Découverte: la chapelle aux icônes de Cambo-les-Bains (F)

A Cambo-les-Bains, la visite touristique la plus fréquente est la villa Arnaga, demeure d’Edmond Rostand, dont je vous ai déjà parlé ici.

A quelques centaines de mètres du cœur de Cambo, il existe un autre endroit plus modeste et moins connu que je souhaite vous faire découvrir. Il s’agit de la chapelle d’Artzaindeia (qui signifie en basque « l’appel du berger »), aussi appelée chapelle aux icônes.

 

Un peu à l’écart des routes touristiques, cette petite chapelle est un lieu original niché au coin d’une rue, sur le chemin menant à la Colline de la bergerie.

Difficile d’imaginer par son aspect extérieur de style labourdin la surprise qui se cache à l’intérieur. Dès la porte franchie, la magie opère. Vous serez émerveillés par les vitraux à l’arrière de l’autel et les dalles de verre aux motifs abstraits. Mais surtout, c’est à l’artiste basque Albert Proux, qui réalisa les fresques, que l’on doit cette profusion de couleurs pour le moins surprenante. Bien qu’il n’ait jamais réalisé ce type de travail iconographique, l’artiste se documenta en consultant les fresques des églises orthodoxes russes et c’est à l’aide d’un épiscope qu’il les retranscrit avec dextérité sur les façades intérieures de la chapelle. Ces icônes évoquent les scènes de la vie biblique : le baptême du Christ, la Dormition entourés des apôtres et des anges. (Source)

Voir aussi ici.

Je vous propose de regarder mes photos de cet endroit étonnant et, qui sait, de vous donner envie, si vous passez dans la région, d’aller voir vous-même cette explosion de couleurs souvent inconnue des touristes.

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Petite histoire belge

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Je vous ai récemment parlé de l’amour de l’impératrice Eugénie pour le Pays Basque. Je vous ai aussi raconté que tout le gotha se retrouvait chaque été à sa suite dans cette région.

Parmi les têtes couronnées se trouvait le roi Léopold II de Belgique. Je ne rentrerai pas ici dans la polémique liée à ce roi colonisateur et dont les statues sont actuellement déboulonnées un peu partout en Belgique en représailles des massacres qu’il a générés en Afrique.

J’ai annoncé une petite histoire, alors que malgré tout ce fut une très grande histoire d’amour méconnue, même par la plupart des Belges.

Né en 1835 et mort en 1909, il fut le deuxième roi des Belges et, à l’école, tous les petits Belges apprennent que son épouse s’appelait Marie-Henriette.

En 1900, Léopold qui avait déjà 64 ans, tomba follement amoureux de celle qu’il appelait sa “Très belle”,  alors âgée de 16 ans, Blanche Delacroix. C’est en compagnie de sa maîtresse qu’il résidait dans les Pyrénées lors du décès de son épouse en 1902.

Et ce n’est que 7 ans plus tard, en 1909, qu’il put, malgré le scandale, enfin épouser son grand amour…trois jours à peine avant de mourir à son tour.

Veuve à 26 ans, l’épouse morganatique du roi Léopold II, devenue baronne de Vaughan, retrouva alors son amant Antoine Durieux, l’épousa en 1910 et vécut à Cambo-les-Bains, dans la villa ci-dessous, jusqu’à sa mort en 1948. Elle est enterrée au Père Lachaise.

Vue depuis le charmant kiosque à proximité

Vous comprenez je suppose pourquoi j’ai parlé de petite histoire…

Je l’ai moi-même découverte l’été dernier lors de mes vacances au Pays Basque et j’ai aimé trouver ce lien supplémentaire entre mon pays et ma région de ❤.

 Géhèm, dans son commentaire ci-dessous, nous suggère cette vidéo qui est disponible jusqu’au 6/9/2021.

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Découverte: la villa Arnaga (Pays Basque français)

A Cambo-les-Bains, au coeur du Pays Basque français que j’aime tant, se trouve la villa d’Edmond Rostand, oui, oui, c’est bien lui, l’auteur de Cyrano de Bergerac.

Lors de la visite guidée, on apprend plein de choses sur la vie de l’écrivain et sur sa formidable avance sur son temps dans la conception de la maison, c’est vraiment impressionnant. Dans le jardin il y a plus de 1200 pieds d’hortensia et le bois qui entoure la maison a été entièrement transplanté d’une autre région suivant la volonté d’Edmond Rostand.  C’est assez incroyable 🤨

Cette villa est fantastique surtout par sa décoration intérieure qu’on ne peut malheureusement pas photographier mais je vous invite à voir, sur le site de la villa, les photos qui y sont présentées. Le hall d’entrée, immense, est très théâtral et les fresques murales des différentes pièces sont très soignées.

J’ai appris également que la célèbre Rosemonde Gérard était l’épouse d’Edmond Rostand, ce que j’ignorais avant cette visite. De son poème “L’éternelle chanson“, qu’elle aurait écrit pour son époux, cette partie est particulièrement connue: Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage, Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain“.

A Arnaga, j’ai aussi vu pour la seule fois de ma vie une horloge comportant 14 heures…de l’expression “chercher midi à quatorze heures”. Il paraît que celle-ci permettait à Rostand d’évincer ceux qui espéraient se faire inviter au repas.

Le chemin d’accès à la villa est bordé d’hortensias
Les différents jardins sont très beaux et bien entretenus
Le jardin à la française
Les dessins du couturier Christian Lacroix pour le costume de Cyrano
La villa
Une habitante de la Basse-cour Chantecler (pour rappel, “Chantecler” est une pièce en 4 actes d’Edmond Rostand)
Si vous souhaitez poursuivre la découverte, je vous suggère de regarder le petit film ci-dessous très  instructif.
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