Découverte: le “street art” à Verviers

Aujourd’hui je vous invite à me suivre dans la ville de Verviers en région wallonne de Belgique.
Mais d’où vient ce nom?

Le sens global serait « (endroit) sur l’eau, sur la rivière », la ville est en effet traversée par la Vesdre. Des étymologies fantaisistes sont courantes : Le nom de Verviers pourrait provenir de l’anthroponyme Virovius, qui aurait donné le toponyme Viroviacus. La plus populaire, quoique fantaisiste, reste « Vert et vieux », qualités désignant le chêne qui aurait ombragé Verviers, et dont les branches figurent sur les armoiries de la ville. Sur le linteau d’une porte de l’ancienne Grand’Poste on peut lire un laconique « Verre vieux ». (source)

Cette ville a beaucoup de richesses à nous montrer et j’y reviendrai probablement dans le futur mais pour cette première évocation, c’est d’art urbain que je souhaite vous parler.

Avant tout, je souhaite vous initier au vocabulaire spécifique de cet art en lisant ce petit lexique.

Deux projets d’importance ont vu le jour ces dernières années à Verviers.

  • Le premier est constitué de 5 fresques illustrant le thème du livre du journaliste français Edwy Plenel, “Dire nous“. Contre les peurs et les haines, nos causes communes, Paris, Don Quichotte, 2016.
  • Le deuxième porte le nom de “Entracte” et s’applique au premier festival d’arts urbains qui va redorer l’image de la rue Spintay et l’embellir via une fresque géante. (source)
    Ce quartier, anciennement très animé du temps de l’activité textile de la ville, a connu un déclin avec la fin de cette activité. La situation s’est encore dégradée au cours des trente dernières années et les projets de revitalisation ont poussé les commerçants à déserter leurs boutiques désormais abandonnées à leur sort.

Je vous invite à découvrir les oeuvres en cliquant juste

ici

J’espère que vous aurez apprécié la promenade illustrée et colorée à travers cette ville belge.

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Du côté de chez Ma

Le mot proposé à l’illustration cette semaine chez Ma est BD

Comme j’ai déjà écrit sur les murs décorés de BD à Bruxelles et à Angoulême, j’ai choisi aujourd’hui de mettre à l’honneur un dessinateur qui fait partie du gratin de la BD belge et qui a son propre musée à Bruxelles, il s’agit de Marc Sleen.

Un inconnu? Pas vraiment, en tout cas pas en Belgique néerlandophone. Il faut quand même signaler que Marc Sleen a reçu une mention dans le livre Guinness des records (en 1989)  pour avoir détenu le record du monde pour une bande dessinée écrite et dessinée par un auteur. 

C’est dans un bâtiment à la façade chargée d’histoire (ancienne maison du peuple), que se trouve un musée avec une belle scénographie: on sent qu’il a été réalisé par de vrais amateurs de l’oeuvre de Marc Sleen. Dans ces conditions, pourquoi se priver d’aller découvrir ce qui nous y est proposé?

Dès l’entrée, on est plongé dans l’univers de Marc Sleen.

Le héro principal…

…et l’auteur

Le parcours créatif

Quelques exemples de BD de Néron

Si vous êtes séduits par le personnage, vous pouvez également vous balader sur les traces de Néron en suivant ce document.

La Fondation Marc Sleen se trouve rue des Sables 31-33 à 1000 Bruxelles et, contrairement à moi, Marc Sleen est sur Facebook.

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Les murmures des murs d’Angoulême (1)

La période des vacances laisse moins de temps pour publier des articles construits mais par contre elle me donne la possibilité d’aller voir en d’autres lieux s’il s’y trouve quelque découverte intéressante. Et quand on aime les murs peints, décorés, graffés,… comme moi et qu’on se trouve dans des villes prolifiques c’est un vrai bonheur 🤗.

Je vais donc partager aujourd’hui avec vous une partie de ce que m’ont murmurés les murs d’Angoulême.

Avant toute chose, au cas où vous l’ignoreriez, il faut savoir qu’Angoulême est le siège de la manifestation bédéphile la plus importante au monde: le Festival de la BD. Il n’est donc pas étonnant d’y rencontrer des personnages de BD sur les murs, les dispositifs de tri ou tout autre support adopté par les dessinateurs.

Je ne les ai pas tous vus, photographiés, répertoriés étant donné que d’autres l’ont fait avant moi et de manière plus systématique comme vous pouvez le découvrir ici. Par contre, je ne me suis pas limitée aux murs peints “officiels” mais j’ai immortalisé toute trace dessinée se trouvant sur un support public.

Commençons par la crème des murs peints de cette ville:

Avec bien sûr une fierté particulière pour Natacha, l’hôtesse de l’air belge la plus célèbre et un 😉 à Walthéry qu’on croise souvent par chez nous le crayon à la main.

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Le neuvième art en deuil

Le 2 mai nous avons appris le décès d’un des survivants de la grande époque de la BD belge: Jidéhem. (rien à voir avec Géhem, enfin je crois…)

Ce nom est certes moins connu que d’autres tels Hergé (Tintin), Roba (Boule et Bill), Peyo (Les Schtroumpfs) ou Franquin (Gaston, Spirou et Fantasio, …)  et pourtant…
Si je vous dit que son véritable nom était Jean De Mesmaeker, ça ne vous dit toujours rien? Peut-être alors n’avez-vous jamais lu une BD de Gaston Lagaffe sans quoi ça ferait Tilt directement! Et ce même si la petite histoire dit que les Français n’ont jamais su comment prononcer ce nom correctement 
En ce qui me concerne, quand j’étais gamine (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans…), j’attendais impatiemment le mercredi pour recevoir mon hebdomadaire Spirou.

Jidéhem est entré en 1957 au Journal de Spirou édité par Dupuis depuis 1938 dans sa maison d’éditions située à Charleroi. Très vite il assiste Franquin qui est débordé et crée les décors de Spirou et Fantasio ainsi que de Gaston Lagaffe.

Quand Franquin crée un personnage d’homme d’affaire acariâtre, Jidéhem lui trouve une certaine ressemblance avec son propre père et c’est le nom de ce dernier qui sera adopté: Monsieur de Mesmaeker, dont Gaston empêchera toujours la signature des contrats, est né.

Partageant les crayonnés et encrage avec Franquin de manière indifférenciée, Jidéhem est pratiquement le co-auteur de la série jusque 1968.

Il avait logiquement le désir de créer une série personnelle et c’est ce qu’il fera enfin quand, sa femme étant enceinte d’une petite fille, il imagina une nouvelle jeune héroïne prénommée Sophie.

Il va maintenant pouvoir dessiner des anges auprès de Stuf sans avoir besoin de lui demander  “Passe-moi le ciel“…

 

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