Les fêtes de Bayonne

Elles se sont terminées il y a quelques jours mais je n’y étais pas cette année. Je le regrette tant l’ambiance de ces fêtes est formidable. J’ai déjà eu l’occasion d’y participer et je peux dire que c’est inoubliable! On a envie de chanter et de danser, on se sent libéré et on pense juste à s’amuser sans se prendre la tête.
La pratique festive des fêtes de Bayonne est inscrite à l’
Inventaire du patrimoine culturel immatériel français, c’est dire si c’est sérieux…

La marionnette du roi Léon, veille attentivement sur ses ouailles durant toutes les fêtes.
Héros d’une bande dessinée de Jean Duverdier, ce personnage est inspiré d’une figure de la vie bayonnaise, Léon Dachary (Raphaël Dachary à l’état-civil), réputé à l’époque pour ses frasques.
C’est lui qui lance les fêtes en jetant, du balcon de la mairie, les fameuses clés de la ville, avec une personnalité invitée. (source)

Le roi Léon au balcon

C’est la fête dans tous les quartiers de la ville. Des bars avec musiques festives sont installés pour faire la fête tandis que des bandas jouent de la musique dans les rues. La danse tient une grande place également, qu’elle soit folklorique (en rue ou sur estrade) ou moins conventionnelle partout où on en a envie.

L’identité basque est bien présente…

Les géants bayonnais sont de sortie pour l’occasion, pour le plaisir des petits et des grands.

C’est clair qu’il vaut mieux ne pas être agoraphobe si on veut se sentir bien.

Un quai de Bayonne bien garni par les festayres
Non, ce n’est pas moi mais ces deux danseurs folkloriques ont pris gentiment la pose pour moi
Tous les jeux sont permis du moment qu’on s’amuse

Les régates des fêtes ( courses d’aviron) sont aussi organisées pendant ces fêtes au ponton de l’Aviron Bayonnais et sur la Nive.

J’espère que ces quelques vues vous auront donné envie de participer un jour à ces fêtes du sud-ouest à l’ambiance généralement bon enfant. En tout cas, c’est très chouette l’après-midi parce que, en fin de journée, c’est parfois moins évident pour certains…

Un dernier conseil, comme vous l’aurez compris, si vous voulez vous fondre dans la foule des festayres*, il vaut mieux être habillé en blanc en portant au moins un foulard rouge mais, mieux encore, une écharpe en ceinture (rouge également), sinon vous vous ferez chambrer gentiment (je le sais, ça nous est arrivé, depuis on a notre tenue).

*:  Dans le sud-ouest, le mot festayre (du gascon hestaire) désigne les fêtards des ferias. La feria est une fête taurine (courses landaises ou autres, personnellement je n’ai jamais assisté à ce volet de la fête et je n’aime pas les corridas!) (source)

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Les murmures des murs

Jean-Marie Bigard l’a dit

C’est au pied du mur que l’on voit le mieux… le mur

Mais parfois il est préférable de prendre un peu de recul afin de mieux appréhender toute l’oeuvre peinte.
Une fois encore, je partage une partie de ma collecte. Certains de ces murs portent un message politique ou publicitaire, sont peints de manière maladroite ou carrément professionnelle. C’est sûr qu’on en trouve de tout type mais moi je les immortalise (presque) tous, en hommage à leurs créateurs et j’écoute toujours ce que ces murs me murmurent…en essayant de comprendre ce qui a motivé leur re-naissance artistique.

Ci-dessous ce sont des fenêtres et pas un mur mais j’aimais bien les dessins.

Tintin serait-il devenu dangereux?

 

Les 3 photos suivantes représentent une “image” sur 3 des façades de la maison. C’était très joli.

 

Comment interpréter le nom de la rue en dessin de manière amusante…
Comment habiller ses palissades pour qu’elles soient moins moches

Je ne sais pas où vous êtes actuellement mais je peux vous dire que, chez moi, il fait un véritable temps de canard!

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Les statues vivantes…en Marche

Il y a un peu plus d’un an je vous parlais des “hommes aux tomates”, ou statues vivantes, que j’avais rencontrées de ci, de là, au gré de mes pérégrinations.

Mais le week-end dernier ce n’est pas 1 ou 2 statues vivantes que mes petits yeux émerveillés ont pu admirer mais bien des dizaines!

En effet, la ville de Marche, a eu l’heureuse idée d’organiser une rencontre de statues vivantes venues de douze pays.

Belgique Tourisme annonçait ceci

Ce festival de rue, gratuit, qui est aussi une étonnante exposition d’artistes vivants, vous invite à une promenade amusante dans le centre-ville piétonnier de Marche-en-Famenne.
C’est le plus grand rassemblement de statues vivantes en Europe, plus de 150 artistes seront présents. Il se passe en Wallonie, à Marche en Famenne les 05 et 06 août !

Vous pensez bien que je me suis empressée de préparer mon appareil photo, charger mes batteries et zou, direction Marche, pas très loin de chez moi (mais quand même pas de quoi aller à Marche…à pied!)

Le partage de mes photos personnelles c’est ici

Et si vous en voulez encore, vous pouvez visionner ceci

Vous aurez compris je suppose, en voyant l’espace que je lui ai consacré, que le grincheux était également mon préféré 

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Toi, toi mon toit

Meuh non je ne suis pas une girouette puisque je sais avec certitude et sans hésitation ce que je souhaite partager aujourd’hui: des girouettes avec des personnages.
Le seul lien entre elles et moi c’est l’appareil photo qui nous a unies le temps de la prise de vue, vraiment pas grand chose en somme…

Et dites-moi, sincèrement, aviez-vous déjà remarqué la diversité de ce qui se trouve tout en haut des toitures?

Depuis que j’ai commencé à photographier ce qui garnit les toits, ma collection ne cesse de s’agrandir et, à mon grand étonnement, il y a une multitude de sujets différents. C’est tout un petit monde qui s’envoie en l’air sur nos toits pour mon plus grand plaisir et pour satisfaire ma curiosité.
Pas de voyeurisme là-dedans, ces girouettes sont placées là pour que tout le monde puisse les voir et savoir d’où vient le vent.

Je termine, pour cette fois, par ce qui est probablement la plus longue et la plus ouvragée des girouettes rencontrées jusqu’à ce jour

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Voyage-découverte: le cimetière de sable d’Anglet

Anglet est une commune du Pays Basque située entre Biarritz et Bayonne, au bord de l’Atlantique.

Je ne m’attarderai pas cette fois sur la ville  mais sur une curiosité de l’endroit le cimetière de Saint-Bernard, situé à côté du couvent du même nom. Ce couvent, créé par  Louis-Édouard Cestac, héberge la branche contemplative de la congrégation des Servantes de Marie, les Solitaires de Saint Bernard ou Bernardines. Les Bernardines ont choisi une vie contemplative dans le silence.

Pourquoi j’ai choisi de vous faire connaître ce cimetière? Parce qu’il a une particularité à laquelle il doit sa renommée: ses quelques 300 tombes de sable surmontées d’une croix en coquilles Saint-Jacques.
Ces coquilles symboliseraient le grand pèlerinage qu’est la vie terrestre…

On y va?

Ce cimetière est commun aux Servantes de Marie, aux Bernardines et aux Résidentes du Foyer de vie.
Chaque année, avant la fête de Pâques, il est nécessaire de refaire les tumulus, ces petits tertres de sable surmontés d’une croix de coquillages. D’abord il faut recueillir les coquillages et achever de défaire les tumulus érodés par les vents et les tempêtes de l’hiver.
On utilise le même principe que les enfants qui font des “pâtés de sable” sur la plage. Un moule en bois de même forme que les tumulus, positionné en bonne place, est rempli de sable, copieusement arrosé et consciencieusement tassé. (source)

Les personnes sont inhumées de manière anonyme et une plante est placée du côté de la tête. Sur les photos ci-dessus, vous avez peut-être remarqué que les plantes ne sont pas toutes les mêmes. 

Le cimetière est divisé en trois parties.
Dans l’une d’elles, ce sont les Bernardines qui sont enterrées, on reconnait leurs tombes car elles portent, plantés à leurs pieds des bouquets de lavande. Puis un espace, le plus important en superficie, est réservé sépultures des Servantes de Marie, reconnaissables aux fusains dorés plantés aux pieds des tombes. Enfin, un troisième espace est consacré à l’ensevelissement des Résidentes du Foyer de vie, et des petits buissons de buis sont plantés aux pieds des tombes. (source)

La chapelle de paille

Lors de notre visite de ce lieu étonnant, nous avons été invités à visiter une curieuse chapelle.
Le père Cestac a  fondé la congrégation des Servantes de Marie en 1842 mais…

Dès 1847, certaines sœurs s’installent à un kilomètre du couvent d’origine, Notre Dame du Refuge, sur un domaine légué par un vieillard qu’elles avaient secouru.
Ce nouveau lieu prendra le nom de Saint Bernard. Pendant deux ans elles vivent dans d’austères cellules de paille avec pour tout sol le sable qui couvre cette lande proche de l’Océan. La chapelle primitive est construite de la même façon et offre le même dépouillement.
La chapelle de paille reste un lieu de prière quotidienne. Elle a été refaite, à l’identique, en 2007. Une cellule de paille a été conservée en témoignage de cette époque.
L’autel primitif est toujours en place. Il représente le Christ gisant et, au-dessus de lui, Marie, invoquée sous le vocable de Notre Dame de la Solitude.(source)

 

« Nulle part ailleurs, je n’avais éprouvé une telle impression de sérénité, un tel  sentiment de la vanité  des choses. Je me trouvais dans un espace d’un dépouillement total,… » (« La France que j’aime », 2010)

Pour un article complémentaire, clic.

Je vous laisse au calme dans ce lieu particulier loin de l’agitation de la ville et des touristes…et où le sable n’est pas celui de la plage.
A bientôt…

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Les murmures des murs (13)

Vous me suivez, on va faire le mur, euh non, je devrais plutôt dire voir les murs décorés…

Je vous ai dit que mes vacances avaient été très riches en découvertes de tout type. J’ai vu pas mal de murs décorés mais également de magnifiques grandes fresques peintes sur des murs mais il faudra encore patienter un peu. C’est que ça prend du temps le tri de ces centaines de photos par catégories! D’accord, je ne me plains pas puisque c’est mon plaisir que de partager ces photos avec ceux qui apprécient.
Et, si vous me lisez, c’est que vous êtes de ceux-là
😊

Fresque en hommage à Enki Bilal qui avait été réalisée dans le cadre de l’exposition « Révolution bande dessinée » organisée en 2017

Les dessins suivants éclairent de leur fraîcheur un passage à Tardets (Pays Basque) et ont tous été réalisés par Laure Gomez en 2016.

Plus de détails sur ce travail ici.

On change de style pour d’autres oeuvres murales collées ou réalisées au pochoir.

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Voyage-découverte la Cité du Vin de Bordeaux

Sans être passionnée d’œnologie, j’apprécie le bon vin comme la plupart des personnes.
J’ai bien sûr quelques préférences 😋 mais j’avoue ne pas m’y connaître beaucoup et n’avoir jamais fait de grands efforts dans ce domaine.
Malgré tout j’avais très envie de voir la Cité du Vin, au moins pour son architecture extérieure moderne.

Je peux dire que je n’ai pas été déçue! En effet, non seulement le bâtiment est superbe et impressionnant mais la découverte à l’intérieur est vraiment captivante. Pour tout vous dire, nous y avons passé 5 heures sans voir passer le temps…

Il faut dire que les plus récentes techniques de communication y sont utilisées intelligemment et les média en place sont plutôt ludiques, ce qui fait qu’on apprend en “jouant”.
La découverte est géographique et olfactive mais aussi basée sur les couleurs, les cépages, etc.
On y voit aussi des films d’animations très bien réalisés, il y a des bornes tactiles et bien sûr des audio-guides performants.
Bref, c’est assurément un endroit à découvrir si vous êtes dans le coin. En plus, la visite se termine par une dégustation de vins moins connus mais choisis avec soin bien sûr: on ne va quand même pas servir de la piquette à Bordeaux dans la Cité du Vin 🙄

Mais trêve de bavardages, voici quelques-unes de mes photos du lieu

Un range bouteilles original

L’intérieur est aussi moderne, épuré et en rondeur que l’extérieur…

La découverte olfactive des arômes

Nous embarquons dans un “bateau” pour visionner un film à 270° sur l’aventure de la vigne (boire et déboires ;-) )

Les niches où se trouvent les écrans tactiles sont en forme de bouteilles en bois, c’est très joli!

Nous visionnons ensuite “Le banquet des hommes illustres”, où Pierre Arditi donne la réplique à des personnages historiques, tous amoureux des vignobles du monde.

Pour vous aider à reconnaître les hommes illustres du film:

Nous regardons quelques petits témoignages visuels intéressants.

Ça, c’est l’ “en verre” du décor ;-)

Ah, enfin la dégustation :-)

Et un dernier regard avant de quitter l’endroit à regret…

Bien sûr ce n’est pas la seule chose à voir à Bordeaux, j’aborderai la découverte de la ville dans peu de temps .

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Invitation à entrer (12)

Les vacances me donnent l’occasion d’approvisionner ma réserve, déjà bien garnie, de nouvelles photos à partager ici par la suite. C’est encore le cas cette année bien sûr et je peux même dire que la récolte a été excellente cette fois encore. Lors des 18 jours passés dans différents coins de France, j’ai trouvé, entre autres, quelques enseignes sympathiques que j’ai hâte de vous montrer…

 

Y en aura d’autres bien sûr…

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Voyage, voyage: Lens (F) et le Louvre-Lens

Je vous invite aujourd’hui à m’accompagner dans le nord de la France, oui, oui, dans le nord, chez les Ch’tis dans la ville de Lens.

On rigole, on rigole mais quand un Ch’ti  parle dans son langage, on ne comprend pas grand chose  c’est un peu comme s’il ne parlait pas français…

La ville de Lens est surtout connue pour avoir été l’un des principaux centres urbains du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et, plus récemment, pour la reconversion de celui-ci en  Musée du Louvre-Lens .

J’ignore s’il pleut souvent dans cette ville mais le fait est que nous étions bien protégés et ce de manière joyeuse dans sa rue commerçante.

Ci-dessous, l’église Saint-Léger qui fut complètement détruite par un bombardement en 1916 puis reconstruite dans les années d’après-guerre. En 40-45, elle fut de nouveau touchée mais heureusement sa structure ne fut pas détruite.

La gare de Lens

Elle ressemble à une locomotive à vapeur, grâce à sa tour haute de 23 mètres pouvant représenter la cheminée. Tout en haut de cette tour, une horloge à quatre cadrans est installée.
Lors de la construction de la gare, son architecte Urbain Cassan a dû tenir compte du risque important d’affaissements de terrain liés à l’extraction minière. Il a ainsi proposé un bâtiment marqué par l’horizontalité, composé de modules simples d’un seul niveau. (source)

A Lens, détruite pendant la première guerre mondiale, on trouve aussi de très belles façades, principalement Art-déco.

Quelques exemples ci-dessous:

Mais depuis 2012, la perle de Lens, c’est bien sûr le “deuxième” Louvre.

Le musée contient un certain nombre de très belles pièces parmi lesquelles il est agréable de se promener dans un espace très aéré. Ici, la lumière est partout présente et les parois réfléchissantes agrandissent encore visuellement l’espace. La galerie du temps donne à voir des oeuvres classées chronologiquement par rapport à la ligne du temps représentée sur les parois. Dans la partie de l’exposition “Miroirs”, les larges baies vitrées permettent la connexion avec la nature et le parc aménagé autour du bâtiment.

Quelques oeuvres parmi celles qui ont accroché mon regard…et mon objectif:

Pierre gravée (calcaire) surmontée d’une tête représentant le dieu égyptien protecteur du foyer Bès, Chypre 750-600 av JC

Urne funéraire en terre cuite, à tête féminine et aux bras articulés, Étrurie (Italie actuelle), 550-500 av JC

Troupe de serviteurs funéraires en faïence, Egypte, 500 av JC

Hermaphrodite, d’après Polyclès, marbre, 130-150 après JC

Portrait de Napoléon 1er en triomphateur, plomb, Frédéric Lemot, 1808

L’exposition Miroirs, quant à elle, interpelle par ses représentations étonnantes de la réalité.
Par exemple, la première vision que l’on perçoit de cette oeuvre en fonte appelée “Métamorphoses II” (Markus Raetz, Suisse 1992 ) est celle d’un homme portant un chapeau…

…alors que si on regarde la silhouette dans le miroir on y voit un lapin! Étonnant non?

Ce grand miroir découpé, comme plié, nous donne des reflets dans lesquels le regard se perd, comme dans un monde de rêve…

C’est vraiment un très petit échantillon ce que je vous montre. Dans ce musée, on  trouve également quelques Rubens, un Rembrandt,… Je ne peux que vous inviter à faire le déplacement pour aller voir vous-même. Il n’y a pas de files d’attente à l’entrée et la visite libre est gratuite 

Une fois la visite terminée, on a le choix de prendre une navette gratuite vers la gare ou de s’y rendre à pied (2 km) en se laissant guider sur le chemin Cavalier par une succession de sculptures, d’œuvres graphiques et d’installations réalisées par les artistes à partir d’un jeu de formes intrigantes (Yellow brick Road).

Il est impossible d’oublier le passé minier de la région quand on croise une “belle-fleur” comme celle ci-dessous.

La partie la plus visible d’un charbonnage est appelée châssis à molette il est aussi appelé Belle Fleur en Belgique, les termes chevalement et chevalet étant d’usage en France. Il s’agit d’une tour (métallique, en béton ou plus anciennement en bois) supportant en son sommet deux molettes (poulies) sur lesquelles passent les câbles d’extraction (historiquement plats puis ronds).(Source)

 

J’espère que vous aurez apprécié cette balade dans le nord… 

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