Brick a book 403 bis ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Ashley Winkler

J’étais entrée par hasard dans ce local et je me croyais transportée dans la chambre des Merveilles de Sens: le cabinet des curiosités m’avait tellement impressionnée la première fois que j’y avais mis les pieds.

Reprenant mes esprits, je demandai timidement

– Y a quelqu’un?

Un silence assourdissant me répondit. Bon ce n’était pas gagné apparemment. On m’avait dit de me rendre au local 45 C afin d’y rencontrer ma future prof de chimie organique.

J’étais fascinée par les détails des planches anatomiques suspendues autour de moi. La représentation de la tortue en particulier avait scotché mon regard. Je pense que jamais plus je ne regarderai ma tortue terrestre Caroline de la même manière. Il est vrai que ce qui se cachait sous sa carapace m’intriguait peu. Il suffisait qu’elle sorte la tête quand je lui présentais une feuille de salade pour que je considère que nos échanges étaient satisfaisants.

Mais quand même, quel désordre dans son corps! C’est peut-être pour ça qu’elle était aussi amorphe.

La planche se rapportant à l’être humain me paraissait plus évoluée. Les organes semblaient un peu plus ordonnés.

J’en était là de mes réflexions quand une grosse voix me fit sursauter:

-Je peux savoir qui vous a autorisée à pénétrer dans ce local Mademoiselle?

– Euh…c’est Madame Goffart qui m’a dit de l’attendre dans le local 45C.

-Ah, je vois. Et vous trouvez que ce local ressemble à un labo de chimie? Vous voyez quelque part un tableau de Mendeleïev qui pourrait vous faire penser que vous êtes au bon endroit? Ici c’est le local 45A Mademoiselle. A pour anatomie, le local que vous cherchez est le 45C, comme chimie, c’est clair pourtant.
Je ne vous retiens pas. A l’avenir essayez de réfléchir un peu plus sans quoi je crains que votre passage chez nous soit plutôt bref!

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 403 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Claude Huré

Quand je l’ai vu, figé devant moi alors qu’il n’y avait même pas de phares de voiture pour l’impressionner, j’ai immédiatement cherché aux alentours où se trouvait la tortue!

Je sais c’est bête mais notre enfance nous conditionne à notre insu et pour moi, s’il y avait un lièvre il devait impérativement y avoir une tortue.

N’en voyant point, mon regard est revenu vers le lièvre. C’était la première fois que nous nous croisions dans ce petit bois derrière chez moi. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à toute la vie invisible qui peuplait la forêt. Oh j’avais bien aperçu, sans vraiment regarder, des trous dans le sol ressemblant à des entrées de terrier mais je ne m’y étais jamais arrêtée.

Ignorant tout de l’espèce, je me demandais s’il s’agissait d’un mâle ou d’une femelle… Un père en train de chasser pour nourrir sa famille ou une mère aux aguets craignant pour sa portée?

Nous nous regardions, immobiles à présent tous les deux. Le moment était magique, un peu hors du temps. J’étais consciente de la chance que nous avions tous les deux: le lièvre que je ne sois pas un chasseur ou un chien assoiffé de sang et moi, pauvre humaine émue à la vue de cet animal sauvage.

Je n’avais même pas mon appareil photo pour immortaliser ce moment et, même si je l’avais eu, il est probable que le moindre mouvement nous aurait séparés…

Je suis souvent retournée me balader au même endroit en espérant revivre cette brève rencontre mais ce moment est resté unique rendant son souvenir d’autant plus précieux.

 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 402 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Shayan Rti

La première fois que je l’ai vue elle se tenait en équilibre précaire à l’avant du bateau.

Elle était magnifique, ses longs cheveux flottant librement au vent.

Ses mains s’étaient détachées du bord arrondi et on avait l’impression qu’elle était prête à basculer doucement du côté de l’onde, comme une sirène.

Quand le bateau a accosté, je lui ai tendu la main pour l’aider à rejoindre le bord et nos yeux se sont croisés. Je me suis noyé dans les siens au point que j’ai retenu son poignet une seconde de trop. Elle n’a rien fait pour m’échapper, au contraire un grand sourire illuminait son beau visage.

Après avoir sauté au sol, elle s’est rapidement éloignée et a rejoint un groupe d’amis un peu plus loin. Il sont partis en riant et en se taquinant.

C’est ce matin en ouvrant le journal que j’ai revu son visage en première page. Son corps avait été retrouvé à dix kilomètres de l’embarcadère, criblé de coups… Tout renseignement était le bienvenu au numéro gratuit de la police.

Je ne connaissais pas cette fille, nous n’avons fait que nous croiser, par hasard, mais à ce moment j’ai violemment regretté d’avoir lâché sa main à la sortie du bateau.

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 401 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Ivan Tsaregorodtsev

Il se doutait que ça arriverait un jour. Ils en parlaient en riant quand ils étaient jeunes du jour où un des deux s’en irait pour toujours.

Il n’avait jamais imaginé que ce serait elle qui s’en irait la première suite, comme on dit pudiquement, à une longue maladie.

Leurs enfants les avaient bien entourés ces dernières semaines et puis la vie avait repris son cours.

Il était seul dans la maison désormais trop grande pour lui. Plus jamais elle ne lui dirait d’enlever ses chaussures boueuses sur le paillasson, de ranger ses objets déposés n’importe où, de faire ceci ou cela…

Elle lui manquait tellement, c’est comme si une partie de lui s’en était allée, laissant l’autre totalement à vif.

En traînant les pieds il avait entrepris de mettre de l’ordre dans la vieille chiffonnière et il avait trouvé ce sachet rempli de recettes de cuisine, découpées dans des magazines et conservées en vrac pour un jour prochain, jour qui n’était apparemment jamais venu.

La gorge nouée il hésitait sur le sort à réserver à ces papiers jaunis.

En secouant la tête, il se leva lentement. Il imaginait déjà les jeunes lui dire:

“Mais Papa voyons, plus personne ne garde ce genre de papier. On trouve tout ça et bien plus sur Internet!”

Il savait lui l’émotion que provoquaient les papiers jaunis retrouvés par hasard et qu’aucun réseau informatique ne procurerait jamais le même sentiment.

D’un geste brusque il vida le sachet dans la boîte aux vieux papiers, avec tristesse…

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 400 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Pour ce chiffre rond, Alexandra nous a glissé ces quelques mots:

Youhou, 400è atelier ! Cela fait donc au moins 9 ans que l’atelier a commencé par ici !

En route pour le 500è. 🙂

Bonne lecture 😊.

©Karl Magnuson

Ils avaient marché pendant des heures dans le sable. Par moment ils devinaient plus la piste qu’ils ne la voyaient tellement le paysage était mouvant autour d’eux.

Les indigènes les avaient prévenus que l’expédition était risquée, que certains n’en revenaient jamais.

Mais ils en avaient tellement rêvé de ce lever de soleil dans les dunes que rien n’aurait pu les faire changer d’avis.

Ils étaient là, seuls face à l’astre solaire, admiratifs, muets d’émotion.

Ils avaient refusé le kif qu’on leur avait proposé: ils ne voulaient surtout pas planer et prendre le risque de ne pas vivre à fond cet instant unique. Ils voulaient accueillir le jour en pleine conscience.

L’émotion était palpable dans le silence absolu qui les baignait.

Oubliés les mois de crainte, les masques et les gels, les distances sociales, toutes les précautions qui avaient entravé leur vie depuis trop longtemps. 

Ils vivaient pleinement le contraste de cet instant de bonheur absolu.

Ils étaient heureux, tout simplement…

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 399 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve juste après et c’est la suite de l’histoire de lundi dernier qui était elle-même la suite de celle-ci.

Bonne lecture 😊.

©Kevin Hendersen

Le salaud! Depuis six mois il me susurrait des mots d’amour, m’assurait que j’étais la femme de sa vie, que nous vieillirions ensemble et gna gna gna!

Partie au centre ville pour chercher la chemise idéale qui lui ferait vraiment plaisir comme cadeau d’anniversaire, je venais de l’apercevoir en train de courir, un sourire niais sur les lèvres et d’enlacer une très jeune femme. Enfin, très jeune je ne sais pas mais plus jeune que moi en tout cas.

Le choc! les larmes noyaient mes yeux me faisant voir les lumières de la ville comme un halo. J’avançais ivre de douleur, de colère et de rage.

La magnifique chemise qui m’avait coûté la moitié de mes économies finit dans les mains d’un clochard assis au sol et qui se trouva tout étonné de ce paquet cadeau qui venait d’atterrir sur son chapeau posé par terre.

J’avançais comme dans un brouillard, mon coeur battait la chamade. Que faire, comment réagir? Allai-je aller les saluer pour montrer que je les avais vus ou au contraire attendre notre rendez-vous du soir pour voir ce qu’il allait me dire comme mensonges…

Il me restait au moins deux heures avant de lui ouvrir la porte de mon appartement. Juste le temps de mûrir ma vengeance.

Il arriva pile poil à 19 heures avec un grand sourire et un grand bouquet. Ma gifle le cueillit par surprise. Il était sonné.

J’ai mis un certain temps à me rendre compte que je l’accablais de reproches alors qu’il ne bronchait pas, l’air ailleurs. Il finit par me dire qu’il était si heureux d’avoir croisé sa cousine, “mais si, souviens-toi, celle qui se marie dans trois mois et nous a invités”.

Mais oui, il m’en avait parlé bien sûr, même que je cherchais déjà la robe qui me mettrait en valeur pour cette rencontre avec sa famille! Je sentais mes joues virer au rouge vif, j’avais chaud, je bredouillais,…

J’ai eu vraiment beaucoup de mal à expliquer, maladroitement, pourquoi je n’avais pas de cadeau à lui offrir pour ses 25 ans…

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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L’agenda ironique de mars

En mars, c’est Joséphine du blog Nervures et entailles qui pilote l’agenda ironique mensuel.

Voici les consignes à suivre telles que je les ai comprises (mais le mieux est d’aller voir directement sur le blog de Joséphine 😉 )

  • Pour commencer, elle nous propose ce slogan du féminisme radical sud-coréen: «Nous sommes le courage l’une de l’autre».
  • Elle y ajoute quelques règles stylistiques : une ou plusieurs anaphores et voir s’entrelacer quelques chiasmes.
  • Pour finir, un autre slogan du même mouvement, également splendide et puissant, que nous pourrons aussi glisser entre nos lignes :

    «Nous ne sommes pas des fleurs, nous sommes un incendie».

Ceci étant dit, je vous propose le texte que j’ai  rédigé dans ce cadre. Je reviendrai donner les modalités de vote d’ici quelques jours. 

Pour donner le ton, je vous propose de commencer par le dessin ci-dessous du dessinateur belge Pierre Kroll (source).

Metoo ou mytho…

Bon, je ne vais pas vous faire l’offense de vous raconter l’histoire d’Adam et Eve. Nous la connaissons tous, que nous ayons été élevés dans un esprit religieux ou pas.

Et donc, pour résumer les choses, Adam s’ennuyait tout seul dans son paradis (tandis que le bon dieu s’énervait dans son atelier!) et « on » lui aurait créé une compagne à partir d’une de ses côtes. (Enfin ça c’est ce qu’on lit dans un bestseller mondial appelé la Bible et qui cartonne depuis plus de 2000 ans !)

Et donc la femme serait issue d’un morceau de l’homme ! Il n’y a qu’un homme pour avoir imaginé cette histoire qui a ainsi mis la femme en situation d’infériorité dès le départ. L’histoire commençait bien pourtant, le soleil, les petits oiseaux, la nature puis c’est parti en sucette. Si on poursuit la lecture on apprend que le créateur (que vous appellerez comme vous voulez) n’a interdit qu’une chose dans ce paradis c’est de croquer les fruits de « l’arbre de la connaissance ». Pas très fute-fute, Adam n’y voyait pas malice et se contentait de se laisser vivre. Eve, qui, bien que créée en deuxième lieu, avait été mieux assemblée (vu qu’elle avait son cerveau bien positionné contrairement à Adam😉), était curieuse d’acquérir la connaissance. C’est comme si une petite voix lui avait murmuré « Il y a plein de fleurs là-bas, là où c’est clair, pourquoi tu marches où il fait noir ? » (Han Kang). Bref, Eve a donc goûté au fruit étiqueté « défendu » et a entraîné Adam à faire de même ce qui aurait causé toutes nos misères. (Encore que pour le Covid on n’ait aucune certitude à ce jour…). Des années plus tard, en repensant à ce jour et en observant les femmes qui l’entouraient Eve s’est surprise à penser « mais nous ne sommes pas des fleurs, nous sommes un incendie ! » et c’est vrai qu’elle avait bien enflammé une situation au départ plutôt tranquille.

On ne saura jamais vraiment le fin mot de l’histoire mais l’occasion était trop belle et l’homme a sauté sur l’occasion en hurlant « à partir de maintenant c’est moi le chef et c’est moi qui décide. Toi, femme, tu es inférieure et tu devras te soumettre à ma volonté! ».

C’était parti, le conditionnement de toute notre société jusqu’à aujourd’hui était enclenché et l’homme se sentirait toujours supérieur en tout ! Toujours ? Non parce que très vite une  femme (qui avait génétiquement hérité de la connaissance) a trouvé cela injuste.
A deux on est plus fort c’est bien connu et, très vite, les femmes ont pris conscience que chacune d’entre elles était le courage  d’une autre.

Le problème, pour l’homme, c’est qu’il n’est pas facile de quitter une position dominante quand on la croit légitime !

Le bien-fondé de leur supériorité, certains y croient tellement qu’ils n’hésitent pas à harceler sexuellement les « femelles » qui passent à leur portée. Comme si d’occuper les plus hautes situations donnait le droit d’accomplir les plus viles bassesses. Depuis quelque temps des femmes courageuses ont osé parler, ne plus se comporter honteusement alors qu’elles étaient victimes. Le mouvement «Metoo» était né et il n’a cessé de s’étendre.

Comme piètre défense, les mâles dominants n’hésitent pas à clamer qu’ils n’y sont pour rien, que la dame a tout inventé et qu’il faudrait être fou pour imaginer que l’Homme se soit abaissé à de tels comportements. Mais bien sûr…

Mesdames, unissons-nous mais sans perdre ce qui fait notre nature, notre grâce et notre féminité,

Mesdames, restons debout, unies, et regagnons petit à petit la place dont nous avons été privées trop longtemps aux côtés de l’homme et pas plus bas,

Mesdames, usons de notre connaissance de la vie pour expliquer aux hommes (avec des mots qu’ils comprennent😁) que nous ne voulons pas  leur prendre le pouvoir mais le partager.

J’ai envie de terminer malgré tout sur une note rassembleuse en citant Musset qui avait tout compris 😊

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses (…) mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux » .

Une approche un peu différente cette fois sur un sujet de société. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dedans en essayant de ne pas écrire un discours syndical 😉 mais je n’aurais pas voulu déclarer forfait malgré tout. La cause est juste.

Je vous invite à lire les autres textes chez Joséphine 😃.

Je vous fixe rendez-vous en avril pour le prochain agenda ironique mais, avant de me sauver, je vous invite à écouter les paroles de cette chanson-hommage de mon chanteur préféré  😊.

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Brick a book 398 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve juste après et c’est la suite de l’histoire de lundi dernier qui était elle-même la suite de celle-ci.

Bonne lecture 😊.

©Eutah Mizushima

Je savourais mon bonheur et ma liberté retrouvée en même temps. 
Le train avait à peine roulé une heure qu’il ralentissait déjà. En regardant par la vitre je l’ai aperçue sur le quai, elle avait l’air un peu angoissée.
Nos yeux se sont croisés, elle ne quittait plus mon regard comme si elle s’accrochait à une bouée de sauvetage.
Bien sûr, elle me trouva dans le wagon et vint s’asseoir en face de moi.

Je n’arrivais pas à replonger dans mon livre, il me semblait qu’elle attendait que je dise quelque chose. Après un moment je me penchai vers elle en lui demandant si tout allait bien.

Elle parut soulagée à l’idée de n’être plus tout à fait seule. Sa correspondante l’avait invitée à son mariage et c’était la première fois qu’elle voyageait aussi loin de chez elle, seule.

Il nous fallut moins de deux minutes pour comprendre que nous allions au même endroit.

Tout à fait rassurée elle commença à m’en dire un plus sur elle, sa vie, son nouveau boulot.

A la descente du train, nous étions presque les meilleures amies du monde. En tout cas, nous espérions le devenir après avoir mis en évidence tous nos points communs.

La future mariée sembla ravie de nous voir arriver ensemble, tout sourire.

Je la soupçonnais même d’avoir provoqué notre rencontre en nous communiquant des horaires qui nous amèneraient dans le même train 😊.

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 397 ✍🏻

Comme tous les lundis, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo en guise de déclencheur d’écriture.

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous. Le texte qu’elle m’a inspiré se trouve juste après et c’est la suite de l’histoire commencée lundi dernier.

Bonne lecture 😊.

©JK

Je n’en avais pas cru mes yeux en rentrant chez nous. J’étais partie sur un coup de tête mais j’avais regagné notre appartement un peu anxieuse après seulement 4 heures d’absence.

Dès l’entrée quelque chose me paru différent, j’avais comme une impression bizarre en accrochant ma veste au porte-manteau…

C’est allant dans le séjour que je vis le vide! Plusieurs objets manquaient un peu partout et surtout ton désordre habituel n’était plus là. J’ai d’abord pensé que tu avais rangé sachant que ton fouillis me contrariait mais en me rendant dans la chambre je dus me rendre à l’évidence: ta penderie était complètement vide!

J’étais abasourdie, tu avais dû commencer à rassembler tes affaires personnelles très vite après mon départ. C’est vrai que les désaccords prenaient de plus en plus de place dans notre vie commune mais je sentais monter la colère devant ta lâcheté!

Moi qui était rentrée apaisée par ma marche dans la nature je me retrouvais à nouveau avec les nerfs à fleur de peau.

Un verre d’eau fraîche vite puis du chocolat, beaucoup de chocolat, me poser sur le canapé et réfléchir. 

Tout compte fait, j’avais déjà tellement réfléchi que ce n’était plus vraiment nécessaire, il fallait conclure. Il me restait juste à respirer à fond, de plus en plus légère, comme soulagée en fait par cette liberté inattendue que tu m’offrais par ta fuite.

C’est alors que mes yeux se posèrent sur la lettre de ma meilleure amie. Elle venait de se fiancer et m’invitait à passer quelques jours chez elle pour rencontrer l’heureux élu. Je n’avais pas encore répondu sachant que j’allais devoir te convaincre de quitter ta tanière.

Vite acheter mon billet de train sur internet avant de préparer mon sac de voyage et d’appeler un taxi.

Et maintenant j’étais là, accrochée à la porte du train, comme dans un rêve, à regarder défiler le paysage, un grand sourire aux lèvres…libre et tellement légère!

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

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Brick a book 396 ✍🏻 et Journée des droits des femmes

Après cette pause de 2 semaines, Alexandra du blog Brick a book nous propose une nouvelle photo et nous rappelle les consignes: 

Le but est d’écrire un texte court (pas plus d’une page Word). Vous pouvez, si vous le souhaitez, tenter d’écrire, semaine après semaine, une histoire dont les péripéties se suivraient, ou bien écrire des textes sans rapport évident entre eux (même si bien souvent on traite des mêmes thèmes d’un texte à l’autre.)

Cette semaine il s’agit de  la photo ci-dessous et le texte qu’elle m’a inspiré se trouve à la suite.

Bonne lecture 😊.

©Elle Kennedy

J’étais bien, entourée par la nature. Je venais de marcher pendant des heures et des heures, seule et d’un pas rageur et là c’était en quelque sorte le calme après la tempête.

J’avais pris la porte après une dispute plus violente que d’habitude. J’avais juste attrapé mon sac à dos, y avais enfoui de quoi grignoter et m’hydrater et j’étais partie au hasard, sans carte ni projet particulier.

Au début je frappais fort le sol avec mes bottines de marche. “Tap, tap, tap,…” On m’entendait venir de loin le long de la route macadamisée. Puis j’avais quitté la Nationale et m’étais enfoncée dans les terres. Peu à peu mon pas était devenu plus léger au fur et à mesure que mes épaules se décrispaient et que j’oubliais  mon énervement.

Les oiseaux chantaient autour de moi, des fleurs sauvages partageaient généreusement leurs parfums, les abeilles butinaient en bourdonnant et je me sentais en harmonie avec cette nature si belle et dont j’avais été privée tout au long de l’hiver.

Me posant sur l’herbe, je commençai à réfléchir à ce qui m’avait poussée à fuir la maison. Le motif de la dispute devenait moins grave dans mon souvenir et en m’allongeant  j’étais déjà presque complètement apaisée.

Je m’endormis et c’est le passage d’un gros nuage qui m’éveilla sur un frisson. J’avais le visage en feu ayant négligé de le protéger du soleil. 

Bon, le plus dur restait à faire: rentrer dignement chez moi, la tête haute et vu sa couleur c’était pas gagné! 

Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… 😉

Et puis je ne voudrais pas passer ce 8 mars sans souligner la Journée des droits des femmes et vous offrir deux chansons qui me parlent en espérant qu’elles vous toucheront aussi😊 .

L’une est chantée par un homme et l’autre par une femme (qui nous a quittés récemment), comme ça c’est l’équilibre total 😉.

Si vous me connaissez un peu, vous savez que je n’aime pas faire l’impasse sur l’humour et je sais que ceux qui me suivent n’en manquent pas 😄.

@BelgaImage

Plus sérieusement quelques éléments de réponse sur la différence de traitement homme-femme au travail se trouvent ici si ça vous intéresse.

Bonne journée à toutes et tous.

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