passer la nuit.

Enfin installé dans ma chambre, après que le directeur de l’hôtel m’ait offert un petit remontant pour me faire oublier que l’ascenseur était en panne, j’ai sorti la liste des choses que j’avais prévu de réaliser pendant cette semaine de vacances. Je faisais toujours des listes quand je voyageais même si ma fantaisie faisait que je ne les suivais pas toujours, voire même presque jamais mais j’aimais bien avoir l’air organisé, ça me donnait de la prestance. Je vous montre à quoi j’avais prévu d’ employer la semaine:

  1. D’abord, rencontrer Onésime pour de vrai. Échanger par internet c’est bien mais se voir en face à face c’est mieux. Bon, ça démarrait mal puisque le premier point allait devoir être postposé. Cette déception, bien qu’infinitonésimale, me contrariait très peu tant j’étais sûr que nous allions nous voir. On ne peut pas se tromper ainsi sur quelqu’un avec qui on s’est tellement confié par écrit.
  2. Rejoindre le pied-à-terre (j’aime bien ce mot😉) que j’avais loué à Alcantara en musardant sur le chemin des écoliers. Il y avait bien longtemps que j’avais quitté l’école et musarder m’était devenu plus facile depuis mon accident!
  3. Si Alcantara était bien un genre de Suède comme je l’avais lu, j’espérais y trouver trace des Wallons de Suède, mes ancêtres si appréciés là-bas (plus que dans mon pays en tout cas mais ça c’est une autre histoire et je ne veux pas vous saouler, même à la bière belge 😋).
  4. Manger un cornet de glace au milieu de la neige pour me sentir aussi fort qu’un viking d’autant plus que je n’avais aucun risque de me geler les pieds, au pire je sentirais un léger dérapage de mes roues non cloutées.
  5. Trouver un vrai troll pour la collection de mon ami François accro aux frites mais aussi à la bière et pour qui lever le coude valait toujours mieux que baisser les bras. Il m’avait tellement aidé à me reconstruire (même si ce n’était qu’à moitié) après mon accident!
  6. Dissimuler un Manneken Piss miniature à Alacantara comme dans chaque endroit où j’allais puisque je pratiquais volontiers le géocaching.
  7. Trouver la femme de ma vie. Ce dernier point je l’écrivais toujours à la fin de chaque liste parce que ce n’était pas une fin en soi mais j’espérais que ce serait un commencement en bas de soie.

Après avoir rangé ma liste et fait un brin de toilette, je ressortis afin de réaliser le premier point de ma liste. Cette fois, des traces de pas s’étaient mêlées aux traces de mes roues dans les graviers et je n’eus aucune peine à trouver la liste d’Onésime bien visible. Il m’y donnait le nom de son hôtel, par hasard voisin du mien et ce fut plein d’entrain (sans aucun retard dû à la SNCF cette fois) que je roulai jusque là.

Ce que nous nous sommes dit et ce que nous avons bu lors de cette première rencontre entre deux bons vivants n’appartient qu’à nous. Tout ce que je vous dirai c’est que nous avons fini par rouler sous la table ce qui m’a bien fait rire parce que d’habitude j’étais seul à rouler à côté d’autres que je faisais marcher! C’était l’entente totale entre nous deux. Je regrettais presque de ne pas rester plus longtemps en Absurdie mais Alcantara m’attendait. Je promis toutefois à Onésime de revenir assez tôt pour passer à nouveau une soirée ensemble avant de regagner Hotton.

 

Voilà, vous venez de découvrir  ma participation à l’agenda ironique de janvier. Je déposerai peut-être un petit rappel sur mon blog pour vous inviter à voter, comme les mois précédents, pour votre texte préféré parmi tous ceux proposés.

J’ai lu quelques-uns des textes déjà déposés et, franchement, il y a du lourd. J’ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir et je vous invite  à faire de même en cliquant juste ici. Promis, si vous avez une bonne dose d’humour et de surréalisme, vous ne serez pas déçus 😊.

L’important est de s’amuser après tout…

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L’agenda ironique de décembre

En ce dernier mois de 2020, c’est le Flying bum qui nous donne ses consignes pour l’agenda ironique.

Le thème: l’Annus Horribilis avec comme particularité qu’il faut obligatoirement utiliser au moins un régionalisme (mot), au moins une expression ou locution régionale et un juron régional.

Forte de ces consignes/contraintes, je me suis attelée à la rédaction du texte ci-dessous non sans avoir souffert pendant un long moment de leucosélophobie.

Après avoir tergiversé j’ai choisi de poursuivre l’histoire commencée le mois dernier et je vous propose un court résumé de la chose:

Anapodoton est le pseudo choisi par un jeune homme devenu cul-de-jatte suite à un accident. Il a retrouvé le goût de vivre en réalisant des livres illustrés par les photos de ses nombreux voyages.

Anapodoton (que ses amis appelaient familièrement Ana) avait toujours de nombreux projets de voyages sous le coude et n’était jamais à court d’idées quand il s’agissait de vivre de nouvelles expériences. Il avait bien rebondi, si j’ose dire, malgré l’amputation qui avait changé profondément sa vie. Il croyait que rien ne pourrait désormais se mettre en travers de sa route et était toujours heureux de se poser quelques jours dans son village d’origine. Il venait de rentrer d’un voyage dans l’Oural et travaillait d’arrache-pied, comme il se plaisait à le dire avec beaucoup d’humour, à son prochain livre.

On lui avait bien parlé de quelques problèmes de santé en Chine mais l’info entrée par une oreille était ressortie par l’autre tout aussitôt. Il était comme ça Ana,  la vie lui avait joué un très mauvais tour en le privant de ses jambes et il était certain d’avoir épuisé son quota de malheurs.

Quittant son ordinateur, il roula jusqu’à la place du village où son ami François tenait la baraque à frites. Il s’installa à une table proche du comptoir de manière à pouvoir babeler un peu avec son ami. François était une bonne nature, le roi des petits arrangements. Tout le monde savait que, au chômage depuis longtemps, il n’avait pu faire rénover son commerce qu’en stoemelings. Les deux amis plaisantaient volontiers ensemble et François avait l’habitude de taquiner Ana à propos de Sandrine, la fille du cantonnier.

— Ne fais pas l’idiot, lui disait-il, on voit bien qu’elle n’aspire qu’à froucheler avec toi. 

— Arrête avec ça, lui dit Ana, il faut vraiment que tu n’aies pas toutes tes frites dans le même sachet (ce qui est quand même un comble dans le cas présent 😉) pour imaginer que je puisse m’intéresser à elle alors que je fais de magnifiques rencontres dans tous les pays que je visite.

Redevenant tout à coup sérieux, François lui demanda s’il avait entendu parler du  drôle de virus qui se propageait un peu partout et qui poussait  les pays à fermer leurs frontières.

Nom di Djoss, j’espère que ça ne va pas m’empêcher de voyager cette année sinon je deviendrai fou. Il n’y a que quand je circule très loin d’ici que j’arrive à me sentir presque normal. C’est déjà assez pénible d’être devenu “anapode”, je ne vais quand même pas maintenant souffrir d’annus horribilis! Tu as de la chance que je n’aie pas perdu mon humour en perdant mes jambes, j’aurais pu mal le prendre: on ne balance pas des infos sans fondement à un cul-de-jatte voyons!

Pour vous aider si nécessaire:

Voilà ce que j’avais à ajouter sur la vie d’Anapodoton. Vous en dirai-je davantage sur lui? Je l’ignore, même si je m’y attache un peu. Ce serait quand même dommage, alors qu’il a fait des pieds et des mains (Oups!) pour continuer à trouver de l’intérêt à vivre, que je le jette comme une vieille chaussette désormais inutile non?

On verra qui pilotera l’agenda ironique de janvier prochain et quelles seront les consignes. Dans l’immédiat, ce que je vous suggère c’est d’aller voir les autres participations sur le blog du Flying bum. Je vous promets que vous ne serez pas déçus.

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L’agenda ironique de novembre

J’ai découvert cet exercice il y a peu et la date de dépôt est le 26 novembre. Bon, c’est un peu juste comme délai mais l’organisateur m’invite à faire preuve rapidement d’imagination, les votes n’étant pas encore ouverts.

Bref, de quoi s’agit-il exactement?

Il nous est demandé de produire un texte inspiré du thème « Un temps pour chaque chose », comme il est dit dans l’Ecclésiaste III.
Comme contrainte, nous devons faire un (ou plusieurs) anapodotons, ainsi qu’’employer l’expression « Bretzel liquide »!

Pas de panique, moi non plus je ne connaissais ni anapodoton ni anacoluthe jusque là mais ce n’est pas ce petit détail qui va m’arrêter 😄.

J’ai été lire les textes envoyés par les autres participant(e)s et j’ai vraiment apprécié leur diversité, la distraction que ça m’a procurée et les sourires qu’ils ont provoqués.

Comme on sait depuis longtemps que le ridicule ne tue pas et que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, j’ai décidé de me lancer modestement, pas  pour le meilleur mais pour le rire.

J’étais ce qu’on appelle un bon vivant. J’étais connu comme le loup blanc dans mon petit village des Ardennes belges. A Hotton, j’étais de toutes les fêtes, toutes les réjouissances quelles qu’elles soient. Comme j’étais plutôt beau garçon, les filles se battaient pour tournoyer dans mes bras au bal du village. J’étais heureux, insouciant et libre. 

Un jour, alors que je me baladais à proximité de la place du Chat, je vis débouler un camion à toute vitesse. Nous ne pûmes nous éviter, ni l’un ni l’autre. J’appris plus tard que ses freins avaient cédé et que le conducteur n’était que légèrement blessé. Quant à moi, il paraît qu’on me ramassa littéralement à la petite cuiller. J’étais heureusement inconscient et mon esprit se trouvait dans un état semi-comateux, ouaté et ma foi pas désagréable.

La suite l’est moins puisqu’il fallut m’amputer des deux jambes: je devins alors cul-de-jatte ou, comme disent les latinistes un anapode (de ana et pode bien sûr).

Les experts de l’assurance mirent en évidence que non seulement les freins avaient lâché mais aussi que les roues du camion avaient glissé dans une espèce de bretzel liquide géant répandu sur la chaussée! La responsable était bien connue, c’était un ersatz de pâtissière alsacienne installée dans la région depuis longtemps. Ses ratages culinaires étaient connus et on ne passait jamais devant sa maison sans craindre de la voir ouvrir la porte pour balancer rageusement son dernier exploit sur la route!

Oserai-je dire que ça me faisait une belle jambe que les médecins considèrent que j’étais un miraculé? Plus de bals, de filles, d’insouciance. Heureusement que j’étais d’un naturel optimiste et que, trouvant plus de pitié que de  plaisir à Hotton, j’avais décidé de prendre le large en m’offrant un véhicule adapté. Changer d’air et enfin découvrir le monde, c’était ça mon nouveau but. Oh ça ne s’était pas fait en un jour mais un matin je m’étais éveillé en pensant qu’il y avait un temps pour pleurer et un temps pour vivre. C’est celui-là qui m’intéressait maintenant.

De mes voyages, je fis des livres illustrés par mes photos personnelles. J’y racontais mes aventures et je gagnais plutôt bien ma vie tout en m’amusant. J’avais l’impression d’enfin vivre pleinement.

Je me souviens encore de l’air ébahi de mon premier éditeur me demandant quel était le pseudonyme que j’avais choisi.
Pensant à ma nouvelle vie depuis l’accident et à mon village, je suggérais très vite “anapode d’Hotton”. Il comprit “Anapodoton”, resta perplexe mais accepta ma lubie, il en avait vu d’autres… 😉

Voilà c’est tout ce que j’ai pu produire dans un temps aussi court. J’essayerai peut-être de faire mieux une prochaine fois. Le principal pour moi étant de m’être amusée à pondre cette histoire…belge.

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