Voyage, voyage: Euskal Herria (E), Berméo-3

Nous poursuivons notre découverte de la côte Cantabrique, commencée ici,  en allant vers le village biscaïen de Berméo. 

En chemin, nous faisons un arrêt et une petite balade en pleine nature à Gautegiz Arteaga. Cette commune biscaïenne est ancrée dans la Réserve de la Biosphère d’Urdaibai et il n’est pas étonnant d’y trouver l’Urdaibai Bird Center, centre consacré à la recherche et à la découverte scientifique des oiseaux, à leurs migrations et à leurs habitats. Le long de notre balade nous faisons des pauses dans les observatoires à oiseaux. Tout est calme autour de nous, c’est un moment un peu hors du temps et de la civilisation.

Ci-dessous, l’aéroport international pour oiseaux, rien que ça. Un lieu accueillant avec un grand choix de documentation et de livres sur…les oiseaux.

Nous poursuivons notre chemin jusqu’à Berméo dont nous ne visiterons qu’une partie de  l’importante  zone portuaire.

Vue du vieux port devenu port de plaisance
Le chantier naval

En circulant autour du port nous voyons deux scuptures assez imposantes.

La première s’appelle “Olatua” (“La vague”) et a été réalisée par le profilique artiste basque Nestor Basterretxearen

Un peu plus loin, c’est la seconde sculpture qui nous impressionne. Elle est d’Enrique Zubia et s’appelle “La dernière vague, le dernier souffle” et elle représente l’image d’un naufrage, avec un jeune homme et un chien.(Source)

En nous tournant vers les maisons de pêcheurs, nous sommes étonnés par les nombreux escaliers sinueux qui partent à l’assaut d’autres quartiers. Nous aimerions les découvrir de plus près mais nous avons d’autres projets pour la journée…

Les maisons sont joliment colorées et l’endroit est vraiment plaisant.

En quittant la ville de Berméo, nous voyons, à environ 10 km, le cap Matxitxako. Cet endroit abrite deux phares du même nom, un phare ancien désormais inutilisé et le nouveau qui est en fonctionnement. Le lieu offre de belles vues sur toute la côte biscayenne et on peut même parfois apercevoir des cétacés. (Source)

Le vieux phare de Maxixaco (1852)
Le phare de 1909 est le phare espagnol le plus puissant et marque le cap le plus dangereux de la côte

Nous quittons Berméo pour atteindre notre prochaine destination qui a été le déclencheur de la matérialisation de notre envie de découvrir enfin cette côte…

Un peu de patience 😉

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Voyage, voyage: Euskal Herria (E), Lekeitio-2

Après Ea, nous continuons notre découverte de la côte Cantabrique par le village de Lekeitio: beau village pêcheur situé sur la côte biscaïenne, sur les flancs des montagnes Otoio (399 m) et Lumentza , dans la région de Lea-Artibai. (Source)

Lekeitio est ouverte sur la mer par une petite baie qui a, en son centre, l’île de San Nicolás qui est accessible à pied à marée basse.

Si vous en avez plus qu’assez de l’hiver et de la météo morose, suivez-moi et laissez-vous aller à rêver…

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Voyage, voyage: Euskal Herria ou País Vasco (E)-1

(Source)

Il y a longtemps que je vous dis que j’adore le Pays Basque qui est ma région préférée de France. Bien sûr je sais depuis longtemps que cette entité ne se limite pas à la France et en 2022 j’ai pensé qu’il était temps de compléter mes connaissances.

Le Pays Basque est défini comme le territoire où est parlée la langue basque, soit deux communautés autonomes espagnoles ( Alava, Guipuscoa et Biscaye plus la Navarre) ainsi qu’une portion du département français des Pyrénées-Atlantiques appelée Pays basque français. (Extrait de Wikipédia)

Mis à part une visite du musée Guggenheim de Bilbao il y a plusieurs années et un rapide tour dans ses environs immédiats, je ne connaissais pas trop la partie espagnole.

Ce fut une belle découverte! La route située le long de la mer Cantabrique est simplement magnifique! De nombreux arrêts permettent de bien voir les flyschs impressionnants.

Voilà ci-dessous la portion de côte que nous avons parcourue avec grand plaisir l’année dernière. Je vous parlerai de Lekeitio, Ea, Berméo, Gatzelugatxeko sans oublier de faire un saut à Guernica.

Afin de ne pas trop allonger cet article, je vais commencer par notre point de chute, Ea, petit village d’un peu plus de 800 âmes, datant du 16ème siècle. Il s’étend autour de l’embouchure étroite de la rivière du même nom. Un petit port et une petite plage donnent beaucoup de charme à cet endroit loin des grosses foules de touristes.

Ci-dessous le panneau d’entrée dans le village et un des deux ponts romans.

Eglise paroissiale Santa María de Jesús
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Le port

Nous avons été assez étonnés de ne voir aucun baigneur mais quand même des maîtres-nageurs équipés d’une planche de surf de secours!

Je reviens très vite pour vous faire découvrir les autres endroits cités si ça vous tente…

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Balade d’automne en Forêt noire (D): Triberg

Photo internet

Il y a quelque temps je vous racontais une partie de notre court séjour en Forêt Noire et de notre (re)découverte de Triberg dont je vous avais déjà parlé ici.

Je vais vous entraîner à ma suite, si vous le voulez bien, pour une petite balade en ville complétée par la découverte du formidable et étonnant Musée de la Forêt Noire où nous avons passé un temps certain (dire que nous n’avons pas vu passer le temps semblerait suspect dans un endroit où les pendules sont partout 😂).

Pour un embarquement immédiat, il suffit de cliquer

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Voyage, voyage: la chapelle de la Madeleine au Pays Basque (F)

Samedi dernier pour le défi de Ma, j’ai partagé la photo d’un vitrail et j’avais terminé l’article en disant qu’il serait dommage de ne pas le situer dans son contexte…

Pour vous faire connaître la chapelle de la Madeleine à Tardets, j’avais vraiment envie de partager d’autres photos. Ce lieu est assez isolé et très calme avec en prime une vue  magnifique  sur toute la haute vallée de la Soule et les Pyrénées ://emotup//:.

La chapelle est assez simple extérieurement de même que les rencontres sur le chemin :gclig:.

Nous prenons d’abord le temps d’admirer la table d’orientation très bien réalisée en céramique et qui nous permet de mieux nous situer.

Une plaque commémorative “Ensemble pour la paix” est apposée sur un mur extérieur. Dommage que depuis 2004 les choses n’aient pas changé en bien, on pourrait même dire qu’elles ont empiré…

L'intérieur de la chapelle: depuis le fond on voit bien la galerie souvent présente dans les églises basques..
Vue depuis la galerie vers l'autel.

Je ne résiste pas au plaisir de partager une fois encore le vitrail de Charles Carrère qui amène de la couleur dans cette chapelle tellement dépouillée.

Quant à l’origine de la chapelle, voici les explications qui nous sont fournies à l’entrée.

Je m’emplis une fois encore les yeux de ces paysages incroyables et que j’aime tant, cette impression d’être seul au monde…ou presque.

Ah non, nous ne sommes pas seuls 😉.

Vous devez bien vous douter que j’ai encore pas mal d’endroits à vous faire découvrir dans la région.. 😉

A plus tard si ça vous dit BONHEUR DU JOUR - Page 19 61751

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Balade d’automne en Forêt noire (D): Lahr

Il y a quelques années je vous avais raconté notre découverte de la Fête des chrysanthèmes à Lahr en Forêt noire. Je vous ai également parlé, à une autre occasion, de la découverte de Triberg et ses cascades, aussi en Forêt noire (on y reviendra dans un prochain article).

Nous avons eu envie il y a un mois, de retourner voir ces endroits finalement peu distants un de l’autre.

En arrivant à Lahr, on ne peut manquer le gracieux pont de l’Ortenau.

Ce pont piétonnier à la courbe élégante relie plusieurs quartiers de la ville.

Son tablier est suspendu à des haubans fixés sur un pylone de 53 mètres de haut semblable à une aiguille.

Formant un fin croissant, le pont semble flotter à 5 mètres de haut.

A Lahr, nous avons trouvé le programme Chrysanthema toujours aussi plaisant et je partage volontiers quelques photos ici pour vous mettre dans l’ambiance de l’édition 2022.

Une endroit étonnant où nous n’étions pas allés lors de notre première visite est le parc municipal de Lahr.

Ce parc, plus que centenaire, était à l’origine la propriété privée d’un citoyen qui avait fait fortune en Amérique centrale et qui lègua une grande partie de sa fortune à la ville de Lahr après sa mort.

L’automne n’est probablement pas la meilleure saison pour découvrir cette oasis de verdure un peu à l’écart de la ville mais nous avons quand même pris plaisir à nous y promener.

Je vous parlerai probablement une prochaine fois de Triberg où nous n’avions été voir que les cascades  mais cette fois nous avons approfondi un peu notre découverte et nous n’avons pas été déçus.

A bientôt pour d’autres balades

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Balade à Audenarde (B) 2ème partie

J’avais annoncé une suite à mon premier article sur Audenarde. Je vous ai montré les choses les plus importantes et je vais maintenant partager mes photos de détails, statues, lieux moins centraux de la ville.

Par exemple, à l’arrière de la collégiale, nous voyons ce cloître où se tient une expo de sculptures assez particulières mais plutôt sympas. 

En marchant un peu nous arrivons à l’abbaye Maagdendale (du Val des Vierges) fondée en 1234. On voit ici ce qui était une des plus importantes abbayes de femmes en Flandre. Il ne reste plus grand chose de l’immense complexe: une église basilicale, le quartier des abbesses et un corps de garde.
Les bâtiments ont été réaffectés en Archives de la ville et Académie royale de dessin.

Façade de la maison des abbesses (1663)

L’église Notre-Dame de Pamele (13ème siècle) trône sur les rives de l’Escaut. C’est ici que Marguerite de Parme (fille naturelle de Charles Quint et d’une femme de chambre d’Audenarde) fut baptisée.

Le Palais de Justice de style néo-gothique vaut également un coup d’oeil.

Poursuivant notre balade un peu plus loin, nous arrivons à l’entrée du parc municipal. L’ancien domaine du baron Liedts abrite un château en style néorenaissance flamande (1883). Le parc du château est d’inspiration anglaise et se compose de sentiers sinueux, d’arbres feuillus et de pelouses en pente autour d’un étang.

Quelques statues vues dans la ville

 

La statue suivante est celle du peintre Adriaen Brouwer (1604-1638). Passé maître dans l’art de peidnre les émotions et les états d’âme, il a le don de saisir les émotions. Rubens et Rembrandt étaient, parait-il, impressionnés par la manière dont il arrivait à croquer le quotidien des petites gens.

Son nom a été choisi pour trois excellentes bières.

J’avoue être restée assez perplexe devant la statue suivante posée devant l’ancienne halle aux viandes (Vleeshuis).

Il s’agit d’Universus, une statue en bronze de 5 mètres de haut de Johan Tahon.

 « C’est une figure qui semble s’élever vers le ciel, mais qui est en même temps fortement attirée par la terre », selon le sculpteur meninois Tahon (1965)

Une autre sculpture du même auteur est tout aussi étonnante à mes yeux. Elle s’appelle Titus, mi-homme, mi-cheval.

Nous avions choici de loger hors du centre ville mais suffisament près pour pouvoir nous y rendre à pied. Nous étions dans le charmant quartier d’Ename. Cet endroit comptait jadis une forteresse censée garder les frontières du Saint-Empire Romain Germanique. Par la suite, une puissante abbaye s’est implantée sur les rives de l’Escaut.

A l’ombre de l’église Saint-Laurent (ci-dessous) se trouve un musée archéologique malheureusement fermé lors de notre séjour.

De curieux personnages de pierre sont disposés dans le parc devant l’église. Certains ont les pieds entravés et les autres portent un fardeau. Je n’ai pas trouvé d’explications sur l’auteur ni sur la symbolique. On peut donc imaginer ce qu’on veut…

Je vous laisse en compagnie de ces personnages énigmatiques 😊.

S’ils vous inspirent, faites-moi signe…

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Balade à Audenarde (B) 1ère partie

Audenarde (Oudenaarde en néerlandais) est une ville néerlandophone de Belgique, située en province de Flandre-Orientale, au sud de Gand, sur les rives de l’Escaut. On l’appelle parfois la perle des Ardennes flamandes même si ce terme est une hyperbole qui souligne à la fois la grande modestie de ces reliefs par contraste avec la vraie Ardenne et l’attachement des Flamands pour ces seuls reliefs qui structurent le territoire, contrastant avec les basses plaines plus habituelles dans la région.

Que visiter à Audenarde? En fait, pas mal de choses pour une ville de taille moyenne à commencer par les rues où se trouvent d’anciennes jolies maisons en style flamand (pignons en gradins) et aussi en style Art-déco. Le magnifique hôtel de ville (style gothique brabançon) qui héberge  le MOU (musée d’Audenarde et des Ardennes flamandes) et la collégiale Sainte-Walburge situés sur la grand-place sont des bâtiments magnifiquement ouvragés. 

C’est en visitant le MOU que j’ai appris que le mot “verdure” caractérise une tapisserie dont le fond, et éventuellement la bordure décorative, est entièrement rempli de rinceaux décoratifs.

Le célèbre écrivain français Victor Hugo a exprimé sa fascination par ces mots: « Dans ce bâtiment fantastique, il n’y a aucun détail qui ne vaut la peine d’être regardé. »(Source)

Une image vaut mille mots, je vais donc, comme d’habitude partager quelques photos bien plus parlantes.

Il me reste encore quelques photos que j’aimerais partager. Elles prendront place dans un deuxième article à venir…

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Au pays de Montmédy (F), 1ère partie

Au pays de Montmédy, nous avons visité deux endroits intéressants: la basilique d’Avioth et la citadelle de Montmédy quelques kilomètres plus loin.

A deux pas de l’abbaye d’Orval mais en France, se trouve la basilique d’Avioth dite “basilique des champs”  (41 m de long et 18 m de haut sous les voûtes).

Il faut dire que le village est assez petit et qu’il est étonnant d’y découvrir une basilique de style gothique du 14ème siècle  classée monument historique.

Son développement serait dû à la découverte d’une mystérieuse statue de la vierge. La légende réconte que cette statue a été déplacée par les villageois mais qu’elle serait revenue  mystérieusement à la même place. C’est ce qui aurait incité les fidèles à construire une église à cet endroit.

Le pape Jean-Paul II l’a élevée au rang de basilique en 1993.

Une des versions de la légende raconte que le bailli chargé de la construction vendit son âme au diable afin que l’église soit construite rapidement. Satan mit au travail tous ses diablotins censés terminer le travail avant le premier chant du coq. Un de ces petits diables travaillait tellement bien qu’il faisait de l’ombre à Satan qui le chassa…
Pour terminer la construction de l’église, il manquait une seule pierre que le diable partit chercher lui-même mais il s’attarda en chemin à faire la fête. L’épouse du bailli, mise au courant du pacte diabolique, prit une torche et fit le tour du village afin de réveiller tous les coq qui se mirent à chanter de concert. Le diable comprit qu’il avait perdu l’âme du bailli et ordonna aux diablotins de détruire l’édifice. Celui-ci était tellement solide qu’il résista!

C’est peut-être bien ce diablotin qui trône fièrement sur un toit proche de la basilique 😉.

A la place du simple oratoire élevé à l’endroit de la découverte de la statue on a construit un chef d’oeuvre gothique flamboyant.

Au début du 14e siècle, lorsque la statue de Notre-Dame d’Avioth put entrer dans son église, une autre statue de la Vierge prit sa place pour recevoir, en son nom, les offrandes des pèlerins. On appela cette statue : la Vierge Recevresse. Avec le temps, le nom de Recevresse fut donné au monument. Ainsi, depuis huit siècles, la Basilique d’Avioth a été construite et entretenue grâce à des dons et à des offrandes. C’est encore le cas aujourd’hui.

« La Recevresse » est un monument unique au monde et sa reproduction, grandeur nature, se trouve au musée des monuments français à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris.(Source)

J’ajoute encore que, comme cette église contient un sanctuaire à répit, elle était très fréquentée par les croyants de l’époque. Un pélerinage a encore lieu de nos jours chaque année le 16 juillet.

Si vous voulez voir mes photos d’Avioth, c’est

Je vous raconterai prochainement ma balade dans la citadelle de Montmédy.

A bientôt ://niceday//:

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Voyage, voyage: la bastide d’Hastingues (F)

Quand on arrive à Hastingues, commune où se trouve l’abbaye d’Arthous, on comprend très vite ce qu’est une bastide dans le sud-ouest.

Une bastide est une ville nouvelle close de fondation comtale, ou royale et ecclésiastique, construite au Moyen-Âge sur la base d’un lotissement dont le plan régulier comporte une place centrale entourée d’un passage couvert ouvrant par des arcades, et d’une charte municipale permettant aux habitants de s’administrer avec un conseil élu. (Source)

Si l’histoire de cette bastide vous intéresse, je vous invite à suivre ce lien mais aussi celui-ci qui vous donneront de précieuses informations sur cet endroit créé au 14ème siècle.

La porte: sa construction date des années 1307-1310 et son financement fut assuré par le péage sur les marchandises transitant sur les Gaves Réunis (Pau et Oloron). Elle joua également le rôle de tour de guet ainsi qu’en témoignent les deux archères fendant la paroi au sud. Au premier étage subsisterait une salle rectangulaire qui abrita une prison au 19ème siècle. (Source: panneau explicatif sur site).

Une fois cette porte franchie, on découvre les maisons séparées par un espace appelé “androne” qui facilitait la construction, permettait la récupération des eaux de pluie et était censé lutter contre la propagation des incendies.

Un circuit nous emmène voir les maisons les plus remarquables de la bastide. Les informations que je partage proviennent des panneaux explicatifs placés près de ces constructions.

Dans la rue principale, on découvre la plus vieille maison dite Maison Laplante. L’ouverture principale est surmontée d’une moulure en forme d’accolade, à son sommet un ange porte un écusson et deux culots sculptés (homme en robe courte et personnage en robe longue) supportent sa base.

Au-dessus de l’autre porte, on peut lire les initiales IDLP désignant Ioan de La Plante, sergent royal.

Un peu plus loin  la maison Magendie porte le nom du premier pasteur d’Hastingues. Elle fut sans doute aussi le premier site du temple protestant en 1600. Son installation dans la rue principale provoqua une forte réaction de l’église catholique qui obtint, via la commission de l’Édit de Nantes (promulgué par Henri IV pour mettre fin aux guerres de religion et révoqué par Louis XIV en 1598), le déplacement du temple dans une rue plus discrète.

Sur la façade on retrouve la date de construction: 1739.

Notre balade nous amène sur la place centrale avec, autour de la place, les habitations en façade.

Les maisons Cohéré (à l’angle), Lussan et la maison des Jurats témoignent de l’existence d’une galerie qui établissait un promenoir couvert.

Maisons Lussan et Cohéré
Maison des Jurats

La maison des Jurats  (fin 15ème, début 16ème) abritait le bayle et six jurats désignés pour un an (le bayle est le représentant du seigneur dans le village et les jurats sont les magistrats qui l’assistent). Toutes leurs décisions se basent sur une charte établie en 1326.

Nous arrivons ensuite à l’église Saint-Sauveur dont la base du clocher est celle érigée en 1304 alors que l’église a été reconstruite en 1891 sur les fondations de l’église primitive.

Près de la mairie, installée dans la maison Majoureau (édifiée après 1577), un des plus anciens bâtiments de Hastingues, nous voyons la statue d’un “carcoilh”: une légende raconte qu’à l’intérieur de la bastide un escargot géant se serait endormi mais sortirait parfois de sa coquille… 

A droite de la mairie, nous voyons le château d’Estrac. Depuis les années 2000, le château est devenu maison d’hôtes, lieu de séminaires, réceptions et halte jacquaire.

Depuis la naissance de la bastide, plusieurs châteaux se sont succédés sur cet emplacement. La famille Estrac fut anoblie par Louis XIV et en resta propriétaire jusqu’en 1792. Le château actuel a été complètement rebâti en 1884 et est actuellement rénové dans son style d’origine.

Cette balade se termine pour nous sur une façade de maison non indiquée sur le circuit de découverte mais dont le linteau a attiré mon oeil de lynx 😉.

L'an 2 du calendrier républicain: 1793-1794, prairial: vers le 20 mai ou le 20 juin

La liberté et l’égalité des hommes sont posées comme principe en France dans l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) inclut les femmes et ajoute l’obligation de fraternité. (Source)

Ainsi se termine ma découverte d’Hastingues en pays d’Orthe. J’espère que la balade sous le soleil vous aura intéressé également.

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