Après Ea, nous continuons notre découverte de la côte Cantabrique par le village de Lekeitio: beau village pêcheur situé sur la côte biscaïenne, sur les flancs des montagnes Otoio (399 m) et Lumentza , dans la région de Lea-Artibai. (Source)
Lekeitio est ouverte sur la mer par une petite baie qui a, en son centre, l’île de San Nicolás qui est accessible à pied à marée basse.
Si vous en avez plus qu’assez de l’hiver et de la météo morose, suivez-moi et laissez-vous aller à rêver…
Il y a longtemps que je vous dis que j’adore le Pays Basque qui est ma région préférée de France. Bien sûr je sais depuis longtemps que cette entité ne se limite pas à la France et en 2022 j’ai pensé qu’il était temps de compléter mes connaissances.
Ce fut une belle découverte! La route située le long de la mer Cantabrique est simplement magnifique! De nombreux arrêts permettent de bien voir les flyschs impressionnants.
Voilà ci-dessous la portion de côte que nous avons parcourue avec grand plaisir l’année dernière. Je vous parlerai de Lekeitio, Ea, Berméo, Gatzelugatxeko sans oublier de faire un saut à Guernica.
Afin de ne pas trop allonger cet article, je vais commencer par notre point de chute, Ea, petit village d’un peu plus de 800 âmes, datant du 16ème siècle. Il s’étend autour de l’embouchure étroite de la rivière du même nom. Un petit port et une petite plage donnent beaucoup de charme à cet endroit loin des grosses foules de touristes.
Ci-dessous le panneau d’entrée dans le village et un des deux ponts romans.
Eglise paroissiale Santa María de Jesús
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Le port
Nous avons été assez étonnés de ne voir aucun baigneur mais quand même des maîtres-nageurs équipés d’une planche de surf de secours!
Je reviens très vite pour vous faire découvrir les autres endroits cités si ça vous tente…
Avant de me décider à écrire cet article je me suis replongée dans mes articles précédents sur le même sujet.
Et comme finalement j’étais assez satisfaite du texte proposé en 2021 pour l’agenda ironique de mars, je me suis dit que j’allais le republier dans une autre police puisqu’apparemment le choix de ma police ne semblait pas forcément le plus judicieux (même si je la trouvais plutôt élégante 😉).
L’article d’époque est ici et la reprise du texte dont question est ci-dessous.
Metoo ou mytho…
Bon, je ne vais pas vous faire l’offense de vous raconter l’histoire d’Adam et Eve. Nous la connaissons tous, que nous ayons été élevés dans un esprit religieux ou pas.
Et donc, pour résumer les choses, Adam s’ennuyait tout seul dans son paradis (tandis que le bon dieu s’énervait dans son atelier!) et « on » lui aurait créé une compagne à partir d’une de ses côtes. (Enfin ça c’est ce qu’on lit dans un bestseller mondial appelé la Bible et qui cartonne depuis plus de 2000 ans !)
Et donc la femme serait issue d’un morceau de l’homme ! Il n’y a qu’un homme pour avoir imaginé cette histoire qui a ainsi mis la femme en situation d’infériorité dès le départ. L’histoire commençait bien pourtant, le soleil, les petits oiseaux, la nature puis c’est parti en sucette. Si on poursuit la lecture on apprend que le créateur (que vous appellerez comme vous voulez) n’a interdit qu’une chose dans ce paradis c’est de croquer les fruits de « l’arbre de la connaissance ». Pas très fute-fute, Adam n’y voyait pas malice et se contentait de se laisser vivre. Eve, qui, bien que créée en deuxième lieu, avait été mieux assemblée (vu qu’elle avait son cerveau bien positionné contrairement à Adam), était curieuse d’acquérir la connaissance. C’est comme si une petite voix lui avait murmuré « Il y a plein de fleurs là-bas, là où c’est clair, pourquoi tu marches où il fait noir ? » (Han Kang). Bref, Eve a donc goûté au fruit étiqueté « défendu » et a entraîné Adam à faire de même ce qui aurait causé toutes nos misères. (Encore que pour le Covid on n’ait aucune certitude à ce jour…). Des années plus tard, en repensant à ce jour et en observant les femmes qui l’entouraient Eve s’est surprise à penser « mais nous ne sommes pas des fleurs, nous sommes un incendie ! » et c’est vrai qu’elle avait bien enflammé une situation au départ plutôt tranquille.
On ne saura jamais vraiment le fin mot de l’histoire mais l’occasion était trop belle et l’homme a sauté sur l’occasion en hurlant « à partir de maintenant c’est moi le chef et c’est moi qui décide. Toi, femme, tu es inférieure et tu devras te soumettre à ma volonté! ».
C’était parti, le conditionnement de toute notre société jusqu’à aujourd’hui était enclenché et l’homme se sentirait toujours supérieur en tout ! Toujours ? Non parce que très vite une femme (qui avait génétiquement hérité de la connaissance) a trouvé cela injuste. A deux on est plus fort c’est bien connu et, très vite, les femmes ont pris conscience que chacune d’entre elles était le courage d’une autre.
Le problème, pour l’homme, c’est qu’il n’est pas facile de quitter une position dominante quand on la croit légitime !
Le bien-fondé de leur supériorité, certains y croient tellement qu’ils n’hésitent pas à harceler sexuellement les « femelles » qui passent à leur portée. Comme si d’occuper les plus hautes situations donnait le droit d’accomplir les plus viles bassesses. Depuis quelque temps des femmes courageuses ont osé parler, ne plus se comporter honteusement alors qu’elles étaient victimes. Le mouvement «Metoo» était né et il n’a cessé de s’étendre.
Comme piètre défense, les mâles dominants n’hésitent pas à clamer qu’ils n’y sont pour rien, que la dame a tout inventé et qu’il faudrait être fou pour imaginer que l’Homme se soit abaissé à de tels comportements. Mais bien sûr…
Mesdames, unissons-nous mais sans perdre ce qui fait notre nature, notre grâce et notre féminité,
Mesdames, restons debout, unies, et regagnons petit à petit la place dont nous avons été privées trop longtemps aux côtés de l’homme et pas plus bas,
Mesdames, usons de notre connaissance de la vie pour expliquer aux hommes (avec des mots qu’ils comprennent) que nous ne voulons pas leur prendre le pouvoir mais le partager.
J’ai envie de terminer malgré tout sur une note rassembleuse en citant Musset qui avait tout compris
« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses (…) mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux » .
A la suite de mon article de 2021, un commentaire avait évoqué Lilith. J’aimerais juste ajouter que si vous voulez fréquenter Lilith avec assiduité, je vous conseille vivement le roman “La doublure” de Mélissa Da Costa qui signe là un roman d’un style totalement différent de son style habituel mais tellement envoûtant!
Pour terminer en chanson, et pour changer d’Yves Jamait, je vous propose la “Déclaration” de Stromae.
J’étais là, en pleine nuit, debout sur la chaussée humide, hésitante.
J’étais sortie de chez moi en courant directement après son appel puis, brusquement, je m’étais arrêtée. Et s’il se moquait encore une fois de moi à mon arrivée? Et s’il me disait encore que j’étais comme un chien qui accourt dès qu’on le siffle? Et si j’essayais de résister, de reconstruire ma vie sans lui et le jeu malsain dominant-dominé qu’il avait instauré entre nous? Et si…et si…
Bien sûr je n’étais pas cycliste et de la manière, peut-être pas innocente, dont j’étais placée (le hasard est farceur), mes yeux ne voyaient que la flêche qui me suggérait de continuer ma route.
Oui mais la continuer signifiait aller le retrouver et recommencer encore et encore. J’étais fatiguée d’attendre ses appels qu’il prenait un malin plaisir à espacer ou à faire de nuit quand il savait que je dormais profondément pour être en forme au boulot le matin. Je supportais de moins en moins ses ricanements quand j’entrais chez lui pour le trouver ivre mort avec ses partenaires de poker. Je me sentais alors si minable.
Cette fois c’en était trop, je devais résister. La flêche au sol ne signifiait pas d’aller vers chez lui mais plutôt d’avancer dans ma vie, librement, j’en étais sûre.
Je me préparais à faire demi-tour, sortant déjà les clés de mon appartement quand j’ai vu l’enseigne “Chapeaux” . J’ai voulu y voir un signe d’admiration et c’est subitement, comme allégée, que je suis rentrée me glisser dans la chaleur de mon lit à peine refroidi…juste après avoir bloqué son numéro sur mon portable!
“Des comme moi il n’y en a pas deux” qu’il disait, c’était ce que je souhaitais de toutes mes forces en tombant dans les bras de Morphée.
Ce samedi Ma nous suggère d’illustrer par une photo perso le thème “Quand on arrive en ville“. Une pensée au passage pour Balavoine…
Je n’habite pas en ville mais quand j’y vais c’est soit en train soit en bus et le principal bâtiment que j’y vois en premier c’est la gare de Liège.
Je l’ai connue sous deux autres aspects très différents depuis mon enfance mais son apparence actuelle due au célèbre architecte Santiago Callatrava me plaît vraiment beaucoup.
Depuis quelques mois, la cathédrale blanche voulue par Callatrava a été colorée, pour une période de un an, suivant les plans du célèbre plasticien Daniel Buren.
La gare abrite aussi un espace muséal et est le siège de manifestations culturelles ou autres.
J’ai choisi de partager cette photo (que les habitués ont déjà vue 🙄).
Si vous êtes tentés par d’autres vues, vous pouvez regarder ici et là.
Et on repart chez Ma voir ce que découvrent les autres en arrivant en ville juste avant de passer un très bon week-end 😊.
L’agenda ironique de février, orchestré de main de maître par Carnets paresseux, s’est terminé sur un podium uniquement féminin: les carottesde Victorhugotte, la cantinede Gibulène et, sur la troisième marche, le bouillon mystèrede Sabrina! Une chouette coïncidence à quelques jours du 8 mars 👍.
C’est Isabelle-Marie d’Angèle qui a été plébiscitée pour l’organisation de l’ Agenda ironique de mars. Elle nous explique tout bien comme il faut ici.
En gros,
il faut écrire une histoire qui se passe dans un champ avec des fleurs, des plantes, des mauvaises herbes en choisissant celles qui piquent, qui grattent, qui puent, etc.
il faut glisser dans le texte au moins un pissenlit avec une valise. Il faudra aussi mettre un truc qui donne l’heure (une pendule, un réveil, une horloge,…) et glisser les mots graine, sauvage et corolle.
les copies devront être rentrées au plus tard le 28 mars prochain.
Voilà, yapluka écrire. N’hésitez surtout pas à venir vous amuser avec la folle bande des agendistes ironiques 🤪.
Il y a quelque temps je vous racontais une partie de notre court séjour en Forêt Noire et de notre (re)découverte de Triberg dont je vous avais déjà parlé ici.
Je vais vous entraîner à ma suite, si vous le voulez bien, pour une petite balade en ville complétée par la découverte du formidable et étonnant Musée de la Forêt Noire où nous avons passé un temps certain (dire que nous n’avons pas vu passer le temps semblerait suspect dans un endroit où les pendules sont partout 😂).
Pour un embarquement immédiat, il suffit de cliquer
Il m’avait donné rendez-vous pour cet après-midi en me quittant début janvier. J’étais folle de joie et, depuis, j’avais compté les jours qui s’étiraient bien trop lentement ! Pour entretenir le mystère nous avions décidé de ne pas nous contacter entre deux afin d’attiser l’envie de nous revoir. Pas de réseaux sociaux, une relation amoureuse désuète pleine de charme, c’était ce que nous avions eu envie de tenter.
C’est quand ma mère s’est arrêtée devant le « Modern’cinema » pour me déposer que j’ai déchanté !
En janvier j’étais partie skier en famille, comme chaque année, sauf que cette fois je m’étais fait une entorse au genou en tombant. Rien de très grave en soi et je vivais presque normalement malgré les deux béquilles que je devais utiliser pour me déplacer depuis lors et cela pour 2 semaines encore…
Ce cinéma n’était pas si moderne qu’annoncé puisque rien ne me permettait d’atteindre l’entrée facilement. Je ne savais même pas que de tels endroits existaient encore ! Pour peu, un projectionniste s’occupait des grosses bobines contenant le film comme dans « La cité de la peur ». Rien à voir avec l’endroit douillet où je me rendais régulièrement avec ma sœur pour regarder les dernières sorties cinéma.
Voyant mon air dépité, ma mère me proposa de me soutenir jusqu’au sommet de l’escalier qui ne manquait pas de charme après tout. Je regardais le bâtiment et l’amertume faisait place à ce qui ressemblait à de la joie. Au moins il avait choisi un endroit atypique, bien dans l’esprit de notre relation, peut-être même n’était-ce pas un vrai cinéma mais un endroit cosy où prendre un verre…
Nous étions dans la cour, les yeux levés, ma mère et moi quand il apparut. Sa tête, quand il me vit appuyée sur mes béquilles ! C’est sûr, il ne s’attendait pas à ça pour nos retrouvailles.
Il dévala l’escalier à toute vitesse, rouge de confusion et proposa à ma mère de nous laisser choisir tous les deux un endroit plus accessible où nous poser. Il me ramènerait ensuite en voiture chez mes parents.
Après tout, peu importait l’endroit où nous étions ensemble puisque nos regards ne se détachaient pas une seule seconde.
Quelques mois plus tard, nous riions de cet acte manqué en retournant, enfin, voir l’intérieur de ce Modern’ cinema après que j’aie pu grimper les escaliers quatre à quatre !
Encore une fois le thème proposé par Ma ce samedi m’a laissée perplexe…
Il s’agit d’illustrer par une photo le thème “Il y a dix ans“.
J’ai été voir dans mes archives et y ai trouvé cette photo de mon jardin qui montre qu’il était recouvert de neige mais qu’il faisait beau ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui: il fait gris et moche!
Et il y a dix ans je savais depuis peu que j’allais devenir Nanie pour la première fois, un moment important mais difficile à matérialiser en photo 😊.
Allons chez Ma, voir quels sont les autres souvenirs d’il y a dix ans.