On nous a conseillé d’aller prendre l’ambiance dans un marché de produits frais à Barcelone et c’est donc vers un de ceux-ci que nous nous rendons aujourd’hui.
Nous passons par la place d’Espagne qui, vu la localisation de notre hôtel, a souvent été notre plaque tournante et point de repère dans nos balades à pied. Nous empruntons ensuite la très longue avinguda del parallel.
Un chouette article assez complet nous décrit bien l’ambiance et les choses à découvrir le long des ramblas de Barcelone. Vous le trouverez ici.
Parallèle aux célèbres Ramblas, la rue de Petritxol est située entre la rue Portaferrissa et la Plaça del Pi, c´est à dire la “place du sapin” en catalan.
Quand on rentre via l’entrée principale de la Basilique Santa Maria del Pi (quartier gothique) le regard est directement attiré par de grandes vitrines qui présentent “les géants du pin”. Ces géants dont l’origine remonterait au 16ème siècle ont toujours été conservés à l’intérieur de l’église.
Cherchez l’intrus parmi les géants ci-dessus? Vous avez trouvé? C’est juste tout en bas, à droite, le nain Cu-Cut qui représente le caractère populaire. Il mesure 1,5 mètre et est porté comme un géant.
Les “géants du pin” effectuent des sorties lors de festivités, et vont même se promener en Belgique comme on le voit ci-dessous
Enfin nous arrivons au marché que nous avons choisi de visiter, le plus ancien, celui de la Boqueria.
Nous passons sous le porche au vitrail Art nouveau et sommes happés par les couleurs, les odeurs, les cris, bref tout ce qui fait la vraie vie d’un marché de produits frais.
Nous quittons bientôt ce marché animé pour partir faire d’autres découvertes de cette ville formidablement riche en sensations diverses.
Je vous l’ai dit, il y a tellement à voir et à admirer dans cette réalisation extravagante que ça méritait bien un deuxième partage de photos.
Le coin des matheux
Des éléments de voûtes aux formes originales
Une nouveauté introduite de façon importante par Gaudí est l’utilisation de formes utilisant des surfaces plus “complexes” en particulier les hyperboloïdes de révolution (HR) et les paraboloïdes hyperboliques (PH).
Toutes des deux sont d’un point de vue mathématique des surfaces “réglées” c’est à dire que l’on peut les construire avec des lignes droites se déplaçant de façon idoine dans l’espace. Cette propriété mathématique qui a l’air abstraite est en fait très importante car elle permet de les fabriquer relativement facilement en utilisant des génératrices droites. Dans la Sagrada Familia on se sert pour cela de la technique traditionnelle dite de la “voûte catalane” (double ou triple épaisseur de briques).
Mathématiquement l’hyperboloïde de révolution (à une nappe) est la surface formée par une hyperbole tournant autour de son axe non transverse. Elle est aussi générée par une droite tournant dans l’espace autour d’un axe non sécant et non parallèle.
Au sujet des surfaces réglées, Gaudí disait : « Les paraboloïdes, hyperboloïdes et hélicoïdes, variant constamment l’incidence de la lumière, ont une richesse de nuances qui leur est propre, qui rend l’ornementation, et même le modelage superflus ».
Techniquement, le choix d’hyperboloïdes pour amener la lumière dans la nef est judicieux car cette forme permet de capter un flux lumineux important et de le diffuser à l’intérieur suivant les deux directions droites génératrices de la surface.
Des hyperboloïdes sont aussi utilisés au sommet des colonnes à l’endroit où elles rejoignent les voûtes. C’est effectivement la meilleure solution pour capter au mieux les poussées (source).
Ceci termine la visite de cette église fantastique mais, n’ayez crainte, Barcelone a encore d’autres choses étonnantes à nous faire voir…
Barcelone est l’une des villes comportant le plus d’art public au monde. Mais cela n’a pas toujours été le cas! Jusqu’au XIXème siècle, son espace public est limité à cause des murailles qui l’enserrent, aussi est-il est réservé au marché ou aux festivités.
Ses murailles finissent par être abattues, mais ce n’est qu’à la chute du régime franquiste que l’espace public connaît un véritable renouveau. Les nouveaux élus de la mairie amorcent un changement urbanistique radical et se réapproprient les rues et les places. L’art est l’un des moteurs de cette mutation et on installe alors des sculptures un peu partout dans la ville.
Aujourd’hui, Barcelone est un vrai musée à ciel ouvert dans lequel on croise de nombreuses sculptures de la fin du XXème réalisées par des artistes internationaux reconnus. La rue n’est plus seulement une voie de communication, mais un espace social partagé (source).
Voici quelques-unes de ces grandes oeuvres en plein air (les explications proviennent de ce site également. Pourquoi se prendre la tête à reformuler ce qui est très bien fait? )
Cette curieuse sculpture renvoie aux castellers, ces impressionnants châteaux humains traditionnels en Catalogne. Elle est située tout près de la Plaça Sant Jaume, où les castellers ont souvent lieu.
Cette sculpture a été réalisée par une grande figure du pop-art américain alors que Barcelone s’apprêtait à recevoir les Jeux Olympiques de 1992. Elle appartient à une série de portraits intitulée Brushstrokes (coups de pinceaux), référence à la manière dont les couleurs sont agencées pour obtenir le visage. La sculpture est recouverte de mosaïque en hommage à l’art nouveau catalan.
L’histoire de cette énorme crevette est singulière puisqu’elle est commandée en 1989 pour un restaurant situé sur le Moll de la Fusta. Après les JO de 1992, plusieurs bars et restaurants de la zone sont contraints de fermer, dont celui qui arborait fièrement la gamba. Elle appartient désormais à la mairie de Barcelone et représente les changements survenus à Barcelone dans le début des années 90.
Una habitació on sempre plou (une chambre où il pleut sans cesse), Juan Muñoz: cette installation est inachevée.
Elle comporte des personnages en bronze dans une sorte de cage, mais il lui manque le système d’arrosage prévu par l’artiste qui aurait permis au titre de l’œuvre de prendre tout son sens.
Le message est néanmoins véhiculé puisqu’il s’agit d’alléger la vision de l’homme sur sa solitude. C’est l’emplacement de l’installation, face à la mer et entre de grands arbres, qui lui confère toute sa force.
Comme son nom l’indique, cette sculpture représente des personnages en bronze exécutant différentes figures de natation: waterpolo, natation synchronisée, plongeons… Son jeu entre le vide et la matière la rend particulièrement intéressante.
D’une dimension de 56 mètres de long et 35 mètres de haut, ce poisson d’acier est un véritable symbole du port olympique de Barcelone. Sa forme courbée et le matériel qui la compose créent de beaux reflets dorés ou cuivrés sous les rayons du soleil.
Nous quittons les oeuvres de rue pour découvrir d’autres beautés de la ville.
Et bien sûr cette très belle ancienne fontaine où on peut se désaltérer…
Les façades qui suivent ont attiré mon regard par leur aspect ouvragé.
Nous avons envie de prendre un peu de hauteur pour avoir une vue d’ensemble de la ville et, pour ce faire, la tour panoramique située à côté des Arenas nous semble un bon plan.
Voilà ce que nous voyons de là-haut
En redescendant de la tour panoramique, nous nous baladons parmi des constructions assez particulières et très ouvragées.
Nous continuons à nous imprégner de l’atmosphère plaisante de ce quartier gothique et de quelques grands bâtiments
Les photos que je partage ici sont dans l’ordre de mon parcours dans la ville ce qui vous permet de vous placer dans mes pas et de découvrir la ville comme je l’ai fait moi-même ce qui explique que les photos semblent parfois n’avoir aucun lien entre elles…
Vous vous en doutez, j’ai encore du lourd à présenter sur cette ville passionnante
Nous avons eu beaucoup de chance puisque, comme pour saluer notre arrivée, avait lieu le spectacle des fontaines magiques de Montjuic: de l’eau, des couleurs et de la musique pour enrober le tout. What else?
C’est un spectacle incontournable, et gratuit, à Barcelone où il est très plaisant de se balader en fin de journée en regardant ces animations assez grandioses comme vous pouvez le constater ci-dessous.
A bientôt pour la suite de toutes les choses étonnantes à voir à Barcelone.
Nous prenons le départ aujourd’hui pour aller découvrir Barcelone . Je vous invite à me suivre pour ce premier contact avec la capitale de la Catalogne.
On aime passionnément Barcelone ! Cette métropole brille par sa culture, son climat, sa gastronomie, sa mythique équipe de football et surtout sa bonne humeur. Barcelone est une ville où il est difficile de s’ennuyer. Par son emplacement privilégié, elle respire un air de vacances perpétuelles, avec les maisons espiègles de Gaudí qui cohabitent paisiblement avec l’architecture gothique (source).
Le siège du Musée National d’Art de Catalogne (MNAC de Barcelone) est situé dans le Palais National. Ce bâtiment se situe dans la montagne de Montjuïc, ce qui lui offre un environnement inégalable avec une vue panoramique de la ville et l’accès à des musées variés comme la fondation Joan Miró, le Musée d’Archéologie de Catalogne, le Musée ethnologique et Caixa Forum, qui se trouvent dans le même Parc de Montjuïc (source).
Le théâtre grec de Montjuïc est une œuvre construite pour l’Exposition Mondiale de 1929. Tous les ans, entre le mois de juin et d’août, ce théâtre devient le centre du Festival Grec de Barcelone.
Joan Miró est l’un des artistes les plus représentatifs d’Espagne. La fondation qui porte son nom abrite plus de 14.000 pièces .Cette idée provient du peintre en 1968, qui voulait un espace permettant d’accéder et d’apprendre les tendances de l’art contemporain, et veiller à ce que leurs œuvres soient facilement accessibles au public.
La Fondation a été créée en 1975, cette création a donné une impulsion au concept, alors encore nouveau de musée, ainsi il était plus [aisé]de suivre ce qu’exprimaient les artistes de Barcelone à cette l’époque. L’exposition permanente est organisée en neuf zones, chacune consacrée à une période de l’art de Miró. Ainsi, il est possible de voir des oeuvres consacrées à la céramique, aux tapisseries, aux peintures ou encore aux sculptures.
Cet espace est situé à Montjuïc, dans un bâtiment qui a été conçu par l’architecte Josep Lluis Sert, un ami de Miró. Sert a beaucoup participé au concept du musée, il l’imagine comme un espace ouvert, avec de grandes terrasses et des cours qui a permettant de se déplacer aisément. Cet espace peut être reconnu dans certains films comme Vicky Cristina Barcelona, réalisé par Woody Allen, qui comprend des scènes tournées dans le monde attrayant de la Fondation Joan Miró (source).
On trouve de nombreuses fontaines bien agréables dans le parc de Monjuïc.
Rappelons qu’en 1867, des écrivains et hommes politiques catalans, en particulier Victor Balaguer, avaient été exilé d’Espagne pour raisons politiques. Les félibres provençaux : Mistral, Aubanel, Brunet, Roumanille … leur avaient alors offert l’hospitalité. Le calme revenu en Espagne, les catalans, en remerciement, avaient d’une part offert aux félibres provençaux “La coupo Santo”, d’autre part avaient invité les félibres à leur rendre visite en Catalogne où ils furent reçus au mois de mai 1868 avec des honneurs dignes de chefs d’état. Rappelons aussi que les félibres, en 1878, pour réaffirmer l’amitié entre catalans et provençaux avaient offert à leur tour une coupe aux catalans (source).
Après l’entrée, nous montons découvrir les beautés de ce bâtiment et, en particulier, ce sol vallonné en briques.
Nous continuons aujourd’hui notre découverte des villes frontalières du Pays Basque en allant visiter Fontarabie.
Il est très facile et agréable, au départ d’Hendaye, de prendre la navette fluviale qui, pour une somme modique, vous emmène directement à Fontarabie dont on devine les reliefs ci-dessus.
Située à l’embouchure de la Bidassoa, Fontarabie (Hondarribia) est une ville de longue tradition maritime et touristique de la côte de Guipúzcoa.
Selon la légende, Fontarabie fut fondée par le roi wisigoth Reccared au VIe siècle ap. J.-C. Le nom de cette ville apparaît pour la première fois dans la charte de ville («carta-puebla») que le roi navarrais Sanche le Sage accorda à St-Sébastien en 1150. C’est aussi au Moyen Âge que Fontarabie reçut de la couronne de Castille le « fuero » de St-Sébastien.La ville subit plusieurs sièges au cours de son histoire, le plus célèbre ayant eu lieu au XVIIe siècle. Sa condition de place forte dans l’estuaire de la Bidassoa est à l’origine de ses imposants remparts entourant la ville. Leur bon état de conservation a valu à la ville d’être classée Monument historique et artistique.(source)
En bord de mer, vous trouverez le quartier de La Marina qui est certainement le plus ancien de la ville et offre l’ambiance la plus populaire de Fontarabie. Ses rues sont jalonnées de maisons de pêcheurs colorées typiques.
La place d’armes se trouve dans la partie haute de la ville.
Sur celle-ci se dresse le château de l’empereur Charles Quint, forteresse en pierre reconvertie aujourd’hui enParador.
Ci-dessous vous pouvez voir l’entrée et l’intérieur du Parador. Je vous conseille d’aller y prendre un café, ça vaut franchement le détour 😉.
La vieille ville fortifiée a été classé Monument historique et artistique. Les rues pavées sont jalonnées de nombreuses maisons blasonnées et de palais.
En franchissant la Porte de Santa María, située sur le pan sud des remparts, vous accéderez à l’une des rues les plus fréquentées : la Calle Mayor où se trouve l’hôtel de ville.
La ville d’Hondarribia (Fontarabie en basque) est entourée d’une muraille, protégée par six bastions. L’entrée à la ville s’effectue par deux portes, Santa María et San Nicolás.
Ci-dessus on voit la sculpture “Hatxeroa” qui mesure 2,5 mètres et pèse 400 kg.
Voilà, j’espère que la découverte de Fontarabie vous aura plu autant qu’à nous…
Le Pays Basque, même si on y va depuis longtemps, trouve chaque fois de quoi nous étonner davantage, c’est vraiment une région très riche à parcourir et où certains endroits ne sont pas encore bondés de touristes, en tout cas un peu hors saison.
Puisque nous sommes allés voir de l’autre côté de la frontière avec l’Espagne, continuons notre découverte en allant voir à quoi ressemble la petite ville de Bera (ou Vera) de Bidasoa
C’est assez pimpant. C’est très joli, coloré et paisible.
Les maisons sont en général bien fleuries et ont souvent des blasons sur leurs façades.
Des ponts anciens ou pas…
Voilà, ici se termine cette petite découverte. Le lieu est plaisant à découvrir, pas loin de la frontière, c’est mignon, à voir une fois, mais on n’y a pas passé beaucoup de temps…les activités y étant assez réduites.
Il semblerait que nous ayons raté le très bel hôtel de ville décoré, on repassera peut-être un jour par Bera et on le verra alors…
Un petit tour au Pays Basque espagnol ça vous dirait? J’aborderai le Pays Basque français dans quelque temps vu que c’est ma région préférée de France 😍
Je vous ai précédemment présenté le musée Guggenheim mais il n’est évidemment pas posé au milieu d’un désert et nous avons visité un peu les alentours. C’est là que je vous emmène aujourd’hui.
Casco Viejo, quartier historique
Je n’ai pas été emballée sur le moment par la ville de Bilbao tellement j’étais obnubilée par la visite du musée Guggenheim mais, en revoyant mes photos quelques années plus tard, je me dis que j’y retournerais bien un jour en préparant mieux la visite “touristico-découverte” de la ville en elle-même.
Une fois n’est pas coutume, je replonge dans mes souvenirs plus lointains et, en particulier, dans un travail que j’ai dû rédiger sur les mutations culturelles des sociétés post-industrielles…vaste programme!
Après avoir un peu cherché sur quoi me baser, j’ai très vite jeté mon dévolu sur le musée imaginé par l’architecte Franck Gerry (celui qui a aussi imaginé la maison dansante à Prague, dont je vous ai déjà parlé).
On peut en effet considérer que le musée Guggenheim de Bilbao est né d’une articulation entre un univers culturel et des structures sociales, puisqu’il est le résultat de la fusion entre le souhait des administrateurs de la fondation Solomon R. Guggenheim de doter leur célèbre collection d’art moderne et contemporain d’un nouveau site en Europe et du projet de revitalisation économique des représentants basques.
Je n’ai vu “en vrai” ce musée que quelques années plus tard mais il m’a fortement impressionnée par son allure particulière…
Je le trouve tout simplement magnifique vu de l’extérieur
Il était interdit de prendre des photos à l’intérieur malheureusement. Vous voyez donc ci-dessus les deux seuls clichés pris avant qu’on ne me fasse la remarque…
A gauche, de gigantesques tôles d’acier fournies par Arcelor Mittal (aussi appelé Harceleur Métal dans les régions sidérurgiques désaffectées de nos jours…) et, à droite, de véritables voitures suspendues dans l’espace de ce gigantesque musée que je trouve finalement bien plus joli de l’extérieur…(il faut dire que sans photo-souvenir, j’ai un peu de mal à me remémorer ce que j’y ai vu comme oeuvres mis à part deux ou trois installations qui m’ont marquée à l’époque).