Brick a book 392 ✍🏻

Tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose d’écrire un texte suscité par la photo qu’elle nous présente.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

© Deon Van Zyl

J’étais entrée par hasard dans ce café de Hanovre. Je cherchais un endroit où me désaltérer mais surtout où me poser pour réfléchir à ce que j’allais faire.

J’avais parcouru quelques rues au hasard depuis mon arrivée et mes pieds légèrement meurtris avaient fini par crier grâce.

D’un regard à travers la vitrine, j’avais anticipé immédiatement l’ambiance chaleureuse, élégante et un peu démodée. La serveuse portait un petit tablier blanc comme dans les vieux films. Le capuccino était servi dans une très belle tasse en porcelaine posée sur un plateau où se trouvait également un assortiment de petits chocolats. Le tout était très raffiné et je me suis enfin détendue.

Je me suis même surprise à sourire. J’avais bien fait de ne pas me laisser tenter par un bar moderne, clinquant et bruyant. J’avais besoin de calme pour trouver une solution.

J’étais venue dans cette ville dans le cadre d’un échange étudiant mais, contrairement à ce qui était prévu, personne ne m’avait accueillie à mon arrivée à la gare. 

J’avais emporté un dossier où se trouvaient les coordonnées des personnes censées m’héberger mais je ne maîtrisais pas encore suffisamment l’allemand pour oser m’adresser à une personne en rue et lui demander de me guider. Et bien sûr j’avais vidé la batterie de mon portable en répondant à toutes les copines qui m’avaient appelée pendant le trajet en train pour me souhaiter bonne chance.

Je compulsais mes papiers du fond de la banquette en velours où j’avais trouvé refuge et je regardais la personne attablée juste devant la fenêtre.

Elle semblait être une habituée et, sur un seul geste, la jeune fille allait remplir sa tasse et lui proposer quelques douceurs pendant qu’elle semblait corriger des copies.

Quand elle m’entendit expliquer mon souci à la serveuse, elle se retourna vers moi avec un grand sourire, se présenta et proposa de m’aider. Par chance, elle était professeure de français dans un Gymnasium.

Il y avait eu un simple malentendu avec la mère de ma famille d’accueil qui, de son côté, s’inquiétait de ne pas me trouver à la gare…où elle s’était présentée deux heures trop tard. Après ces débuts un peu mouvementés, je me suis très bien adaptée à la vie locale et je suis souvent retournée dans le premier endroit qui m’avait porté chance dans cette ville.

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉.

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A comme la neige a neigé!

Quelques photos récentes... - Page 5 674837407Hier, nous devions illustrer le mot “hiver” pour le défi de Ma et il n’y avait pas chez moi le moindre petit flocon à l’horizon. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise en voyant ce matin qu’un blanc manteau bien épais recouvrait tout autour de la maison.

Je vous montre un petit bout de mon jardin que j’ai pu photographier sans sortir de la maison.

C’est tout beau, tout propre et j’irai voir ça de plus près après m’être emmitouflée comme il se doit.

Et, comme à chaque fois que je vois ce spectacle, ce sont les premiers mots du poème d’Émile Nelligan qui me viennent spontanément en tête. Je vous les rappelle ci-dessous.

 

Ah! Comme la neige a neigé.
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !

Je vous souhaite une bonne fin de journée, avec ou sans neige 😊.

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L’agenda ironique de janvier

Tant qu’on s’amuse et vu qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, je repars pour une nouvelle aventure d’Anapodoton avec l’agenda ironique 😊.

Carnets Paresseux, qui gère celui-ci de main de maître, nous donne les consignes suivantes:

Ce mois de janvier, je vous propose de raconter une première semaine en ville. Elle pourra être étrangère (comme toutes les villes qu’on voit pour la première fois), imaginaire, et ça pourra aussi être plusieurs villes, et aussi un projet, un rêve, un souhait, ou même un vrai séjour. Pas de mots imposés, sauf réverbère (parce que j’aime bien la sonorité) et Onésime (pour faire plaisir à Gibulène). La forme ? Sera ce que vous voulez, mais une liste me ravirait, en sept points si possible. Bien sûr, avec une pointe d’agenda et une goutte d’ironie. A part ça, vous avez droit à tout, du feuilleton à l’opéra (ou presque) – sauf peut-être reprendre Daniel Balavoine. Voilà : une ville, une semaine, un réverbère, Onésime, une liste en sept points. C’est tout, ou presque : une fois écrit, faudra pas oublier de venir déposer un lien dans les commentaires de ce billet. La récolte est ouverte jusqu’au 24 janvier (mais les retardataires seront accueillis avec joie). Et puis le vote courra jusqu’au 31, et de là on basculera en février et dans un nouvel agenda.

Onésime et Ana: la rencontre…enfin (3).

(Les épisodes précédents se trouvent ici: 1 et 2 et la version d’Onésime ici)
Les mots en blanc dans le texte sont des liens qui apportent quelques explications 😉.

Mon pote Onésime m’avait envoyé un e-miel le mois précédent dans lequel il proposait que nous nous rencontrions enfin en vrai après nous être rencontrés sur la toile: il était secrètement amoureux de Maya mais étant arachnophobe il détestait les toiles. Quant à moi, j’étais excité comme une puce! Mais laissons là, pour l’instant, ces considérations entomo-illogiques (ben oui, tout le monde sait que les araignées ne sont pas des insectes!)

Comme j’avais prévu d’aller passer une petite semaine dans la ville d’Alcantara, je m’étais arrangé pour faire le détour par Absurdie pour voir Onésime.

Arrivé sur place, je me suis précipité (enfin, autant que possible vu que  le sol était recouvert de graviers bien peu adaptés aux roues de mon fauteuil) vers l’endroit censé contenir sa liste mais aussi le lieu de notre rendez-vous. Je ne sais pas s’il m’avait oublié, si j’étais en avance ou si j’avais pris le revers du réverbère près du vieux mur de pierre mais je n’avais trouvé aucune liste. J’étais déçu, je pensais qu’Onésime était du style “les copains d’abord”, mais c’était probablement un problème d’horaire de train. Je repasserais jeter un oeil après avoir trouvé où passer la nuit.

Enfin installé dans ma chambre, après que le directeur de l’hôtel m’ait offert un petit remontant pour me faire oublier que l’ascenseur était en panne, j’ai sorti la liste des choses que j’avais prévu de réaliser pendant cette semaine de vacances. Je faisais toujours des listes quand je voyageais même si ma fantaisie faisait que je ne les suivais pas toujours, voire même presque jamais mais j’aimais bien avoir l’air organisé, ça me donnait de la prestance. Je vous montre à quoi j’avais prévu d’ employer la semaine:

  1. D’abord, rencontrer Onésime pour de vrai. Échanger par internet c’est bien mais se voir en face à face c’est mieux. Bon, ça démarrait mal puisque le premier point allait devoir être postposé. Cette déception, bien qu’infinitonésimale, me contrariait très peu tant j’étais sûr que nous allions nous voir. On ne peut pas se tromper ainsi sur quelqu’un avec qui on s’est tellement confié par écrit.
  2. Rejoindre le pied-à-terre (j’aime bien ce mot😉) que j’avais loué à Alcantara en musardant sur le chemin des écoliers. Il y avait bien longtemps que j’avais quitté l’école et musarder m’était devenu plus facile depuis mon accident!
  3. Si Alcantara était bien un genre de Suède comme je l’avais lu, j’espérais y trouver trace des Wallons de Suède, mes ancêtres si appréciés là-bas (plus que dans mon pays en tout cas mais ça c’est une autre histoire et je ne veux pas vous saouler, même à la bière belge 😋).
  4. Manger un cornet de glace au milieu de la neige pour me sentir aussi fort qu’un viking d’autant plus que je n’avais aucun risque de me geler les pieds, au pire je sentirais un léger dérapage de mes roues non cloutées.
  5. Trouver un vrai troll pour la collection de mon ami François accro aux frites mais aussi à la bière et pour qui lever le coude valait toujours mieux que baisser les bras. Il m’avait tellement aidé à me reconstruire (même si ce n’était qu’à moitié) après mon accident!
  6. Dissimuler un Manneken Piss miniature à Alacantara comme dans chaque endroit où j’allais puisque je pratiquais volontiers le géocaching.
  7. Trouver la femme de ma vie. Ce dernier point je l’écrivais toujours à la fin de chaque liste parce que ce n’était pas une fin en soi mais j’espérais que ce serait un commencement en bas de soie.

Après avoir rangé ma liste et fait un brin de toilette, je ressortis afin de réaliser le premier point de ma liste. Cette fois, des traces de pas s’étaient mêlées aux traces de mes roues dans les graviers et je n’eus aucune peine à trouver la liste d’Onésime bien visible. Il m’y donnait le nom de son hôtel, par hasard voisin du mien et ce fut plein d’entrain (sans aucun retard dû à la SNCF cette fois) que je roulai jusque là.

Ce que nous nous sommes dit et ce que nous avons bu lors de cette première rencontre entre deux bons vivants n’appartient qu’à nous. Tout ce que je vous dirai c’est que nous avons fini par rouler sous la table ce qui m’a bien fait rire parce que d’habitude j’étais seul à rouler à côté d’autres que je faisais marcher! C’était l’entente totale entre nous deux. Je regrettais presque de ne pas rester plus longtemps en Absurdie mais Alcantara m’attendait. Je promis toutefois à Onésime de revenir assez tôt pour passer à nouveau une soirée ensemble avant de regagner Hotton.

 

Voilà, vous venez de découvrir  ma participation à l’agenda ironique de janvier. Je déposerai peut-être un petit rappel sur mon blog pour vous inviter à voter, comme les mois précédents, pour votre texte préféré parmi tous ceux proposés.

J’ai lu quelques-uns des textes déjà déposés et, franchement, il y a du lourd. J’ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir et je vous invite  à faire de même en cliquant juste ici. Promis, si vous avez une bonne dose d’humour et de surréalisme, vous ne serez pas déçus 😊.

L’important est de s’amuser après tout…

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Brick a book 391 ✍🏻

Tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose d’écrire un texte suscité par la photo qu’elle nous présente.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous et le texte qu’il m’a inspirée se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Immo Wegmann

Comment je m’étais retrouvée dans ce champ  je n’en avais aucune idée!

J’étais jeune conductrice, il faisait beau, je chantais à tue-tête en faisant balancer ma petite voiture comme une folle et soudain le contrôle m’avait échappé et après une demi-seconde de surprise ma voiture s’était immobilisée en hoquetant.

J’avais essayé de redémarrer à plusieurs reprises en faisant tousser le moteur sans succès. J’étais dépitée et un peu penaude à me demander comment j’allais me tirer de ce mauvais pas la tête haute.

Il y avait seulement huit jours que j’avais obtenu mon permis et j’étais très fière d’avoir ainsi gagné mon indépendance en achetant à bas prix cette occasion exceptionnelle d’après le vendeur.

Par chance, je me rendais à l’entraînement de mon groupe de majorettes et, comme je n’avais rien d’autre à faire et que je suis un brin fataliste, j’ai attrapé mon sac de sport et, après avoir escaladé le capot avant j’ai commencé à faire tournoyer le bâton de twirling.

Je serais ainsi bien échauffée si j’arrivais au local et, si je n’y arrivais pas à temps, mes mouvements risquaient probablement d’attirer l’attention d’un automobiliste passant sur la grand route.

Justement, une voiture venait de s’arrêter, mon coeur battait un peu plus fort mais, quand je vis sortir la tête ébouriffée de mon amie Claudine par la portière avant, je fus vite rassurée. Il ne me resterait plus qu’à expliquer à mon frère où se trouvait ma voiture pour qu’il vienne la dépanner avec un copain, si possible avant que mes parents s’en aperçoivent…

J’en serais quitte pour des taquineries pendant quelques jours mais, après tout, le principal était que je ne sois  blessée que dans ma fierté.

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉.

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Brick a book 390 ✍🏻

En ce début d’année, j’ai décider de continuer à essayer d’écrire au départ d’une photo proposée sur le blog Brick a book chaque lundi, ou presque 😉.

Cette semaine c’est la photo ci-dessous qui sert de déclencheur d’écriture et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite. Bonne lecture à vous.

©Valentina Aleksandrovna

J’étais là, couchée sur la paille de la grange à me demander si je n’avais pas rêvé.

Un peu plus tôt, je courrais à travers champs comme une folle en portant toujours la couronne de fleurs tressée par ma sœur qui m’avait dit en l’ajustant: “Ce  diadème te donne l’allure d’une reine”.

Soudain, Gontrand, le fils du châtelain, m’avait arrêtée. Il était là, planté devant moi, un franc sourire éclairant son visage hâlé par le soleil. Il était vêtu d’un jean et d’un t-shirt usé et, à le voir ainsi, on n’aurait jamais cru que son père était respecté en tant que maire du village depuis plus de vingt ans.

Il me demanda sans hésiter s’il pouvait passer me chercher chez mes parents pour m’emmener danser au bal du village voisin. Surprise, je ne savais que lui répondre. Aucun garçon ne m’avait jamais invitée et celui-là m’impressionnait de par sa situation familiale. Je savais que, en tant qu’aîné, ses parents comptaient sur lui pour reprendre la propriété familiale, château, granges, fermes, terrains,… et je me sentais insignifiante devant lui, moi la fille du facteur.

Le rouge avait envahi mes pommettes mais c’est le menton fièrement relevé, dans une attitude de défi, que je lui ai répondu que j’étais d’accord.

Il parut ravi et me dit “à samedi, 20 heures chez tes parents”.

Mon coeur battait la chamade en arrivant à la ferme de mes grands-parents. J’avais pris l’habitude de m’y réfugier quand je voulais réfléchir en toute tranquillité. L’angoisse me serrait un peu la gorge à l’idée de devoir avertir mes parents. Même s’ils me faisaient confiance et me laissait fort libre de mon temps je redoutais que la position sociale de mon futur cavalier ne les mette mal à l’aise.

Ma sœur me surprit à rêver, un sourire flottant sur mes lèvres et elle comprit aussitôt que quelque chose d’étonnant m’était arrivé. Quand je lui racontai ma rencontre avec Gontrand en la suppliant de garder le secret jusqu’à ce que j’ose en parler à nos parents, elle promit mais son air malicieux me fit craindre le pire. A 13 ans, soit quatre de moins que moi, elle me regardait maintenant avec une sorte de respect tandis que je me redressais fièrement, déjà prête à succomber au charme du beau Gontrand…

Je vous invite à découvrir avec curiosité les autres textes suscités par la vue de cette photo et publiés sur Brick a book.

Bonne semaine à tout le monde.

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Vous chantiez? 🎵

Et bien dansez maintenant sur la fin de cette année qui restera gravée dans nos mémoires. Pour tout ce qu’elle aura mis en évidence comme notre désarroi face à l’inconnu, nos faiblesses devant l’adversité mais aussi l’ingéniosité et le courage de certains, nos capacités à rebondir après avoir touché le fond, nos ressources pour réinventer les échanges et recréer un peu de chaleur avec les moyens du bord mais sans jamais éteindre l’étincelle d’espoir.

N’oublions pas non plus ce qui restera un des plus grands mystères de cette pandémie 😂:

Pour finir, je vous ai promis la liste des chansons de mon article précédent. La voici:

  1. Vivre pour le meilleur (Johnny)
  2. Mon jardin d’hiver (H. Salvador)
  3. Enfin (Emmanuelle, chanteuse québécoise)
  4. Tombe la neige (Adamo)
  5. Terre (Céline Dion)
  6. Mon beau sapin (Noël).
  7. Je reviens chez nous ou fais du feu dans la cheminée (Jean-Pierre Ferland)
  8. Et maintenant (Bécaud)
  9. Tout doucement (Bibie) (mais aussi « doucement », de D. Guichard)
  10. Chez moi (S. Lama)…
  11. Petit papa Noël (Noël)
  12. Y a des hauts, y a des bas (A. Cordy)
  13. Croire (Martin Deschamps, chanteur québécois)
  14. Ça ira mieux demain (encore Annie Cordy)
  15. Même si (Marc Lavoine),
  16. Aujourd’hui (Frida Boccara),
  17. Il est où le bonheur (Christophe Maé)
  18. Dès que le printemps revient (H. Aufray)
  19. Foule sentimentale (Souchon)
  20. La tendresse (Bourvil mais aussi D. Guichard) 
  21. Un trou dans les nuages (Michel Rivard)
  22. Laisse entrer le soleil (Julien Clerc mais aussi G. Lenorman, Hair)
  23. La Madrague (sur la plage abandonnée, Brigitte Bardot)
  24. Les filles du bord de mer (Adamo) 
  25. La fille du Nord (H. Aufray)
  26. La fille du Sud (Vianney)
  27. N’attendons pas (Vianney)

J’avoue que le 3, le 13 et le 16 je ne les connaissais pas, c’est mon ami québécois qui les a relevées. En gros, je les ai placées dans mon texte sans savoir que c’était des chansons 😏. Et je dois bien avouer que je n’ai pas vraiment accroché, avec un bémol pour Frida Boccara que j’aimais bien à l’époque.

Un tout grand merci aux brillants participants peu nombreux mais de qualité (même si Géhèm est hors concours 😉).

Je vous dis à l’année prochaine en vous souhaitant , un peu à l’avance

Continuer la lectureVous chantiez? 🎵

Si on chantait 🎵

C’est lundi mais il n’y a pas d’atelier d’écriture en ligne aujourd’hui, c’est la trêve de fin d’année sur Brick a book. J’ai donc décidé de partager un texte que j’ai écrit sur proposition de l’atelier d’écriture auquel je participe tous les mois en présentiel dans ma commune mais qui se déroule actuellement en ligne à cause du Covid (vous suivez?).

Il nous était demandé de rédiger un texte dans lequel on devait glisser quelques titres de chansons. J’en ai profité pour faire le bilan de l’année écoulée.

Si ça vous dit de jouer avec moi, je vous propose mon texte ci-dessous et je viendrai donner tous les titres qu’il fallait trouver quelques jours plus tard, juste de quoi vous laisser un peu de temps pour chercher 😉.

Vivre pour le meilleur !

Un beau matin, j’étais dans mon jardin d’hiver et je pensais à cette drôle d’année qui s’achevait enfin sur une lueur d’espoir. Je souhaitais que tombe la neige pour purifier la terre et je rêvais bien au chaud à côté de mon beau sapin.

Dès le réveil je t’avais dit « fais du feu dans la cheminée » et maintenant les flammes dansaient tout doucement devant mes yeux mi-clos. J’étais si bien chez moi…

Tout était prêt pour les enfants qui attendaient leur petit papa Noël avec impatience. Comme d’habitude mon moral oscillait et je me forçais à admettre que bien sûr « y a des hauts, y a des bas mais le principal est de croire que ça ira mieux demain » même si, aujourd’hui, j’étais en mode il est où le bonheur, il est où ? 

Je me disais « c’est décidé, dès que le printemps revient, je fais ceci et puis encore cela. Je me fonds dans une foule sentimentale et je fais le plein de ce qui m’a le plus manqué, la tendresse ».

J’attendais qu’apparaisse enfin un trou dans les nuages pour dire à chacun  laisse entrer le soleil.

Je pensais à la plage abandonnée depuis de longs mois mais cette fois j’étais sûre que j’y retrouverais les filles du bord de mer : la fille du Nord et la fille du Sud aussi.

Mais surtout je sentais comme une urgence de vivre et je pensais très fort « N’attendons pas…»

Voilà, vous devriez pouvoir m’en proposer au moins une bonne vingtaine en commentaire. Si vous n’en avez que quelques-uns ce n’est pas grave, c’est un bon début et quelqu’un d’autre pourra peut-être prendre la suite…

Prêt? Chantez! 

Continuer la lectureSi on chantait 🎵

J’ai besoin de vous 😊

Il y a trois jours  je vous ai proposé la suite de l’histoire d’Anapodoton. Mais si, souvenez-vous, c’était juste .

Bien sûr c’est toujours un plaisir de participer à un exercice d’écriture en ligne quand il est encadré par des consignes précises et différentes chaque mois (même si, en ce qui me concerne, je n’ai encore que 2 participations) mais, dans le cas de l’Agenda ironique mensuel, les organisateurs souhaitent établir un classement par voix de préférence.

C’est là que vous intervenez puisque je vous demande de vous rendre sur le tableau récapitulatif et de voter pour votre texte préféré parmi les 8 qui sont proposés. Remarquez que je n’essaye même pas de vous soudoyer 🤭.

Ce sera en quelque sorte votre collaboration à ce jeu pour lequel, je le précise, il n’y a rien à gagner, ni pour vous ni pour les écrivant(e)s. Mais l’important bien sûr c’est de participer 😉.

 

Merci d’avance pour votre complicité active 😀.

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Brick a book 389 ✍🏻

Comme tous les lundis, je participe à l’atelier d’écriture en ligne du blog Brick a book. Le principe est décrire un texte court au départ d’une photo qui sert de déclencheur.

Cette semaine c’est la photo ci-dessous et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve juste en-dessous.

©Nasim Keshmiri

Tu m’avais dit, “viens manger un bout puis on  jouera aux échecs”.

Moi je préfère vraiment les réussites. Des échecs j’en ai connu assez dans ma vie pour m’ôter toute envie de jouer.

J’avais trouvé ça un peu cavalier quand tu avais ajouté que je serais ta reine de coeur le temps d’une soirée. J’aurais dû me douter que c’était encore un de tes tours facétieux. C’est vrai qu’avec toi je ne suis qu’un pion, tu me fais faire tout ce que tu veux .

J’étais donc arrivée vers 19h comme convenu et j’avais très vite vu l’échiquier placé sur la table du salon.

Je n’en croyais pas mes yeux: tu comptais vraiment passer la soirée à jouer!

Tu m’embrassas avant de m’entraîner vers la salle à manger où je fus émerveillée par la table magnifiquement dressée. Tu avais même placé des bougies et des fleurs. Tu m’invitas à prendre place et tu t’occupas toi-même du service.

C’est en prenant ma serviette soigneusement pliée à côté de mon assiette que je découvris un petit écrin.

J’étais tellement émue que c’est à peine si je t’ai entendu me demander si j’acceptais de t’épouser. J’ai répondu oui évidemment et, pour le coup, c’est toi qui t’es retrouvé échec et mat mais avec du bonheur plein les yeux!

Pour voir les autres propositions basées sur la même photo, rendez-vous vite sur le blog Brick a book.

Ceci est le dernier exercice d’écriture proposé par Brick a book en cette année 2020 mémorable. La reprise est prévue le 4 janvier 2021.

D’ici-là, je vous souhaite une excellente semaine et un Noël aussi joyeux que possible.

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L’agenda ironique de décembre

En ce dernier mois de 2020, c’est le Flying bum qui nous donne ses consignes pour l’agenda ironique.

Le thème: l’Annus Horribilis avec comme particularité qu’il faut obligatoirement utiliser au moins un régionalisme (mot), au moins une expression ou locution régionale et un juron régional.

Forte de ces consignes/contraintes, je me suis attelée à la rédaction du texte ci-dessous non sans avoir souffert pendant un long moment de leucosélophobie.

Après avoir tergiversé j’ai choisi de poursuivre l’histoire commencée le mois dernier et je vous propose un court résumé de la chose:

Anapodoton est le pseudo choisi par un jeune homme devenu cul-de-jatte suite à un accident. Il a retrouvé le goût de vivre en réalisant des livres illustrés par les photos de ses nombreux voyages.

Anapodoton (que ses amis appelaient familièrement Ana) avait toujours de nombreux projets de voyages sous le coude et n’était jamais à court d’idées quand il s’agissait de vivre de nouvelles expériences. Il avait bien rebondi, si j’ose dire, malgré l’amputation qui avait changé profondément sa vie. Il croyait que rien ne pourrait désormais se mettre en travers de sa route et était toujours heureux de se poser quelques jours dans son village d’origine. Il venait de rentrer d’un voyage dans l’Oural et travaillait d’arrache-pied, comme il se plaisait à le dire avec beaucoup d’humour, à son prochain livre.

On lui avait bien parlé de quelques problèmes de santé en Chine mais l’info entrée par une oreille était ressortie par l’autre tout aussitôt. Il était comme ça Ana,  la vie lui avait joué un très mauvais tour en le privant de ses jambes et il était certain d’avoir épuisé son quota de malheurs.

Quittant son ordinateur, il roula jusqu’à la place du village où son ami François tenait la baraque à frites. Il s’installa à une table proche du comptoir de manière à pouvoir babeler un peu avec son ami. François était une bonne nature, le roi des petits arrangements. Tout le monde savait que, au chômage depuis longtemps, il n’avait pu faire rénover son commerce qu’en stoemelings. Les deux amis plaisantaient volontiers ensemble et François avait l’habitude de taquiner Ana à propos de Sandrine, la fille du cantonnier.

— Ne fais pas l’idiot, lui disait-il, on voit bien qu’elle n’aspire qu’à froucheler avec toi. 

— Arrête avec ça, lui dit Ana, il faut vraiment que tu n’aies pas toutes tes frites dans le même sachet (ce qui est quand même un comble dans le cas présent 😉) pour imaginer que je puisse m’intéresser à elle alors que je fais de magnifiques rencontres dans tous les pays que je visite.

Redevenant tout à coup sérieux, François lui demanda s’il avait entendu parler du  drôle de virus qui se propageait un peu partout et qui poussait  les pays à fermer leurs frontières.

Nom di Djoss, j’espère que ça ne va pas m’empêcher de voyager cette année sinon je deviendrai fou. Il n’y a que quand je circule très loin d’ici que j’arrive à me sentir presque normal. C’est déjà assez pénible d’être devenu “anapode”, je ne vais quand même pas maintenant souffrir d’annus horribilis! Tu as de la chance que je n’aie pas perdu mon humour en perdant mes jambes, j’aurais pu mal le prendre: on ne balance pas des infos sans fondement à un cul-de-jatte voyons!

Pour vous aider si nécessaire:

Voilà ce que j’avais à ajouter sur la vie d’Anapodoton. Vous en dirai-je davantage sur lui? Je l’ignore, même si je m’y attache un peu. Ce serait quand même dommage, alors qu’il a fait des pieds et des mains (Oups!) pour continuer à trouver de l’intérêt à vivre, que je le jette comme une vieille chaussette désormais inutile non?

On verra qui pilotera l’agenda ironique de janvier prochain et quelles seront les consignes. Dans l’immédiat, ce que je vous suggère c’est d’aller voir les autres participations sur le blog du Flying bum. Je vous promets que vous ne serez pas déçus.

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