Besta-Berri ou la Fête-Dieu au Pays Basque

En vacances au Pays Basque en juin dernier, notre hôtesse préférée nous a conseillé d’aller assister aux festivités de la Fête-Dieu (Besta-Berri en Basque).

Comme nous allons régulièrement dans le Sud-Ouest, ce ne sont plus les endroits trop fréquentés par les touristes qui nous attirent mais les spécificités, les coutumes et la culture des habitants. Nous nous sommes donc rendus à Hélette.

Bien sûr le nom indique qu’il s’agit d’une fête catholique mais  la célébration religieuse est étroitement mêlée à un spectacle haut en couleur et en musique.

Ces deux dernières années, à cause du Covid, les jeunes du village n’ont pu célébrer la fête-dieu, une fête ancestrale si chère au cœur des Hélétars qui jusque-là n’avait été interrompue que durant les deux guerres mondiales.(Source)

Nous avons donc assisté avec un grand plaisir que nous n’imaginions pas à l’avance (n’étant pas trop bons clients des manifestations religieuses) au défilé des participants, détaillés ci-dessous, sur la place de Hélette.

Les sapeurs (zapurrak), les coqs (oilarrak), les sergents (sarjentak), les caporaux (kaporalak), les lanciers (alabardariak) et les porteurs de bannières (banderariak) emmènent la marche jusque dans l’église et offrent un très beau cérémonial au pas lent, avançant de six pas et reculant de quatre. (Source)

Pour voir mes photos et vidéos de cette fête, il suffit de cliquer

Il est difficile de transmettre l’émotion suscitée par cette fête mais nous avons été très touchés de voir ces jeunes gens prendre un tel plaisir dans ce défilé ainsi que d’entendre la belle voix grave des anciens.

Continuer la lectureBesta-Berri ou la Fête-Dieu au Pays Basque

Du côté de chez Ma

Comme tous les samedis je joue avec Ma en proposant une photo personnelle qui illustre le thème de la semaine.

Cette semaine c’est “se mettre au vert” que j’ai interprété en “se mettre aux verts”.

En effet, en balade au Pays Basque, on ne peut qu’admirer toutes les nuances de vert qui entoure notre mise au vert.

Je vous offre un panorama depuis la Chapelle de la Madeleine à Tardets. C’est assez grandiose!

Allons maintenant voir chez Ma comment d’autres se mettent au vert.

Je vous souhaite un excellent week-end, je sais déjà que le mien sera bon dans cette magnifique région de France.
Par contre, il ne faudra pas m’en vouloir si je ne passe pas chez vous comme d’habitude, je suis vraiment très occupée 😁.

Continuer la lectureDu côté de chez Ma

Voyage, voyage: la balade des chapelles d’Harambeltz (Pays Basque – France)

C’est bientôt l’été et le temps des balades. 

Si vous me suivez depuis un moment vous connaissez ma passion (oui, oui, on peut dire ça) pour le Pays Basque (principalement français jusqu’à présent mais ça peut s’élargir 😉).

Après avoir revu par hasard hier soir sur TV5 une émission déjà appréciée il y a quelques mois, je me suis trouvée transportée sur ces coteaux basques si envoûtants et j’ai eu envie de vous emmener à ma suite sur une partie d’un chemin vers Compostelle.

La chapelle St Nicolas d’Haranbeltz, restaurée il y a quelques années, est située dans le hameau d’Haranbeltz sur la commune d’Ostabat. Elle est datée des 12ème et 13ème siècles et fait partie des plus précieux témoins de l’histoire jacquaire en Basse Navarre.

Haran beltz, en basque, signifie la vallée noire en raison de la forêt sombre qui l’entoure (Source: livre Randonnées dans les Pyrénées).

Chapelle d'Harambeltz

Le chemin de Compostelle passe par les prairies à vaches et à brebis puis  traverse une fougeraie, avant de monter à travers une forêt de chênes et de nous offrir des paysages grandioses. 

On passe devant une stèle située à côté d’une prairie. Le soleil nous accompagne, il fait chaud et ça grimpe mais quelle vue 🤩.

On aperçoit, au sommet, la chapelle de Soyarza (1845) dont le nom signifie “regarde l’étoile du berger”.

En nous approchant pour mieux découvrir la chapelle nous voyons une table d’orientation et une pierre ornée de coquilles Saint-Jacques, logique 😉.

Si l’on en croit ce qui est écrit sur le linteau, cette chapelle de SOYARZA est de 1894. En fait, elle fut construite sur un ancien lieu de culte construit par les Prémontrés au XII ème siècle, lesquels étaient bien implantés dans la région. Et cette ancienne chapelle dépendait de la communauté des Prémontrés d’Urdax. On parla ensuite d’ermitage de SOYARZA et une carte de 1719 le confirme. Puis cet ermitage sera laissé à l’abandon, et récupéré comme abri pour les aninaux. Sans entretien, l’ermitage se dégrade, jusqu’à être détruit par un incendie vers la fin du XIXeme siècle.

On dit que les habitants proches récupérèrent des décombres une statue de la Sainte Vierge conservée intacte. Ils décidèrent de reconstruire, en 1845, sur une partie des fondations de l’ancien ermitage, un petit sanctuaire, ce sera la chapelle actuelle où se déroulera chaque année un pèlerinage marial.

Sur une plaque de pierre, sera gravée en 1894, en basque, leur invocation:

Erauntsi gaichtoetarik
Begira gaitzatzu Yauna
Othoiz egizu guretzat
ama Birjina
1894

(Source)

des mauvaises bourrasques
regarde nous seigneur (garde nous)
Priez pour nous
Mère Vierge
1894

Nous continuons notre balade en enjambant la clôture comme indiqué dans notre guide. Heureusement tout est prévu pour enjamber les barbelés 👍.

Une belle balade dans une région magnifique, chère à mon coeur, et un magnifique souvenir de plus à ranger parmi les nombreux autres…

J’espère que vous aurez apprécié cette balade livrée à domicile.

Si je vous ai reparlé du Pays Basque, c’est aussi parce que nous sommes sur le départ pour traverser la France en diagonale afin d’aller rassasier nos yeux de tous les beaux paysages de l’Euskadi.

Comme d’habitude, je ne mets pas mon blog en pause mais j’y passerai probablement beaucoup moins de temps que quand je suis chez moi.

Je suis certaine que vous me comprenez 😊.

Continuer la lectureVoyage, voyage: la balade des chapelles d’Harambeltz (Pays Basque – France)

Voyage, voyage: Saint-Just-Ibarre et un Saint au Pays Basque

Pas très loin de Larceveau dont je vous ai parlé il y a quelques mois, se trouve la commune de Saint-Just-Ibarre créée en 1841 par la réunion des communes de Saint-Just et d’ Ibarre.

L’église d’Ibarre mentionnée sur la carte ci-dessus est en fait la chapelle de l’Assomption de la Vierge.

Cette église prend de l’importance au 19e siècle, sous l’impulsion de Saint Michel Garicoïts, natif du village, fondateur de la communauté religieuse de Bétharram. Il rencontra plusieurs fois Bernadette Soubirous, qui venait souvent au sanctuaire de Bétharram pour lui demander conseil. Chaque année, un pèlerinage se déroule à Ibarre : les participants effectuent un parcours allant de la maison natale du saint à l’église. (source)

L’histoire de cette église est inscrite sur une jolie plaque apposée au mur.

Un cimetière ancien jouxte l’église et, curieusement, on n’y trouve pas de stèles discoïdales mais des croix d’une forme que je n’avais jamais vue. Le lieu est magnifique et d’un calme absolu avec vue sur les coteaux basques.

Très discrète et un peu à l’écart, je découvre une pierre tombale différente gravée de l’étoile juive qui nous rappelle une fois de plus que les juifs étaient nombreux à s’être réfugiés au Pays Basque en fuyant l’Inquisition espagnole et portugaise.

A proximité se trouve la maison du saint.

Maison natale de Michel Garcoïts

Poursuivant notre découverte du coin, nous voyons un peu plus loin l’église Saint-Just et Bon Pasteur (1751) d’Ibarre, plus imposante.

Mais qui sont ces saints qui ont donné leurs noms à cette église?

D’après la tradition catholique, Just (ou Juste) et Pasteur, (en espagnol Justo y Pastor), étaient deux frères chrétiens, martyrisés à Alcalá de Henares, près de Madrid, vers 304, pendant les persécutions ordonnées par Dioclétien. Leurs histoires, comme celle de la plupart des saints des premiers siècles, ont été véhiculées par la tradition orale et la Légende dorée, mais ne reposent pas sur des documents historiques. Ils sont vénérés comme saints par l’Église catholique romaine et sont particulièrement populaires en Espagne. Just et Pasteur sont fêtés le 6 août. Ils sont parmi les saints patrons des écoliers. (source)

Dans le village en lui-même, je ne résiste pas à photographier 2 portes avec arc en plein cintre et une avec la lauburu (croix basque).

La mairie de Saint-Just-Ibarre

Nous quittons cet endroit après avoir vu la mairie qui ne présente pas beaucoup d’intérêt à nos yeux et nous  poursuivons notre promenade dans ce décor toujours aussi beau.

Je vous en reparlerai plus tard, soyez-en certain 😊.

Continuer la lectureVoyage, voyage: Saint-Just-Ibarre et un Saint au Pays Basque

Voyage, voyage: Pays Basque, Askonbeji, Gamai, Gotein

Par une belle journée nous sommes partis à la recherche de la chapelle d’Askonbeji au fin fond de la Basse-Navarre. Mon guide “Pays Basque insolite et secret” n’a pas menti, le parcours est magnifique et nous faisons de belles rencontres!

En approchant, on voit une très ancienne croix de carrefour joliment ouvragée.

Nous arrivons à la chapelle mais ne pouvons pas y entrer: le monsieur âgé qui est censé prêter le clé fait sa sieste nous dit-on. Nous nous consolons facilement dans le  petit cimetière où se trouvent des croix navarraises et des stèles dont la plus ancienne date de 1552.

Ci-dessous, la chapelle telle qu’elle apparaît quand on arrive puis, en faisant le tour, on voit l’entrée sous le toit qui la protège.

Un peu déçus quand même, nous nous dirigeons vers le Col de  Gamia où, mis à part les paysages dont je ne me lasse pas, nous attend surtout un très bon restaurant avec vue panoramique. Pour vous mettre dans l’ambiance, je vous conseille de regarder les vidéos de leur site internet.

C’est repus que nous reprenons notre balade qui nous emmène à Gotein. Au passage nous admirons le clocher atypique de l’église Saint-Michel d’Ordiarp (un clocher-mur surmonté d’un clocheton carré entouré de quatre petites tours).

A cinq minutes d’Ordiarp, à Gotein, nous voyons d’un seul regard ce qui constitue la trilogie basque: la mairie, le fronton et l’église.

J’ai particulièrement apprécié la charmante église au clocher trinitaire et à l’escalier extérieur couvert.

Voilà, j’espère que vous aurez pris autant de plaisir à m’accompagner en Euskadi que j’en ai pris à replonger dans ces beaux souvenirs 😊.

Continuer la lectureVoyage, voyage: Pays Basque, Askonbeji, Gamai, Gotein

Voyage, voyage: la maison des têtes de Saint-Palais (Pays Basque)

Saint-Palais (Donapaleu) est une ville fondée au 13ème siècle sur les rives de la Bidouze dans un riche bassin agricole.

Saint-Palais fut une capitale de la Basse-Navarre, siège des états de Navarre et de l’administration royale au 16ème siècle.

Fin du 16ème siècle, Charles IX, roi de France, est victime d’un attentat mortel qui lui laissera toutefois le temps de désigner Henri III comme son successeur légitime au trône de France.  Lors de son assassinat par le moine ligueur Jacques Clément, le roi Henri III de France désignera pour lui succéder le roi Henri III de Navarre qui gouvernera sous le nom de Henri IV, roi de France et de Navarre. 
Jusqu’à la révolution française, Saint-Palais demeurera la “Capitale du Royaume de Navarre”.

De l’époque prestigieuse (avant le 16ème siècle) il reste peu d’édifices si ce n’est la maison noble Erdoï ou “Maison des Têtes” ainsi appelée en raison des têtes sculptées sur la façade pour honorer, ou pas😉 , les rois de Navarre.

En effet, on se rend compte qu’on est proche de la carricature dans les portraits d’Henri II de Navarre, de sa fille Jeanne d’Albret à l’opulente poitrine et de son petit-fils Henri III de Navarre devenu Henri IV roi de France et de Navarre.

Au milieu on reconnaît (chapeau et moustaches) Henri IV, roi de France et de Navarre.

A sa gauche, sa mère, Jeanne III dite Jeanne d’Albret, reine de Navarre (1555-1572)

On distingue aussi Henri II de Navarre, grand-père d’Henri IV.

Les deux dernières têtes datent des travaux d’agrandissement au XVIIe siècle : une femme (sans doute la propriétaire de la maison) et un diable. (source)

Sur la façade de cette maison, on voit également une plaque “d’identité” qui nous apprend qu’elle fut la résidence, après son mariage d’Arnauld Oihenart, avocat mauléonnais considéré comme le père de l’histoire de la Navarre.

Voilà comment une façade de maison m’a fait découvrir un pan de l’histoire de la Navarre…

J’espère ne pas avoir commis d’erreur n’étant pas spécialiste de l’histoire de France. Je me suis inspirée du livre “Pays Basque insolite et secret” déjà évoqué paru aux éditions Jonglez en 2013 (c’est une mine d’informations ce livre!), du livre “Découvrir le Pays Basque” aux éditions MSM de Vic-en-Bigorre en 2000 et du Guide “Le pays Basque aux quatre vents” proposé par l’Office de tourisme au Pays Basque, édition 2020-2021.

Continuer la lectureVoyage, voyage: la maison des têtes de Saint-Palais (Pays Basque)

L’art funéraire basque

Sans être taphophile à outrance, j’aime visiter certains cimetières et en particulier ceux du Pays Basque.

J’aime ces stèles discoïdales décorées de signes divers mais qui ne m’évoquaient pas grand chose jusqu’à l’année passée.  Après avoir lu un article sur le sujet dans le livre “Le Pays Basque insolite et secret” nous avons décidé  d’aller visiter le “Centre d’interprétation des stèles discoïdales et de l’art funéraire basque” créé en 2007 à Larceveau. 

Pour accéder au lieu, il faut s’adresser aux commerçants et aux restaurateurs du bourg. En échange d’une pièce d’identité, ils fournissent aux visiteurs une carte magnétique leur permettant d’accéder librement au Centre. L’implication des habitants du bourg a été voulue dès l’origine du projet afin de favoriser des échanges et limiter la simple consommation d’un produit culturel.

A Larceveau à côté de l’église, la maison Harriak Iguzkitan (pierres tournées vers le soleil) est un centre d’interprétation avec parcours à ciel ouvert présentant une riche collection de stèles discoïdales provenant des différentes provinces du Pays Basque. Une salle est accessible avec des diaporamas en français, basque, espagnol et anglais.

Le Centre d’interprétation permet aux Basques ou aux visiteurs de comprendre le paysage mental de ce pays. Il ne s’agit pas ici de contempler seulement des objets mais de se poser de vraies questions : interpréter veut dire aller plus loin que les signes, les explications restent ouvertes à d’autres explorations des images sculptées sur ces vieilles pierres. Larceveau est un lieu ouvert à d’autres visions du monde et de l’existence. (Source)

L’endroit est calme, clair, accueillant pas du tout sinistre malgré le sujet et la muséographie est très bien réalisée.

Il ne s’agit en rien de la reconstitution d’un cimetière. Regroupées selon leur origine géographique, les stèles exposées, anciennes ou modernes, sont là pour témoigner de la diversité et de la richesse de l’art funéraire basque.

Il faut savoir qu’en Pays Basque, la sépulture n’est pas la dernière demeure, elle est le prolongement de la maison des vivants…

Vous me suivez pour découvrir ce centre? Pour ouvrir la porte il suffit de cliquer juste

Et pour en apprendre davantage sur l’art funéraire basque, c’est .

Continuer la lectureL’art funéraire basque

Voyage, voyage: Hasparren (F)

  • Post category:Voyages
  • Commentaires de la publication :9 commentaires

En balade parmi les magnifiques aquarelles de Chinou (où je vous invite à aller jeter plus qu’un coup d’oeil 😉)  j’ai noté avec étonnement que seuls des volets avaient accroché son regard dans la ville d’Hasparren.

Au coeur des collines au pied du Mont Ursuya et à 25 km de la Côte Basque, Hasparren est situé entre Cambo-les-Bains et La Bastide Clairence aux portes de la province de Basse-Navarre.(source)

De la jolie ville d’Hasparren, je ne m’arrêterai pas sur les rues pentues qui recèlent des maisons à colombage, anciennes fermes basques très typées qui datent pour la plupart des 17ème et 18ème siècles. J’ai juste envie de vous parler de trois endroits:

  1. Le trinquet Berria accolé à l’hôtel du même nom
  2. L’église Saint-Jean-Baptiste
  3. La maison de Francis Jammes (à bien prononcer à la française!).

Le trinquet Berria

Si vous l’ignorez, un trinquet est une salle quadrangulaire aménagée pour des parties de pelote basque.
Celui dont je vais vous parler date de 1929 quand un Chilien, de retour au pays, a décidé de construire le trinquet Berria (trinquet nouveau) à Hasparren. Il voulait que ce soit le plus grand, et le plus beau. 
Pour beaucoup de pilotari le trinquet Berria c’était le must, et l’édifice a accueilli de nombreuses finales pendant plus de 60 ans. Sous la cancha, ou la dalle du trinquet, se trouvait la cave de l’hôtel, un vide qui permet d’avoir une aire de jeu toujours sèche et aérée, loin des surfaces humides de certains trinquets.(source)

Hôtel et trinquet Berria
Mairujokari (Régis Pochelu, 2018)

Régis Pochelu est un sculpteur sur pierre du Pays Basque. Cette statue est en grès de la Rhune et vous pouvez la voir en 3D ici. Il a également créé le monument aux morts de Jaxtou que je vous ai montré précédemment ici)

 

L’église Saint-Jean-Baptiste

Cette église inspirée du style roman est particulièrement grande et peut accueillir mille huit cents fidèles.(source)

Ci-dessous on voit bien les galeries de bois traditionnellement réservées aux hommes jusque dans les années 70.

Les vitraux modernes montrés ci-dessous ont été réalisés par Jean Lesquinet, maitre verrier à Anglet.

A l’entrée, une plaque est apposée pour nous informer:

“La maison de Dieu faite par tout le pays avec l’assistance de ses chefs, M.J.B. Londaitsbehere étant seigneur recteur”. (source)

La maison de Francis Jammes

Je me doutais bien peu quand, gamine, j’apprenais à réciter correctement “J’aime l’âne” que je verrais pendant mes vacances la maison où son auteur a passé les 17 dernières années de sa vie. 

Centre culturel Eyhartzea (le moulin ou la maison du meunier en basque)

Je terminerai avec une photo de l’hôtel de ville, très discrètement posé au milieu d’une rue.

Comme d’habitude, j’espère que la promenade-découverte vous a plu et je vous souhaite une excellente journée 😊.

Continuer la lectureVoyage, voyage: Hasparren (F)

Voyage, voyage: La Bastide-Clairence (F)

Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas encore vraiment voyager qu’on doit se priver du souvenir des endroits plaisants visités l’été dernier 😉. Je vous invite à entrer dans un des plus beaux villages de France, la Bastide-Clairence.

Jardin du restaurant “Les arceaux”

Fondée en 1314 par Louis 1er roi de Navarre et futur roi de France pour s’offrir un débouché sur la mer « Bastida de Clarenza » reste marquée par la diversité de population et de religion que son statut lui apporta. Façades blanches rayées de vert ou de rouge rappellent néanmoins que l’on est en Pays Basque. (source)

Après un rapide tour du village, je vous propose de découvrir un cimetière chrétien unique en France: il est constitué de dalles de pierre, à même le sol, qui font le tour de l’église.

Assez de blablas, des photos seront beaucoup plus explicites 😃.

Pour être transporté à La Bastide-Clairence, il suffit de cliquer

J’espère que vous aurez apprécié autant que moi la découverte de ce bel endroit chargé d’histoire.

Continuer la lectureVoyage, voyage: La Bastide-Clairence (F)

Voyage, voyage: Bidache (Pays Basque) (3)

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais quand je pars en vacances j’ai souvent des tas d’idées de lieux à découvrir ou à revoir de manière plus ciblée.

C’est ainsi que depuis des années nous visitons le Pays Basque de manière de plus en plus spécifique. Nous avons bien sûr commencé par les hauts lieux touristiques dans lesquels nous n’allons plus vraiment maintenant, nos pas (ou nos roues) nous guidant vers des endroits moins connus mais beaucoup plus authentiques.

Depuis pas mal de temps, vu que notre point de chute est toujours le même, nous plaisantions en passant devant un panneau indicateur en nous disant qu’il faudrait quand même un jour qu’on aille voir l’endroit qui avait justifié le placement de ce panneau.

L’endroit dont je veux vous parler aujourd’hui c’est le Pont de Gramont.

Situé à environ 1,5 km du centre de Bidache, ce pont de style roman à trois arches circulaires permet de traverser le Lihoury.  Il est construit en pierre de Bidache, pierre de taille et moellons clivés et daterait du 17ème siècle. Il a été utilisé par les charrettes jusqu’en 1945.

Le pont n’est pas un ouvrage isolé mais fait partie d’un ensemble organisé comprenant un moulin et son lavoir (déjà mentionné en 1628) ainsi que sa digue qui joue probablement un rôle régulateur et protecteur en amont du pont. Il dépendait des propriétés du Duc de Gramont. Le moulin est dit de Gramont ou de Heugas, suivant les noms de ses anciens propriétaires.

Au début du 17ème siècle, les moulins étaient affermés, autrement dit, loués à des meuniers et les paiement étaient effectués en conques de millet et de froment.  A cette époque aussi certains particuliers bénéficiaient du privilège leur permettant de faire moudre leur grain en priorité dans les moulins seigneuriaux du duché, au préjudice du “pauvre peuple”. Une ordonnance datée de 1659 annula ce privilège, qui causait, on s’en doute, de nombreux différends. (source:”Quand des Bidachots racontent Bidache”)

Ci-dessus nous voyons le bâtiment du moulin ainsi que la passe à poissons.

Un panneau explicatif à proximité nous apprend que:

La plupart des poissons effecuent des déplacements plus ou moins importants dans les cours d’eau à la recherche de nourriture, d’abris, de zones de reproduction,…
Dans le cadre de restauration des ouvrages hydrauliques, la législation exige la mise aux normes du site. En effet, le site ne possédant pas de franchissement naturel de la digue, la construction d’une passe à bassins successifs permet d’attirer les poissons migrateurs (saumons, truites, aloses, lamproies, anguilles,…)

L’endroit est très calme, un peu à l’écart de tout et a un caractère résolument bucolique. Si vous passez dans le coin, je vous invite vraiment à ne pas tergiverser autant d’années que nous pour le découvrir 😊.

Continuer la lectureVoyage, voyage: Bidache (Pays Basque) (3)