Découverte: la ville de Louvain (3)

Nous poursuivons la visite de cette ville riche en belles surprises et arrivons à labbaye du parc. En 1129, des chanoines prémontrés (Norbertins) venant de Laon, dans le Nord de la France, s’installent sur des terres offertes par Godefroid le Barbu, duc de Brabant. Au XIXème, l’abbaye se trouve amputée d’une bonne partie de son territoire et ne dispose plus «que » de 42 hectares au lieu de 3 500 hectares auparavant.

Il se rattache à l’abbaye du Parc de grands souvenirs historiques, puisqu’à différentes époques, le duc d’Albe, le prince d’Orange, Érasme, Guillaume III roi d’Angleterre, Louis XV roi de France y séjournèrent. Échappant aux vicissitudes de la Révolution française, elle resta entre les mains des chanoines prémontrés qui y continuent leur ministère dans les paroisses des environs.(source)

Nous pénétrons par une entrée gardée par deux lions de pierre (1725). Suit ensuite une drève arborée qui mène à la porte de Sainte-Marie. Celle-ci est la première véritable porte-bâtiment. Elle servit d’habitation au gardien de l’abbaye du parc.
La répartition en zones est propre à la construction des abbayes. La porte de Sainte-Marie donne accès à la zone extérieure ou, dans le sens contraire, isole cette zone des champs avoisinants. Dans la zone extérieure se trouvent les champs, les domaines et les étangs.
Cette zone verte par excellence est aujourd’hui destinée aux promenades, aux activités récréatives et à la nature.

Nous apercevons ensuite le moulin à eau (1534). Derrière le moulin se trouvait la forge. Les Norbertins louaient le moulin à un laïc chargé de moudre le blé, le seigle et l’orge pour l’abbaye et également pour les paysans de la région.
On n’a plus moulu dans l’abbaye depuis la mort du dernier meunier (1963).

Près du moulin on voit une partie d’étang. En fait, quatre étangs ont été creusés et étaient utilisés pour la pisciculture. De nos jours, les 12 ha d’étangs de l’abbaye servent de lieu de repos et d’incubation pour les oiseaux. Au sud des étangs serpente le ruisseau du Leibeek. Il s’agit d’un ruisseau biologiquement pur qui prend sa source au sud-est du site abbatial et se jette dans le Molenbeek non loin de la porte Sainte-Marie.

Porte de Saint-Jean et zone de la basse-cour

La porte de Saint-Jean est la seconde porte-bâtiment de l’abbaye. Cette porte isole la zone extérieure de la zone de la basse-cour qui était le centre des activités économiques de l’abbaye et reliait l’abbaye aux champs.

Porte de Saint-Jean

Dans la deuxième partie du 17ème siècle, le vieux complexe à colombages et en briques a été remplacé par les beaux bâtiments actuels de style rustique avec du grès et de la brique traditionnelle ponctué d’éléments décoratifs baroques.

Le petit cimetière proche de l’église abrite des sépultures de personnages publics belges.

A cet endroit, une sculpture magnifique a attiré mon regard curieux, c’est celle du monument funéraire de Fryda Van Damme (1947-1995) atteinte d’un cancer.
Son mari Edward de Maesschalk (qui a étudié l’histoire à Louvain et à Paris et a obtenu un doctorat en philosophie et littérature en 1977), lui a consacré un livre accrocheur “Sterven is een kunst” (Mourir est un art), une histoire qui ne laisse personne froid, une bataille de 10 ans contre une maladie persistante et l’acceptation du destin.

Les Norbertins du Parc ont construit l’église abbatiale au sommet d’un coteau naturel. Sous le chœur, non loin du maître-autel, une crypte a été construite pour les abbés.

Aujourd’hui, l’abbaye est encore un haut-lieu de la culture religieuse dont la bibliothèque collabore avec la KUL. En outre, des expositions sont organisées dans le musée de l’abbaye. 

Ne ratez pas le prochain article qui nous emmènera dans le magnifique jardin botanique…

Continuer la lectureDécouverte: la ville de Louvain (3)

Découverte: la ville de Louvain (2)

Je vous avais promis de reparler de la KUL, l’université de Louvain. Je devrais plutôt dire Leuven puisque cette université est issue de la scission, en 1968, de la plus ancienne université de Belgique en deux parties suite à laffaire de Louvain.  La partie néerlandophone est restée à Leuven tandis qu’une partie francophone a été créée dans le Brabant wallon à Louvain-la-Neuve (ville créée à cette occasion). C’est une histoire belge et ça ne s’invente pas…

Je vous invite donc à regarder quelques photos de la KUL et du grand béguinage de Leuven. Le béguinage étant formé par l’ensemble de petites maisons où vivent les béguines. Pour rappel, une béguine est une femme, le plus souvent célibataire ou veuve, appartenant à une communauté religieuse laïque sous une règle monastique, mais sans former de vœux perpétuels (source).

Vous connaissez la chanson, il faut cliquer

ici

pour voir mes photos personnelles.

A bientôt pour la suite de la visite de Louvain.

 
Continuer la lectureDécouverte: la ville de Louvain (2)

Découverte: la ville de Louvain (1)

Louvain (Leuven en flamand) est une ville néerlandophone située en Belgique dans la province du Brabant flamand. Louvain est surtout connu pour être le siège de la KUL (Katholieke Universiteit Leuven) dont nous parlerons en détail dans un prochain article. Les touristes pensent rarement à visiter Louvain, ils pensent que seul Bruxelles, Bruges et Gand valent le détour pour leurs bâtisses à la flamande. J’espère vous montrer que cette ville vaut également le détour tant elle  a de belles choses à partager avec ceux qui prennent le temps de la découvrir.

Je vous invite à me suivre dans la cour de l’office du tourisme…

…et à ouvrir grand vos oreilles pour vous imprégner de la façon de parler de l’endroit.

 

Maintenant que vous êtes bien dans l’ambiance, si on commençait à voir quelques beaux bâtiments qui jalonnent la ville?

Pour cela il suffit de cliquer ici

A bientôt pour la suite de la visite 

Continuer la lectureDécouverte: la ville de Louvain (1)

Du côté de chez Ma

Cette semaine Ma nous propose pour illustrer son projet 52 le mot escalier.

La dernière marche d’un escalier qu’on gravit est toujours plus haute que les autres.(Paul Masson)

Une grande hésitation  pour illustrer ce mot de la vie courante. C’est que des photos d’escaliers j’en ai beaucoup, j’adore les beaux escaliers! Comme d’habitude, le choix reste le plus difficile…

Vais-je vous montrer l’impressionnant, escalier du roi d’Aragon à Bonifaccio?

Ou plutôt le très bel escalier en marqueterie du château de Seneffe?

A moins que je ne partage le dernier que j’ai emprunté composé d’une partie en pierre et d’une partie métallique, le tout en colimaçon donnant le tournis?
Cet escalier d’environ 250 marches au total donne accès à la tour du carillon de l’université de Leuven (Belgique) dont je vous parlerai un jour.

Mais finalement je pense que le plus parfait et le plus étonnant est probablement celui à double hélice du château de Chambord.

Comme c’est samedi aujourd’hui, je propose qu’on termine de manière ludique pour bien commencer un week-end qui s’annonce radieux.

En plus je trouve que c’est un bon moyen d’inciter les gens à faire de l’exercice en empruntant l’escalier 

Continuer la lectureDu côté de chez Ma

Les murmures des murs

Les murs que je partage aujourd’hui gazouillent plus qu’ils ne murmurent et ils sont pleins de couleurs. 

Si tous les tunnels étaient aussi joliment peints, ils seraient certainement plus agréables à traverser que des endroits souvent sombres et tristounets…on peut rêver non? 

 

On change de style mais ça reste gai et coloré

Personnellement je trouve ça très joli, et vous 

Et puis il y a plus sobre, sans couleur aucune mais avec, peut-être, un message à faire passer…

Continuer la lectureLes murmures des murs