Brick a book 422

Pour le deuxième atelier d’écriture en ligne de cette nouvelle année, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous.

Vous trouverez à la suite le texte qu’elle m’a inspiré.

Première rencontre

Nous nous étions donné rendez-vous dans le hall de Grand Central. C’était la première fois que je venais à New-York et j’étais un peu perdue au milieu de ces voyageurs pressés qui semblaient tous savoir où ils allaient.

Mon correspondant, que je n’avais jamais vu en vrai, était censé m’attendre mais j’avais beau me tourner dans tous les sens je ne voyais personne qui ressemblait à sa photo de profil.

Soudain je me sentis décoller, emportée par deux bras puissants qui me serraient à m‘étouffer. Cette fois ça y était, il m’avait trouvée et semblait aussi exubérant que dans nos échanges de courriels.

J’étais un peu perplexe. La fatigue du voyage, l’endroit immense plein de courants d’air et surtout le manque d’habitude d’une telle familiarité de la part d’un presqu’inconnu m’avaient donné le vertige.

Heureusement très vite Oliver su me mettre à l’aise et m’emmena vers la sortie où il héla un yellow cab qui nous conduisit à l’immeuble où il vivait avec ses parents et sa petite sœur.

Le même accueil chaleureux suivi d’un moment de repos, seule, dans la chambre que je partagerais avec sa sœur pendant mon séjour ont suffit à me détendre. Les deux semaines seraient à coup sûr riches d’émotions et de découvertes en tout genre.

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C’est bien ainsi que les choses se sont passées, dans un tourbillon incessant. Ils ont voulu tout me montrer de leur ville dont ils étaient si fiers et m’ont, chacun à leur tour, fait découvrir ce qui leur tenait à cœur. J’ai mangé, bu, pris le métro et rencontré davantage de gens que je ne pourrai jamais le faire dans le reste de ma vie de petite provinciale!

J’aimerais tellement pouvoir montrer à Oliver comme c’est beau chez nous, comme ma vie est calme en comparaison de la sienne mais je me demande s’il pourra un jour arrêter de courir et prendre le temps de se poser dans ma campagne…

En espérant le début d’une belle amitié entre les deux jeunes gens je vous invite à voir chez Brick a book ce que les autres participant(e)s ont imaginé sur base de cette photo.

A bientôt.

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Brick a book 421

J’ignore si c’est délibéré ou pas de la part d’Alexandra mais cet atelier d’écriture porte le n° 421 alors que je n’ai pas vu passer le 420 😲 alors que j’ai participé au 419!

On va dire que ça va nous porter chance et on va croiser les doigts pour que cette fois on s’inscrive dans la durée 🤞.

Je vous rappelle le principe: chacun écrit un texte, pas trop long, en partant d’une photo en guise de déclencheur d’écriture.

Il s’agit cette semaine de la photo ci-dessous et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

©Yerson Retamal

J’étais très mal à l’aise devant la prof de français. Elle avait l’habitude de faire passer les examens oraux en face à face, à l’ancienne disait-elle. Pour moi c’était une première. Avec les autres profs, il y avait toujours au moins une table pour nous séparer.

Logique qu’elle travaille à l’ancienne vu comment elle s’habillait ! Je me sentais un peu gênée sous son regard perçant avec mes jeans troués aux genoux et mes grosses bottines mal lacées mais moi au moins j’étais de mon époque. Pas comme cette vieille fille qui semblait avoir été momifiée depuis la dernière guerre.

Elle tenait sur ses genoux un exemplaire de l’ouvrage qu’elle m’avait imposé de lire et attendait que je lui fasse un exposé sur l’auteur d’abord puis sur l’histoire en elle-même selon ses consignes données la semaine précédente.

Sauf que je n’avais eu aucune envie de le lire son vieux bouquin poussiéreux. Hier, il faisait si beau que j’avais été me balader avant de retrouver des copines chez le marchand de glaces. C’est sûr que je rigolais moins aujourd’hui…

Je commençais à suer, pas seulement à cause de la chaleur de ce mois de juin mais surtout parce que la prof ne pétait pas un mot ! Elle se contentait de me regarder fixement derrière ses lunettes de myope. Et rien ne me venait à l’esprit. J’avais lu vaguement un résumé ou deux sur internet mais elle me terrorisait. Je sentais mon ventre se tordre et émettre des bruits bizarres qui résonnaient dans la classe vide.

  • Alors Mademoiselle me dit-elle enfin, je vous attends. Qu’avez-vous à me dire?
  • C’est un peu court, jeune fille, me dit-elle avec le sourire malicieux de quelqu’un qui vient de faire une bonne blague.
  • Euh… fut tout ce que j’arrivai à émettre comme son tellement elle me faisait flipper !
  • Eh oui dit-elle, tout qui ne sait pas s’exprimer n’a pas toujours un ami comme Cyrano pour lui venir en aide. Nous allons donc en rester là pour cette fois avec la belle note de zéro sur vingt. Vous viendrez me voir en repêchage et j’espère pour vous que cette fois vous aurez enfin lu et apprécié la finesse d’écriture d’Edmond Rostand.

Comme cette pauvre jeune fille, je n’ai rien à ajouter si ce n’est vous inviter à passer un bon moment de lecture en allant découvrir les autres textes sur Brick a book 😉.

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On fait quoi en 2023?

Je ne suis pas très fan des résolutions de début d’année qu’on ne réalise de toutes manières pas si elles sont trop présomptueuses donc je pense continuer à fonctionner de la même manière avec quelques points de repaire qui existent depuis plusieurs années maintenant.

  • Par ordre de fréquence, je pense continuer les défis de Ma chaque samedi parce que ça m’incite à me creuser un peu pour proposer une photo qui convienne au thème et que j’aime bien ça. Le tableau des 52 thèmes pour l’année 2023 se trouve ici.
  • Il n’y a pas si longtemps j’écrivais chaque semaine un texte court pour le blog Brick a book. Alexandra avait un peu laissé tomber mais souhaite apparemment reprendre cet exercice d’écriture. Il suffit de laisser voguer son imagination sur la base d’une photo proposée chaque semaine. Chacun envoie son texte court le samedi et commente directement sur le blog. Comme le prochain atelier porte le n° 421 je me dis que ça va peut-être porter chance à cet exercice pour qu’il dure un peu plus longtemps que lors de la dernière reprise…
  • Et bien sûr tous les mois j’espère continuer à participer à l’Agenda ironique qui est hébergé en ce premier mois de l’année par Tiniak qui commence fort, très fort même! 😉

Ces exercices récurents forment en quelque sorte le squelette de mon blog mais bien sûr je ne vais pas vous donner que des os à ronger. Je n’oublierai pas de mijoter quelques articles plus personnels ainsi que de partager des photos d’ici ou d’ailleurs suivant mon envie et mes propres découvertes. 

Voilà, pas de gros changements en vue  mais on n’est pas à l’abri d’une surprise quand même pour cette année 2023 que je vous souhaite la meilleure possible.

Yapluka sortir de l’engourdissement des fêtes de fin d’année et recommencer à bouger un peu 😊.

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Brick a book 419 ✍🏻

Cette semaine voit le retour, après quelques problèmes techniques, d’Alexandra du blog Brick a book. Elle nous propose ce lundi la photo ci-dessous en guise de déclencheur d’écriture.

Comme d’habitude, le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Molly Blackbird

Il m’en avait fallu du temps pour arriver à ce résultat!

J’avais beau suivre des cours de photographie depuis trois ans déjà, maîtriser parfaitement tous les réglages de mon appareil et avoir quelques milliers de clichés honorables stockés dans mon disque dur, celui-ci me procurait une joie immense.

D’abord parce que mon modèle n’était pas n’importe qui, c’était la femme de ma vie. Ensuite parce que, peu importe le temps passé à essayer encore et encore en déplaçant la source de lumière, en changeant la pose, le nombre d’iso et la balance des blancs, l’émotion ressentie en voyant le résultat gommait les moments de tension.

Je voulais tellement traduire en image ce que je voyais depuis les coulisses quand elle se concentrait sur scène avant le lever du rideau et l’éclairage des spots, pile au moment du basculement entre l’ombre et la lumière.

Ce moment c’était le nôtre, celui où nous étions en communion juste avant qu’elle m’échappe temporairement pour offrir sa chorégraphie à son public.

Aujourd’hui était un jour particulier, le 14 février, et, peu coutumier de la fête devenue commerciale, j’avais néanmoins décidé de le choisir pour lui demander de m’épouser!

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

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Brick a book 418 ✍🏻

Cette semaine, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous en guise de déclencheur d’écriture.

Comme d’habitude, le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

© lcs vgt

Il avait tellement rêvé de cet instant!

Depuis plusieurs années il ne loupait aucun épisode d’Alex Hugo à la télé, juste pour se projeter dans les si beaux paysages de montagne.

Mais toujours quelque chose l’obligeait à annuler ses vacances. Il y a trois ans, c’était du boulot en retard et les yeux de cocker triste de son patron le suppliant de tout finaliser avant une date buttoir. Il y a deux ans, il avait le pied plâtré après une chute mémorable sur un tapis de feuilles mortes humides. L’année dernière la pandémie avait vu l’annulation de sa réservation.

Mais là il culminait fièrement sur un éperon rocheux et il se sentait si bien, presque seul au monde. La première étape était franchie et son regard ne quittait pas le somment enneigé de l’autre côté de la vallée. Il n’avait pas osé y aller seul, par prudence (un pied cassé est si vite arrivé 😉), mais demain matin il rejoindrait un petit groupe emmené par un guide expérimenté.

Il s’assit pour admirer l’immensité presque silencieuse qui l’entourait. Les derniers mois avaient été difficiles mais il n’y pensait plus, tout à son bonheur d’être enfin là où il le voulait. Il respirait profondément cet air si pur qu’il lui donnait l’impression de purifier également ses poumons et ses pensées.

Plus qu’une fois dormir, comme disent les enfants, et il trônerait encore plus fièrement qu’aujourd’hui sur la montagne si blanche, là, juste en face!

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

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Brick a book 417 ✍🏻

Cette semaine, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous en guise de déclencheur d’écriture.

Comme d’habitude, le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite et, comme je suis ailurophile, je n’ai pas eu trop de mal à démarrer mon texte. Il m’a suffit de regarder la boule de poils qui partage notre vie depuis quelques années😻.

Bonne lecture 😊.

©iana Parkhouse

Ça c’est moi, Pacha.

Au début de ma vie, je me suis retrouvé, avec mes frères et sœurs,  dans un carton déposé au bord de la rivière. Nous avions faim et ne comprenions pas ce qui nous arrivait. Où était notre maman?

Très vite une gentille dame nous a trouvés et emportés dans ce qu’elle a appelé un refuge. Nous ne comprenions pas bien ce que c’était mais au moins on nous a donné à manger.

Quelques jours plus tard est arrivée celle qui est depuis devenue mon esclave. Elle m’a soulevé dans ses mains et a dit

— C’est celui-ci que je veux, je l’aime déjà!

Depuis, elle vit chez moi. Bon, au départ c’était sa maison mais très vite elle a compris qui était le maître.

Si je veux manger je miaule un peu devant ma gamelle et elle se précipite pour me donner coquettes et bouchées de choix.

Si je souhaite qu’elle m’ouvre la porte, je miaule brièvement devant celle-ci et elle accourt pour l’ouvrir.

Heureusement elle me laisse passer la nuit dans le garage où j’ai une maison chaleureuse rien que pour moi ainsi qu’un coussin sur la chaudière. Une petite porte qui s’ouvre dès que je l’approche me permet de faire la java jusqu’au matin avec les autres chats du quartier. Ils m’aident à oublier ma famille sauf quand j’ai le cafard.

C’est mon esclave mais je crois que je commence quand même à l’aimer, surtout quand elle me laisse me blottir sur ses genoux et qu’elle me caresse le ventre.

Finalement je me dis que, même mal commencée, ma vie est finalement très belle et mon nom très bien choisi.

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

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Brick a book 416 ✍🏻

Cette semaine, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous en guise de déclencheur d’écriture.

Comme d’habitude, le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Robert Collins

Il en avait littéralement plein le dos de cette bonne femme!

Ils s’étaient connus à la salle de musculation, avaient échangé quelques sourires appréciateurs puis s’étaient rapidement trouvés dans le même lit pour le meilleur et pour le…meilleur.

Il y avait deux ans déjà. Complètement obsédés tous les deux par leur apparence, ils prenaient des tas de produits anabolisants pour parfaire leur musculature. Aucun concours, aucun programme d’exhibition dans la région ou plus loin ne les rebutait. On les voyait partout, ensemble et sur la même longueur d’onde, créant de nouvelles figures à deux pour faire saillir leurs muscles.

Tout allait merveilleusement bien jusqu’au début du printemps dernier. Elle commença par limiter sa consommation de produits dopants laissant ainsi rapidement fondre sa masse musculaire. il s’en étonna mais mit ça sur une lubie de régime ou autre fantaisie féminine.

Puis elle commença à laisser traîner des magazines avec des photos d’enfants un peu partout dans leur appartement. Inutile de dire que le signal n’arrivait pas au cerveau masculin de son compagnon. A croire que les nœuds de ses muscles empêchaient l’information d’arriver jusqu’à ses neurones!

Au fil du temps, l’horloge biologique de l’une avait pris de l’avance sur celle de l’autre, toujours obsédé par son corps.

Hier elle lui avait carrément posé un ultimatum: tu me fais un enfant, très vite, ou je te quitte directement après l’exhibition de ce soir.

Il savait qu’il vivait les derniers instants de leur couple et qu’il sentait pour la dernière fois le poids de sa compagne sur ses épaules. Il ne pouvait pas laisser tomber tous ses rêves et changer radicalement de vie, même sous la menace.

Le spectacle fini, elle rentra une dernière fois dans leur logement pour emporter le bagage préparé discrètement au cas où malgré l’espoir qu’il partage enfin son envie de fonder une famille.

Cette  photo, devenue collector, est la dernière des “Musclamoureux” comme on les appelait dans le milieu.

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

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Brick a book 415 ✍🏻

Cette semaine, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous en guise de déclencheur d’écriture.

Comme d’habitude, le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

@ random institute

Elle espérait que les battements de son coeur allaient ralentir. Elle avait l’impression qu’on entendait les pulsations résonner dans tout le wagon. Pour son malheur…

Elle était arrivée à semer ses poursuivants mais l’angoisse la paralysait encore. Elle savait qu’ils n’abandonneraient pas de sitôt leur traque.

Les rouages de son cerveau tournaient à toute vitesse. Il fallait qu’elle arrive à leur échapper une bonne fois pour toutes.

Le pire c’est qu’elle ne savait pas ce qu’ils lui voulaient. Ils parlaient une langue étrangère avec des tonalités qui lui évoquaient une langue des pays de l’est mais sans certitude.

Ils avaient commencé à la bousculer, la narguer, la tripoter, crier en tournant autour d’elle. Il l’invectivaient et personne parmi les passagers en attente sur le quai n’avait réagi. Tous regardaient ailleurs, comme gênés par la scène mais ne souhaitant surtout pas s’en mêler.

Sa mère avait eu raison de craindre qu’on s’en prenne à elle qui avait toujours été différente des autres enfants. Plus lente, moins réactive, moins agressive surtout, une proie idéale pour des adolescents en recherche de sensations.

Elle était arrivée à ouvrir la porte de l’endroit réservé aux colis encombrants et surtout à s’y enfermer. Elle ne savait plus trop s’orienter dans cet espace où les fenêtres brillaient surtout par leur absence. Comment savoir où descendre du train alors que tous les repères mis en place par sa mère lors du premier trajet effectué ensemble avaient disparu…

A un moment la porte s’ouvrit doucement. Elle retenait son souffle, s’attendant au pire.

— Mais que faites-vous ici, dit le contrôleur aussi surpris qu’elle.

Quand elle fondit en larmes, le brave homme ne sut plus quoi faire. Il décida d’appeler l’accompagnatrice du train qui parvint difficilement à calmer la jeune fille et à lui faire raconter son histoire. 

Avec beaucoup de patience ils comprirent plus ou moins ce qui s’était passé et ne la quittèrent plus jusqu’à son arrêt où ils s’assurèrent que sa maman l’attendait bien sur le quai.

Le plus dur serait de remonter dans le train le lendemain et les jours suivants mais il le fallait si elle voulait acquérir, peu à peu, un minimum d’indépendance…

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

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Brick a book 414 ✍🏻

Cette semaine, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous en guise de déclencheur d’écriture.

Comme d’habitude, le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

En voyant l’oriel plein de charme j’avais pris ma décision instantanément: ce serait cet appartement et aucun autre!

Je prévoyais de remplacer les voilages par d’autres mieux ajustés et plus élégants mais c’est certain, je voulais m’installer à cet endroit pour lequel j’avais eu un vrai coup de foudre.

Je travaillais depuis deux ans déjà et j’avais pu économiser en continuant à vivre chez mes parents. Mais depuis que j’avais rencontré mon amoureux la cohabitation avec eux était devenue moins évidente. Il était temps que je déménage enfin pour vivre à ma guise.

Depuis presque deux mois j’avais écumé les petites annonces immobilières et visité pas mal de logements proposés à la location sans parvenir à me décider. Je commençais à rêver de Stéphane Plazza!

Et là enfin la chance me souriait. J’imaginais déjà un petit canapé confortable, d’une couleur plutôt chaude, baigné par la lumière des trois hautes fenêtres et  propice au cocooning ainsi qu’à la lecture.

Le reste de l’appartement était un peu vieillot mais plein de charme également et c’est sans hésiter davantage, de peur qu’il m’échappe, que j’ai signé le bail de location qui m’emplissait de fierté et de bonheur.

A moi la belle vie, enfin je l’espérais très fort…

 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

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Brick a book 413 ✍🏻

Après une semaine sans, Alexandra du blog Brick a book nous propose à nouveau, ce lundi, une photo en guise de déclencheur d’écriture.

Il s’agit de  la photo ci-dessous et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Jakub Arbet

C’était tout ce qu’il avait pu sauver lors de sa fuite hors des frontières de ce pays qui l’avait vu naître mais qu’il détestait à présent.

Il avait laissé derrière lui tout ce qu’il possédait pour prendre son seul trésor: le violoncelle fabriqué par son père.

Ceux qui l’avaient aidé à passer la frontière avaient rechigné en voyant l’encombrement mais il avait été intransigeant. Il voulait bien leur donner tout l’argent épargné depuis des mois et des mois mais il ne quitterait pas son instrument.

Il n’avait plus aucune famille et les sons qu’il tirait en frottant son archet sur les cordes lui rappelaient l’ambiance de la maison familiale. Ses parents lui avaient donné très tôt l’amour de la musique. Il faut dire que son père était un luthier reconnu à des kilomètres à la ronde. La musique avait accompagné son enfance et son adolescence et quand ses parents avaient été tués ensemble dans un accident de la route il avait décidé de quitter ce pays où plus rien ne le retenait.

Depuis quelques mois, il passait ses journées devant l’église où les passants s’étaient habitués à sa présence et aux sons mélodieux qu’il faisait sortir du violoncelle.

Son esprit s’évadait souvent en même temps que s’envolaient les notes et il oubliait la faim, les chaussures trouées et sa condition misérable…

L’avenir serait plus clément, il voulait y croire à tout prix.

 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Bonne semaine 😊.

Continuer la lectureBrick a book 413 ✍🏻