Balade à Bruges (5)

Bruges, ville du patrimoine mondial de l’Unesco, nous offre quelques bâtiments imposants parmi les plus représentatifs de la ville.

Burg: l’ancien greffe civil et l’hôtel de ville

Joyau du gothique (achevé en 1421), l’hôtel de ville de Bruges est le premier d’une lignée de bâtiments communaux de prestige construits en Flandre et en Brabant. Le choix de la pierre dénote une volonté de prestige. L’élan vertical du gothique est renforcé par les 48 statues de comtes et comtesses de Flandre. Elles sont de facture récente.(source)

Ancien greffe civil

La magnifique façade renaissance de l’ancien greffe de Bruges date de la première moitié du 16e siècle. Sur le pignon du bâtiment, vous pouvez voir la statue de la justice. Le tribunal de Bruges se trouvait dans l’ancien greffe jusque dans les années 80. (source)

Statue de la justice, au-dessus de l’ancien greffe
Le beffroi avec les halles
La basilique du Saint-Sang
L’histoire du Saint-Sang (relique contenant du sang du Christ)

D’après la tradition, Thierry d’Alsace, comte de Flandre, rapporta la relique du Saint-Sang de Terre sainte à l’issue de la deuxième croisade (1150).
Thierry aurait reçu cette relique des mains de son beau-frère Baudouin III d’ Anjou, roi de Jérusalem.
Arrivé à Bruges, le 7 avril 1150, le comte Thierry, accompagné de son épouse Sybille d’Anjou et de Léonius, abbé du monastère Saint-Bertin à Saint-Omer, déposa la relique à la chapelle Saint-Basile érigée par lui sur le Burg.(…)
Le plus ancien document concernant la relique du Saint-Sang à Bruges remonte à 1256.
Entre 1150 et 1256 il y a donc une lacune d’un siècle ! La relique aurait-elle abouti à Bruges après 1150 ? Probablement car, à cette époque, une relique du Saint-Sang était conservée au palais impérial Bucoleon à Constantinople. Elle faisait partie de toute une série de reliques de la Passion. Constantinople fut conquise par les croisés en 1203 et pillée pendant cette quatrième croisade (1204).
Baudouin IX, comte de Flandre, qui fut intronisé en tant que nouvel empereur, expédia sans doute les reliques saisies vers sa patrie et notamment à Bruges où ses filles Jeanne et Marguerite dirigeaient le comté.
La relique du Saint-Sang échut probablement à Bruges par cette voie. La taille caractéristique du flacon en cristal de roche correspond aux récipients analogues connus provenant de Constantinople.(source)

Chaque année, le jeudi de la fête de l’Ascension,  évêques et prélats portent le grand reliquaire dans les rues de la ville au cours d’une procession solennelle et haute en couleurs.Tous les ans, 50.000 pèlerins en moyenne assistent à cette procession originale et impressionnante par le nombre de participants (plus de 1800 figurants) et par la richesse de leurs costumes.

Le palais provincial

 

C’est sur l’emplacement d’une partie des anciennes halles du marché central de Bruges que fut construit, entre 1887 et 1921, le gigantesque palais provincial qui occupe tout le pan Est du Markt, c’est-à-dire la Grand’ place. C’est un édifice de style néo-gothique, un choix surprenant à une époque où ce style, alors en plein essor outre-Atlantique, commençait à passer de mode en Europe. Sa façade monumentale est l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture du tournant du XXème siècle, qui prend ses sources dans l’exubérance de l’architecture de la fin du Moyen-âge. (source)

Il s’agit de la  résidence officielle du gouverneur de la province de Flandre occidentale.

Nous terminerons cette série avec deux musées renommés de Bruges.

Ci-dessous, l’entrée du musée Gruuthuse, luxueux palais urbain des seigneurs de Gruuthuse, où toutes les expositions se focalisent sur l’histoire de Bruges et de ses habitants.

 

La pénultième photo de ce jour est celle de l’entrée du musée Groeninge.

Le musée Groeninge propose une vue d’ensemble variée de l’histoire des arts plastiques belges, avec pour points culminants les primitifs flamands mondialement célèbres. Vous y rencontrez entre autres « La Madone au Chanoine Van der Paele » de Jan van Eyck ou la « Triptyque Moreel » de Hans Memling. (source)

Et, pour finir ce chapitre…

La maison Bouchoute

 

C’est, paraît-il, la plus vieille maison de la place du Markt. Situé à l’Ouest de cette grand place, tout contre le passage de Saint-Amand (Sint Amandsstraat), la maison Bouchoute (Huis Boechout) tranche avec les autres bâtiments : très géométrique et coiffée d’un toit plat, cet immeuble de  5 étage réalisé en brique est affublé d’une imposante rose des vents.
Datant de 1477, la maison Bouchoute fait l’angle et accueille depuis quelques décennies un salon de thé. Situé à côté de la maison Craenenburg et face au palais provincial, il s’agit d’un des lieux historiques les plus intrigants de Bruges.
La façade, restaurée au 19ème siècle a fait perdre le charme original des lieux et le rez-de chaussée n’a pas vraiment profité de cette remise à neuf, mais peu importe, cette maison est spéciale pour d’autres raisons.
En effet, et c’est l’intérêt principal de cette maison, il a été installé un astucieux mais désormais désuet système permettant de mesurer le temps. Depuis 1839, une boule de cuivre plaquée or de 50cm de diamètre (le gnomon) est placé au sommet d’un des angles du bâtiment : lorsqu’il est midi pile, l’ombre du globe trace une ligne sur le sol de la place. Cette ligne rencontre des clous de laiton qui s’y trouvent enfoncés et lorsque l’alignement est parfait, on sait qu’il est exactement midi. Connaître l’heure exacte était alors très utile car le train reliant Bruxelles à Bruges devait partir et arriver à l’heure et à l’époque, l’heure n’était pas la même dans tout le pays.
Autre spécificité du bâtiment : un fanion métallique planté sur le toit indique le sens du vent directement sur la façade grâce à un jeu d’engrenages. Au premier regard, on pourrait croire qu’il s’agit d’une horloge mais ce n’est pas le cas : c’est un anémoscope (une girouette) et ce sont les 4 points cardinaux qui y sont inscrits et qui permettaient, lorsque les péniches à voile utilisaient les canaux, de mieux naviguer. (source)

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Consoles, gargouilles et drôles de bouilles (11)

Toujours chez moi cette même fascination pour toutes les représentations de visages ou de faces que l’on peut apercevoir en se baladant dans les rues et en levant la tête…

Et toujours également cette question sans réponse: les traits présentés appartenaient-ils à un être vivant ou sont-ils sortis de l’imagination de l’artiste?

Ci-dessous, un ornement avec un chien, là où on trouve plus souvent un lion…

Des ornements de coins de maison assez originaux 

Si ça vous plaît de découvrir ces faces, dites-le moi, j’en ai encore beaucoup en réserve et, à chaque fois que je pars en balade, j’en trouve de nouvelles.

C’est assez incroyable ce qu’il y en a

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Balade à Bruges (4)

Je vous l’ai dit dans mon premier article sur Bruges, cette ville est souvent appelée la Venise du Nord. Pourquoi me direz-vous? Simplement parce que, comme Venise, elle est parcourue de canaux sur lesquels se déplacent de nombreux bateaux qui emmènent les touristes à la découverte d’une autre face de la ville.

Celle que l’on surnomme la « Venise du Nord » n’a rien à envier à sa grande sœur italienne en termes de romantisme. Son centre-ville entouré de canaux promet de jolies balades en bateau et le centre de la belle médiévale, aime être découvert en calèche ou à vélo.(source)

Outre la balade en bateau, obligatoire à tout bon touriste de Bruges, la promenade en calèche est aussi très agréable. Un petit retour dans le passé, le plaisir de se laisser mener à une vitesse qui permet de bien regarder autour de soi, la curiosité couplée au clap-clap des sabots des chevaux habitués à l’exercice, “What else?”

Vous êtes toujours là? Vous n’êtes pas encore partis dans cette belle ville? Un peu de patience alors et vous lirez bientôt la suite…

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Invitation à entrer (9)

Entrez c’est ouvert,
L’enseigne jamais ne ment,
Venez braves gens…

Ma récente moisson d’enseignes élégantes ou charmantes, à mes yeux tout au moins, vous est présentée ci-dessous. Sentez-vous l’attraction de telles oeuvres d’art sur les clients potentiels? Le charme qui se dégage de ces décorations me paraît indéniable, c’est pourquoi j’ai beaucoup de plaisir à les partager avec vous, c’est cadeau de ma part 

C’est tout pour aujourd’hui mais vous le savez, Photonanie fait plusieurs récoltes par an 😊

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Balade à Bruges (3)

Je vous propose aujourd’hui de continuer à découvrir d’autres visages de Bruges.

Vous êtes prêts? On y va  

Les Maisons-Dieu:

Ancêtre des logements sociaux, les Maisons-Dieu (Godshuizen en flamand) sont des hospices typiques de Bruges qui permettaient aux personnes locales dans le besoin et notamment aux veuves et aux personnes âgées de garder un toit et leur dignité alors que leur situation financière et personnelle ne leur permettait plus d’assurer un logement.(source)

Le marché aux poissons

Il s’agit en fait de halles de plein air de style néo-classique avec 126 colonnes doubles. Imaginé par l’architecte de la ville, Jean-Robert Calloigne, le marché aux poissons est sa plus importante réalisation et un des lieux les plus importants réalisés au 19ème siècle. Entourant une petite place rectangulaire, les halles disposent d’étals fixés au sol. Les poissonniers y prennent place et proposent leurs produits aussi bien aux particuliers qu’aux restaurateurs locaux. Très animé, le marché abrite des marchands forts en gueule qui rivalisent et jouent à celui qui attire le plus de badauds avec force voix et astuces de camelots. Les produits de la mer du Nord en provenance des ports les plus proches sont à l’honneur et la crevette grise est sans conteste la grande spécialité locale.(source)

En ai-je mangé des plies fraîches à la chair moelleuse et des crevettes grises tout juste pêchées que je prenais plaisir à décortiquer à la main comme me l’avaient appris mes grands-parents!

Le marché aux poissons
Un restaurant, place du marché aux poissons, qui affiche clairement sa spécialité
La Coupure

Grâce à la construction, au 18ème siècle, du canal ralliant Ostende à Gand, ce quartier  a subi un changement profond avec l’arrivée d’activités industrielles au 19ième siècle. En 1852 l’architecte Rosseels transforme l’ancien jardin du cloître sur la Braamberg en premier parc de la ville: le parc Reine Astrid. Voici donc un quartier où l’industrie et la nature se retrouvaient l’un à côté de l’autre.(source)

 

C’est un endroit très apaisant incitant au repos et à la flânerie.

Nous n’en avons pas encore terminé avec cette magnifique ville belge, je vous dis donc à bientôt pour la suite  

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Ardèche(9): Joyeuse

C’est dans la petite commune de Joyeuse que je vous propose de m’accompagner aujourd’hui.

Selon la légende, sa fondation remonterait à l’an 802. L’empereur Charlemagne, revenant d’Espagne, aurait établi son campement tout près de la Beaume. Au cours d’une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse. Il promit alors une forte récompense à qui la retrouverait. Après maintes recherches, un de ses soldats la lui rapporta et Charlemagne tint sa promesse en lui déclarant : « Ici sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse. » (Source)

La première chose qu’on aperçoit en arrivant à Joyeuse, c’est la place où se trouve la tour de la Recluse: une recluse y aurait vécu de la charité publique dans une prison volontaire et perpétuellement close.(source)

C’est ensuite l’église Saint-Pierre qui nous attire en raison de la décoration de la façade basse, l’intérieur étant, somme toute, assez banal.

Nous poursuivons notre balade à travers les rues et ruelles charmantes de cette localité au nom si plaisant.

Le jour où nous y sommes allés, il y avait justement d’anciens jeux en bois que les enfants, les petits et les grands d’ailleurs, prenaient plaisir à essayer en pleine rue tandis qu’un marché d’artisans se tenait sur la place.

Les Joyeusains aiment bien rigoler comme on le voit sur les deux photos qui suivent…

Et ce n’est pas ce Joyeusain reconstitué qui nous dira le contraire 

Je me souviens avoir également visité le Musée de la caricature à Joyeuse, visite agréable et amusante mais où je n’ai pas pu prendre de photos contrairement à l’expo artistique ci-dessous.

 Bref, une chouette commune à visiter en vacances!

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Toi, toi mon toit

Il y a déjà un moment que je ne vous ai plus montré tout ce qu’on peut trouver sur les toits juste en levant les yeux. C’est dingue ce que les gens y posent pour décorer 
Mais je vous propose d’abord de faire le ménage en passant par un petit retour en enfance.

Ci-dessus, dans le coin inférieur gauche, c’est un lit qui trône au sommet de la maison!

 

 

A bientôt pour d’autres découvertes…

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Balade à Bruges (2)

Nous avons vu précédemment les trois thèmes les plus connus à Bruges mais il y a bien d’autres sujets d’intérêt dans cette ville étonnante.

Aujourd’hui nous zoomons sur le Lac d’Amour et le béguinage.

Le Minnewater

La signification de Minnewater n’est pas réellement celle qu’on lui donne. En vieux néerlandais Minne signifie amour,  mais aussi collectif. Littéralement, Minnewater veut dire  « eau collective », soit une réserve d’eau accessible à tous. Ce n’est qu’à partir du 19e siècle, tourisme oblige, que le sens premier a été détourné.
Sur la rive du lac, vous pouvez voir l’ancienne poudrière de Bruges. (source)

La tour de la poudrière: au Moyen Age, cette tour servait d’entrepôt de poudre et de munitions.

Laissez-moi dormir svp…

Le béguinage

Une béguine est une femme, le plus souvent célibataire ou veuve, appartenant à une communauté  laïque sous une règle monastique, mais sans former de vœux perpétuels.
Les béguines vivent dans de petites maisons individuelles souvent regroupées autour d’une chapelle pour former un ensemble appelé « béguinage ».(source)

L’entrée du béguinage

Le calme est souhaité.

Les oiseaux y sont bien accueillis

L’église du béguinage

La photo n’est pas très nette mais j’ai été charmée par le chant mélodieux de ces 3 personnes qui chantaient sans rien regarder alentour, dans leur isolement parfait

Nous terminerons par le clin d’œil fourni par un restaurant proche du béguinage 

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Les murmures des murs

Prêts pour une nouvelle revue de murs peints?

“La folie, ce n’est pas de parler aux murs, c’est de les entendre répondre.”
(Laurent Houndegla)

Rassurez-vous, je n’entends pas les murs répondre et c’est logique puisque je ne leur parle pas   mais quand je vois ce type d’oeuvres d’art, il ne m’en faut pas beaucoup pour que mon imagination vagabonde…

C’est grave Docteur?

Allez je vous laisse “écouter” ce que les murs que j’ai rencontrés ont à vous raconter.

Les murmures des murs
Et mon imagination,
La belle aventure…

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