L’agenda ironique de mai 2023: le temps du vote

Et voici déjà le temps du vote. C’est fou ce que le temps passe vite!!!

Bref, c’est sur le blog de La craie que ça doit se faire avant le 30 mai prochain. Lâchez-vous, il n’y a pas de nombre limite de votes 😉 (même si, réflexion faite, si tout le monde vote pour tout le monde on ne va pas s’en sortir 😂).

Je vous souhaite un bon moment de plaisir à la lecture des 12 textes proposés pour cette édition de l’agenda ironique.

Vous verrez que, partant des mêmes consignes, nous sommes toutes et tous arrivés à des endroits bien différents…

Je vous souhaite bonne lecture et bonne fin de journée

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L’agenda ironique de mai 2023

La date limite du 20 mai étant (déjà!) atteinte, vous trouverez ci-dessous le texte que je propose pour cette édition de l’AI orchestrée par La craie.

Bonne lecture 😊.

 

Querelle de voisinage

« L’aurore sortait de l’océan sur son char de roses ». Il en avait déjà entendu des conneries se disait le Nain Glinspo[1] en entendant son voisin Groà déclamer des sornettes à la gamine, à peine pubère, qu’il avait recueillie mais là c’était le pompon !

La vérité était qu’il méprisait son voisin franchouillard, beauf comme pas possible et d’une bêtise sans limite.

Depuis que ce dernier avait décidé d’installer chez lui une sorte de Lolita des banlieues, il gonflait ses pectoraux et se prenait pour le coq du village. Il n’imaginait même pas que la gamine avait fugué de chez ses parents parce qu’elle avait un peu trop le feu au cul et ce couillon, croyant l’avoir séduite, l’avait invitée à partager ses allocations de chômage. Le couple le moins glamour de l’année…

Glinspo lui vivait seul, ronchonnait à longueur de journée et grommelait en bavant dans sa barbe. C’était pratique l’hiver parce que cette mauvaise habitude avait formé une espèce de trichobézoard qui lui tenait bien chaud au cou même si nombreux étaient ceux qui s’interrogeaient sur ce « tricot bizarre » porté été comme hiver.

Entre la gamine qui avait le feu au cul et le nain qui avait chaud au cou les noms d’oiseaux volaient souvent et pas que d’oiseaux d’ailleurs pour le grand plaisir du voisinage qui se poilait comme pas possible.

« Morue » lui criait-il, « Gros marsouin » répondait-elle et cela à longueur de journée par-dessus le mur mitoyen des jardins. A se demander si un certain lien ne se créait pas entre eux au travers de leur rituel très coloré.

Groà avait beau essayer de calmer le jeu les deux autres n’en démordaient pas. Et Groà de groasser « si c’est pas malheureux de devoir subir ça alors qu’on pourrait être si bien et boire une bière tous ensemble». Sa naïveté était consternante.

La vie s’écoulait inlassablement, tristement monotone, un jour chassant l’autre sans changement aussi subtil soit-il.

Un matin, Glinspo lança ses insultes par-delà le mur, une fois, puis deux puis trois et…rien ! Pas de réponse de la poison. Seuls les sanglots de Groà troublaient le silence. La gamine avait trouvé un autre pigeon à plumer et s’était envolée avec lui vers d’autres cieux.

A chaque nouvelle crise de larmes, Glinspo avait l’impression de ressentir des soulèvements de la terre de son jardin tellement les râles de son voisin grondaient gravement.

Heureusement, le temps qui arrange souvent bien les choses, atténua peu à peu la tristesse de Groà qui jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus[2] et il arrêta enfin de groasser à tout va.

Le quartier retrouva son calme mais Glinspo pensait parfois avec nostalgie au ping-pong verbal savoureux qui pimentait ses journées il y a quelque temps. Et il regrommelait de plus belle dans sa barbe en bavant…

[1] Le Ninglinspo est une rivière de Belgique

[2] Vous aurez reconnu le croassement du corbeau de La Fontaine qui présente de curieuses similitudes avec le  groassement

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L’agenda ironique de mai 2023

Commençons par un  récapitulatif des résultats d’avril. Ont pris place sur les marches du podium, dans l’ordre des votes:

1 – Lyssamara : Faits l’un pour l’autre ? et Chronique d’une fin annoncée

2 – Max-Louis : Déboulonné du compresseur émotionnel

3 – Jean-Louis : Tous les matous du monde 

Un grand bravo à eux👏.

Les votes ont également désigné La Craie pour organiser l’édition de mai 2023 avec les consignes suivantes:

Le thème sera la fuite du temps. Carpe diem ou naufrage de général.

Notre texte devra obligatoirement commencer par la phrase: L’aurore sortait de l’océan sur son char de roses

La craie nous impose aussi Gróa comme personnage et nous dit aussi que, nonchalamment, nous pouvons ne prendre que le nom et en faire un autre personnage sans aucun rapport.

En option essayons également de caser les mots : marsouin, trichobézoardet “soulèvements de la terre “.

Tout le reste nous appartient.

Nous pouvons également trouver quelque inspiration sur ce site qui reprend le vocabulaire normand d’origine scandinave.Et la date butoir est autour du 20 mai selon les arrivages

En ce qui me concerne, je vais voir si l’inspiration vient me visiter ou pas parce que dès lundi je serai très peu présente sur mon blog 😎. 

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L’agenda ironique d’avril 2023

Il y a quelque temps je vous ai donné les consignes pour cet exercice mensuel. Si vous avez oublié, vous pourrez les retrouver facilement ici.

Et, pour écrire mon texte,  j’ai eu envie de retrouver Ana, le personnage de ma première participation à l’agenda ironique en 2020. Si vous en avez envie, vous pouvez la relire .

 Bonne lecture.

Le chat d’Ana

Depuis l’accident qui lui a coûté ses deux jambes (même si, en général, les gens disent plutôt que les choses coûtent un bras) Ana s’est débrouillé pour parcourir le monde, vaincre pas mal de difficultés et réaliser quantité de livres de voyage qui ont eu un beau succès.

Il a, à plusieurs reprises, croisé le chemin de son ami Onésime et ils ont bien rigolé tous les deux. Ils ont même roulé quelques fois sous la table en fin de soirée. Il faut dire qu’ils ne buvaient alors pas que de la soupe aux tomates !

Et puis le vent a tourné quand un illustre inconnu, se faisant passer pour lui, a diffusé sur les réseaux sociaux des textes complètement déjantés qui ont terni son image. « Usurpation d’identité » a reconnu la justice après des mois d’enquête mais le mal était fait et Ana en est sorti épuisé.

Un malheur n’arrivant jamais seul, sa dernière conquête a claqué la porte. Son moral d’acier commençait à bien rouiller et il se sentait complètement déprimé quand ses amis lui ont suggéré d’adopter un chat. Il serait ainsi moins seul et il y aurait un peu plus de vie dans sa maison.

Il y a quelques mois, Shiva, puisque tel est le nom de la créature féline, et Ana sont devenus inséparables. Dès que le chat se couche sur Ana, on entend comme un bruit de compresseur : Shiva a le ronronnement puissant ! Le bonheur semble complet pour ces deux-là.

Ana ne pense plus à parcourir le monde depuis qu’il habite chez son chat. C’est en effet la petite boule de poils qui régit sa vie, le réveille le matin avec sa petite langue râpeuse, renverse sa tasse de café en le regardant bien dans les yeux, se couche sur son bras quand il travaille sur son ordinateur, miaule parce que cette c… de porte ne s’ouvre pas seule alors qu’il veut sortir ou rentrer (en moyenne vingt fois par jour !). Et bien sûr il faut remplir sa gamelle, sa fontaine à eau, veiller à ce que son coussin préféré soit bien mis sinon c’est le canapé qui sert de griffoir : il faut bien passer ses nerfs sur quelque chose quand on est un chat d’intérieur…

Petit à petit le moral d’Ana remonte depuis qu’il a moins de temps pour penser à ses petites misères d’humain.

En les voyant, on pense volontiers à Claude Lelouch et on imagine même le titre « Un homme et un chat » avec bien sûr la chanson « Comme le beau chat d’Ana, d’Ana, chat d’Ana d’Ana, … ». Il faut dire que c’est une bien belle histoire d’amour qui lie ces deux êtres ❤️.

Voilà, ceci constitue ma participation à ce challenge toujours surprenant et amusant. La date de clôture est le 26 avril et les votes auront lieu du 27 au 30 avril sur le blog “Le dessous des mots” où vous pouvez déjà découvrir 17 participations!

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L’agenda ironique d’avril 2023

Les résultats de l’agenda ironique de mars hébergé par Isabelle-Marie d’Angèle sont consultables ici. Les votes ont aussi désigné Max-Louis du blog “Le dessous des mots” comme prochain hébergeur, pour ce mois d’avril donc si vous suivez bien 😉.

Il nous est demandé cette fois d’écrire sur le thème du chat et l’idée est de composer un texte (prose ou poésie – long ou court), réel ou imaginaire et dans le genre qu’il nous plaît (fantastique, utopique, commun, amoureux, journalier, carnet de bord, romantique, animalier, érotique…) le tout… ironique.

Et pour « faire » bonne mesure, quatre mots sont imposés :
– automate
– créature
– usurpation
– compresseur
(on peut les placer dans le désordre ou l’ordre et même en faire des anagrammes ou les triturer selon notre bon vouloir).

Les temps alloués :
– Du samedi 1er avril au mercredi 26 avril 2023.
– Vote du 27 au 30 avril de la même année.

Voilà, vous en savez à présent autant que moi. A vos claviers si l’aventure vous tente…

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Agenda ironique de mars 2023: ma participation

Isabelle-Marie d’Angèle, qui pilote l’agenda ironique de ce mois, nous a proposé des contraintes à respecter pour une participation avant le 28 mars 2023.

Je vous invite à lire mon texte ci-dessous et vous souhaite une bonne journée.

Brève rencontre

Quand je me suis éveillé, j’étais au milieu d’un champ de chardons. Je voyais des tas de pieds d’humains qui écrasaient et cueillaient les fleurs tout autour de moi. En les écoutant, j’ai compris que ces gens ramassaient des chardons[1] pour brosser la laine. Ils rigolaient en disant qu’ils “allaient au chardon”.

Heureusement, ils ne s’occupaient pas de moi. Je me souvenais à peine d’une grosse dispute avec mes parents qui m’avaient dit que j’étais rien que de la mauvaise graine. J’avais été tellement vexé que j’avais empilé deux, trois pétales de rechange dans une petite valise et je m’étais laissé porter par le vent. J’étais la seule tache jaune dans tout le champ ! Un pauvre petit pissenlit seul au monde, perdu et désespéré.

A un moment, une petite fille se baissa vers moi et me murmura : « les autres disent que tu es une fleur sauvage mais moi j’aime bien ta couleur et tant pis si c’est la même que mon pipi. Je suis toute seule parmi les grands et je m’ennuie, tu veux bien être mon ami ? »

C’était inespéré pour moi, une amie humaine, quel bonheur ! Certains disent que je suis sauvage mais c’est faux, j’aime beaucoup la compagnie et suis très sociable.

Nous voilà donc toutes les deux en grande conversation dans ce champ où les adultes ne s’occupent pas du tout de nous. Ça ressemble vraiment à l’idée que je me fais du bonheur… Ma corolle est toute alanguie tellement je suis bien.

L’après-midi se passe ainsi en bavardage avec ma nouvelle amie. Elle est vraiment gentille et je l’aime beaucoup. Elle semble s’attacher à moi mais, à un moment, elle pousse un cri en regardant son poignet !
« Zut, rezut et crotte de bique ! J’ai complètement oublié qu’on avait changé l’heure ce week-end et je vais être en retard pour le repas. Maman va encore se fâcher et dire que je ne mérite pas cette jolie montre rose qu’elle m’a offerte. Au revoir petite fleur, je reviendrai demain ».       

[1]https://lafabriquedessavoirs.fr/fr/collections/laineuse-a-chardons#:~:text=On%20utilisait%20des%20chardons%20%C3%A0,ensuite%20en%20faire%20du%20fil.

Séchoir à chardons à Soiron © Yoshimura
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L’agenda ironique de mars 2023

L’agenda ironique de février, orchestré de main de maître par Carnets paresseux, s’est terminé sur un podium uniquement féminin: les carottes de Victorhugotte, la cantine de Gibulène et, sur la troisième marche, le bouillon mystère de Sabrina!  Une chouette coïncidence à quelques jours du 8 mars 👍.

C’est Isabelle-Marie d’Angèle qui a été plébiscitée pour l’organisation de l’ Agenda ironique de mars. Elle nous explique tout bien comme il faut ici.

En gros,

  • il faut écrire une histoire qui se passe dans un champ avec des fleurs, des plantes, des mauvaises herbes en choisissant celles qui piquent, qui grattent, qui puent, etc.
  • il faut glisser dans le texte au moins un pissenlit avec une valise. Il faudra aussi mettre un truc qui donne l’heure (une pendule, un réveil, une horloge,…) et glisser les mots graine, sauvage et corolle.
  • les copies devront être rentrées au plus tard le 28 mars prochain.

Voilà, yapluka écrire. N’hésitez surtout pas à venir vous amuser avec la folle bande des agendistes ironiques 🤪.

 

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L’agenda ironique de février: le temps du vote

Dix-neuf textes ont été comptabilisés pour cet agenda ironique de février.

Si vous souhaitez les lire et en élire par vos votes, il faut aller faire votre marché sur le blog de Carnets paresseux.

Bon appétit 😋.

 

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L’agenda ironique de février 2023

Ouf, j’ai cru que je ne trouverais jamais le temps de participer à l’agenda de février!

Pour rappel, les souhaits de Carnets paresseux, hébergeur en ce mois de février, se trouvent ici.
C’est en les relisant que la consigne de parler de légumes m’a soufflé une évidence! Bon sang mais c’est bien sûr, j’ai la chance d’habiter dans une commune où les poireaux (qu’on appelle porais en wallon) marchent tout seuls. Bon, c’est une légende mais on est libre d’y croire ou pas après tout 😊.
Et lors de mon intronisation dans cette confrèrie, je me suis engagée à porter leur réputation partout où ce serait possible. Inimaginable donc de faire l’impasse! Et si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à venir faire la fête le 19 mars prochain dans ma commune. J’avais déjà évoqué le sujet ici.
Je vous livre mon petit texte sans prétention à la suite de l’image, tout à fait de circonstance, d’Elena Pavlona Guertick (Source).

Les porais tilffois

Les porais se retrouvent souvent le vendredi, le samedi ou le dimanche pour faire la fête. C’est aussi à ce moment qu’ils répètent, avec les Jardiniers mélomanes, les airs entraînants qui feront danser tout le monde lors du prochain carnaval du Laetare.  Au début de chaque soirée, les musiciens s’alignent en rang d’oignons mais ça ne dure jamais longtemps : quand les notes s’envolent, ils commencent eux aussi à gesticuler. Dans les autres endroits du pays, on fête plutôt le mardi gras, aussi gras que le bouillon d’ailleurs, mais pas chez nous. C’est qu’on y tient à cette fête du Laetare dont le nom signifie « se réjouir ». Et, on a beau dire, se réjouir ça permet d’occulter pour un temps les nuages qui s’étirent au-dessus de nos têtes !

Bref, quand les porais sortent, je ne vous raconte pas le tapage qu’ils font en tapant leurs pieds au sol pour bien chasser l’hiver et dégeler la terre !           
Il est impossible de résister à leur bonne humeur qui fait vibrer nos cœurs et, quitte à sentir leurs visages virer au rouge tomate, toutes et tous suivent la farandole et s’amusent en se dandinant comme des dindons sans gêne aucune. Deux mots d’ordre seulement pour ce moment : joie de vivre et insouciance ! Pour ce qui est de se prendre le chou, on verra plus tard !

© Les Porais Tilffois
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Agenda ironique de février 2023

Alors voilà le premier mois de 2023 est fini, les textes ont été proposés, lus, décortiqués (surtout les fruits de mer) et les votes terminés.

Tout est bien qui finit bien et vous trouverez chez Tiniak tout ce que vous voulez savoir sur l’agenda ironique de janvier. Encore bravo à Adrienne pour sa belle première place 👏.

Place maintenant à février hébergé par Carnets paresseux et dont voilà les souhaits:

  • Il sera question de légumes d’une part, et des jours de la semaine d’autre part.
  • Il y aura aussi quatre mots à placer ça et là : nuage, tapage, dindon et bouillon
  • Ce serait sympa aussi – mais c’est facultatif – de s’inspirer des Images à colorier d’Elena Pavlona Guertick, qui sont là sur Gallica.

Donc des légumes, des jours, quatre mots à placer, une image (si on veut) et un peu d’ironie.

Pour l’organisation c’est très simple, on écrit jusqu’au 21 février, à partir du 22 février et jusqu’au 27 à minuit on vote pour son (ses) texte(s) préféré(s) et le 28 février on démonte la machine à voter et on attend mars (le mois, pas le dieu bien sûr) qui amènera un autre hébergeur (que les volontaires se fassent connaître en masse chez Carnets paresseux).

A vos claviers!

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