Quand je sers de relais pour l’agenda ironique 😊

La mi-août étant passée (et même si aujourd’hui c’est la journée internationale du chat noir!), il est grand temps de se préoccuper des textes pour l’agenda ironique à rentrer avant le 26 août à minuit sur le blog de l’Ornithorinque où vous trouverez tous les détails de ce voyage vers Mars qu’il nous invite à imaginer.

Pour ma part j’ai toujours les pieds bien ancrés sur terre et le décollage ne se prépare que doucement. Il n’aura lieu que si j’arrive à être moins dans la lune qu’actuellement 😉.

Mais cette fois encore, mon ami Donald Bilodeau a souhaité participer à cet exercice et c’est avec plaisir que je partage son texte plein d’espoir sur mon blog.

Là dehors, très haut, dans ce ciel si beau

Dans ce soir si noir, me parle d’espoir

Une étoile filante, très, très élégante

Me parle de paix, dit : voilà mon souhait.

 

Sa jolie lumière, au-delà de nous

Véloce comme l’éclair, comme un rêve fou

Nous surprend encore, ô quelle galère !

À compter nos morts, à jouer à la guerre.

 

L’astre se questionne, s’étonne et prend peur

Tant de cris résonnent, vils bonimenteurs

Avez-vous laissé sur votre planète

La place aux fossés et aux faux prophètes ?

 

Pourquoi accorder tellement d’importance

Aux mots affectés gardant l’ignorance

Ces mots populaires du gros dictionnaire

Ce vocabulaire que l’on devrait taire.

 

Tendresse et partage plus que mots de rage

Mais y’a des nuages dans ton entourage

Je sens la misère sur la Terre entière

Drôle d’atmosphère sous la stratosphère.

 

Je n’y comprends rien, j’ai peut-être tort

Je n’suis, tu sais bien, qu’un gros météore

Ne suis de passage que pour une seconde

Mais je trouve dommage ces peuples qui grondent.

 

Pourtant chaque fois que l’on m’aperçoit

On formule des vœux doux et chaleureux

Me pointant du doigt, alors dites-moi

Où est la logique de vos rhétoriques ?

 

Trop vite disparue dans cet inconnu

Dans l’immensité de la Voie lactée

Elle repart déçue, mon étoile filante

Rien n’est résolu sur la Terre tremblante.

 

Elle s’en va vers Mars, la rouge planète

Nouvelle comparse, c’est ce qu’elle souhaite

Vous, dans vos baraques, restés enfermés

Gardez votre trac et restés armés.

 

Tendresse et partage plus que mots de rage

Mais y’a des nuages dans ton entourage

Je sens la misère sur la Terre entière

Drôle d’atmosphère sous la stratosphère.

 

Demain je l’espère, d’un petit clin d’œil

Quittant son repaire, sortant de son deuil

Ma petite étoile réapparaîtra

Dans ce ciel sans voile, quand la paix sera.

Voilà, comme précédemment, je ne fais qu’offrir un espace à ce texte et, si vous commentez ses mots, c’est bien sûr l’auteur qui vous répondra en commentaire.

Bonne lecture, bonne méditation et très bonne journée à tou(te)s 😃.

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L’agenda ironique d’août 2022 ✍🏻

 

L’agenda ironique de juillet s’est terminé sur une victoire d’Adrienne : H comme Histoire musicales à égalité avec Carnets Paresseux : Le Lion de Denfert se rêve.

Pour l’Agenda Ironique d’août, c’est l’Ornithorinque qui a été choisi et il nous propose comme sujet un voyage vers mars.

L’époque importe peu, mais deux éléments devront apparaître dans la narration : la barraque et le bonimenteur (homme ou femme).

Les infos complètes se trouvent ici  et vous avez jusqu’au 26 août pour déposer votre texte en commentaire à la même adresse .

A vos claviers pour que nous ayons encore le plaisir de lire de nombreux textes originaux comme chaque mois 👍.

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L’agenda ironique de juillet: le temps du vote

Juillet se termine tout doucement et avec lui l’agenda ironique sur le thème de la musique chez Toulopera.

C’est donc sur ce même blog que vous allez pouvoir trouver les liens vers les douze textes proposés, vous pourrez les (re)lire et même voter pour votre préféré 😊.

A ce sujet, suite à l’une ou l’autre question, je rappelle que tout le monde peut voter librement, les participants aussi mais pas que 😉.

Je vous souhaite une bonne lecture et vous dis à bientôt pour découvrir qui hébergera l’agenda ironique d’août. A coup sûr de nouvelles contraintes amusantes à appliquer!

 

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L’agenda ironique de juillet ✍🏻

Pour rappel, les règles de l’agenda ironique de ce mois se trouvent chez Toulopera et, sans beaucoup d’étonnement, valsent autour de la musique 🎵.

Je vous livre ci-dessous le texte que mes neurones, ramollis par la chaleur, ont bien voulu imaginer. J’ai même tenté d’y ajouter quelques termes musicaux (en italique).

Philtre d’Amour DIY garanti 100% efficace sur Pinterest (qui est quand même LA référence 😉)

Utiliser un grand faitout qu’ils disaient dans la recette. Comme si j’avais une batterie de cuisine chez moi ! Tu parles, j’ai dû emprunter l’ustensile en question à ma voisine. Je ne cuisine jamais qu’en solo mais j’ai tellement peur de rater la recette que je ne veux rien changer du tout à la partition détaillée dans le grimoire. Déjà que je n’ai pas de balance de cuisine…              
Y plonger le trio d’herbes récoltées en batifolant nue le matin même dans les prés et les bois environnants et faire cuire à gros bouillons avec un bon morceau de bœuf. Ajouter un peu de poudre de perlimpinpin achetée au magasin arabe du village. Saler, poivrer à volonté. Là, ça y est, je vois une envolée de fumée qui part du faitout. Drôle de nom d’ailleurs cette marmite parce que si vraiment elle faisait tout, moi je n’aurais plus rien à faire.

cupérer soigneusement la mousse qui se forme sur le dessus de la préparation, elle sera utile plus tard. Pour faire quoi, je me le demande mais bon, je ne vais pas commencer à chicaner. Il faut juste que je pense à prévoir l’ouverture d’un coin de fenêtre parce que ça sent très fort ce brouet-là ! On est loin du gloubi-boulga mais quand même !

Minimiser la chaleur sous le faitout afin de calmer l’ébullition. Comme je cuisine à l’électricité, ça va mettre un certain temps à se calmer, c’est que c’est bien chaud ce truc-là. Et vas-y que je bouillonne et que je glougloute à fond.

Facile à faire qu’il était écrit en bien gras dans la recette de potion magique. C’est vrai que jusque-là, à part la marmite de la voisine j’ai tout trouvé sans devoir demander conseil à qui que ce soit. Heureusement, j’aurais bien trop honte d’avouer à quelles extrémités je suis rendue pour que Pierre me remarque enfin !

Solstice d’été apparaissait aussi parmi les conditions essentielles pour que le philtre d’amour fonctionne et que les soupirs enamourés de Pierre ne soient plus que pour moi. Heureusement nous sommes le 20 juin et tout se dessine à merveille.

La pire de toutes les filles qui butinent autour de Pierre, c’est Zoé. Elle sort avec tous les garçons du village mais elle ne veut même pas me laisser le seul qui me plaît vraiment. Il faut dire qu’elle passe ses journées à bronzer tandis que moi qui bosse du matin au soir je reste désespérément blanche et peu appétissante.

Si seulement j’étais plus jolie, je n’aurais pas besoin d’user d’artifices, il y a longtemps qu’il m’aurait remarquée…mais on s’arrange avec ce qu’on a comme disait ma mère et cette fois je suis sûre que la magie agira.

Docilement, j’ajoute la mousse réservée précédemment en mélangeant pianissimo. Il ne me reste qu’à verser un peu de cette préparation dans le verre de mon amoureux. Je sais comment faire : le convaincre que je suis la seule à connaître l’accord boisson qui convient à son hamburger du samedi soir sur la place du village et le tour sera joué. Enfin, j’espère…

 

Sauf que cette bonne odeur de viande mijotée aux herbes m’a ouvert l’appétit et que je ne résiste pas à y plonger la cuiller une fois, deux fois,… et zut ! J’ai tout mangé et je suis encore plus amoureuse que jamais mais je n’ai plus aucune potion magique pour amener Pierre à partager mes sentiments. Ce ne sera pas encore l’harmonie entre nous cette fois mais mon estomac ne se plaindra pas lui qui craignait déjà de devoir vivre d’amour et d’eau fraîche !

Voilà, j’espère que cette lecture vous aura distrait et, si l’envie vous prenait de vous essayer à l’exercice, sachez que la date limite pour participer est le 27 juillet. Il vous reste donc assez de temps pour cogiter et nous rejoindre dans l’aventure, toujours amusante, de l’agenda ironique.

Bonne journée 😊.

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L’agenda ironique de juin

Voici venu le temps de vous proposer ce que j’ai écrit pour l’agenda ironique de juin.

Comme je suis actuellement en vacances, j’ai écrit ce texte rapidement avant de partir et je ne l’ai plus retravaillé (ben oui, en vacances on n’a pas le temps c’est bien connu et avant ben on se prépare😁).

Pour rappel, les consignes et l’hébergement sont assurés par Le retour du Flying Bum.

Je vous invite à partager mon pique-nique:

Le pique-nique annuel de la famille Dupont-Dugard

Il faisait chaud ce dimanche-là. Une chance tout de même après les orages de la semaine : il n’y avait plus aucun nuage au-dessus de nos têtes et la journée promettait d’être très belle.

Il y avait un mois que je préparais tout, faisais des listes d’achats faits ou à faire, entassais des choses improbables dans une armoire dont je gardais jalousement la clé. Je voulais que ce pique-nique familial soit une réussite et une bonne surprise.

Nous organisons chaque année de grandes retrouvailles en famille. Nous sommes environ une soixantaine à chaque fois et l’organisation incombe alternativement à mon frère ainé et à moi parce que nous sommes les plus efficaces ou les plus cons, les autres ayant toujours de bons prétextes pour ne rien faire : « trop de travail », « pas possible avec les enfants », « l’année prochaine peut-être », « tu fais ça si bien » et autres niaiseries. C’était à mon tour cette fois de choisir le thème qui allait nous accompagner dans toutes les activités : les dessins de la vaisselle jetable, les banderoles en papier, les jeux qui nous occuperaient après le repas sans oublier les salades colorées et les viandes froides….

Bien que ne préparant rien, tous jouaient les sycophantes en permanence avec l’air de ne pas y toucher, en me posant des questions apparemment innocentes dans l’espoir que je me trahirais à un moment, sans succès bien sûr, j’étais sur mes gardes 24 heures sur 24.

A peine levée, le samedi matin, j’ai commencé à transporter tous mes achats dans le coffre de la voiture. J’étais surexcitée : la hâte de montrer mes talents d’organisatrice était talonnée par une petite crainte que quelque chose foire.

Arrivée dans la prairie réservée pour l’occasion, je commençai à déplier les tables et à y disposer tous mes achats.

Dans un coin, deux tables supporteraient le buffet. Au moment où je déposais le seau de mayonnaise près des crudités, une odeur nauséabonde se fraya un chemin jusqu’à mes narines : l’émulsion était clairement nidoreuse ! Je me sentis rougir jusqu’à la racine des cheveux, le cœur au bord des lèvres. Dans mon souci de tout cacher, j’avais omis de conserver certaines choses au frais…

Tant pis, il me restait d’autres sauces dont un gros pot de picallili[1]qui ferait l’affaire à coup sûr. J’espérais juste que mon petit-cousin adolescent n’allait pas parcourir le buffet des yeux avant de brailler comme à chaque fois : « Quoi ! Y a même pas de mitraillette »[2] !

Relevant la tête de tout mon barda, je vis une grande asperge aux cheveux flavescents sautiller d’un pied sur l’autre en se tortillant. Il me fallut cinq secondes pour reconnaître Luisa, ma petite cousine. J’avais gardé le souvenir d’une gamine épanouie et là, soit elle avait fait un régime carabiné soit elle était devenue anorexique. Il faudrait que j’éclaircisse ça plus tard. Pour l’heure je me réjouissais qu’elle propose de m’aider, quelle que soit son apparence.

Les aiguilles de ma montre avaient subitement pris une vitesse exponentielle. J’entendais déjà midi sonner au clocher du village quand mon frère arriva en courant, il tenait des propos amphigouriques. De tout son charabia je ne retins que le mot « bébé » qui revenait sans cesse. Il venait d’apprendre qu’il serait bientôt grand-père mais moi, ça m‘était bien égal qu’il y ait une personne de plus au pique-nique de l’an prochain puisque ce serait à lui de le préparer !

Quand tout fut prêt et que le reste de la famille arriva, je compris enfin l’état d’euphorie de mon frère ! 

J’allai le trouver pour le féliciter en écrasant une larme d’émotion et nous tombâmes dans les bras l’un de l’autre. Oublié le stress de préparation du pique-nique, place aux réjouissances !

[1] Le piccalilli belge est une sauce à base de légumes, de vinaigre, de sucre, de moutarde et de curcuma. Les légumes utilisés sont les petits oignons, les cornichons, le chou-fleur.

[2] La mitraillette est une des préparations culinaires les plus populaires de Belgique. Elle se compose d’une demi baguette de pain, de viande, de frites, et de beaucoup de sauce.

La date limite de rentrée des textes est le 24 juin (jour de la Saint-Jean et de ses feux) donc, si l’exercice vous tente, n’hésitez pas à rejoindre ce groupe sympa d’écrivants tolérants et sympathiques.
Il suffit pour cela de déposer votre texte (qui respecte les consignes bien sûr) sur le blog  Le retour du Flying Bum.

Bonne journée.

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Quand je sers de relais pour l’Agenda Ironique 😊

Bon alors je vous explique…

En ce beau mois de juin, c’est Le retour du flying bum qui héberge l’AI sur le thème du pique-nique.

Comme je l’ai fait le mois dernier pour le texte de La Craie, j’ai accepté, avec plaisir, d’héberger le texte de mon ami Donald qui ne possède pas de blog.

J’ignore s’il y a quelque part un point qui dit que, pour participer, il est obligatoire d’avoir son propre blog? 🤔

Bref, je vous livre son texte ci-dessous et lui laisse le soin de répondre lui-même à vos commentaires bien sûr.

Ah oui, il est évident qu’il ne devra pas figurer dans le tableau des organisateurs potentiels pour juillet 😉.

Pique-nique automnal

par Donald Bilodeau

 

En ce début d’après-midi, près de l’étang du parc La Fontaine, une nappe aux motifs de damiers carmin habille un tout petit bout de pelouse. Au centre de celle-ci, un gros panier en osier y trône fièrement, laissant entrevoir une doublure de coton protégeant ce qui semble être un véritable festin de roi. Une bouteille de vin rosé Carrelot des Amants est au frais dans une petite glacière et tout près d’elle, déposées côte à côte, deux coupes en plastique, n’en étant pas moins raffinées pour autant, attendent patiemment l’instant fatidique, ne demandant qu’à être remplies, désirant sans l’ombre d’un doute trinquer au bonheur, aux retrouvailles. Çà et là dans les arbres, écureuils et oiseaux divers observent avec intérêt cet intriguant pique-nique qui pourrait s’avérer être, pour eux, plus alléchant qu’un gigantesque trésor. D’autant plus que dans les semaines à venir, ils savent très bien qu’il leur faudra sérieusement penser à faire des provisions en prévision de l’hiver à venir. L’occasion ici est donc en or.

 

Le cœur de Marco, printanier et rempli d’espoir, contraste avec cet octobre naissant. Pourtant, ce bel automne, qui s’avère chaud et ensoleillé, sait bien redonner ses lettres de noblesse à cette période où l’équinoxe vient tout juste de passer, notamment grâce à la beauté de la nature ainsi qu’à sa magnifique palette de couleurs. Dame Nature dans toute sa splendeur, à l’œuvre, comme toujours. À preuve, tous ces arbres du parc La Fontaine, certains flavescents comme les blés, d’autres orangés comme le sable d’Afrique ou encore rouges comme le Beaujolais nouveau et qui provoquent chez les passants plus d’un frisson d’émerveillement et d’étonnement. D’ailleurs, ils sont nombreux, ces Montréalais, à profiter des derniers beaux jours de l’année, avant la venue des pluies froides de novembre et des vents glacés de décembre, accompagnés très souvent d’un lot de surprises météorologiques de tout genre. Mais Marco ne regarde pas ces gens, pas plus qu’il ne remarque les oiseaux ou les écureuils. Non. Il est assis sur la nappe et il attend, il attend, il attend.

 

Le cœur de Marco tambourine dans sa poitrine. Parce qu’il attend Julie, à qui il a donné rendez-vous en ce jour. Julie qu’il avait jadis tant aimée et qu’il aime encore autant, mais qui, voilà deux ans, avait mis les voiles vers une autre destination, une autre existence. Sans tambour, ni trompette. Telle une amante amphigourique, sans doute même malheureuse, mais sans réellement savoir pourquoi. Sans en connaître les raisons ni les facteurs. Fidèle et confiant, Marco l’avait attendue pendant des jours, des semaines, des mois, sans ne jamais cesser de croire en cet amour. Sans ne jamais perdre la foi, sans ne jamais accepter de voir s’éteindre la flamme. Toutefois, il doit bien l’admettre, la pause fut longue. Très longue. Trop longue. Jusqu’à ce samedi du week-end dernier où la belle a enfin effectué son retour. Par téléphone, comme si de rien n’était, comme si elle était partie la veille pour rendre visite à une copine et qu’elle revenait à la maison le lendemain. Tout bonnement, sans autre explication à donner. À la fois heureux et prudent, mais aussi un brin méfiant, Marco tenait absolument à revoir Julie, c’était indiscutable. Néanmoins il préférait que cela se déroule ailleurs qu’à la maison, en terrain neutre. Par exemple, dans un parc. Et pourquoi ne pas la convier à un pique-nique, au parc La Fontaine, leur lieu commun préféré de Montréal ? Mais oui, quelle bonne idée ! De toute évidence, Marco visa dans le mille puisque Julie accepta la proposition et promit d’être là à treize heures pile.

 

Le cœur de Marco angoisse, se décourage. Le temps passe et Julie n’arrive pas. Deux nuages défilent. Quatorze heures… Quinze heures… Tic-tac, tic-tac, tic-tac… Les aiguilles de sa montre le taquinent, l’agacent, le désespèrent. Couchées sur la nappe, les deux coupes de vin s’ennuient et la bouteille de rosé, embuée, déposée dans cette glacière devenue soudainement trop grande, semble insensée, inutile. Les écureuils s’en vont, les oiseaux s’envolent, il n’y a plus que les fourmis curieuses qui tentent leur chance en s’approchant du panier en osier. Et ces guêpes, maudites et vilaines, attirées par les odeurs qui se mélangent. Mais Marco ne les aperçoit pas. Ses pensées vont et viennent et s’affolent. Ce que l’on craint arrive plus facilement que ce qu’on espère, certes, mais que fait donc Julie ? Qu’est-ce qui peut bien la retarder ainsi ? Comme si les deux dernières années n’avaient pas été assez longues et pénibles pour lui, pourquoi fallait-il maintenant que le destin en rajoute une couche ? Une simple petite minute lui semblait désormais une éternité. Allait-il devoir engager un mouchard fourbe et véreux, ou pire encore un sycophante, afin de découvrir la vérité ? Marco a tout à coup l’étrange impression de jouer dans un mauvais film, d’être la vedette d’une histoire ridicule et sans fin logique.

 

Le cœur de Marco le sait bien, elle ne viendra pas. Les seize heures qui viennent d’arriver emportent avec elles ses derniers rêves. Comme le vent qui se lève brusquement et qui emporte au loin les feuilles mortes. Il n’a pas su ignorer les dangers où l’homme est souvent un otage. Comme s’il n’avait pas encore appris la leçon.

 

En cette fin d’après-midi où la température commence à se faire plus fraîche, une nappe aux motifs de damiers carmin, un peu chiffonnée, est à nettoyer et à plier. Le contenu du gros panier en osier, devenu nidoreux à force d’attendre des heures sous les chauds rayons de Galarneau, est à jeter. Et le Carrelot des Amants, attristé de n’avoir jamais aussi mal porté son nom, se désole pour deux coupes abandonnées. La lumière diminue d’intensité, le soir s’en vient sous peu, comme la noirceur dans le cœur de Marco. Mais l’espoir, tenace, sait renaître de ses cendres : « Le week-end prochain, peut-être… Oui, c’est ça, elle reviendra sûrement le week-end prochain ! ».

Voilà, ma mission de relais est remplie et j’espère que vous participerez au pique-nique de Donald 😊. Vos commentaires sont attendus ci-dessous.

Mon texte viendra bientôt également mais, en attendant, je vous souhaite une excellente journée.

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L’agenda ironique de juin 2022 ✍🏻

Comme convenu, Le retour du Flying Bum nous a transmis ses consignes pour le prochain agenda ironique.

Et, au cas où l’exercice vous tenterait, je vous les rapporte volontiers ci-dessous:

C’est à mon tour de vous accueillir ce mois-ci dans ce merveilleux rendez-vous littéraire et amical. Comme juin inaugure notre été, nous qui habitons l’hémisphère nord, quoi de mieux pour sujet qu’un des petits bonheurs par excellence de la belle saison et j’ai nommé le pique-nique. Ce sera le thème pour juin. Mais, pas de pique-nique sans les enquiquineuses comme les fourmis et autres insectes piqueurs ou suceurs, cette fois-ci ce seront des mots bien singuliers qui devront coûte que coûte s’inviter au pique-nique : flavescent, amphigourique, sycophante et nidoreux. Sans toutefois gâcher le pique-nique quand même. Et tant qu’aller pique-niquer en région, pourquoi ne pas y ajouter aussi un régionalisme ou deux?

On se donne jusqu’à la Saint-Jean (24 juin) pour déposer un lien vers son texte, en commentaire sur ce blogue, et ensuite, on votera jusqu’au 30 juin, heure de Paris.

À vos nappes, sandwiches, crayons, plumes, claviers, c’est un départ!

Le flying Bum

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Voilà, vous en savez à présent autant que moi pour envoyer au Flying Bum un texte délirant respectant les souhaits du mois…

Bon amusement et bon courage à toutes et tous 😊.

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L’agenda ironique de juin 2022

Vous vous demandez peut-être qui organisera le prochain agenda ironique?

J’ai le plaisir de vous annoncer que Le flying bum (pour rappel classé premier par votes de préférence en mai) a accepté de gérer le prochain AI 👍.

Ouvrez l’oeil, c’est sur son blog qu’apparaîtront bientôt (lundi 6 juin si tout va bien) les consignes à respecter par les participants.

Pour y aller, c’est facile, c’est par ici 😊.

Bonne fin de journée.

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L’agenda ironique de mai: les résultats

And the winner is…

Le poisson de glace par Le retour du flying bum 🐟

suivi de Bjarkar par Marinade d’Histoires en 2ème position et de Mon voyage au Nunavik par Photonanie en 3ème position (pour voir le détail des votes cliquez ici).

Bravo à toutes et tous pour votre participation et encore merci d’avoir si bien joué le jeu chez moi 😊. Ce fut un plaisir d’héberger cet AI.

Pour organiser l’AI de juin vous avez choisi Marinade d’Histoires qui cède sa place pour raisons personnelles.

La personne qui la suit de très près dans le classement pour l’hébergement est Solène Vosse.

Si Solène accepte c’est donc sur son blog que nous poursuivrons nos délires.

Je vous tiens au courant dès que j’ai confirmation.

Bonne fin de semaine à tout le monde 😊.

La bonne nouvelle est que le gagnant de l’AI de mai Le flying bum accepte d’héberger l’agenda ironique de juin.

Ouvrez l’oeil, c’est sur son blog que nous trouverons bientôt les nouvelles consignes.

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Laissez-vous (em)porter…

J’aime la lecture, l’écriture, la littérature, l’orthographe, la poésie,… bref, j’aime les mots et ceux qui en jouent. 

Gamine, j’écoutais volontiers les feuilletons radiophoniques sur mon petit transistor et je rêvais, je laissais galoper mon imagination. Je me souviens avoir vécu avec plaisir “Au bonheur des dames” (Zola).

Récemment, j’ai découvert que Thiery Moral (Tmor), un artiste aux talents variés que je trouve tous aussi décalés que drôles, nous a fait cadeau d’un livre audio accessible gratuitement sur Youtube 😊. C’est en quelque sorte Noël avant l’heure 😉.

Le livre existe en version papier depuis 2017 mais je suis convaincue que la lecture par l’auteur lui-même apporte un supplément d’âme à l’histoire.

Pour tout vous dire, je l’ai écoutée avec beaucoup de plaisir dans l’avion qui nous ramenait de vacances. Je me suis callée dans mon siège, les yeux fermés pour bien m’imprégner de l’histoire, les écouteurs bien enfoncés dans les oreilles.

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps avant de vous le faire découvrir à mon tour. C’est assez long (1 heure 1/4) et je vous conseille de bien vous installer, peut-être de fermer les yeux comme moi pour éviter les distractions et puis il suffit de se laisser (em)porter par la voix de Thierry.

Bonne écoute 🎧

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