Voyage, voyage: Lens (F) et le Louvre-Lens

Je vous invite aujourd’hui à m’accompagner dans le nord de la France, oui, oui, dans le nord, chez les Ch’tis dans la ville de Lens.

On rigole, on rigole mais quand un Ch’ti  parle dans son langage, on ne comprend pas grand chose  c’est un peu comme s’il ne parlait pas français…

La ville de Lens est surtout connue pour avoir été l’un des principaux centres urbains du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et, plus récemment, pour la reconversion de celui-ci en  Musée du Louvre-Lens .

J’ignore s’il pleut souvent dans cette ville mais le fait est que nous étions bien protégés et ce de manière joyeuse dans sa rue commerçante.

Ci-dessous, l’église Saint-Léger qui fut complètement détruite par un bombardement en 1916 puis reconstruite dans les années d’après-guerre. En 40-45, elle fut de nouveau touchée mais heureusement sa structure ne fut pas détruite.

La gare de Lens

Elle ressemble à une locomotive à vapeur, grâce à sa tour haute de 23 mètres pouvant représenter la cheminée. Tout en haut de cette tour, une horloge à quatre cadrans est installée.
Lors de la construction de la gare, son architecte Urbain Cassan a dû tenir compte du risque important d’affaissements de terrain liés à l’extraction minière. Il a ainsi proposé un bâtiment marqué par l’horizontalité, composé de modules simples d’un seul niveau. (source)

A Lens, détruite pendant la première guerre mondiale, on trouve aussi de très belles façades, principalement Art-déco.

Quelques exemples ci-dessous:

Mais depuis 2012, la perle de Lens, c’est bien sûr le “deuxième” Louvre.

Le musée contient un certain nombre de très belles pièces parmi lesquelles il est agréable de se promener dans un espace très aéré. Ici, la lumière est partout présente et les parois réfléchissantes agrandissent encore visuellement l’espace. La galerie du temps donne à voir des oeuvres classées chronologiquement par rapport à la ligne du temps représentée sur les parois. Dans la partie de l’exposition “Miroirs”, les larges baies vitrées permettent la connexion avec la nature et le parc aménagé autour du bâtiment.

Quelques oeuvres parmi celles qui ont accroché mon regard…et mon objectif:

Pierre gravée (calcaire) surmontée d’une tête représentant le dieu égyptien protecteur du foyer Bès, Chypre 750-600 av JC

Urne funéraire en terre cuite, à tête féminine et aux bras articulés, Étrurie (Italie actuelle), 550-500 av JC

Troupe de serviteurs funéraires en faïence, Egypte, 500 av JC

Hermaphrodite, d’après Polyclès, marbre, 130-150 après JC

Portrait de Napoléon 1er en triomphateur, plomb, Frédéric Lemot, 1808

L’exposition Miroirs, quant à elle, interpelle par ses représentations étonnantes de la réalité.
Par exemple, la première vision que l’on perçoit de cette oeuvre en fonte appelée “Métamorphoses II” (Markus Raetz, Suisse 1992 ) est celle d’un homme portant un chapeau…

…alors que si on regarde la silhouette dans le miroir on y voit un lapin! Étonnant non?

Ce grand miroir découpé, comme plié, nous donne des reflets dans lesquels le regard se perd, comme dans un monde de rêve…

C’est vraiment un très petit échantillon ce que je vous montre. Dans ce musée, on  trouve également quelques Rubens, un Rembrandt,… Je ne peux que vous inviter à faire le déplacement pour aller voir vous-même. Il n’y a pas de files d’attente à l’entrée et la visite libre est gratuite 

Une fois la visite terminée, on a le choix de prendre une navette gratuite vers la gare ou de s’y rendre à pied (2 km) en se laissant guider sur le chemin Cavalier par une succession de sculptures, d’œuvres graphiques et d’installations réalisées par les artistes à partir d’un jeu de formes intrigantes (Yellow brick Road).

Il est impossible d’oublier le passé minier de la région quand on croise une “belle-fleur” comme celle ci-dessous.

La partie la plus visible d’un charbonnage est appelée châssis à molette il est aussi appelé Belle Fleur en Belgique, les termes chevalement et chevalet étant d’usage en France. Il s’agit d’une tour (métallique, en béton ou plus anciennement en bois) supportant en son sommet deux molettes (poulies) sur lesquelles passent les câbles d’extraction (historiquement plats puis ronds).(Source)

 

J’espère que vous aurez apprécié cette balade dans le nord… 

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Voyage, voyage: Homberg (Allemagne)

Vous n’avez probablement jamais entendu le nom de cette petite ville du centre de l’Allemagne et pourtant l’atmosphère y est paisible et la balade agréable.
C’est lors d’un déplacement entre deux destinations que nous avons eu l’occasion de découvrir Homberg.

Je ne pourrais rédiger de meilleure description de l’endroit que celle existant dans ce texte trouvé sur internet et que je vous recommande.

Par contre, je peux tout à fait partager les quelques photos que j’ai eu le plaisir de prendre à cet endroit 

Le mur d’enceinte de la vieille ville avec de curieux échassiers

 

Nous pénétrons dans le ville par ce passage voûté

Nous y découvrons de jolies maisons à colombages colorés typiquement allemands

Dans la jolie fontaine ci-dessous, les chevaux s’inclinent pour boire l’eau.

La maison à colombages Die Krone, construite en 1480, est devenue une auberge en 1721 ce qui en fait probablement le plus ancien hôtel allemand encore en activité.

L’église Sainte-Marie

Statue en bronze de Philippe Ier de Hesse
Marktplatz (place du Marché)

 

La même, vue d’en-haut

Ci-dessous, hommage au bataillon 55: artillerie de terrain 1959-1967, artillerie blindée 1967-2003, artillerie de fusées 2003-2005.

Et nous retrouvons nos échassiers toujours aussi curieux à la sortie de la ville.

 

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Voyage, voyage: Neustadt (Allemagne, Hessen)

Je vous invite aujourd’hui à me suivre à Neustadt, municipalité allemande située dans l’arrondissement de Marbourg-Biedenkopf et dans le land de la Hesse. Cette région peut être située plus précisément sur la carte ci-dessous.

C’est une petite commune où je n’ai fait que passer quelques instants mais où j’ai quand même repéré quelques éléments qui valaient la peine que je dégaine mon appareil photo pour en conserver le souvenir et le partager ici.

A Neustadt: le Junker Hansen Tour est le plus grand bâtiment circulaire à colombages dans le monde. Il a été construit en 1480 sur les ruines d’un ancien château.

Maison de ville des Filles de la Charité 

Vieille maison utilisée actuellement pour les archives municipales

Hôtel de ville historique

L’église catholique et son horloge particulière

L’église paroissiale de la Sainte-Trinité ou Saint-Trinitatis a été construite en plusieurs phases dont la première daterait de la fin du 13ème siècle.

Une assez jolie fontaine commémorative de la Sainte-Trinité  (2004) se trouve à côté de l’église du même nom.

Si ça vous dit, d’autres belles découvertes suivront sur cette région méconnue d’Allemagne.

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Balade à Bruges (8)

Comme prévu, cette série sur Bruges se termine en beauté grâce à quelques oeuvres atypiques rencontrées au hasard des rues…

Les quatre cavaliers de l’Apocalypse

Nous rencontrons “les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse” (sculptures de Rik Poot, artiste flamand né à Vilvorde) dans le jardin de la maison Arents. Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse sont des personnages célestes et mystérieux mentionnés dans le Nouveau Testament, au sixième chapitre du livre de l’Apocalypse. Ils représentent de façon allégorique les horreurs terrestres : la mort, la guerre, la faim et la révolution. Leur chevauchée inaugure le commencement de la fin du monde.

C’est dire si on n’est pas pressés de les voir “en vrai” 

Sculpture en bronze “Zeus, Léda, Prométhée et Pégase visitant Bruges” de Jef Claerhout 

Pégase, la monture de Zeus, emmène une calèche typique de Bruges sur laquelle on voit Prométhée enchaîné (il n’aurait pas dû s’opposer à Zeus et offrir le feu aux hommes, na!), Leda s’étirant avec volupté aux côtés Zeus son amant qui a pris la forme d’un cygne pour la séduire…

Les amoureux

Cette statue en bronze a été réalisée par Livia Canestraro et son époux Stefaan De Puydt.
Sur le socle de la statue, le mot amour est écrit dans une quarantaine de langues différentes.

Hommage à Franck Van Aker

Uber capitalism

Au Moyen-âge, Bruges était une plaque tournante de l’économie mondiale. La sculpture de Ganahl a la forme du bâtiment de la Vlamingstraat où officiait la première Bourse de commerce de l’Histoire. L’ensablement du port a sonné également le glas de la Bourse de Bruges. Un phénomène auquel les habitants ont assisté impuissants, tout comme l’on observe actuellement la montée du niveau des mers et le changement climatique.

Au sommet de la sculpture de chocolat pivotent – comme jadis le logo Benz dans de nombreuses villes allemandes – les mots « UBER CAPITALISM ». « UBER » charrie plusieurs connotations : il renvoie à l’« Übermensch » des nazis mais aussi à l’appli grâce à laquelle tout qui possède une voiture et un smartphone peut lancer une entreprise de taxi. Au sens plus large, il traduit aussi l’esprit de l’économie de partage actuelle. Nous utilisons des applis pour de nombreux services. Notre culture du non-stop nous aide, nous divertit, nous guide, nous trace et nous analyse à tout moment et en tout lieu.
La volatilité et le caractère périssable du chocolat renvoient à l’ambivalence croissante à l’égard du nouveau capitalisme, dont nous concevons à peine les conséquences. Dans la ville adorable de Bruges, centre mondial du chocolat, les conflits qui ailleurs dévastent le monde semblent absents. La production de cacao présente cependant une face sombre, qui plonge ses racines dans le commerce colonial et qui s’accompagne encore actuellement du travail des enfants, du trafic d’êtres humains et de conditions de travail dangereuses. (source)

Il s’agit d’une forme d’illustration de Wu Wei , concept taoïste qui peut être traduit par « non-agir » ou « non-intervention» sans que ce soit pour autant une attitude d’inaction ou de passivité.

La fontaine installée à ‘t Zand (le Sablon)

Réalisée par Livia Canestrano et Stephan Depuydt (comme les Amoureux vus plus haut), cette fontaine donne une image de Bruges assez réaliste: on y voit 4 baigneuses symbolisant les 4 villes flamandes historiques (Anvers, Bruges, Courtrai et Gand), des cyclistes, des pêcheurs rappelant le lien de Bruges avec la mer, mais aussi le personnage facétieux Tijl Uilenspiegel, assis sur une colonne.

Sculpture contemporaine dans le jardin Arents

Réalisation par Pablo Atchugarry

Sculpture sur le Groenerei (canal Vert)

Pour terminer par un clin d’œil, je vous propose une vision “facettée” qui correspond, à mon avis, bien aux différents visages de Bruges.

 

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Ardèche (10): Chambonas et Lagorce

Chambonas

Chambonas est situé en Ardèche à proximité de Joyeuse. C’est un village pittoresque aux maisons anciennes, établi sur un socle rocheux non loin du Chassezac. Il dispose d’une situation particulièrement favorable et d’un patrimoine historique exceptionnel. Le château éblouit avec les cinq terrasses étagées de son parc à la française du milieu du XVIIIe.(source)

L’église Saint-Martin

Le château

La mairie

Le charme des ruelles avec leurs arcades

Lagorce

Lagorce, placée au milieu des vignes, est la plus vaste commune du département.

Le beffroi féodal construit en 1240, domine la place de la Dîme. Il a été orné d’un cadran solaire et du blason du premier seigneur de Lagorce, Dalmas de la Gorce (1238). Sa cloche sonne toutes les heures.

Le cadran solaire

 

Un endroit très intéressant à visiter, outre les jolies rues et ruelles de Lagorce, est le musée de la Magnanerie.

Le musée-magnanerie de Lagorce constitue un témoin majeur de la sériciculture : il retrace l’histoire fabuleuse de la soie commencée en Chine il y a près de 5 000 ans, ainsi que celle des ardéchois, éleveurs de vers à soie, producteurs de cocons et de “graines”.(source)

Ci-dessous, quelques photos prises à l’intérieur du musée. C’est vraiment passionnant de voir d’où provient la soie que nous portons si volontiers…

Il est important de surveiller le taux d’humidité pendant que les vers se nourrissent de végétaux frais

Les cocons

L’étape finale, le bombyx mori

Nous faisons une dernière petite balade dans les rues de ce joli village médiéval avant de le quitter pour d’autres découvertes…

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Balade à Bruges (7)

Après vous avoir montré des bâtiments assez prestigieux aux façades remarquables, j’aimerais vous montrer ce qui constitue souvent l’ordinaire des façades de maisons flamandes: le pignon à gradins.

Si vous vous promenez au long des rues et ruelles brugeoises, vous verrez facilement de quoi je veux parler, surtout si je vous montre quelques exemples ci-dessous.

 

D’autres belles façades ont attiré mon regard perçant.

Comme vous l’avez vu à plusieurs reprises dans les articles précédents, cette ville est un vrai régal pour les yeux des curieux avides d’art et de beauté en rue…

Le dernier article sur Bruges vous présentera quelques oeuvres urbaines rencontrées au fil de la balade.

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Balade “gourmande” à Bruges (6)

Deux autres vedettes existent également à Bruges, comme dans d’autres villes de Belgique d’ailleurs, mais je pense que là leur présence est vraiment poussée à son paroxysme! J’ai nommé le chocolat et la bière, je devrais d’ailleurs plutôt dire les bières.

Commençons par le chocolat 

Il y a de nombreux  magasins de chocolat assez tentants partout dans la ville mais le rayon de chocolat sexy que l’on voit ci-dessous est, quant à lui, assez étonnant!               

Poursuivons notre balade gourmande avec la bière et une Vespa parfaitement éloquente sur le sujet…

Ci-dessous, un mur de casiers de bière donnant un (petit) échantillon intéressant des marques qu’il est possible d’acheter.

Bruges possède même son Musée de la bière, c’est dire comme le sujet est important  

Ci-dessous, une vue de l’intérieur de la brasserie De halve maan (la demi lune) 

Je vous propose ci-dessous une vidéo offerte par la brasserie De halve maan. Le brasseur parle en flamand mais le texte est sous-titré en anglais. Je ne pense pas qu’il soit difficile de comprendre les explications en regardant le film.

En gros, le brasseur nous explique que la brasserie existe depuis 6 siècles et qu’elle est dirigée depuis 150 ans par la même famille (Maes) dont il représente la sixième génération. Ils reçoivent environ 100.000 visiteurs par an et leur musée contient d’anciennes pièces de brasserie en cuivre.  La brasserie a redémarré en 2005 en lançant la “Brugse Zot” 

Cette brasserie a été la première en Belgique à installer un bièroduc: 3,2km de pipeline reliant la brasserie historique en plein centre et l’usine d’embouteillage au Nord-Est de la ville (voir ici)

Allez, à votre santé!

 

Je laisse le (bon) mot de la fin à Benjamin Franklin:

La bière est la preuve que Dieu nous aime et souhaite que nous soyons heureux
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Balade à Bruges (5)

Bruges, ville du patrimoine mondial de l’Unesco, nous offre quelques bâtiments imposants parmi les plus représentatifs de la ville.

Burg: l’ancien greffe civil et l’hôtel de ville

Joyau du gothique (achevé en 1421), l’hôtel de ville de Bruges est le premier d’une lignée de bâtiments communaux de prestige construits en Flandre et en Brabant. Le choix de la pierre dénote une volonté de prestige. L’élan vertical du gothique est renforcé par les 48 statues de comtes et comtesses de Flandre. Elles sont de facture récente.(source)

Ancien greffe civil

La magnifique façade renaissance de l’ancien greffe de Bruges date de la première moitié du 16e siècle. Sur le pignon du bâtiment, vous pouvez voir la statue de la justice. Le tribunal de Bruges se trouvait dans l’ancien greffe jusque dans les années 80. (source)

Statue de la justice, au-dessus de l’ancien greffe
Le beffroi avec les halles
La basilique du Saint-Sang
L’histoire du Saint-Sang (relique contenant du sang du Christ)

D’après la tradition, Thierry d’Alsace, comte de Flandre, rapporta la relique du Saint-Sang de Terre sainte à l’issue de la deuxième croisade (1150).
Thierry aurait reçu cette relique des mains de son beau-frère Baudouin III d’ Anjou, roi de Jérusalem.
Arrivé à Bruges, le 7 avril 1150, le comte Thierry, accompagné de son épouse Sybille d’Anjou et de Léonius, abbé du monastère Saint-Bertin à Saint-Omer, déposa la relique à la chapelle Saint-Basile érigée par lui sur le Burg.(…)
Le plus ancien document concernant la relique du Saint-Sang à Bruges remonte à 1256.
Entre 1150 et 1256 il y a donc une lacune d’un siècle ! La relique aurait-elle abouti à Bruges après 1150 ? Probablement car, à cette époque, une relique du Saint-Sang était conservée au palais impérial Bucoleon à Constantinople. Elle faisait partie de toute une série de reliques de la Passion. Constantinople fut conquise par les croisés en 1203 et pillée pendant cette quatrième croisade (1204).
Baudouin IX, comte de Flandre, qui fut intronisé en tant que nouvel empereur, expédia sans doute les reliques saisies vers sa patrie et notamment à Bruges où ses filles Jeanne et Marguerite dirigeaient le comté.
La relique du Saint-Sang échut probablement à Bruges par cette voie. La taille caractéristique du flacon en cristal de roche correspond aux récipients analogues connus provenant de Constantinople.(source)

Chaque année, le jeudi de la fête de l’Ascension,  évêques et prélats portent le grand reliquaire dans les rues de la ville au cours d’une procession solennelle et haute en couleurs.Tous les ans, 50.000 pèlerins en moyenne assistent à cette procession originale et impressionnante par le nombre de participants (plus de 1800 figurants) et par la richesse de leurs costumes.

Le palais provincial

 

C’est sur l’emplacement d’une partie des anciennes halles du marché central de Bruges que fut construit, entre 1887 et 1921, le gigantesque palais provincial qui occupe tout le pan Est du Markt, c’est-à-dire la Grand’ place. C’est un édifice de style néo-gothique, un choix surprenant à une époque où ce style, alors en plein essor outre-Atlantique, commençait à passer de mode en Europe. Sa façade monumentale est l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture du tournant du XXème siècle, qui prend ses sources dans l’exubérance de l’architecture de la fin du Moyen-âge. (source)

Il s’agit de la  résidence officielle du gouverneur de la province de Flandre occidentale.

Nous terminerons cette série avec deux musées renommés de Bruges.

Ci-dessous, l’entrée du musée Gruuthuse, luxueux palais urbain des seigneurs de Gruuthuse, où toutes les expositions se focalisent sur l’histoire de Bruges et de ses habitants.

 

La pénultième photo de ce jour est celle de l’entrée du musée Groeninge.

Le musée Groeninge propose une vue d’ensemble variée de l’histoire des arts plastiques belges, avec pour points culminants les primitifs flamands mondialement célèbres. Vous y rencontrez entre autres « La Madone au Chanoine Van der Paele » de Jan van Eyck ou la « Triptyque Moreel » de Hans Memling. (source)

Et, pour finir ce chapitre…

La maison Bouchoute

 

C’est, paraît-il, la plus vieille maison de la place du Markt. Situé à l’Ouest de cette grand place, tout contre le passage de Saint-Amand (Sint Amandsstraat), la maison Bouchoute (Huis Boechout) tranche avec les autres bâtiments : très géométrique et coiffée d’un toit plat, cet immeuble de  5 étage réalisé en brique est affublé d’une imposante rose des vents.
Datant de 1477, la maison Bouchoute fait l’angle et accueille depuis quelques décennies un salon de thé. Situé à côté de la maison Craenenburg et face au palais provincial, il s’agit d’un des lieux historiques les plus intrigants de Bruges.
La façade, restaurée au 19ème siècle a fait perdre le charme original des lieux et le rez-de chaussée n’a pas vraiment profité de cette remise à neuf, mais peu importe, cette maison est spéciale pour d’autres raisons.
En effet, et c’est l’intérêt principal de cette maison, il a été installé un astucieux mais désormais désuet système permettant de mesurer le temps. Depuis 1839, une boule de cuivre plaquée or de 50cm de diamètre (le gnomon) est placé au sommet d’un des angles du bâtiment : lorsqu’il est midi pile, l’ombre du globe trace une ligne sur le sol de la place. Cette ligne rencontre des clous de laiton qui s’y trouvent enfoncés et lorsque l’alignement est parfait, on sait qu’il est exactement midi. Connaître l’heure exacte était alors très utile car le train reliant Bruxelles à Bruges devait partir et arriver à l’heure et à l’époque, l’heure n’était pas la même dans tout le pays.
Autre spécificité du bâtiment : un fanion métallique planté sur le toit indique le sens du vent directement sur la façade grâce à un jeu d’engrenages. Au premier regard, on pourrait croire qu’il s’agit d’une horloge mais ce n’est pas le cas : c’est un anémoscope (une girouette) et ce sont les 4 points cardinaux qui y sont inscrits et qui permettaient, lorsque les péniches à voile utilisaient les canaux, de mieux naviguer. (source)

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Balade à Bruges (4)

Je vous l’ai dit dans mon premier article sur Bruges, cette ville est souvent appelée la Venise du Nord. Pourquoi me direz-vous? Simplement parce que, comme Venise, elle est parcourue de canaux sur lesquels se déplacent de nombreux bateaux qui emmènent les touristes à la découverte d’une autre face de la ville.

Celle que l’on surnomme la « Venise du Nord » n’a rien à envier à sa grande sœur italienne en termes de romantisme. Son centre-ville entouré de canaux promet de jolies balades en bateau et le centre de la belle médiévale, aime être découvert en calèche ou à vélo.(source)

Outre la balade en bateau, obligatoire à tout bon touriste de Bruges, la promenade en calèche est aussi très agréable. Un petit retour dans le passé, le plaisir de se laisser mener à une vitesse qui permet de bien regarder autour de soi, la curiosité couplée au clap-clap des sabots des chevaux habitués à l’exercice, “What else?”

Vous êtes toujours là? Vous n’êtes pas encore partis dans cette belle ville? Un peu de patience alors et vous lirez bientôt la suite…

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Balade à Bruges (3)

Je vous propose aujourd’hui de continuer à découvrir d’autres visages de Bruges.

Vous êtes prêts? On y va  

Les Maisons-Dieu:

Ancêtre des logements sociaux, les Maisons-Dieu (Godshuizen en flamand) sont des hospices typiques de Bruges qui permettaient aux personnes locales dans le besoin et notamment aux veuves et aux personnes âgées de garder un toit et leur dignité alors que leur situation financière et personnelle ne leur permettait plus d’assurer un logement.(source)

Le marché aux poissons

Il s’agit en fait de halles de plein air de style néo-classique avec 126 colonnes doubles. Imaginé par l’architecte de la ville, Jean-Robert Calloigne, le marché aux poissons est sa plus importante réalisation et un des lieux les plus importants réalisés au 19ème siècle. Entourant une petite place rectangulaire, les halles disposent d’étals fixés au sol. Les poissonniers y prennent place et proposent leurs produits aussi bien aux particuliers qu’aux restaurateurs locaux. Très animé, le marché abrite des marchands forts en gueule qui rivalisent et jouent à celui qui attire le plus de badauds avec force voix et astuces de camelots. Les produits de la mer du Nord en provenance des ports les plus proches sont à l’honneur et la crevette grise est sans conteste la grande spécialité locale.(source)

En ai-je mangé des plies fraîches à la chair moelleuse et des crevettes grises tout juste pêchées que je prenais plaisir à décortiquer à la main comme me l’avaient appris mes grands-parents!

Le marché aux poissons
Un restaurant, place du marché aux poissons, qui affiche clairement sa spécialité
La Coupure

Grâce à la construction, au 18ème siècle, du canal ralliant Ostende à Gand, ce quartier  a subi un changement profond avec l’arrivée d’activités industrielles au 19ième siècle. En 1852 l’architecte Rosseels transforme l’ancien jardin du cloître sur la Braamberg en premier parc de la ville: le parc Reine Astrid. Voici donc un quartier où l’industrie et la nature se retrouvaient l’un à côté de l’autre.(source)

 

C’est un endroit très apaisant incitant au repos et à la flânerie.

Nous n’en avons pas encore terminé avec cette magnifique ville belge, je vous dis donc à bientôt pour la suite  

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