L’agenda ironique de mars 2023

L’agenda ironique de février, orchestré de main de maître par Carnets paresseux, s’est terminé sur un podium uniquement féminin: les carottes de Victorhugotte, la cantine de Gibulène et, sur la troisième marche, le bouillon mystère de Sabrina!  Une chouette coïncidence à quelques jours du 8 mars 👍.

C’est Isabelle-Marie d’Angèle qui a été plébiscitée pour l’organisation de l’ Agenda ironique de mars. Elle nous explique tout bien comme il faut ici.

En gros,

  • il faut écrire une histoire qui se passe dans un champ avec des fleurs, des plantes, des mauvaises herbes en choisissant celles qui piquent, qui grattent, qui puent, etc.
  • il faut glisser dans le texte au moins un pissenlit avec une valise. Il faudra aussi mettre un truc qui donne l’heure (une pendule, un réveil, une horloge,…) et glisser les mots graine, sauvage et corolle.
  • les copies devront être rentrées au plus tard le 28 mars prochain.

Voilà, yapluka écrire. N’hésitez surtout pas à venir vous amuser avec la folle bande des agendistes ironiques 🤪.

 

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Brick a book 428

Ce dimanche c’est la photo ci-dessous qui nous est proposée par Alexandra du blog Brick a book.

Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve comme d’habitude à la suite.

©Alexandra Koszelyk

Les amoureux

Il m’avait donné rendez-vous pour cet après-midi en me quittant début janvier. J’étais folle de joie et, depuis, j’avais compté les jours qui s’étiraient bien trop lentement ! Pour entretenir le mystère nous avions décidé de ne pas nous contacter entre deux afin d’attiser l’envie de nous revoir. Pas de réseaux sociaux, une relation amoureuse désuète pleine de charme, c’était ce que nous avions eu envie de tenter.

C’est quand ma mère s’est arrêtée devant le « Modern’cinema » pour me déposer que j’ai déchanté !

En janvier j’étais partie skier en famille, comme chaque année, sauf que cette fois je m’étais fait une entorse au genou en tombant. Rien de très grave en soi et je vivais presque normalement malgré les deux béquilles que je devais utiliser pour me déplacer depuis lors et cela pour 2 semaines encore…

Ce cinéma n’était pas si moderne qu’annoncé puisque rien ne me permettait d’atteindre l’entrée facilement. Je ne savais même pas que de tels endroits existaient encore ! Pour peu, un projectionniste s’occupait des grosses bobines contenant le film comme dans « La cité de la peur ». Rien à voir avec l’endroit douillet où je me rendais régulièrement avec ma sœur pour regarder les dernières sorties cinéma.

Voyant mon air dépité, ma mère me proposa de me soutenir jusqu’au sommet de l’escalier qui ne manquait pas de charme après tout. Je regardais le bâtiment et l’amertume faisait place à ce qui ressemblait à de la joie. Au moins il avait choisi un endroit atypique, bien dans l’esprit de notre relation, peut-être même n’était-ce pas un vrai cinéma mais un endroit cosy où prendre un verre…

Nous étions dans la cour, les yeux levés, ma mère et moi quand il apparut. Sa tête, quand il me vit appuyée sur mes béquilles ! C’est sûr, il ne s’attendait pas à ça pour nos retrouvailles.

Il dévala l’escalier à toute vitesse, rouge de confusion et proposa à ma mère de nous laisser choisir tous les deux un endroit plus accessible où nous poser. Il me ramènerait ensuite en voiture chez mes parents.

Après tout, peu importait l’endroit où nous étions ensemble puisque nos regards ne se détachaient pas une seule seconde.  

             
Quelques mois plus tard, nous riions de cet acte manqué en retournant, enfin, voir l’intérieur de ce Modern’ cinema après que j’aie pu grimper les escaliers quatre à quatre !

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L’agenda ironique de février 2023

Ouf, j’ai cru que je ne trouverais jamais le temps de participer à l’agenda de février!

Pour rappel, les souhaits de Carnets paresseux, hébergeur en ce mois de février, se trouvent ici.
C’est en les relisant que la consigne de parler de légumes m’a soufflé une évidence! Bon sang mais c’est bien sûr, j’ai la chance d’habiter dans une commune où les poireaux (qu’on appelle porais en wallon) marchent tout seuls. Bon, c’est une légende mais on est libre d’y croire ou pas après tout 😊.
Et lors de mon intronisation dans cette confrèrie, je me suis engagée à porter leur réputation partout où ce serait possible. Inimaginable donc de faire l’impasse! Et si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à venir faire la fête le 19 mars prochain dans ma commune. J’avais déjà évoqué le sujet ici.
Je vous livre mon petit texte sans prétention à la suite de l’image, tout à fait de circonstance, d’Elena Pavlona Guertick (Source).

Les porais tilffois

Les porais se retrouvent souvent le vendredi, le samedi ou le dimanche pour faire la fête. C’est aussi à ce moment qu’ils répètent, avec les Jardiniers mélomanes, les airs entraînants qui feront danser tout le monde lors du prochain carnaval du Laetare.  Au début de chaque soirée, les musiciens s’alignent en rang d’oignons mais ça ne dure jamais longtemps : quand les notes s’envolent, ils commencent eux aussi à gesticuler. Dans les autres endroits du pays, on fête plutôt le mardi gras, aussi gras que le bouillon d’ailleurs, mais pas chez nous. C’est qu’on y tient à cette fête du Laetare dont le nom signifie « se réjouir ». Et, on a beau dire, se réjouir ça permet d’occulter pour un temps les nuages qui s’étirent au-dessus de nos têtes !

Bref, quand les porais sortent, je ne vous raconte pas le tapage qu’ils font en tapant leurs pieds au sol pour bien chasser l’hiver et dégeler la terre !           
Il est impossible de résister à leur bonne humeur qui fait vibrer nos cœurs et, quitte à sentir leurs visages virer au rouge tomate, toutes et tous suivent la farandole et s’amusent en se dandinant comme des dindons sans gêne aucune. Deux mots d’ordre seulement pour ce moment : joie de vivre et insouciance ! Pour ce qui est de se prendre le chou, on verra plus tard !

© Les Porais Tilffois
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Brick a book 427

Alexandra nous propose de publier le dimanche à la place du samedi le texte qui nous est inspiré par la photo de Fred Hedin.

Ci-dessous la photo et à la suite mes mots…

Pour lire les autres textes inspirés par la même photo, c’est par ici.

Bonne lecture et à dimanche prochain.

©Fred Hedin

La fièvre du vendredi soir

La journée m’avait semblée longue au bureau. Depuis ce matin, j’avais le nez qui coulait, je toussais beaucoup et mes oreilles ne laissaient entrer que des sons fortement atténués. Pas eu envie de manger ce midi, aucun goût pour la nourriture.

J’en étais sûre, c’était cette lèche-botte de Suzon qui m’avait refilé la grippe. A force de vouloir se faire bien voir par le patron, elle était venue travailler deux jours de suite alors qu’elle était fièvreuse. Depuis, tous les employés tombaient comme des mouches à cause d’elle!

Manque d’effectifs et travail constant m’avaient amenée à prolonger ma journée au-delà des heures habituelles. Et je me retrouvais, en soirée, dans ma rue presque déserte, à me traîner en croisant les doigts pour arriver jusque chez moi sans encombre. J’espérais que le week-end me permettrait de retrouver la forme.

Je voyais une silhouette floue, juste au coin, mon coeur battait plus vite: bonne ou mauvaise rencontre?

En m’approchant, parce que je n’avais pas d’autre choix, je reconnus avec soulagement mon frère qui avait eu la bonne idée de passer me montrer les dépliants de ses prochaines vacances.

Heureusement, depuis l’épidémie de Covid, j’avais toujours un masque dans mon sac. Je l’enfilai vite fait pour ne pas le rendre malade à son tour avant de lui proposer d’entrer quelques minutes dans la chaleur de mon appartement. Je me reposerais plus tard…

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Brick a book 426

On continue comme chaque samedi avec une photo de Fred Hedin comme déclencheur d’écriture sur proposition du blog Brick a book .

La photo est ci-dessous et mon texte à la suite.

Bon week-end à tout le monde 😊.

©Fred Hedin

Premières impressions

Il m’avait donné rendez-vous à cet endroit par un texto plutôt laconique “RV 19h au Bon-Bon”.

Il y avait maintenant 2 semaines que nous chations tous les jours après avoir matché sur un site de rencontre. Le courant passait plutôt bien entre nous et nous avions envie de nous voir en vrai. J’avais rêvé d’un premier rendez-vous dans un endroit lumineux, accueillant sans être bondé, pour que nous puissions à la fois nous découvrir mais en même temps ne pas être trop isolés.
J’avais dû chercher l’adresse sur internet. Je ne connaissais pas du tout ce quartier et j’étais là, dans ma voiture à regarder la façade de ce restaurant.
Les éclairages à l’intérieur mais aussi à l’extérieur sur le mur me faisaient irrésistiblement penser à une maison en feu. Beaucoup trop orange à mon goût, je ne pensais pas chaleur solaire mais incendiaire…
Et puis ce panneau de bois au premier étage, peut-être quelqu’un s’était-il défenestré?

Bon, d’accord, je lisais un peu trop de romans policiers mais quand même, quelle idée de choisir un tel endroit dans une rue assez peu fréquentée à cette heure en plein mois de décembre.

Je lui envoyais un message pour savoir s’il était déjà là, n’ayant aucune envie de m’aventurer seule là-dedans. Il me répondit aussitôt qu’il était installé à la table qu’il avait réservée  et qu’il m’attendait impatiemment.

Plus question d’hésiter, j’ai empoigné mon sac à main et suis entrée d’un pas décidé. Pas besoin de chercher, nos yeux se sont croisés, il s’est levé galamment et la suite ne regarde que nous!

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Brick a book 425

La photo qu’Alexandra du blog Brick a book nous propose ce samedi est celle-ci-dessous.

©Fred Hedin

C’est à nouveau une photo du photographe qu’elle semble affectionner particulièrement depuis la reprise de l’atelier en ligne qui va nous servir de déclencheur d’écriture.

Et voilà le texte que m’a inspiré cette photo.

Les dames

Nous venions de faire connaissance à l’intérieur du bar où nous étions apparemment les seules célibataires et, tenaillées toutes les deux par le besoin de fumer, nous avions enfilé nos manteaux avant de sortir dans la nuit glaciale.

Face à face, nous nous sommes aperçues que nous étions comme les négatifs l’une de l’autre!

Figées par le froid, nous nous tenions sur le damier des pavés noircis par la pluie en n’ayant aucune envie nous asseoir sur le mobilier blanc et froid abandonné devant la vitrine.

C’était perturbant comme environnement, un peu triste aussi, comme nos vies que nous nous sommes résumées. On se serait cru dans un vieux film en noir et blanc! 

Nous étions le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre et la joie un peu forcée que nous avions affichée à l’intérieur de l’établissement venait de perdre ses couleurs.

Nos cigarettes consumées nous avons décidé, avant de rentrer bras dessus, bras dessous, de devenir plus positives l’une et l’autre et de bien démarrer l’année qui allait  commencer dans 10, 9, 8, 7,… secondes.

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Agenda ironique de février 2023

Alors voilà le premier mois de 2023 est fini, les textes ont été proposés, lus, décortiqués (surtout les fruits de mer) et les votes terminés.

Tout est bien qui finit bien et vous trouverez chez Tiniak tout ce que vous voulez savoir sur l’agenda ironique de janvier. Encore bravo à Adrienne pour sa belle première place 👏.

Place maintenant à février hébergé par Carnets paresseux et dont voilà les souhaits:

  • Il sera question de légumes d’une part, et des jours de la semaine d’autre part.
  • Il y aura aussi quatre mots à placer ça et là : nuage, tapage, dindon et bouillon
  • Ce serait sympa aussi – mais c’est facultatif – de s’inspirer des Images à colorier d’Elena Pavlona Guertick, qui sont là sur Gallica.

Donc des légumes, des jours, quatre mots à placer, une image (si on veut) et un peu d’ironie.

Pour l’organisation c’est très simple, on écrit jusqu’au 21 février, à partir du 22 février et jusqu’au 27 à minuit on vote pour son (ses) texte(s) préféré(s) et le 28 février on démonte la machine à voter et on attend mars (le mois, pas le dieu bien sûr) qui amènera un autre hébergeur (que les volontaires se fassent connaître en masse chez Carnets paresseux).

A vos claviers!

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Brick a book 424

Une photo, quelques mots, c’est ce qu’Alexandra nous propose comme exercice chaque samedi sur son blog Brick a book.

La photo se trouve ci-dessous et mes mots à la suite.

Bonne lecture et n’oubliez pas de passer sur Brick a book voir les autres textes inspirés par la même photographie.

Bon week-end.

©Fred Hedin

Clop, clop, martelaient mes talons aiguilles sur les gros pavés mouillés

Aglagla faisaient mes dents sous le coup du froid à la sortie de la boîte de nuit

Badaboum s’emballait mon coeur effrayé de me voir si seule dans ce quartier

Zzzz, grésillait l’ampoule du réverbère, certainement en train d’incinérer un insecte imprudent

Miaou, miaula le gros chat noir qui me suivait depuis cinq minutes au moins

Driiing sonna le réveil, me libérant enfin de ce rêve idiot!

Clic
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Brick a book 423

Pour l’atelier d’écriture proposé par le blog Brick a book ce samedi, c’est la photo ci-dessous qui sert de déclencheur et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture et n’oubliez pas de passer sur le blog voir les autres participations.

© Fred Hedin

Dans la maison vide

Avec mes copains on adorait faire des photos d’urbex. Oh nous savions bien que c’était interdit d’entrer sans autorisation mais ça ajoutait encore à l’excitation de nos expéditions. Nous étions toujours à la recherche de lieux abandonnés qui nous permettraient, à travers nos photos, d’imaginer leur histoire ou celle de leurs occupants. 

C’est Alain qui nous avait emmenés dans cette maison où il avait été aisé de pénétrer par une porte non verrouillée.

Le papier peint démodé nous laissait supposer que plus persone ne vivait là depuis longtemps mais ce qui nous a le plus perturbés c’est la banderole “Bonne année” abandonnée au plafond. C’était assez incongru de trouver ces voeux dans un lieu visiblement abandonné.

Nous étions au tout début de janvier et, même si aucun de nous ne l’aurait avoué, cette banderole nous mettait mal à l’aise. Nous ne la quittions pas des yeux.

Finalement, je ne me souviens plus qui est sorti le premier mais nous avons suivi sans demander notre reste. Comme si une présence invisible se moquait de nous…

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