L’agenda ironique de février 2023

Ouf, j’ai cru que je ne trouverais jamais le temps de participer à l’agenda de février!

Pour rappel, les souhaits de Carnets paresseux, hébergeur en ce mois de février, se trouvent ici.
C’est en les relisant que la consigne de parler de légumes m’a soufflé une évidence! Bon sang mais c’est bien sûr, j’ai la chance d’habiter dans une commune où les poireaux (qu’on appelle porais en wallon) marchent tout seuls. Bon, c’est une légende mais on est libre d’y croire ou pas après tout 😊.
Et lors de mon intronisation dans cette confrèrie, je me suis engagée à porter leur réputation partout où ce serait possible. Inimaginable donc de faire l’impasse! Et si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à venir faire la fête le 19 mars prochain dans ma commune. J’avais déjà évoqué le sujet ici.
Je vous livre mon petit texte sans prétention à la suite de l’image, tout à fait de circonstance, d’Elena Pavlona Guertick (Source).

Les porais tilffois

Les porais se retrouvent souvent le vendredi, le samedi ou le dimanche pour faire la fête. C’est aussi à ce moment qu’ils répètent, avec les Jardiniers mélomanes, les airs entraînants qui feront danser tout le monde lors du prochain carnaval du Laetare.  Au début de chaque soirée, les musiciens s’alignent en rang d’oignons mais ça ne dure jamais longtemps : quand les notes s’envolent, ils commencent eux aussi à gesticuler. Dans les autres endroits du pays, on fête plutôt le mardi gras, aussi gras que le bouillon d’ailleurs, mais pas chez nous. C’est qu’on y tient à cette fête du Laetare dont le nom signifie « se réjouir ». Et, on a beau dire, se réjouir ça permet d’occulter pour un temps les nuages qui s’étirent au-dessus de nos têtes !

Bref, quand les porais sortent, je ne vous raconte pas le tapage qu’ils font en tapant leurs pieds au sol pour bien chasser l’hiver et dégeler la terre !           
Il est impossible de résister à leur bonne humeur qui fait vibrer nos cœurs et, quitte à sentir leurs visages virer au rouge tomate, toutes et tous suivent la farandole et s’amusent en se dandinant comme des dindons sans gêne aucune. Deux mots d’ordre seulement pour ce moment : joie de vivre et insouciance ! Pour ce qui est de se prendre le chou, on verra plus tard !

© Les Porais Tilffois
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Brick a book 427

Alexandra nous propose de publier le dimanche à la place du samedi le texte qui nous est inspiré par la photo de Fred Hedin.

Ci-dessous la photo et à la suite mes mots…

Pour lire les autres textes inspirés par la même photo, c’est par ici.

Bonne lecture et à dimanche prochain.

©Fred Hedin

La fièvre du vendredi soir

La journée m’avait semblée longue au bureau. Depuis ce matin, j’avais le nez qui coulait, je toussais beaucoup et mes oreilles ne laissaient entrer que des sons fortement atténués. Pas eu envie de manger ce midi, aucun goût pour la nourriture.

J’en étais sûre, c’était cette lèche-botte de Suzon qui m’avait refilé la grippe. A force de vouloir se faire bien voir par le patron, elle était venue travailler deux jours de suite alors qu’elle était fièvreuse. Depuis, tous les employés tombaient comme des mouches à cause d’elle!

Manque d’effectifs et travail constant m’avaient amenée à prolonger ma journée au-delà des heures habituelles. Et je me retrouvais, en soirée, dans ma rue presque déserte, à me traîner en croisant les doigts pour arriver jusque chez moi sans encombre. J’espérais que le week-end me permettrait de retrouver la forme.

Je voyais une silhouette floue, juste au coin, mon coeur battait plus vite: bonne ou mauvaise rencontre?

En m’approchant, parce que je n’avais pas d’autre choix, je reconnus avec soulagement mon frère qui avait eu la bonne idée de passer me montrer les dépliants de ses prochaines vacances.

Heureusement, depuis l’épidémie de Covid, j’avais toujours un masque dans mon sac. Je l’enfilai vite fait pour ne pas le rendre malade à son tour avant de lui proposer d’entrer quelques minutes dans la chaleur de mon appartement. Je me reposerais plus tard…

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Brick a book 426

On continue comme chaque samedi avec une photo de Fred Hedin comme déclencheur d’écriture sur proposition du blog Brick a book .

La photo est ci-dessous et mon texte à la suite.

Bon week-end à tout le monde 😊.

©Fred Hedin

Premières impressions

Il m’avait donné rendez-vous à cet endroit par un texto plutôt laconique “RV 19h au Bon-Bon”.

Il y avait maintenant 2 semaines que nous chations tous les jours après avoir matché sur un site de rencontre. Le courant passait plutôt bien entre nous et nous avions envie de nous voir en vrai. J’avais rêvé d’un premier rendez-vous dans un endroit lumineux, accueillant sans être bondé, pour que nous puissions à la fois nous découvrir mais en même temps ne pas être trop isolés.
J’avais dû chercher l’adresse sur internet. Je ne connaissais pas du tout ce quartier et j’étais là, dans ma voiture à regarder la façade de ce restaurant.
Les éclairages à l’intérieur mais aussi à l’extérieur sur le mur me faisaient irrésistiblement penser à une maison en feu. Beaucoup trop orange à mon goût, je ne pensais pas chaleur solaire mais incendiaire…
Et puis ce panneau de bois au premier étage, peut-être quelqu’un s’était-il défenestré?

Bon, d’accord, je lisais un peu trop de romans policiers mais quand même, quelle idée de choisir un tel endroit dans une rue assez peu fréquentée à cette heure en plein mois de décembre.

Je lui envoyais un message pour savoir s’il était déjà là, n’ayant aucune envie de m’aventurer seule là-dedans. Il me répondit aussitôt qu’il était installé à la table qu’il avait réservée  et qu’il m’attendait impatiemment.

Plus question d’hésiter, j’ai empoigné mon sac à main et suis entrée d’un pas décidé. Pas besoin de chercher, nos yeux se sont croisés, il s’est levé galamment et la suite ne regarde que nous!

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Brick a book 425

La photo qu’Alexandra du blog Brick a book nous propose ce samedi est celle-ci-dessous.

©Fred Hedin

C’est à nouveau une photo du photographe qu’elle semble affectionner particulièrement depuis la reprise de l’atelier en ligne qui va nous servir de déclencheur d’écriture.

Et voilà le texte que m’a inspiré cette photo.

Les dames

Nous venions de faire connaissance à l’intérieur du bar où nous étions apparemment les seules célibataires et, tenaillées toutes les deux par le besoin de fumer, nous avions enfilé nos manteaux avant de sortir dans la nuit glaciale.

Face à face, nous nous sommes aperçues que nous étions comme les négatifs l’une de l’autre!

Figées par le froid, nous nous tenions sur le damier des pavés noircis par la pluie en n’ayant aucune envie nous asseoir sur le mobilier blanc et froid abandonné devant la vitrine.

C’était perturbant comme environnement, un peu triste aussi, comme nos vies que nous nous sommes résumées. On se serait cru dans un vieux film en noir et blanc! 

Nous étions le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre et la joie un peu forcée que nous avions affichée à l’intérieur de l’établissement venait de perdre ses couleurs.

Nos cigarettes consumées nous avons décidé, avant de rentrer bras dessus, bras dessous, de devenir plus positives l’une et l’autre et de bien démarrer l’année qui allait  commencer dans 10, 9, 8, 7,… secondes.

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Agenda ironique de février 2023

Alors voilà le premier mois de 2023 est fini, les textes ont été proposés, lus, décortiqués (surtout les fruits de mer) et les votes terminés.

Tout est bien qui finit bien et vous trouverez chez Tiniak tout ce que vous voulez savoir sur l’agenda ironique de janvier. Encore bravo à Adrienne pour sa belle première place 👏.

Place maintenant à février hébergé par Carnets paresseux et dont voilà les souhaits:

  • Il sera question de légumes d’une part, et des jours de la semaine d’autre part.
  • Il y aura aussi quatre mots à placer ça et là : nuage, tapage, dindon et bouillon
  • Ce serait sympa aussi – mais c’est facultatif – de s’inspirer des Images à colorier d’Elena Pavlona Guertick, qui sont là sur Gallica.

Donc des légumes, des jours, quatre mots à placer, une image (si on veut) et un peu d’ironie.

Pour l’organisation c’est très simple, on écrit jusqu’au 21 février, à partir du 22 février et jusqu’au 27 à minuit on vote pour son (ses) texte(s) préféré(s) et le 28 février on démonte la machine à voter et on attend mars (le mois, pas le dieu bien sûr) qui amènera un autre hébergeur (que les volontaires se fassent connaître en masse chez Carnets paresseux).

A vos claviers!

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Brick a book 424

Une photo, quelques mots, c’est ce qu’Alexandra nous propose comme exercice chaque samedi sur son blog Brick a book.

La photo se trouve ci-dessous et mes mots à la suite.

Bonne lecture et n’oubliez pas de passer sur Brick a book voir les autres textes inspirés par la même photographie.

Bon week-end.

©Fred Hedin

Clop, clop, martelaient mes talons aiguilles sur les gros pavés mouillés

Aglagla faisaient mes dents sous le coup du froid à la sortie de la boîte de nuit

Badaboum s’emballait mon coeur effrayé de me voir si seule dans ce quartier

Zzzz, grésillait l’ampoule du réverbère, certainement en train d’incinérer un insecte imprudent

Miaou, miaula le gros chat noir qui me suivait depuis cinq minutes au moins

Driiing sonna le réveil, me libérant enfin de ce rêve idiot!

Clic
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Brick a book 423

Pour l’atelier d’écriture proposé par le blog Brick a book ce samedi, c’est la photo ci-dessous qui sert de déclencheur et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture et n’oubliez pas de passer sur le blog voir les autres participations.

© Fred Hedin

Dans la maison vide

Avec mes copains on adorait faire des photos d’urbex. Oh nous savions bien que c’était interdit d’entrer sans autorisation mais ça ajoutait encore à l’excitation de nos expéditions. Nous étions toujours à la recherche de lieux abandonnés qui nous permettraient, à travers nos photos, d’imaginer leur histoire ou celle de leurs occupants. 

C’est Alain qui nous avait emmenés dans cette maison où il avait été aisé de pénétrer par une porte non verrouillée.

Le papier peint démodé nous laissait supposer que plus persone ne vivait là depuis longtemps mais ce qui nous a le plus perturbés c’est la banderole “Bonne année” abandonnée au plafond. C’était assez incongru de trouver ces voeux dans un lieu visiblement abandonné.

Nous étions au tout début de janvier et, même si aucun de nous ne l’aurait avoué, cette banderole nous mettait mal à l’aise. Nous ne la quittions pas des yeux.

Finalement, je ne me souviens plus qui est sorti le premier mais nous avons suivi sans demander notre reste. Comme si une présence invisible se moquait de nous…

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Brick a book 422

Pour le deuxième atelier d’écriture en ligne de cette nouvelle année, Alexandra du blog Brick a book nous propose la photo ci-dessous.

Vous trouverez à la suite le texte qu’elle m’a inspiré.

Première rencontre

Nous nous étions donné rendez-vous dans le hall de Grand Central. C’était la première fois que je venais à New-York et j’étais un peu perdue au milieu de ces voyageurs pressés qui semblaient tous savoir où ils allaient.

Mon correspondant, que je n’avais jamais vu en vrai, était censé m’attendre mais j’avais beau me tourner dans tous les sens je ne voyais personne qui ressemblait à sa photo de profil.

Soudain je me sentis décoller, emportée par deux bras puissants qui me serraient à m‘étouffer. Cette fois ça y était, il m’avait trouvée et semblait aussi exubérant que dans nos échanges de courriels.

J’étais un peu perplexe. La fatigue du voyage, l’endroit immense plein de courants d’air et surtout le manque d’habitude d’une telle familiarité de la part d’un presqu’inconnu m’avaient donné le vertige.

Heureusement très vite Oliver su me mettre à l’aise et m’emmena vers la sortie où il héla un yellow cab qui nous conduisit à l’immeuble où il vivait avec ses parents et sa petite sœur.

Le même accueil chaleureux suivi d’un moment de repos, seule, dans la chambre que je partagerais avec sa sœur pendant mon séjour ont suffit à me détendre. Les deux semaines seraient à coup sûr riches d’émotions et de découvertes en tout genre.

/////

C’est bien ainsi que les choses se sont passées, dans un tourbillon incessant. Ils ont voulu tout me montrer de leur ville dont ils étaient si fiers et m’ont, chacun à leur tour, fait découvrir ce qui leur tenait à cœur. J’ai mangé, bu, pris le métro et rencontré davantage de gens que je ne pourrai jamais le faire dans le reste de ma vie de petite provinciale!

J’aimerais tellement pouvoir montrer à Oliver comme c’est beau chez nous, comme ma vie est calme en comparaison de la sienne mais je me demande s’il pourra un jour arrêter de courir et prendre le temps de se poser dans ma campagne…

En espérant le début d’une belle amitié entre les deux jeunes gens je vous invite à voir chez Brick a book ce que les autres participant(e)s ont imaginé sur base de cette photo.

A bientôt.

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Brick a book 421

J’ignore si c’est délibéré ou pas de la part d’Alexandra mais cet atelier d’écriture porte le n° 421 alors que je n’ai pas vu passer le 420 😲 alors que j’ai participé au 419!

On va dire que ça va nous porter chance et on va croiser les doigts pour que cette fois on s’inscrive dans la durée 🤞.

Je vous rappelle le principe: chacun écrit un texte, pas trop long, en partant d’une photo en guise de déclencheur d’écriture.

Il s’agit cette semaine de la photo ci-dessous et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

©Yerson Retamal

J’étais très mal à l’aise devant la prof de français. Elle avait l’habitude de faire passer les examens oraux en face à face, à l’ancienne disait-elle. Pour moi c’était une première. Avec les autres profs, il y avait toujours au moins une table pour nous séparer.

Logique qu’elle travaille à l’ancienne vu comment elle s’habillait ! Je me sentais un peu gênée sous son regard perçant avec mes jeans troués aux genoux et mes grosses bottines mal lacées mais moi au moins j’étais de mon époque. Pas comme cette vieille fille qui semblait avoir été momifiée depuis la dernière guerre.

Elle tenait sur ses genoux un exemplaire de l’ouvrage qu’elle m’avait imposé de lire et attendait que je lui fasse un exposé sur l’auteur d’abord puis sur l’histoire en elle-même selon ses consignes données la semaine précédente.

Sauf que je n’avais eu aucune envie de le lire son vieux bouquin poussiéreux. Hier, il faisait si beau que j’avais été me balader avant de retrouver des copines chez le marchand de glaces. C’est sûr que je rigolais moins aujourd’hui…

Je commençais à suer, pas seulement à cause de la chaleur de ce mois de juin mais surtout parce que la prof ne pétait pas un mot ! Elle se contentait de me regarder fixement derrière ses lunettes de myope. Et rien ne me venait à l’esprit. J’avais lu vaguement un résumé ou deux sur internet mais elle me terrorisait. Je sentais mon ventre se tordre et émettre des bruits bizarres qui résonnaient dans la classe vide.

  • Alors Mademoiselle me dit-elle enfin, je vous attends. Qu’avez-vous à me dire?
  • C’est un peu court, jeune fille, me dit-elle avec le sourire malicieux de quelqu’un qui vient de faire une bonne blague.
  • Euh… fut tout ce que j’arrivai à émettre comme son tellement elle me faisait flipper !
  • Eh oui dit-elle, tout qui ne sait pas s’exprimer n’a pas toujours un ami comme Cyrano pour lui venir en aide. Nous allons donc en rester là pour cette fois avec la belle note de zéro sur vingt. Vous viendrez me voir en repêchage et j’espère pour vous que cette fois vous aurez enfin lu et apprécié la finesse d’écriture d’Edmond Rostand.

Comme cette pauvre jeune fille, je n’ai rien à ajouter si ce n’est vous inviter à passer un bon moment de lecture en allant découvrir les autres textes sur Brick a book 😉.

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On fait quoi en 2023?

Je ne suis pas très fan des résolutions de début d’année qu’on ne réalise de toutes manières pas si elles sont trop présomptueuses donc je pense continuer à fonctionner de la même manière avec quelques points de repaire qui existent depuis plusieurs années maintenant.

  • Par ordre de fréquence, je pense continuer les défis de Ma chaque samedi parce que ça m’incite à me creuser un peu pour proposer une photo qui convienne au thème et que j’aime bien ça. Le tableau des 52 thèmes pour l’année 2023 se trouve ici.
  • Il n’y a pas si longtemps j’écrivais chaque semaine un texte court pour le blog Brick a book. Alexandra avait un peu laissé tomber mais souhaite apparemment reprendre cet exercice d’écriture. Il suffit de laisser voguer son imagination sur la base d’une photo proposée chaque semaine. Chacun envoie son texte court le samedi et commente directement sur le blog. Comme le prochain atelier porte le n° 421 je me dis que ça va peut-être porter chance à cet exercice pour qu’il dure un peu plus longtemps que lors de la dernière reprise…
  • Et bien sûr tous les mois j’espère continuer à participer à l’Agenda ironique qui est hébergé en ce premier mois de l’année par Tiniak qui commence fort, très fort même! 😉

Ces exercices récurents forment en quelque sorte le squelette de mon blog mais bien sûr je ne vais pas vous donner que des os à ronger. Je n’oublierai pas de mijoter quelques articles plus personnels ainsi que de partager des photos d’ici ou d’ailleurs suivant mon envie et mes propres découvertes. 

Voilà, pas de gros changements en vue  mais on n’est pas à l’abri d’une surprise quand même pour cette année 2023 que je vous souhaite la meilleure possible.

Yapluka sortir de l’engourdissement des fêtes de fin d’année et recommencer à bouger un peu 😊.

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