Brick a book 411 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Karim Manjra

Toute ma vie j’avais rêvé de partir en vacances. Découvrir le monde m’ouvrir à différentes cultures, rencontrer d’autres peuples. A chaque fois que l’été revenait c’était mon obsession.

Malheureusement ma vie avait commencé sous de mauvais auspices et j’arrivais tout juste à payer mon loyer et à survivre correctement. Mes parents s’étaient peu occupés de moi et ne m’avaient pas payé d’études. Très vite j’avais dû abandonner l’école pour travailler et apporter mon salaire à la famille. Devenu adulte j’avais trouvé un logement certes minuscule mais au moins j’étais chez moi.

Mon ami Arthur travaillait dans un casse automobile et m’avait cédé une carcasse de Fiat 500 pour une bouchée de pain. Vu son état, elle ne roulerait plus jamais et il me l’avait déposée devant mon logement il y avait de cela deux mois.

J’avais récupéré les sièges et en avais fait des divans acceptables pour mon salon. Puis j’avais trouvé de vieilles valises à la déchetterie, les avais bien nettoyées et ficelées sur la galerie de la voiture, comme pour un départ imminent.

Une étagère soudée à l’avant m’avait permis de déposer un très beau pot offert par une gentille voisine.

Les passants trouvaient l’assemblage amusant mais pour moi le principal était mon moral qui était toujours au beau fixe depuis qu’il me suffisait de regarder  devant ma porte pour croire que mon rêve de voyage allait enfin se réaliser.

 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Par contre, le moment de la pause estivale est arrivé et l’atelier d’écriture est en vacances jusqu’en septembre 😎.

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L’agenda ironique de juin

Après une pause, j’ai décidé de rempiler pour l’agenda de ce mois. Il faut dire qu’Anapodoton me manquait un peu et l’appel du pied de Toutlopera m’a titillée😊. 

C’est Max-Louis, alias Iotop, qui héberge l’AI de juin et qui nous a donné des consignes que je résume ci-dessous:

Je vous propose de composer un texte (prose ou poésie – long ou court) avec la langue écrite de votre choix (réelle ou imaginaire) et dans le genre qu’il vous plaît (fantastique, utopique, commun, amoureux, journalier, carnet de bord, romantique, animalier, érotique…) le tout… Ironique.

Et pour « faire » bonne mesure, quatre mots imposés :
– Insomniaque
– Chouette
– Frigoriste
– Narine
(vous pouvez les placer dans le désordre ou l’ordre et même en faire des anagrammes ou les triturer selon votre bon vouloir).

C’est bien beau tout ça mais les textes doivent être envoyés avant le 26 juin et je suis très occupée actuellement.

Cruel dilemme mais tant pis, le texte sera court et un peu bâclé mais il aura le mérite d’exister (comme on dit quand on n’est pas très confiant 🙃)

Je vous livre donc une nouvelle histoire d’Ana et si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, les épisodes précédents sont ici: 1, 2 et 3.

Petite rencontre entre amis

Plus d’un an s’était écoulé depuis la rencontre en Absurdie entre Onésime et Ana. Le monde avait été secoué et les voyages étaient devenus quasi impossibles.        
La vie reprenait doucement et les deux compères qui avaient beaucoup échangé (béni soit Internet) s’étaient juré que, dès que possible, Onésime viendrait voir le village natal d’Ana. Tout le monde à Hotton était au courant de l’évènement : Onésime arriverait samedi midi !        

Il y avait bien sûr François, l’ami de toujours, lui qui réussissait les meilleures frites de la région, celles qui faisaient saliver Ana comme un escargot par temps de pluie. Il faut dire qu’Ana dévorait un sachet de frites en moins de 2 minutes chrono au point que François l’avait baptisé avec humour « le frite-ogriste », c’est dire…

Venait ensuite Sandrine, la fille du cantonnier, qu’Ana avait enfin regardée de plus près. Il avait enfin admis que c’était une chouette fille depuis que leurs langues s’étaient trouvées, un peu par hasard, beaucoup par plaisir. Elle se réjouissait vraiment de rencontrer Onésime après qu’Ana lui ait raconté leur virée, en omettant toutefois certains détails moins glorieux… Par exemple le soir où ils étaient sortis du bar en gueulant à tue-tête « C’est nous les gars de la nariiiiiiine… » (air connu) juste parce qu’ils avaient un petit coup dans le nez.

Y avait aussi Dédé la boulange, copain d’enfance de François et Ana, et tous les autres jeunes du village qui avaient soutenu Ana depuis son accident et qui suivaient assidument ses pérégrinations sur Face de bouc.

Il faut dire que c’était un battant Ana. Ses pensées tournaient plus vite que les roues de son fauteuil. Il était souvent speedé même si parfois, de manière inexpliquée, son moral chutait brutalement en même temps qu’une grande fatigue l’envahissait. Heureusement, il avait trouvé le remède : une sieste réparatrice remettait tout en ordre il se trouvait plus en forme au réveil que jamais, prêt à redémarrer plein de choses. C’était ce qu’il appelait en son for intérieur faire « un somme-niaque ».

Bref, l’excitation était à son comble en attendant l’arrivée d’Onésime. C’est sûr que la soirée se terminerait comme la dernière page d’un album d’Astérix : par un grand banquet et des chansons à ne pas mettre entre toutes les oreilles… 

Je pense qu’Ana vivra encore de nombreuses aventures mais d’ici là je vous invite à aller lire les autres textes chez Iotop et à aller y voter pour votre préféré entre le 27 et le 30 juin (de cette année bien sûr 😉).

Bonne lecture et bonne fin de semaine.

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Brick a book 410 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

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Bonne lecture 😊.

©Nii Shu

Depuis tout petit il était fasciné par les belles lettres bien tracées. Pour chaque anniversaire ou autre célébration, ses parents lui avaient offert des outils de calligraphie adaptés à ses petites mains. Il ne comptait plus les plumes, les calames, les pierres à encre, les livres sur le sujet,…

Au fil du temps, il avait délaissé les tracés arabes, qui l’avaient d’abord attiré, pour la calligraphie d’Extrême-Orient.

Devenu adolescent, il avait été conforté dans son intérêt en découvrant sur Wikipédia que le mot japonais 書道 (shodo), traduit en français par calligraphie, signifiait «la voie de l’écrit». C’était tellement ce qu’il ressentait depuis plusieurs années. Au-delà de la beauté  des caractères, il aimait voir les chemins empruntés par ses mains devenues habiles à tracer les idéogrammes sans s’appuyer ni faire de pâtés d’encre sur le fin papier adapté à son art. Une fois le tracé terminé, les idées se coulaient dans la même voie.

Il avait puisé son inspiration dans des livres d’abord puis ensuite sur internet. Il avait aussi suivi des cours et s’était un temps laissé distraire par l’enluminure mais sans ressentir le même plaisir qu’en traçant des traits simplement à l’encre noire.

Jeune adulte enfin, il s’était naturellement dirigé vers des études en langues et lettres anciennes orientales à l’université.

Il venait d’arriver au Japon dans le cadre d’un séjour Erasmus et était baigné par cette culture qui le fascinait depuis si longtemps.

Dire son émerveillement dans le premier musée qu’il visita demanderait à coup sûr d’utiliser des voies de l’écrit difficiles à tracer pour une Européenne… 😉

 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 409 ✍🏻

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Bonne lecture 😊.

©Kadri Karmo

Il l’avait emmenée faire un tour en barque sur le lac. Elle avait un peu hésité parce qu’elle ne nageait pas très bien mais, sous le charme, elle avait vaincu sa peur et accepté la proposition.

Il avait bien insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun danger et que ce serait amusant de voir la rive depuis le milieu du lac comme s’ils étaient seuls au monde..

Au début la promenade l’avait enchantée, il ramait de ses bras vigoureux pendant quelle laissait mollement flotter sa main dans l’eau. Le soleil de juin était haut dans le ciel et il faisait magnifique.

Ils ont entendu le vrombissement avant de voir brusquement surgir le jet-ski beaucoup trop près de leur embarcation.

La surface étale s’est brusquement déchaînée et la barque a chaviré.

En pleine panique elle essayait de s’agripper au bord de bois  tandis que lui essayait de la rassurer tant bien que mal.

Il arriva enfin à retourner la barque heureusement légère et à aider la fille à se hisser dedans.

Revenus au bord du lac, on leur préta des serviettes et des couvertures pour les réchauffer.

Enfin apaisée, elle plaisantait à présent en regardant leurs pieds nus écrasés sur les planches de l’embarcadère.

On peut dire que leur première sortie en amoureux avait été bien arrosée…

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Brick a book 408 ✍🏻

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Bonne lecture 😊.

©Haley Phelps

Il avait neigé finement pendant une partie de la nuit mais j’étais tellement décidée à visiter la chapelle que ce n’était pas un tapis blanc qui allait me freiner.

Il y avait plusieurs semaines que je souhaitais me rendre à cet endroit après avoir lu une histoire abracadabrante dans un ancien journal tenu par mon arrière-grand-mère Elle avait écrit que, afin de soustraire son secret à tout le monde, elle avait caché un objet cher à son coeur dans un recoin de la chapelle.

J’étais passée des dizaines de fois devant ce petit édifice religieux mais je n’avais jamais éprouvé l’envie d’y entrer.

Mais ça c’était avant que, désœuvrée pendant l’hiver, je me décide à ranger le grenier de la maison familiale. Dans l’ombre chaleureuse et intime de l’espace poussiéreux sous les toits j’avais trouvé plusieurs cahiers remplis d’une jolie écriture tracée tantôt à la plume et à l’encre violette, tantôt au crayon à l’aniline qu’on n’utilise plus de nos jours.

Ces chroniques quasi quotidiennes m’avaient occupées pendant de nombreuses heures qui paraissaient hors du temps. Je m’étais retrouvée projetée des dizaines d’années en arrière dans une vie difficile à imaginer aujourd’hui.

Et puis j’avais lu le passage où elle évoquait son secret.

Je n’avais pas osé emprunter le chemin pentu pendant l’hiver mais en ce début de printemps, malgré la neige, je ne tenais plus en place. Ma curiosité était telle que je m’étais levée ce matin, avais enfilé mes grosses chaussures, passé une doudoune imperméable et bien chaude et puis j’avais poussé la porte de Saint-Roch.

Une fois à l’intérieur j’étais perplexe, je ne savais pas où chercher…

Après plus d’une heure à scruter tous les coins, le froid avait bien entamé ma détermination et mes mains commençaient à geler. 

Bah, pensai-je, si ce secret est aussi bien caché depuis tellement longtemps, il attendra encore bien des jours meilleurs pour que je vienne le délivrer.

Je retournerais un peu plus tard continuer ma quête, c’était certain maintenant que j’avais commencé, mais risquer d’attraper une pneumonie alors que je ne savais pas ce que je cherchais me paraissait malgré tout bien peu raisonnable.

 

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Brick a book 407 ✍🏻

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Bonne lecture 😊.

©Mauro Lima

Il était sorti pour sa pause cigarette. C’était le seul moment avec la pause déjeuner où il s’autorisait à enlever son masque.

Comme il travaillait à la chaîne sur des produits alimentaires les patrons étaient très stricts et ne souhaitaient prendre aucun risque de transmission du virus.

Ce n’est que grâce à une dérogation ministérielle que l’usine avait pu continuer à fonctionner au contraire de tous les services obligés à maintenir leurs employés en télé travail à domicile.

Au moins lui pouvait encore croiser les yeux de ses collègues et trouver une raison de s’apprêter chaque matin.

La vie continuait, comme avant, avec juste ce bout de tissu en plus sur le visage. Déjà que pour travailler il devait porter un tablier spécial et une charlotte, jetables tous les deux chaque jour, finalement le masque n’était qu’un accessoire supplémentaire à sa tenue de travail, c’est ainsi qu’il le ressentait, sans état d’âme particulier.

Le patron s’était débrouillé pour inscrire tous ses employés à la vaccination, pas un n’avait protesté, une chance…

Bientôt la vie reprendrait, comme avant, il en était certain à présent, la lumière au bout du tunnel était bien là et elle commençait à ranimer la joie dans tous les yeux.

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Brick a book 406 ✍🏻

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Bonne lecture 😊.

©Maël Balland

Je savais que ma mère serait furieuse si elle apprenait que j’allais jouer dans ce coin-là.

Nous avions entrepris avec les copains de remettre en état une passerelle en bois à moitié effondrée dans les rochers et c’était à qui apporterait le plus grand et le plus solide morceau de bois.

Bien sûr nous devions être discrets et surtout nous n’avions pas d’argent pour acheter des planches de bonne qualité. Nous cherchions donc des bois échoués même si leur solidité nous paraissait douteuse.

Je venais de trouver un magnifique bois qui allait nous permettre de réparer la main courante quand soudain mon pied a glissé sur la surface humide et je me suis retrouvé coincé entre la passerelle et un rocher.

Il était hors de question de courir demander de l’aide à un adulte. Nous devions nous tirer de ce mauvais pas tout seuls. Les copains ont dû s’y mettre à trois pour faire bouger le plan de bois. Grâce à eux je pus enfin extraire mon pied mais, sitôt posé au sol, une douleur fulgurante me coupa le souffle.

C’est en sautillant que je parvins à rentrer chez moi où j’eus beaucoup de peine à justifier le pantalon déchiré et le gonflement impressionnant de ma cheville…

J’avais dix ans et, aujourd’hui encore, une faiblesse au pied droit me fait parfois vaciller, me rappelant les bons jours de ma jeunesse aventureuse.

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Brick a book 405 ✍🏻

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Bonne lecture 😊.

©Pablo Torrado

J’avais tout essayé! Je ne comptais plus les dieux que j’avais implorés depuis si longtemps. 

J’avais la nausée des dorures des églises orthodoxes grecques, les églises catholiques m’avaient vite écœurée par les scandales qui les éclaboussaient, les mosquées m’avaient été interdites parce que je n’avais plus de mari à qui demander la permission et puis le voile c’était pas trop mon truc en tant que féministe convaincue…

J’avais aussi consulté un marabout mais celui que j’avais choisi n’utilisait que des bouts de ficelle trop évidents.

Les “Madame Irma” et autres m’avaient baladée et soutiré pas mal d’argent.

Bref, après toutes ces tentatives, je n’avais plus rien à perdre à me tourner vers Boudha. Si lui ne pouvait rien pour moi alors j’étais définitivement perdue.

J’avais trouvé un tour-opérateur dans mes moyens pour partir à Hong Kong. Là il m’avait laissée tomber après avoir empoché mes derniers yuan.

Je mettais toute ma ferveur à prier ce dieu qui était ma dernière bouée de sauvetage. Si lui ne pouvait me sortir de la situation désespérée qui était la mienne, il ne me resterait plus qu’à me laisser couler vers le fond…

Mes yeux parcouraient le décor qui s’étalait devant moi. Je pensais aux vides greniers de ma ville quand les voisins sortaient leurs vieux vases. Je ne voulais pas blesser les indigènes mais la situation m’apparut soudain absurde.

Brutalement la suite fut comme une évidence, je m’éveillais enfin de ce mauvais rêve. Je venais de toucher le fond et il me fallait absolument remonter à la surface si je voulais survivre.

Je fis demi-tour, me précipitai à l’aéroport et achetai mon billet de retour. Heureusement que ma carte de crédit avait été acceptée.

Cette quête d’une aide extérieure m’avait presque détruite mais ma brutale prise de conscience, comme un réveil en sursaut, allait me sauver. Aucune force occulte ne pouvait m’aider, c’est seule que je m’étais mise dans le pétrin et c’est seule que je devais me battre pour retrouver ma dignité.

J’allais m’y employer à présent, de toutes mes forces…

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Brick a book 403 bis ✍🏻

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Bonne lecture 😊.

©Ashley Winkler

J’étais entrée par hasard dans ce local et je me croyais transportée dans la chambre des Merveilles de Sens: le cabinet des curiosités m’avait tellement impressionnée la première fois que j’y avais mis les pieds.

Reprenant mes esprits, je demandai timidement

– Y a quelqu’un?

Un silence assourdissant me répondit. Bon ce n’était pas gagné apparemment. On m’avait dit de me rendre au local 45 C afin d’y rencontrer ma future prof de chimie organique.

J’étais fascinée par les détails des planches anatomiques suspendues autour de moi. La représentation de la tortue en particulier avait scotché mon regard. Je pense que jamais plus je ne regarderai ma tortue terrestre Caroline de la même manière. Il est vrai que ce qui se cachait sous sa carapace m’intriguait peu. Il suffisait qu’elle sorte la tête quand je lui présentais une feuille de salade pour que je considère que nos échanges étaient satisfaisants.

Mais quand même, quel désordre dans son corps! C’est peut-être pour ça qu’elle était aussi amorphe.

La planche se rapportant à l’être humain me paraissait plus évoluée. Les organes semblaient un peu plus ordonnés.

J’en était là de mes réflexions quand une grosse voix me fit sursauter:

-Je peux savoir qui vous a autorisée à pénétrer dans ce local Mademoiselle?

– Euh…c’est Madame Goffart qui m’a dit de l’attendre dans le local 45C.

-Ah, je vois. Et vous trouvez que ce local ressemble à un labo de chimie? Vous voyez quelque part un tableau de Mendeleïev qui pourrait vous faire penser que vous êtes au bon endroit? Ici c’est le local 45A Mademoiselle. A pour anatomie, le local que vous cherchez est le 45C, comme chimie, c’est clair pourtant.
Je ne vous retiens pas. A l’avenir essayez de réfléchir un peu plus sans quoi je crains que votre passage chez nous soit plutôt bref!

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Continuer la lectureBrick a book 403 bis ✍🏻

Brick a book 403 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

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Bonne lecture 😊.

©Claude Huré

Quand je l’ai vu, figé devant moi alors qu’il n’y avait même pas de phares de voiture pour l’impressionner, j’ai immédiatement cherché aux alentours où se trouvait la tortue!

Je sais c’est bête mais notre enfance nous conditionne à notre insu et pour moi, s’il y avait un lièvre il devait impérativement y avoir une tortue.

N’en voyant point, mon regard est revenu vers le lièvre. C’était la première fois que nous nous croisions dans ce petit bois derrière chez moi. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à toute la vie invisible qui peuplait la forêt. Oh j’avais bien aperçu, sans vraiment regarder, des trous dans le sol ressemblant à des entrées de terrier mais je ne m’y étais jamais arrêtée.

Ignorant tout de l’espèce, je me demandais s’il s’agissait d’un mâle ou d’une femelle… Un père en train de chasser pour nourrir sa famille ou une mère aux aguets craignant pour sa portée?

Nous nous regardions, immobiles à présent tous les deux. Le moment était magique, un peu hors du temps. J’étais consciente de la chance que nous avions tous les deux: le lièvre que je ne sois pas un chasseur ou un chien assoiffé de sang et moi, pauvre humaine émue à la vue de cet animal sauvage.

Je n’avais même pas mon appareil photo pour immortaliser ce moment et, même si je l’avais eu, il est probable que le moindre mouvement nous aurait séparés…

Je suis souvent retournée me balader au même endroit en espérant revivre cette brève rencontre mais ce moment est resté unique rendant son souvenir d’autant plus précieux.

 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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