Tante Gervaise et son graffeur
par Donald Bilodeau
V’là-ti pas Noël qui arrive encore une fois
Il faut sortir les vieilles chansons d’autrefois
Le « Sainte Nuit », l’ « Minuit chrétien » et l’ « Vive le vent »
Surtout pas oublier les cadeaux des enfants
Ça fait cinq ans déjà que papa est parti
Et avant son départ, je lui avais promis
De ne jamais oublier d’inviter Gervaise
Sa vieille sœur stupide, acariâtre et obèse
Noël à peine arrivé qu’on sonne à la porte
C’est pas possible tout ce qu’il faut qu’on supporte
Ma femme et mes fils viennent me prêter main-forte
C’est pas que ça guérit tout, mais ça réconforte !
Tante Gervaise et sa fourrure passent au salon
Elle a son chien qui ressemble à un saucisson
Est maquillée comme une voiture volée
Sa perruque lui donne un air « collet monté »
Elle se met à chialer, à râler, à gueuler
Contre le gouvernement, la vie, les années
Pendant que son p’tit chien se prend pour un graffeur
Pissant partout sur le tapis depuis une heure !
Un petit apéro, et puis deux, et puis trois
Voilà tante Gervaise qui se lève et tournoie
Et moi, maladroit, j’essaie de la retenir
Mais son poids pesant m’empêche d’y parvenir
C’est couchée dans le sapin que tante Gervaise
A terminé sa soirée, ne vous en déplaise
Le sapin, quant à lui, tombé sur le p’tit chien
Qui ne jouera plus jamais à faire le malin !
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